Obsession

… Il y a dans la vision que nous avons du passé – ou de l’Histoire telle que nous la connaissons - « quelque chose  d’obsessionnel » se fondant sur la colonisation de l’Afrique et d’autres parties du monde par les Européens…

Obsession des uns – les colonisés et exploités de jadis du temps des empires coloniaux – ayant accédé depuis les années 1960 à l’indépendance, constitué des nations, des états ; et mettant en avant, de manière ostentatoire et provocante, le « passé colonial »…

Obsession des autres – les Européens anciens colonisateurs et conquérants – mettant en avant, de manière ostentatoire également, du regret, de la repentance, de la culpabilité en regard de ce qui s’est jadis passé dans les pays colonisés (mais qui, cependant, il faut le dire, mettent aussi en avant l’apport « civilisationnel » de l’entreprise coloniale)…

Obsession malsaine autant des uns que des autres.

Si le passé, si l’Histoire, sont une succession de faits, d’événements, d’évolutions culturelles et sociales, de modes de vie et de contextes d’époques, que l’on ne peut nier ou occulter… « Faire entrer de la morale, du jugement, dans l’Histoire telle que l’on la découvre par des écrits, des récits, des documents, des gravures, des images… De la morale dans un sens ou dans un autre par « arrangement » (ou par intérêt)… C’est perpétuer l’Histoire tel un « bouillon de culture » touillé assaisonné et augmenté de nouveaux ingrédients (le « bouillon de culture » se révèle à terme, indigeste et même – et surtout- corrosif, empoisonné)…

Le temps n’est pas – loin s’en faut – à nous dégager de l’obsession, c’est même l’obsession qui se renforce et qui entretient les crispations, les violences, les haines, les communautarismes exacerbés, ostentatoires et provocants… Ou qui donne ce sentiment à certains, de culpabilité en les affaiblissant, en les poussant à se laisser dominer par renoncement à se défendre, par complaisance au nom de l’écoute et de la considération de l’Autre, complaisance de laquelle émerge de la violence, de la prédation, du saccage…

Je n’adhère pas à cette vision actuellement dominante, des uns ou des autres, en tel ou tel sens, que nous avons majoritairement, du passé, de l’Histoire…

Je n’adhère pas au « bouillon de culture en chaudron » touillé et retouillé, et alimenté de nouveaux ingrédients (qui n’ont d’ailleurs rien de si nouveau que ça)…

Ce n’est pas ainsi que le racisme périra, que LES racismes périront… Avec ce « putain de bouillon de culture qui enflamme nos tripes » !

 

 

 

obsession

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire