Les naufragés de Lampedusa
- Par guy sembic
- Le 07/04/2011 à 08:21
- Dans Anecdotes et divers
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Je pensais, ayant appris le naufrage d'un bateau de fortune en Méditérranée au large de l'île de Lampedusa, à ces pauvres gens venus de Somalie et d'Ethiopie, disparus durant une tempête... L'on dénombre cent trente personnes décédées environ, et l'on vient de repêcher une centaine de corps...
Quel drame tout de même, quelle calamité, quelle misère... Y-a-t-il à devoir envisager en dernière extrémité, de quitter son pays, sa famille, et d'embarquer sur quelque rafiot à moitié pourri, de tenter de traverser une mer afin d'atteindre une sorte de "terre promise", une terre où dit-on, il y a du travail, un avenir possible ! Et de tenter cette aventure en ayant donné à quelque passeur la totalité de son "pécule" ! (un "pécule" d'ailleurs auquel ont contribué peut-être les habitants du village d'origine, la famille, les amis)...
Je pensais aussi à ces associations humanitaires qui, dotées de moyens difficiles déjà à acquérir, ont pu "mettre sur pied" en des villages de la brousse ou du désert, ou en des banlieues déshéritées de grandes villes Africaines, en des régions où règnent une misère et une insalubrité endémiques... Des projets innovants et ainsi permettre à des gens de vivre "un peu mieux" sans être obligés de partir si loin...
Quel pays, au fond, lorsqu'on y réfléchit, n'a pas quelques ressources locales ? Quel pays n'a pas en ses gens qui le peuplent ce pays, une richesse qui s'appelle l'intelligence ?
De telles expériences de développement (agricole ou artisanal) en cours d'exécution ou déjà réalisées et dont on peut en discerner les effets sur la population locale... Sont encore trop disséminées de ci de là, et sans doute malheureusement concurrencées par un marché mondial de grande envergure et de grand profit pour une minorité de prédateurs financiers au détriment de millions de gens sans avenir et de plus en plus misérables...
Il faudrait déjà que ces expériences de développement qui pour l'essentiel sont l'oeuvre d'associations humanitaires, puissent se généraliser sur toute la planète... Et que les pays qui ont "quelque intérêt" à tirer à leur profit des ressources existantes dans d'autres pays "moins industrialisés" ou "moins développés économiquement", puissent enfin comprendre qu'ils "y trouveraient mieux leur compte" si au lieu de tirer comme sur la mamelle d'une vache, ils faisaient en sorte de rendre "moins pauvres" et mieux équipés, des peuples qui ne demandent au fond, qu'à pouvoir demeurer chez eux sans devoir s'expatrier en masse pour finalement se retouver entassés dans des guettos urbains...
Mais c'est vrai... Ce n'est que trop vrai, trop vrai à en devenir insupportable et source de révoltes, et "moteur à explosion" de fractures sociales : ce sont les oligarques, les financiers, les actionnaires et les grands monopoles du tourisme, de l'économie et de l'industrie, du bâtiment, de l'automobile et de tous les produits de consommation, de la technologie... Tant dans le domaine public que dans le domaine privé... Qui sont plus forts que les gouvernements, plus forts que les états et que les nations, plus forts même que toutes les politiques et que tous les systèmes !
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