Exit la transmission des savoirs, mais en avant la construction des savoirs !

… L’ enseignement ( l’éducation ) des jeunes, avant les premières grandes réformes de la fin des années 1960, c’était la transmission des savoirs dans ces domaines que sont les sciences, l’histoire, la géographie, la littérature, la langue, l’écriture, les mathématiques…

Il en avait toujours été ainsi, depuis notamment le 13 ème siècle avec les grandes universités de France et d’Europe, et plus récemment depuis la fin du 19 ème siècle avec l’école républicaine, laïque, gratuite et obligatoire en France.

Depuis les premières réformes de l’Éducation Nationale, devenue l’Enseignement, la transmission des savoirs, peu à peu, de réforme en réforme en commençant par l’école élémentaire et primaire, puis le collège, puis le lycée, avant de gagner l’université (les études supérieures), a cédé le pas pour devenir construction des savoirs par les activités…

Ainsi la priorité n’est plus la transmission des savoirs. Désormais, et de plus en plus, c’est l’élève, l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte qui construit lui-même ses savoirs par le biais d’activités diversifiées qui soutiennent la construction des savoirs…

Mais “quels savoirs” ? Sinon ceux que les “Décideurs” souhaitent voir acquis, d’une part ; et ceux qui sont demandés, souhaités, par les jeunes eux-mêmes selon leurs aspirations et dans le “cadre” du “développement personnel”, d’autre part…

Le résultat de cinquante années d’abandon du principe de la transmission des savoirs et de la mise en avant de la construction des savoirs par les activités, par le développement personnel (l’individualisme en somme)… Le résultat, le “beau résultat”, c’est la société devenue ce qu’elle est aujourd’hui, dans toute sa déliquescence, ses dérives, ses nouvelles violences, ses crispations, ses intégrismes, ses dénis, ses revendications, ses révoltes qui en aucune façon ne font de véritable et durable révolution…

Dans des environnements hostiles, de guerres, de dominations, d’injustices, de dureté du monde et de la vie, par le passé, les sociétés ont survécu aux crises les plus graves, et même sont parvenues à se construire, à évoluer, en partie grâce à la transmission des savoirs – et des savoir faire … Même si cette transmission ne s’effectuait à vrai dire, que dans une partie minoritaire de la société ( les personnes qui déjà, savaient lire et écrire ; puis celles qui pouvaient étudier, accéder aux connaissances )…

Aujourd’hui dans le monde où nous vivons, dans les nouvelles violences qui s’ajoutent aux violences existant depuis toujours, si la transmission des savoirs n’est plus la priorité et si, selon ceux qui décident, organisent et dominent, ce serait à chacun de “construire ses savoirs” et de se “développer personnellement”, alors notre civilisation est condamnée à disparaître…

 

… Quelle est la proportion des enseignants, du primaire, du collège, des lycées et de l’université, qui adhère, ou soutient, ou est favorable à ce courant d’évolution de réformes se fondant davantage sur la construction des savoirs par les activités, que sur la transmission des savoirs ? Se dégage – t – il un “sentiment général” ?

En aucune façon je ne souhaite me fonder sur des “à priori” – quand bien même j’inclinerais à en avoir de ces “à priori”… C’est à dire à penser que ces enseignants là, en général affiliés à des syndicats, qui adhèreraient, seraient favorables ou même “suivraient tacitement l’évolution des réformes et donc se soumettraient”, constitueraient “un bon gros des troupes” …

Il me faudrait connaître l’avis d’enseignants intéressés par cette question et qui, forts de leur expérience, pourraient m’apporter un “éclairage”…

 

 

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