Travailler plus pour ne gagner qu'à peine un peu mieux que le SMIG...
- Par guy sembic
- Le 08/12/2016 à 06:43
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... Ou même pas davantage qu'un SMIC net qui, je le rappelle, est de 1128 euro par mois pour -actuellement- 35 heures de travail hebdomadaire...
Dans la libéralisation complète du marché du travail (de l'emploi) envisagé par François Fillon, rien n'empêchera un employeur (en l'occurrence et pour l'essentiel les très grandes entreprises genre VINCI, TOTAL, EIFFAGE, BOUYGUES, LOREAL, COLAS, VEOLIA, SANOFI et j'en passe...) de demander à un salarié de travailler jusqu'à 48 h hebdomadaire...
Et dans le secteur public, du fait de la diminution drastique du nombre de fontionnaires (d'état ou de collectivités territoriales) -de l'ordre de cinq à six cent mille ; cela entraînera automatiquement une forte augmentation du temps de travail pour les salariés demeurant dans le secteur public (fonctionnaires d'état, de collectivités territoriales, enseignants, police, gendarmerie...) ainsi que dans les centres hospitaliers... Certes le temps de travail hebdomadaire n'ira pas jusqu'à 48 h pour l'ensemble des salariés du secteur public, mais il faut s'attendre à des 40/42 heures tout de même... Et cela pour ne gagner qu'à peine -peut-être- 100/200 euro de plus que le SMIC, à condition de ne pas être engagé à temps partiel 20 heures hebdomadaire voire moins...
... "Libérer le marché du travail, réduire les charges, et toutes mesures fiscales et autres pour inciter à l'embauche, à l'investissement"... Lorsque tous les grands groupes et consortiums et lobbyies, ont pour objectif prioritaire d'augmenter leurs profits (dividendes) et de rétribuer leurs actionnaires, au lieu d'embaucher comme ils devraient, au lieu d'investir. Il n'est jamais demandé et encore moins imposé par aucun gouvernement en place, de "contre partie" de création d'emploi et d'investissement en échange de mesures fiscales et de libéralisation du marché du travail. Autrement dit "rateau d'un côté et ceinture de l'autre" !
Les années qui viennent vont être dures, difficiles, pour les femmes de ménage, agents d'entretien, caristes de Bricomarché géant, employés de Banque Postale derrière un guichet, aide-soignant dans un centre hospitalier, enfin de tous ces gens qui font un "travail-travail" (par comparaison à un "travail-activité" ou à une "activité"), un "travail-travail" oui "il faut appeler ça comme ça"... où il faut se lever le matin très tôt, ou bien travailler tard le soir, avec la fatigue, la pression des chefs, le stress...
C'est "ça" le "développement personnel"? Que restera-t-il pour la culture, les loisirs, la famille surtout? (Il n'en reste déjà plus grand chose avec les difficultés dues au chômage, à des emplois précaires et partiels, au temps passé dans les transports... )
Plus de travail c'est surtout plus de "travail-travail" en durée hebdomadaire obligatoire non négociable pour les femmes de ménage, les agents d'entretiens, le cariste de Bricomarché géant, l'employé de la Banque postale derrière son guichet, l'aide soignant... C'est 40/42 heures au lieu des 35 d'avant, et cela pour pas grand chose de plus que le SMIG... Et la retraite à 65 ans (je pense à la femme de ménage de 59 ans qui bosse entre 4h et 10 h le matin dans 3 ou 4 bureaux et le soir de 18 à 22 h dans 3 ou 4 autres bureaux)... pour 1200 euro par mois avec un loyer de 600 euro plus le gaz l'électricité...
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