L'esprit de révolte, suite ...
- Par guy sembic
- Le 02/08/2022 à 18:02
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… Dans l’art (toutes formes d’art) et dans la littérature (dans tous ses genres), l’esprit de révolte ne peut s’exprimer que dans la création, dans ce que la création a de plus authentique, de plus singulier, de plus unique (mais pas forcément de plus novateur)… En somme dans ce que crée l’auteur, l’artiste, et qui lui est propre, ne ressemble à rien de ce qui existe, à rien de ce qui s’exprime que ce soit dans le commun, dans une école de ceci ou de cela, dans un courant ou dans une mode ; ou que ce soit, encore, de ce qui s’exprime d’autre, par un autre auteur, un autre artiste…
Dans la critique et dans le commentaire auxquels se livrent des observateurs, des témoins, des analystes, des raisonneurs ; qui s’expriment en se fondant sur des repères, sur des « valeurs », sur une pensée normative, sur des références, sur des principes ou des conventions, sur une morale, en rapport avec une culture du moment (du temps présent)… Il n’y a pas de création vraie… Et… Y’a-t-il d’ailleurs, de la révolte… Et si oui, quelle révolte ? Quelle sorte de révolte ? Sinon une révolte conditionnée, une révolte de circonstance, une révolte canalisée, une révolte incitée ?
L’esprit de révolte qui s’exprime dans la création pure, est d’une toute autre dimension, et prend un tout autre sens, que la révolte au sens de ce que nous définissons habituellement par révolte… Et même sa violence (car il y a de la violence dans la révolte qui s’exprime dans la création pure) n’est plus une violence dans le sens de ce que nous définissons par violence…
L’esprit de révolte dans cette autre dimension et dans ce tout autre sens qui ne sont plus ceux dans lesquels on se « révolte » contre ceci, contre cela, pour « un monde meilleur »…Est à mon sens le plus pertinent, celui qui a vraiment un sens, une finalité – mais dont le devenir, il faut dire, est incertain…
L’esprit de révolte, en revanche, mu dans un courant, dans un sursaut de l’un ou de plusieurs ou d’une foule, ou lors d’une prise de pouvoir par des insurgés, par de nouveaux dirigeants ; là où il est faussé, perverti, et toujours « contre productif », c’est dans l’idée d’une épuration totalitaire dont le but est d’éliminer certaines catégories de gens considérées indésirables ou suspects…
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