Il vaut mieux être pauvre en France plutôt qu'à Madagascar !
- Par guy sembic
- Le 28/03/2016 à 08:06
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Pour quelle (s) raison (s) les entrepreneurs peu scrupuleux, audacieux et avides de profits et de gains rapides, déjà riches dans leurs pays d'origine, s'installent-ils afin d'exercer leur activité dans des pays pauvres ou en voie de développement ?
Il n'y a qu'une seule réalité brutale à cela :
C'est parce que dans ces pays pauvres ou en voie de développement, ils accroissent plus rapidement et avec davantage de bénéfice leur richesse, du fait qu'ils profitent de la misère et de la précarité dans lesquelles vivent les gens de ces pays qui, de toute évidence, ne gagnent en général que de quoi à peine se nourrir, soit un ou deux euros ou dollars par jour...
Aussi l'insolence des riches dans les pays pauvres est-elle toujours plus manifeste, plus agressive, que dans les pays dits développés économiquement et socialement.
Un SDF, un réfugié, un sans emploi, un démuni, un pauvre, dans un pays Européen et particulièrement en France, bénéficiera toujours si l'on peut dire, d'un minimum d'aide sociale plus ou moins organisé, d'aide humanitaire, voire d'un revenu de subsistance, et à la limite, de la charité, de la compassion (même aléatoire et loin d'être systématique) d'un certain nombre de gens autour de lui... Alors que dans un pays très pauvre par exemple à Madagascar, au Bangladesh, à Haïti, au Guatemala, dans des pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud demeurés très en marge du développement mondial, quasiment aucune aide ne vient de qui ou de quoi que ce soit, autant dire que « si tu ne peux pas travailler tu crèves »...
Il se trouve, aussi paradoxal que cela puisse paraître, que c'est bien selon une réalité brutale, dans les pays les plus pauvres que se font les plus grandes fortunes, les gains et les profits les plus insolents ! Et cela, très hypocritement, sous couvert d'un soit disant « apport civilisationnel, humanitaire, soucieux de développement, et autres « vertus, missions, etc. » censées sortir les gens de la misère, du dénuement, du manque d'hygiène, de l'ignorance...
Qu'on ne me « bassine » pas avec de l'évocation, de la louange, de quelque « mérite » que ce soit, de tous ces Français par exemple, établis à Madagascar ou dans des pays d'Afrique qui ont « réussi », dont les affaires prospèrent, et qui vivent comme des nababs et font travailler les gens pour trois fois rien, déjà pour les servir ! De toute manière, ces Français là, qui vivent à Madagascar ou dans des pays d'Afrique, lorsqu'ils ont un sérieux problème de santé ils sont bien dans l'obligation de revenir se faire soigner en France !
Si au 19 ème siècle et à plus forte raison encore dans les siècles d'avant il y avait la colonisation et l'exploitation des richesses en Afrique, en Amérique, en Asie, en Australie, par les pays d'Europe, et tout cela sous couvert de « mission civilisatrice »... Il y a qu'on le veuille ou non aujourd'hui au 21 ème siècle, quoique l'on en dise et redise selon la « pensée unique » du Système économique mondialisé des marchés et du développement ; une autre forme de colonisation et d'exploitation, qui se fait par l'argent, par la puissance et par la dictature des banquiers, des lobbies et des grands groupes... Tout cela encore sous couvert des « vertus sacrées » de la civilisation de progrès technologique et de consommation de masse pour le plus grand nombre possible (mais aussi et surtout au détriment d'un autre grand nombre d'êtres humains, au moins deux bons milliards qui, eux, pour « parler net »... crèvent dans la misère, dans un travail de forçat, sans hygiène, sans secours, sans éducation, sans eau potable et courante, sans électricité ! )...
Merde ! Et c'est dans un tel monde que l'on accepte, que l'on conçoit de vivre ; avec d'un côté oui c'est vrai une relative sécurité, un relatif confort, mais sans solidarité sans bonté, dans un égoïsme un individualisme forcené ; et d'un autre coté une dureté et une réalité implacable mais avec cependant une solidarité plus ou moins réelle dans l'adversité du fait de la pauvreté générale du plus grand nombre, une solidarité dépendant de la bonne volonté de ceux qui partagent le peu qu'ils ont !
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