Figures de style, formulations, effets de langage...
- Par guy sembic
- Le 24/02/2019 à 08:36
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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L'antiphrase, par exemple, est un procédé qui consiste à exprimer une idée par son contraire... Son utilisation, ou le choix que l'on fait de recourir à ce procédé (une figure de style) s'accompagne parfois d'ironie, voire de dérision ou de provocation...
La métaphore, autre exemple, figure de style consistant à désigner une idée ou une chose par un autre mot que celui qui conviendrait ; est considérée depuis l'antiquité, comme une figure majeure de la littérature à tel point que beaucoup d'écrivains l'utilisent...
Certains milieux littéraires, artistiques ou autres se disent, se définissent "éclectiques"... Mais l'on rencontre le plus souvent dans ces milieux "éclectiques", des gens rompus aux gymnastiques de l'esprit, de l'expression orale ou écrite, qui vous renvoient avec condescendance voire parfois avec violence, à ce monde d'innocence, de pureté, de spontanéité naturelle et d'absence d'hypocrisie qui peut être le vôtre...
La bêtise, la banalité, les clichés, la médiocrité dans la relation, la dictature des apparences d'une part... Et l'intelligence des aguerris et des bien formés rompus aux gymnastiques de l'esprit d'autre part... Sont comme les deux mâchoires d'un étau entre lesquelles sont broyées la spontanéité naturelle, l'innocence, la pureté, la sincérité, l'authenticité, la simplicité, la lucidité, la franchise...
Au diable toutes ces "figures de style" et autres procédés et formulations qui n'apportent rien à la littérature... Et ne sont jamais que des "effets spéciaux" de même nature que les effets spéciaux du cinéma, des scènes de théâtre, des music-halls et des plateaux de télévision...
L'antiphrase pour être pertinente, justifiée, doit s'insérer dans le contexte qui lui convient, c'est à dire un contexte dans lequel l'interlocuteur ou le lecteur ne peut se méprendre, et donc réagir au « premier degré »... Encore faut-il que ce contexte soit suffisamment clair, sinon l'interlocuteur ou le lecteur devient aux yeux de ceux qui ont « compris »... « Un sombre crétin qui est monté sur ses grands chevaux »...
Je ne considère pas pour ma part, la métaphore comme étant une figure majeure de la littérature.. Mais plutôt comme un outil dont on peut, certes, très souvent se servir, mais un outil utilisé selon la matière travaillée d'une part, et selon aussi ce que peut percevoir le lecteur ou l'observateur d'autre part...
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