La généalogie, une galerie de personnages...
- Par guy sembic
- Le 22/01/2013 à 09:59
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... Dont on ne voit pas les visages mais seulement les noms avec les prénoms, les dates et lieux de naissance, de mariage, de décès ; et parfois le métier exercé...
En généalogie il n'y a pas "les bons, les gentils, les méchants ni ceux et celles qui ont fait du bien et du mal dans la vie"... La généalogie ne fait point état des comportements et des caractères des gens. Autant dire qu'en ce sens, la généalogie est totalement neutre...
L'on découvre en consultant les registres d'état civil, que ce soit en se rendant aux archives départementales ou sur Internet lorsque les actes ont été microfilmés et numérisés, que par exemple "Jean Durand s'est marié avec Marie Dupont, que Philippe Tartempion âgé de 58 ans et oncle du nouveau né a déclaré un enfant de sexe féminin..." Et suivent la profession du déclarant, le nom du père et de la mère...
Dans les dizaines de pages consultées sur plus d'un siècle et pour une même commune, l'on y lit parfois cette mention "de père inconnu"... Mais si l'on pense aux enfants déclarés dont la filiation par le père n'est pas certaine, une réalité s'impose : la filiation par la mère et de mère en mère est toujours certaine, et donc, directe...
Tous ces personnages que l'on a pu identifier, dans son ascendance directe, dans les différentes branches collatérales, dans l'ascendance directe et colatérale de son mari, de sa femme ; nous pouvons nous les imaginer par exemple, enfant durant les années de la Révolution Française, puis se mariant dans les années du premier Empire de Napoléon, et exerçant le métier de cultivateur, de menuisier... Et ainsi, reconstituer comme un film de leur vie, mais un film bien évidemment issu de notre imagination, une imagination s'appuyant cependant sur des témoignages recueillis ou transmis...
D'où l'importance de la continuité générationnelle et donc, de la transmission des renseignements essentiels concernant les évènements de la vie de chacun de ces personnages...
Il est évident que de nos jours, les familles sont bien plus dispersées que jadis, et cela non seulement dans leur pays en France ou ailleurs, mais dans le monde tout entier...
Et les familles sont aussi, de nos jours, diversifiées ou même éclatées ou recomposées... Ce qui rend la recherche généalogique de plus en plus difficile, aléatoire et même devenant sans intérêt ou inutile...
Faut-il pour autant déplorer cet "état des choses", vivre dans la nostalgie de ce qui fut ?
Mais n'y-a-t-il pas une autre question autrement plus grave à se poser que celle d'un "état des choses" que l'on déplore ou que celle d'un "ce qui fut" que l'on regrette ?
Soit cette question là :
La vie, cette vie que nous vivons au quotidien, dans le présent, dans l'immédiateté... Si elle n'était plus qu'une galerie marchande à perte de vue dans une immense surface commerciale ? Si elle se "consommait", sans lien aucun, sans continuité de lien avec ce qui fut et avec ce qui sera ? ...
La vie... Peut-elle être sans le lien avec ce qui sera, après avoir perdu le lien avec ce qui fut ?
La vie... Comme le tronc d'un arbre... Sans racines, sans branches poussant... Combien de temps ça dure, rien que le tronc d'un arbre sans racines dans la terre et qui n'a pas de branches qui poussent ?
C'est court, le tronc d'un arbre... Mais le même arbre avec des racines et des branches, il est bien plus long que la durée d'une vie humaine...
Cette "éternité" que nous n'avons pas, que nous n'aurons jamais dans le vivre même, c'est pas la "galerie marchande" qui va nous la donner...
Cette "éternité" que nous n'avons pas, que nous n'aurons jamais dans le vivre même, elle existe bel et bien cependant, par ce qui nous a précédé et par ce qui nous suivra (et dont nous avons perdu la conscience dans notre esprit et dans une certaine mesure notre ressenti)...
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