Ces pays où l'on a rêvé d'aller, alors que l'on "prend de l'âge"

... Plus on devient vieux, et plus les pays où l'on a rêvé d'aller et où on n'a jamais encore été, seront des pays où l'on n'ira jamais, surtout si dans ces pays là (je pense en particulier à l'amazonie centrale, à Madagascar, à Bornéo ou Java, ou au fin fond du désert Australien) où l'assistance médicale en cas de "gros pépin" est quasi inexistante (assistance ou couverture médicale de toute évidence de plus en plus nécessaire passé 70 ans)...

D'ailleurs les éventuels "candidats" à des voyages non organisés, d'aventure, par leurs propres moyens, en vélo, voiture, camping car, à pied, en auto stop... âgés de plus de 70 ans, "on peut les compter sur les doigts"...

Et même il faut dire aussi, que pour des gens de 25, 30, 40 ans à l'âme voyagesque et aventureuse, dans le monde tel qu'il est devenu aujourd'hui, formaté, compliqué, nécessitant davantage de se conformer à des contraintes administratives, procédurières, à des contrôles de police, des obtentions de visas parfois problématiques et de courte durée... Cela devient de plus en plus difficilement réalisable... L'argent ou les moyens de paiement qu'il faut avoir sur soi, l'hébergement (savoir où l'on va dormir le soir au jour le jour), comment on va se déplacer d'un lieu à un autre, la sécurité (mauvaises rencontres, risque d'agression etc.) ... Dans ce monde du 21 ème siècle, qui n' a plus rien à voir avec de qu'il était encore avant la fin du 20ème siècle... Je vois mal comment on peut encore traverser, envisager de traverser en y séjournant, "par ses propres moyens", certains pays notamment l'Afghanistan, le Moyen Orient, la Lybie, le Soudan, les pays du Sahel Africain, entre autres...

Je ne dis pas cependant que... Du temps de Marco Polo, ou au 19 ème siècle ou même durant tout le 20ème, c'était "plus facile" car il y avait l'imprévu, le danger, les maladies, l'insécurité... Mais c'était différent, totalement différent d'aujourd'hui...

... Passé 70 ans, il y a aussi ces pays dans lesquels on n'a jamais rêvé d'aller et qu'on n'aura jamais le moindre problème de savoir qu'on mourra sans les avoir vus, et que pour rien au monde on envisagerait de s'y rendre, même en voyage organisé touropérator...

Et il y a cette vision qu'on se fait de tel ou tel pays, de telle société, de telle culture, mode de vie de ce pays... Vision évidemment déformée, conditionnée, de pure sensibilité personnelle, ou fondée sur des préjugés, de ce que l'on a entendu dire autour de soi...

Quoiqu'il en soit une réalité s'impose : celle des contraintes administratives, procédurières, de police, de contrôles... Et la langue du pays qu'en général on ne comprend pas d'autant plus que "c'est pas écrit pareil" (autrement dit, en Russie, en Chine, en Iran, t'es un illettré total, toi, Français, Allemand ou Belge ou Italien ou Espagnol qui éventuellement comprend l'Anglais ou une autre langue beaucoup parlée dans le monde)...

Reste le voyage organisé ou semi organisé ( l'agence de voyage te propose un vol aller retour avec accueil à l'arrivée plus séjour en hôtel petit déjeuner un repas, et l'affichage dans le hall d'entrée de l'hôtel au jour le jour, des excursions, visites, que tu choisis librement)...

Mais... traverser la Russie, circuler dans Moscou ; déambuler dans Pékin (Beijing), traverser les USA ou l'Australie "par ses propres moyens" à l'aventure... Dans le monde d'aujourd'hui devenu si compliqué, si formaté, si procédurier, si conditionné... quelle galère !

 

... Quel Européen moyen aujourd'hui en 2018, habitué et ne pouvant se passer d'un minimum de "standing" de vie, même un Européen "pas très riche", à revenu modeste voire pauvre... Prenant sa douche tous les jours, dormant dans un lit, demeurant dans un pavillon en lotissement doté d'équipements élémentaires de confort, prenant 2 repas un le midi un le soir et le petit déjeûner le matin, ayant à proximité de chez lui une "grande surface" de produits alimentaires ; consultant régulièrement un médecin... Peut-il concevoir et à plus forte raison accepter de devoir se laver avec l'eau d'un seau, d'un ruisseau ; de devoir dormir sur une couverture dehors quelque part dans la nature, de boire de l'eau d'une fontaine en risquant de contracter une gastro-entérite, d'être assailli le soir en bordure d'un chemin de campagne sous le couvert des arbres par une nuée de moustiques ... Tout cela dans un environnement sans aucun confort, un lieu désolé, un haut plateau cévenol, une bourgade en Inde ou au Pérou, sans réseau de téléphonie mobile sans internet sans électricité... ?

 

... Pour résumer la différence qu'il y a entre voyager en 1958 et voyager en 2018, cela tient (c'est ce qu'il y a de plus "symptomatique") à ceci :

Quand on buvait de l'eau du robinet à Tunis en 1958, ou à une fontaine dans un village Bulgare, ou l'eau d'un ruisseau en Franche Comté, on n'était jamais malade... Tandis qu'en 2018, quand on boit de l'eau du robinet à Tunis ou à Casteldelfells sur la Costa Brava en Espagne, on "chope une vacherie" (gastro-entérite ou autre chose)...

 

 

 

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