Deux sortes de gens difficiles
- Par guy sembic
- Le 15/08/2021 à 06:50
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… Il y a deux sortes de gens difficiles :
-Ceux avec lesquels peut s’établir un contact, un lien (un lien parfois durable), une communication souvent peu aisée mais cependant fondée sur une reconnaissance de la part de l’un et de l’autre…
-Ceux avec lesquels ne peut s’établir de contact ou de communication, que dans l’agressivité, dans la non reconnaissance, dans une opposition frontale et violente souvent laminante…
Avec ces derniers, croire qu’un contact pourrait s’établir, croire qu’un lien pourrait exister, et cela même dans la conscience que l’on a – ou croit avoir – d’un “meilleur de soi même” pouvant “inverser la tendance”… C’est aller au devant de désillusions, c’est une perte de temps, c’est vain, c’est en quelque sorte “bizounourser” jusqu’à se faire écrabouiller sans le savoir…
De là, cette réflexion qui s’impose au sujet de ce que l’on peut apporter aux autres, de soi même, ainsi que du regard que l’on porte sur l’autre (en ce sens il n’y pas de “regard miracle” ni de “regard qui s’investit dans la perspective d’un résultat heureux attendu”)…
Les écrivains, les poètes, les artistes, et d’une manière générale, les gens “d’ouverture d’esprit” et conscients de la valeur de ce qu’ils produisent et expriment… Devraient (pour certains d’entre eux assez nombreux il faut dire) réfléchir à cette question “d’apporter quelque chose aux autres”…
Ce n’est donc pas un très bon investissement que celui qui consiste à espérer un résultat heureux dans une relation à l’autre, par exemple en exprimant, en montrant, en donnant à l’autre, un “meilleur de soi même” plus souvent hypothétique, supposé, que réel…
Les écrivains et les artistes qui produisent toute autre chose que ce qu’une majorité de gens privilégient dans leurs achats de livres et dans leurs choix de films à voir, c’est à dire tout ce qui distrait… Dans les efforts qu’ils font tout au long de leur vie, dans la singularité qui est la leur, dans les espérances et les motivations qui les animent, dans les rêves qui les accompagnent, dans leur quotidien de vie en relation avec leurs proches et avec leurs connaissances… Sans doute encore bien plus de nos jours que par le passé, sont des gens souvent seuls, incompris, délaissés, méprisés, pour certains d’entre eux… Ou sont, pour d’autres, “dans un mieux qui est loin d’être au mieux” – sauf peut-être pour eux mêmes quoique cela reste à voir – en lequel ils vivent en s’imaginant apporter quelque chose aux autres -alors qu’en vérité, ils les emmerdent, les indiffèrent, ces autres, tous ces autres, faisant d’eux des zappeurs, des moqueurs…
Mais c’est curieux comme l’on ne voit presque jamais de joueur d’harmonica sans public, jeter à terre son harmonica et l’écraser sous ses pieds… Et déchirer ses partitions ou les salir délibérément …
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