Entre vision politique et vision littéraire (ou humaniste)
- Par guy sembic
- Le 29/10/2013 à 09:40
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Avoir une vision politique, a-t-il un sens ?
Et qu'en est-il d'une vision purement littéraire, humaine, de témoignage, de poésie et de pensée, et cela d'autant plus, sans aucune vision politique ?
Si ma préférence on va dire, ou plus exactement mon inclination, se situe du côté de la vision purement littéraire, humaine, de témoignage, de poésie et de pensée ; il n'en demeure pas moins que cette vision n'est pas tout à fait pour moi, une réponse satisfaisante dans la mesure où je trouve cette vision « incomplète »...
Ainsi, par exemple, dans l'opposition que l'on peut mettre en évidence entre d'une part la non violence et l'humanisme d'Albert Camus, et d'autre part l'engagement, la nécessité et la justification de la violence, de Jean Paul Sartre ; nous voyons bien là cette différence qu'il y a entre « avoir une vision politique » (associée à une « vision littéraire et philosophique » d'écrivain, ou associée à l'agissement d'un acteur de la vie sociale et économique) ; et « avoir une vision purement littéraire, philosophique et humaniste » même « engagée » mais en l'absence de vision politique partisane...
Deux vérités en somme, qui se font face, mais séparées l'une de l'autre, et chacune des deux finalement, incomplètes...
Deux vérités qui, dans l'actualité du monde d'aujourd'hui, gagneraient peut-être à se relier, à se fondre entre elles en une seule vérité ...
Mais est-ce cependant, cela ?
Une vision purement littéraire et poétique (et humaniste, et de pensée) qui parviendrait à se traduire dans le réel, dans la vie même de celui qui a cette vision, dans sa relation avec ses semblables, peut, oui, être une réponse satisfaisante... Mais à la seule condition cependant, qu'une telle vision puisse intégrer dans tout ce qui la compose et lui donne du sens, la réalité même, la réalité brute, la réalité apparente, la réalité non visible , le "coeur de la réalité" à vrai dire... Et c'est là que "ça se complique sérieusement", que cela devient difficilement gérable, et que l'équilibre recherché (et le mieux approché possible) devient aléatoire... Et, dirais-je « funambulatoire »...
… J'ajoute qu'intervient toujours, à un moment ou un autre, la nécessité du choix, et que la nécessité du choix est une réalité incontournable, à laquelle nul ne peut se soustraire... Alors même que le choix ne peut se faire que dans une connaissance de cause qui n'est jamais totale et absolue...
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