L'on saura que tu es, ou que tu fus... Mais...
- Par guy sembic
- Le 01/06/2010 à 07:56
- Dans Anecdotes et divers
- 0 commentaire
Le Web éternise les regards qui parlent... Et les éternuements qui piaillent.
Que ce soit par hasard ou par recherche, l'on saura que tu es ou que tu fus...
Cette postérité à la quelle rêvent tous les artistes, tous les écrivains et même tout un chacun selon ce qu'il réalise en sa vie... Est devenue universelle, permanente et toute proche... Aussi proche que ce que tu vois par ta fenêtre ouverte ou par un livre trouvé ou choisi dans une très grande bibliothèque...
Et ce sont Google, tous les moteurs de recherche sur la Toile, tous les mots clefs possibles et imaginables, qui font cette postérité là...
La postérité a changé de champ visuel (ou de champ de connaissance) : elle était celle des écrivains et des artistes ou des inventeurs dont les oeuvres traversaient les siècles et se répandaient de mémoire en mémoire ; elle appartient désormais à tout un chacun et elle est par une trace de toi qui demeure parmi toutes les autres traces à jamais laissées...
La postérité c'est aujourd'hui une sorte de “Bac” ou de “Deug” que tout un chacun sur cette planète peut passer, une sorte de “Bac” ou de “Deug” dont le résultat est connu d'avance : tout le monde est reçu (avec ou sans mention)...
Alors vous me direz : “ il vaut mieux être reçu avec une mention très bien.”... Comme si le champ visuel (ou de connaissance) de la postérité pouvait se “rétrécir” c'est à dire reprendre la dimension qu'il avait avant ! (avant Google, avant le Net, avant les moteurs de recherche, les archives et bibliothèques virtuelles, les blogs et les forums)...
Non, tant que la Toile sera, le champ visuel ou le champ de connaissance ne “rétrécira” jamais... Bien au contraire il s'élargira.
Artistes, écrivains, grands ou petits blogueurs... Quel que soit votre talent, votre “discours”, votre “vision du monde”, votre niveau d'études ou de culture, quoi que vous écriviez ou produisiez... ou éternuiez... Vous êtes désormais “éternaux” (c'est à dire de cette “éternité” aussi provisoire que l'existence de la Terre, du Soleil, des Hommes et des civilisations)...
Est-ce que c'était “mieux”, la postérité, avant ?
Est-ce que ce sera “mieux”, la postérité par Google et par le Net... Cette postérité de champ très élargi et si universel qui “reçoit” toutes les copies de Bac? Toutes ces copies parmi elles, dont la trace “éternelle” ne fera pas la postérité rêvée mais la postérité dont on se passerait bien...
Ajouter un commentaire