Marseille, capitale de la Culture ! ...
- Par guy sembic
- Le 04/12/2013 à 08:30
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Marseille capitale européenne de la Culture 2013... Laissez-moi rire ! Au début de l'année je m'insurgeais contre tous ces médias qui, unanimes, et à la Une, présentaient Marseille comme étant en France, la capitale du crime, de la violence, de la drogue, de la prostitution, des gangs... au même titre que Mexico, Rio de Janeiro et Johannesbourg ; et "omettant volontairement" de parler de Marseille capitale européenne de la Culture !
Eh bien, en cette année qui s'achève à Marseille, Marseille capitale européenne de la culture qu'un certain yugcib n'est pas venu honorer de sa présence alors qu'il y avait pensé cependant... Eh bien je m'excuse de le dire mais... "les élus de tout poil", les chantres des grands festivaux et des manifestations culturelles avec la bénédiction de notre charmante ministresse de la culture... Qu'ils s'en gargarisent et s'en congratulent entre eux, de leur Marseille capitale européenne de la culture! "
Because -pour une fois- comme disent si bien les médias de Marseille capitale du crime, mais surtout comme le vivent eux-mêmes les Marseillais, le "Grand Evènement" n'a guère soulevé un enthousiasme national, du fait de tout ce que Marseille grouille au quotidien d'affaires louches, de pots de vin, de mafias grandes et petites, de hordes de jeunes déscolarisés se livrant au trafic de drogue... En effet, ce bel été 2013 en juillet si beau si chaud et en Août pareil, vous avez vu à Marseille beaucoup de gens de Dreux, de Lille, de Fécamp, de Colmar, de Bordeaux et de divers bleds de la Creuse et de la Lozère, "bailler leurs fesses" en festivaliers en amoureux de Marseille capitale européenne de la Culture ? Non, y'en a pas eu des masses de ces braves citoyens de la "France profonde" ou des "cités" ou des "centre-ville bobo", s'arrachant des chambres d'hôtel ou des chambres d'hôtes et se morfalant de bouillabaisse dans les restos branchés du Vieux Port !
De toute manière toutes ces manifestations culturelles et tous ces grands festivaux annuaux, derrière lesquels il y a toute la logistique du Gouvernement, des Elus, de l'Europe de Bruxelles ou de Strasbourg, des pontifes de la Culture ; avec les sponsors, des budgets pharaoniques, et tout le fracas des médias... Tout ça c'est bien davantage pour les bobos et sous-bobos de Goche et de Drouate, c'est à dire pour une frange de population que la crise touche peu, plutôt que pour le citoyen lambda qui galère et qui passe ses vacances dans son HLM de Cergy Pontoise...
Et tant que cette frange de population, relativement peu touchée par la crise, demeurera encore visiteuse et festavalière et consommatrice en ces lieux de grands événements culturels où hôtels et campings afficheront complet ; tant que déborderont du trottoir jusqu'au milieu de la rue piétonne, les tables des restaurants ; tant que se bousculeront autour des scènes de rue et de places, des dizaines de gens debout avec leurs jeunes enfants sur leurs épaules... Tous ces festivaux ont encore de beaux jours devant eux, ainsi que le "discours qui va avec", ce "discours" des Elus de tout poil qui "sanctifie" l'idée de la "démocratisation de la Culture" !
Certes, je ne nie pas la "bonne volonté originelle" de quelques uns de ces élus (de Droite ou de Gauche), de ces quelques personnages éminents des milieux culturels et artistiques, sincèrement désireux et s'investissant eux-mêmes et agissant... Je ne nie pas l'esprit qui anime tout cela dans bon nombre d'événements culturels et de festivités... Je ne nie pas les efforts qui sont faits par les municipalités, par des bénévoles, et parfois par toute une population locale motivée et avec des jeunes qui eux, ne passent pas leurs journées en dehors de l'école pour dealer de la drogue.... Mais il me semble évident qu'il y a aussi derrière tout cela "de la récupération dans l'air", de la "poudre aux yeux", et quelque part... De la fumisterie et de l'hypocrisie, car il faut voir la réalité bien en face : la réalité de ces millions de gens qui galèrent, qui souffrent, et qui ne partent pas en vacances, et qui, dans les fêtes locales s'ils s'y rendent, ne vont ni au restaurant à 20 euro le menu du jour ni au spectacle à 25 euro...
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