La règle du jeu

... Les règles du jeu dans le monde du spectacle, en fait dans le monde où nous vivons au quotidien, c'est à dire ce qu'il convient consensuellement de faire, ou de ne pas faire, d'être, de paraître, et auxquelles il est "de bon ton" de se conformer... Ainsi que les signaux, de comportement, de gestes, de manière de s'habiller, d'être chaussé, coiffé... signaux envoyés pouvant avoir quelque importance au regard du spectateur désirant tout connaître sur la personnalité et sur le message ainsi délivré... ( Je pense là, à ces invité(e)s de Laurent Ruquier à "On n'est pas couché", que l'on voit s'avancer sur le plateau avant de s'asseoir dans le fauteuil, dans un gros plan panoramique sur leur chaussures et sur leur démarche)...

Ces règles du jeu et ces signaux ne sont-ils pas ceux dont se servent les médias, les acteurs de la vie, de la scène, de la pensée publique, des "faiseurs d'opinion" en fait... Afin de justifier le bien fondé de ce qu'il convient de faire, d'être, de paraître ?

Où est-il vraiment, le "bien fondé" ? Y-t-il d'ailleurs un "bien fondé" ? En quoi, par exemple, porter une casquette de rappeur bien pétante de marque, se présenter coiffé tout vert, tout bleu, tout en épis torsadés, tout en falbalas, tout en cerceaux aux oreilles en bagues aux doigts et bracelets aux chevilles, enfin dans une tenue vestimentaire qui "en jette" et surprend... En quoi tout cela est-il une "règle du jeu", un "bien fondé", cela a-t-il un sens?

Et même, sans rien, rien de rien, absolument rien de tout cela, rien qui "en jette", et qui est neutre, sans aucun style particulier, sobre, sans aucune marque, sans couleur éclatante mais avec ostentation manifeste quasiment provoquante... Est-ce que cela peut être aussi une autre "règle du jeu" (une règle contre la règle en somme) ?

A chacun d'entre nous, anonyme dans la foule, ou en vue sur quelque scène fût-ce la seule scène de la rue, sa "marque de fabrique", ses propres "signaux" envoyés...

Le langage (la pensée, la culture, l'esprit, l'âme, la personnalité, ce que l'on est en vrai de vrai au fond de soi), que l'on véhicule en soi et que l'on traduit par le regard que l'on porte sur les gens que l'on croise dans la rue... Ce n'est pas sa "marque de fabrique" ni les signaux que l'on envoie qui le font, ce langage véhiculé en soi...

La "marque de fabrique" est tellement devenue la règle du jeu, qu'elle finit par tout nous dire sauf l'essentiel...

 

 

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