Dans la relation...
- Par guy sembic
- Le 18/12/2012 à 09:16
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
Dans la relation, que cette relation soit une relation amoureuse, d'amitié, de voisinage, de travail, de réseau social ou de forum sur le Net... C'est la durée, c'est à dire depuis combien de temps déjà l'on se connaît, qui peu à peu forge cette reconnaissance que l'on peut avoir de l'autre, une reconnaissance je précise "dans l'intégralité ou presque, de ce que l'autre est"...
En effet sur une courte durée, dans une relation récente, une relation qui ne s'est pas encore vraiment "construite", même si cette relation vient de s'établir dans les conditions les plus heureuses qui soient, les plus "porteuses d'espérance", les plus chargées d'émotion et d'empathie réciproques... Si l'un vient à manifester, à exprimer, "quelque chose de lui" qui est mal perçu, dérangeant... Alors il est "plombé"... Et c'est, pour ainsi dire "foutu", et la durée si durée éventuellement il peut y avoir quand même, ne sert à rien, n'arrangera jamais rien...
Autrement dit : sois, au départ, très bien accueilli, fêté, loué, vénéré, applaudi, conforté, hyper bien perçu et tout ce que tu voudras... Et si trop vite en dépit d'une approche étudiée et mesurée cependant , tu fais "un peu le con" (ou tu te lâches)... Alors c'est "la douche froide" !
Que resterait-il à dire, à échanger, à exprimer, à écrire, à faire même... S'il faut s'aseptiser, se "formater" c'est à dire entrer dans le sens commun, et donc , entretenir la relation dans un "cadre" bien délimité, excluant tout ce qui, exprimé d'une certaine manière, pourrait "plomber" la relation...
... Et même s'il y a, oui, la durée... Et jusqu'à "une certaine reconnaissance"... Ce n'est point gagné pour autant !
Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'image que tu as donné de toi à un certain moment de la relation (souvent au début), si cette image te "plombe", eh bien mon pauvre, t'es "brûlé" quoique tu fasses, quoique tu produises, exprimes, prouves par la suite !
La plupart des humains "fonctionnent" ainsi (comme je viens de le dire)...
Mais il y en a cependant, de ces humains, "qui ne fonctionnent pas tout à fait ainsi" ... (et c'est heureux, et avec "ceux là" tu sens bien que le courant passera toujours quand même)...
... Quand je dis "faire un peu le con", cela ne veut pas dire, bien évidemment "faire le con" au sens propre.
Cela est plus proche, en fait, de "se lâcher", soit : exprimer à sa manière, d'une manière par exemple "à la Coluche, à la Céline, à la Desproges, à la Brel, à la Férré, à la Gainsbourg, à la Mélanchon, à la Poutou"... ou encore même à la Depardieu"... quelque chose dont personne ou presque ne parle en appellant un chat un chat, quelque chose sur un sujet assez sensible dont ne parle qu'à mots couverts et avec une sorte de soit-disant décence...
Cela, cette sorte de décence hypocrite et de bon aloi, qui a cours dans les chartes des forums, dans la relation en général avec les gens qu'on rencontre et fréquente... J'appelle cela "être coincé"...
S'il y a bien des gens avec lesquels je n'ai pas d'atomes crochus, ce sont bien ces gens "coincés"...
Je me souviens qu'en Algérie, où j'ai vécu avec mes parents de 1959 à 1962, entre voisins dans l'immeuble où nous habitions, entre connaissances et amis ; nous disions à propos des "Français de France" que de l'autre côté de la Méditérranée "ils étaient constipés"...
Pour les "coincés" donc, il faudrait être "aseptisé" ! Ou du moins "paraître aseptisé" ! Aseptisé comme toutes ces "bouffes" empaquetées sous plastique transparent dans les rayons alimentaires des Grandes Surfaces...
J'ajoute encore que les "coincés" peuvent parfois se révéler des gens assez dangereux dans la mesure où ils dénoncent ou plutôt "caftent"... Mais ne viennent jamais te dire en face ce qu'ils pensent...
... On le voit bien avec ces écrivains "qui ne font pas dans la dentelle" : lorsqu'ils produisent de beaux textes, c'est "bravo/bravo"... Mais lorsqu'on découvre au hasard de quelque lecture de l'une ou l'autre de leurs productions, un certain écrit qui heurte, qui dérange, qui "dénote"... Alors certaines personnes sont scandalisées et le font sentir en général indirectement ou en usant de ces formulations bien séantes qui fleurent la mayonnaise ou le cornichon éventé... (et les "beaux textes" alors, du même écrivain "qui ne fait pas dans la dentelle" ne sont plus qu'un souvenir diffus, ou pour ainsi dire "une supercherie"! )
Ajouter un commentaire