Sale temps !
- Par guy sembic
- Le 16/07/2016 à 07:03
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... Je suis atterré !
Sale temps de drames, de terreurs, de violences, de sang, de mort, sale temps d'injustices, sale temps de barbarie, que ce temps que nous vivons !
Un grand moment de silence, de pensée, de recueillement, en ce jour, lendemain du 14 juillet notre fête nationale, lendemain de ce qui vient de se passer à Nice sur la promenade des Anglais, un grand moment de silence, de pensée, de recueillement, pour les 84 (et peut-être plus malheureusement hélas) personnes, enfants, femmes, hommes, qui ont péri lors de cet attentat... Pauvres visages écrasés, pauvres gens en vacances après une année de travail, pauvres gens qui ne demandaient qu'à profiter du soleil, de la mer, de la convivialité à la terrasse des cafés ou des restaurants ou des spectacles de rue... Pauvres gens... et leurs proches et leurs familles dont la vie ne sera plus comme avant, dont la vie va continuer cependant...
Sale temps aussi pour la liberté d'expression parce que l'on se demande à chaque fois que l'on va sur Facebook, sur son blog, sur un forum de discussion, ce qu'il faut dire, ce qu'il ne faut pas dire, et si l'on le dit comment le dire...
Quel effrayant, quel déconcertant, quel absurde paradoxe, que celui où d'une part on peut tout voir, tout lire de ce qu'il ne faudrait pas voir et lire et qui circule au vu et au su de tout le monde, qui pervertit, qui influence, qui suggère, qui s'insinue, qui fait des émules... Mais que d'autre part on surveille, on enregistre, on en fait des fiches S et autres...
Sale temps pour les poètes, pour les penseurs, pour les humoristes, pour tous ceux et celles qui s'expriment sur les réseaux sociaux, et dont on fait toutes sortes d'arrangements de cuisine des propos qu'ils publient...
Sale temps pour dire tout ce que l'on ressent et que l'on voudrait faire voyager sur la Toile afin de le partager avec ses amis, ses connaissances, tout un chacun...
Sale temps parce que ce qui est dit, comment c'est dit, on ne sait pas comment cela va être perçu, interprété... Ni qui est comme embusqué, à l'affût, quelque part on ne sait où...
Sale temps du "laissé voir" et du "pisté" en même temps !
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