Coronavirus, suite

Une autre conséquence, sans doute aussi grave que l'épidémie elle même, c'est celle de l'arrêt de l'économie, de l'interruption de nombreuses activités humaines dont certaines sont essentielles du fait qu'elles ont un impact sur la vie quotidienne des gens...

Outre le « manque à gagner » qui, en rapport avec la gravité de la situation sanitaire, est « un moindre mal » ; avec l'arrêt de nombreuses activités humaines, des services ne pourront plus être assurés, des transports d'approvisionnement feront défaut, et, la vie quotidienne devenant de plus en plus difficile, ce sont des maladies autres que celle du coronavirus qui vont se développer, des cancers qui ne pourront plus être soignés dans les meilleures conditions, des pénuries alimentaires et autres (médicaments, toutes sortes de produits nécessaires au quotidien) qui vont avoir des conséquences sur la vie, sur la santé des gens...

Cela est d'autant plus préoccupant si l'on considère la densité de la population en tel ou tel pays, car plus on est nombreux et plus les besoins -déjà de base - sont nombreux aussi...Et donc, assumer, organiser, prévoir, servir, gérer, devient plus problématique, en face d'une demande qu'une situation difficile ne peut plus satisfaire...

Tout, en fait, est une question d'équilibre entre d'une part la nécessité d'interrompre de nombreuses activités économiques et commerciales, et la capacité de maintenance d'activités essentielles forcément réduites et ne pouvant pas être totalement interrompues...

 

Selon la progression du nombre de cas avérés ces derniers jours, d'environ 300, puis 500, puis 800 par jour  et en tenant compte de la progression du nombre réel de personnes contaminées (inconnu), il est tout de même difficile de vraiment porter crédit à cette information communiquée par Jean Michel Blanquer « le coronavirus touchera probablement la moitié des Français ».

La moitié des Français c'est 33 millions de personnes.

Pour arriver à 33 millions de personnes, il faudrait déjà que, soit demain ou après demain ou dans une semaine, la progression journalière des cas avérés passe de 800 à plusieurs milliers d'un coup, puis de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers...

C'est la raison pour laquelle il faut suivre l'évolution journalière des cas avérés, car tant que cela reste de l'ordre de 800, puis 1000, puis 1500, puis 2000, il faudrait un temps assez long (de plusieurs mois) pour arriver à 33 millions...

D'ici là, la chaleur, le rayonnement solaire (UV) et la baisse du taux d'humidité, surtout si on connaît un mois d'avril caniculaire comme ce fut le cas voici 2 ans, ou un printemps relativement sec et chaud, auront eu raison de la vitalité du virus...

 

Une info qui en dit long, ce dimanche 15 mars en soirée : Christian Estrosi a été testé positif au coronavirus.

Si Christian Estrosi avait été un « citoyen lambda » il n'aurait pas fait l'objet d'un test, puisque les tests (matériel ou appareil) sont en nombre limité donc insuffisants...

Ce soir, dimanche 15 mars, environ un demi million de Français sont dans la même situation que Christian Estrosi : ils sont contaminés (en tant que porteurs) et susceptibles de tomber malades d'un jour à l'autre...

D'ailleurs, avec 5400 cas avérés à ce jour, 15 mars, l'on peut dire que des milliers, voire des dizaines de milliers d'autres cas, ceux là non avérés, sont des cas « fortement probables »...

Selon l'article (scientifique) paru dans Medium com coronavirus agissez aujourd'hui, les projections en nombre de contaminations sont établies sur la base d'études mathématiques et de calculs s'appuyant sur des paramètres et des données et avec des algorythmes. (Pour 3660 cas avérés au 13 mars, on trouvait, en projection de contaminations, entre 50 et 300 mille personnes contaminées en tant que porteurs)...

 

Quoi qu'il en soit, de ce qu'il faut penser de cette projection mathématique analytique en nombre de contaminations (comment on peut l'interpréter et dans quelle mesure cette projection est fiable)... La réalité sur le terrain, par régions, par villes, faisant état de 5400 cas avérés, est qu'au delà de ces 5400 cas avérés, donc confirmés ; il n'existe pas de vue d'ensemble évaluée (observable) sur les cas « fortement probables » (non confirmés) de toute évidence plus nombreux que les cas confirmés...

Pour avoir une idée, il faudrait pouvoir se baser sur une recherche de ce dont témoignent les internautes sur les réseaux sociaux, sur des sites ou des forums dédiés, spécifiques au sujet du coronavirus : lire ce que les internautes postent, leurs témoignages de ce qu'ils voient autour d'eux... Une recherche assez longue à effectuer si l'on veut vraiment avoir une vue d'ensemble à peu près fiable, au plus proche possible de la réalité.

C'est vrai que, 5400 cas confirmés -et quand bien même il y en aurait 50 000, sur une population de 66 millions d'habitants, ce n'est guère très significatif et pourrait passer pour « moins inquiétant » et à émettre un doute sur la radicalité des mesures prises, de confinement, de fermetures de lieux publics...

En revanche ce qui me semble proche de la réalité, c'est, par rapport au nombre de cas confirmés (par exemple 3660 au 13 mars), le nombre de personnes contaminées en tant que porteurs -mais non malades avec signes cliniques gorge irritée toux sèche fièvre- (par exemple entre 50 et 300 mille au 13 mars).

 

 

 

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