À cru et à cœur et sans fioritures
- Par guy sembic
- Le 27/12/2020 à 07:02
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… En cette période de fin d’année , de Noël et de Nouvel An, que l’on dit “être pas comme les autres” à cause du covid ; je me soucie assez peu – quoique cependant étant bienveillant et pouvant souhaiter du bonheur à tout le monde en particulier aux personnes de ma connaissance proches et amis – des gens apparemment heureux, en bonne santé, privilégiés autant de par leur situation de confort, aisance ; que de par leur relation familiale heureuse ou exempte de conflits…
En revanche ma pensée va aux esseulés, aux isolés, aux exclus des réunions de famille ou d’amis, aux gens qui jamais ne font la Une dans les assemblées joyeuses ou festives, du fait que ces gens ne se mettent pas en avant, ne cherchent en aucune façon à “s’exister”, paraître au mieux de leur personne de tous les effets possibles et imaginables…
Les associations communales regroupant des personnes autour d’activités collectives (sport, culture, loisirs, réunions, repas, bals, sorties promenades etc. …) étant toutes, à cause du covid, momentanément inactives et leurs locaux fermés, sont en période normale, les seuls lieux où ces personnes isolées, vivant seules, et de surcroît pour certaines “socialement invisibles”, peuvent avoir une existence, bénéficier de ce qu’il est convenu d’appeler le “lien social”…
Dans cette société individualiste, consumériste, bouffie d’orgueil, de faconde, de certitudes confortables, où les plus aisés autant par la parole que par ce qu’ils possèdent et sont sur eux, les plus “représentatifs”, les “mieux en vue” et souvent les plus méprisants à l’égard des humbles, des effacés, des simples, des vulnérables, occupent le devant de la scène et ne veulent surtout pas quitter la scène ; il n’y place que pour la réussite, que pour la performance, que pour le développement personnel, que pour ce qui est corollaire à la réussite, à la performance soit l’efficacité immédiate et non durable dans le mouvement et dans le sens de la marche du monde… Et “ça”, excusez moi toute la compagnie, mais je ne peux pas m’y faire ! “ça” me reste en travers de la gorge, me noue les boyaux, me fait “ruer dans les brancards”, “marcher en dehors des clous” ! … Et ça m’engage dans mes écrits, dans mes propos, dans tout ce que je produis, jusque dans mon apparence, sur mon visage, dans mon regard… Je peux pas travestir, ni finasser, ni “faire comme si” !
Merde et remerde aux orgueilleux, aux sûrs et imbus d’eux mêmes, aux méprisants, aux dévaloriseurs, aux outrecuidants ! À bon entendeur salut! … Mais bon, après le “bras d’honneur” (à m’en bleuir le creux du coude) que je leur fais… Au fond, je vous aime bien quand même les uns et les autres, du fait que ce que vous êtes tels que vous êtes, vous ne l’êtes qu’une seule fois dans toute l’éternité des quatorze milliards d’années de l’existence du cosmos…
Dans ce que vous êtes tels que vous êtes, y’a – un peu ou un peu plus c’est selon – le meilleur de vous mêmes…
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