Nelson Mandela
- Par guy sembic
- Le 09/12/2013 à 08:35
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La réconciliation, et dans, et par la réconciliation, le pardon. Le pardon mais pas l'oubli, pas la négation de ce qui a été, de ce qui s'est fait...
La non violence mais la nécessité du combat. Du combat comme d'un outil dont on se sert mais que l'on dépose dès qu'il n'est plus nécessaire...
La réconciliation et non pas la vengeance, non pas la revanche.
Le pouvoir, non plus d'un seul ou de quelques uns sur le plus grand nombre au profit d'un seul ou de quelques uns ; mais partagé avec ceux du plus grand nombre qui l'ont reçu en partage et qui leur a été transmis.
Le pouvoir tel un flambeau tenu haut et droit pour éclairer le passage, mais révélant aussi en même temps, à côté et derrière celui qui tient haut et droit le flambeau, chacun de ces autres flambeaux dont l'éclairage élargira le passage...
C'est bien là ce que je définis comme une vision Mandelienne du monde... Par la réconciliation, le renoncement à la vengeance et à la revanche d'une part ; et par le pouvoir qui se partage et se transmet, d'autre part...
Si cette vision Mandelienne du monde est saluée quasi unanimement par toutes les nations et états, et célébrée avec autant de ferveur et de recueillement à la disparition de cet humain hors du commun qu'est Nelson Mandela... Il n'en demeure pas moins que cette vision du monde est loin d'être une réalité sur les différentes scènes de relations internationales, et en général, sur toutes les scènes où se produisent et agissent les acteurs, les comédiens, les figurants que nous sommes...
Accepter l'idée selon laquelle ce qu'il a de pire, de plus insoutenable et de plus difficile à vivre dans la réalité, n'est pas une fatalité, ce serait déjà un pas de fait...
La réconciliation cependant, comme Nelson Mandela en parlait, et comme sans doute quelques Humains sur cette Terre peuvent oser y penser, demeure actuellement une utopie, un défi quasi impossible...
Mais dans l'Afrique du Sud qui sortait du régime de l'Apartheid en 1991, la réconciliation de fait, se traduisit par la reconnaissance aux Noirs des mêmes droits qu'aux Blancs et en même temps par une volonté devenue commune à au moins une partie de chacune des deux communautés Noire et Blanche, de former un gouvernement, et de collaborer ensemble... Ce qui était là un contexte historique particulier à ce pays, l'Afrique du Sud... Et ainsi, la réconciliation (cette réconciliation là) ne faisant pas disparaître pour autant les tensions et les inégalités dans les communautés, a eu pour résultat (et c'est sans doute là l'essentiel) d'éviter au pays une guerre civile...
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