Au premier plan d'un véritable drame social...
- Par guy sembic
- Le 07/07/2017 à 07:29
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Je ne vois pas comment Macron et son gouvernement En Marche pourront enrayer la progression du chômage de masse et encore moins faire baisser ce chômage de masse en particulier celui qui impacte les moins de 30 ans...
Chaque année ce sont 40 000 bacheliers supplémentaires qui s'ajoutent à ceux de chaque année précédente, ce qui représente une charge de plus en plus considérable contribuant ainsi à rendre le marché de l'emploi (de l'emploi lorsque ces jeunes ont achevé ou interrompu leurs études) encore plus difficilement accessible pour bon nombre de ces jeunes dont la plupart comme je le disais, "galèrent" durant des années sinon une grande partie de leur vie, entre des périodes tout d'abord jusqu'à 25 ans à la charge de leurs familles, ou de contrats précaires de quelques mois voire de quelques semaines, avec des rémunérations de quelques centaines d'euro, ou avec un RSA après 25 ans pour finir -peut-être- par obtenir un emploi au salaire minimum, un peu plus "stable" si l'on peut dire mais qui n'est pas un "avenir" et pour lequel le niveau d'études acquis, ainsi que les formations effectuées ne correspondent pas à cet emploi enfin trouvé, lequel emploi salarié d'ailleurs, ne permet pas à un jeune de 25, 28, 30 ans, marié ou vivant en couple, d'emprunter pour se loger (caution, apport personnel, aide d'un parent et autres contraintes et exigences des organismes bancaires)...
Parce que derrière ou plutôt même au premier plan de ce véritable drame social qui est celui de la précarité et du chômage de masse des jeunes, l'on trouve tous les grands lobbies de tous les secteurs de l'économie, du marché, des services, y compris en particulier les lobbies de la santé (pharmacie, médecine), les lobbies de l'alimentation, enfin tous ces grands groupes d'activité industrielle, agricole, commerciale qui tous sans exception aussi géants les uns que les autres et mondialisés... "Mettent sur le tapis" les PME, les artisans, les indépendants et tout ce qui ne gravite pas autour d'eux ou en leur sein...
"Libérer le travail" selon la "philosophie" d'un Macron et de son gouvernement En Marche, ce n'est -ni plus ni moins- que servir les intérêts de tous ces grands lobbies et de leurs actionnaires, qui ne manqueront pas (et d'ailleurs ils se marrent et se tapent de joie sur le ventre) de profiter des largesses, des facilités et des dispositions nouvelles que la politique gouvernementale leur concède, au lieu de développer l'emploi...
Les seuls vrais employeurs aujourd'hui sont les PME innovantes qui réussissent à avoir une clientèle et des débouchés durables, ou encore, si l'on veut, des PME, des entreprises de taille de 20 salariés qui travaillent dans le service, dans tout ce qui est utilitaire pour la vie courante et qui vend dans un secteur de marché plus ou moins géographique régional, national, pays environnants...
Les "très gros" (je veux dire ceux qui sont dans les grands groupes des lobbies), ceux là, ne créent que des emplois précaires à durée limitée ou bien, ce qu'il y a de pire et de désastreux, délocalisent, ferment... (Pour eux, les salariés ne sont pas des êtres humains mais des "variables d'ajustement")... Plus, bien plus qu'une politique gouvernementale qui éventellement, essayerait de combattre ces géants de la mondialisation et du marché (ce qui est loin d'être le cas c'est évident)... Ce qu'il faudrait, ce qui s'imposerait ce serait une véritable révolution populaire, structurée, organisée, efficace, non seulement en France bien sûr, mais aussi dans toute l'Europe, dans tous les pays du monde...
Revenons à ces 40 000 jeunes supplémentaires par rapport à ceux de l'an passé, reçus au Bac en cette année 2017 : Il n'y en a pas 1 sur 8 qui sait déjà où et comment il va pouvoir être orienté, conseillé, pris individuellement selon son cas... Nous assistons là à une carence totale des pouvoirs publics, des autorités éducatives en matière de gestion des orientations, à faire face à ce flux de jeunes reçus au Bac...
Les "fac générale" sont donc, à chaque rentrée universitaire, "prises d'assaut" par des dizaines de milliers de bacheliers nouveaux qui pour la plupart d'entre eux ont obtenu 10-10,5- 11 de moyenne au Bac et optent quasiment tous pour les filières et les orientations les plus générales et les plus classiques, justement celles qui n'ont que très peu de débouchés...
... Comment en effet, un jeune bachelier 10-10,5 de moyenne et après 2 ou 3 ans de fac, qui n' a pas les mêmes possibilités de réussir qu'un autre "mieux armé" qui lui a réussi, est sorti d'un Bac avec une mention... Peut-il envisager de monter et de développer sa "Start'up", d'entrer dans la vie active en entrepreneur, en cadre, en ingénieur, et de jouir très vite d'une rémunération confortable ?
Macron et En Marche, c'est OK pour les "bons", ceux et celles qui réussissent et parviennent à intégrer ce que l'on appelle la classe "moyenne aisée", chez eux en effet, sous Macron il y aura moins de chômeurs et de débutants à contrats précaires qu'avant sous Hollande et sous Sarkozy... MAIS pour les autres, les "moins bons", ça être "très/très dur" !
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