Le "drame de tous les drames", du temps présent ...
- Par guy sembic
- Le 17/05/2015 à 08:47
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Du temps présent c'est à dire en gros depuis plusieurs mois voire depuis 2 ou 3 ans déjà...
C'est celui, ce drame, celui des 38 millions de personnes sur l'ensemble de la planète, à ce jour (statistiquement parlant) déplacées, ayant dû quitter le pays ou la région où ces personnes vivaient... et concentrées dans des camps de réfugiés, dans des "ghettos" de grandes villes ou mégapoles, ou encore disséminées un peu partout, plus ou moins regroupées entre elles...
Sur ces 38 millions de personnes, la moitié d'entre elles environ ou presque (on va dire 15 millions) sont arrivées en Europe, via l'Italie, via les pays de l'est de l'Europe par la Grèce, le Kosovo, l'Albanie, la Bulgarie, la Roumanie... Venues de Lybie, du Nigeria, du Soudan, de l'Ethiopie, de plusieurs autres pays d'Afrique ; et aussi de Syrie, du Kurdistan, d'Afghanistan...
Jusqu'en 2011 ces flux migratoires avaient pour cause principale, la misère et l'absence de développement économique, agricole, industriel ; le manque de perspective d'avenir pour les jeunes, la faim, et parfois une sècheresse, une catastrophe climatique locale survenant dans un pays d'Afrique par exemple... Mais depuis 2011 s'ajoute et dans des proportions sans précédent, un flux migratoire cette fois, ayant pour cause des guerres, de l'insécurité, des persécutions, les gens fuyant pour ne pas mourir massacrés...
Que va, que peut faire l'Europe, la France notamment, l'Italie, l'Allemagne, la Grande Bretagne, de ces millions de gens qui ne cessent d'arriver ?
Sur ces millions une partie seulement sont des gens qui ont un "savoir faire" sur le plan travail, professionnel, artisanal, etc. ... Ceux là, à la limite, arriveront sans doute à gagner leur vie quelque part en France, en Allemagne, en Italie... Ce qui contribue soit dit en passant, à un abaissement de plus en plus généralisé du niveau des salaires, du fait d'une demande accrue...
Mais les autres, les millions d'autres, qui n'ont que leurs bras, leurs 20 ou 30 ans, qui n'ont "aucun savoir faire" spécifique, ceux là, que faire d'eux, d'autre, que les "ghettoïser" dans des banlieues de mégapoles, ou de les concentrer dans des "centres de rétention", les laisser vivre d'expédients, de toutes sortes de trafics illicites, et de leur apporter de l'aide alimentaire, de l'assistance ? Car les grandes industries et entreprises réduisent leurs masses salariales...
Les emplois deviennent donc précaires, de temps partiel imposé, moins bien payés pour ceux d'entre eux qui n'exigent ni formation ni compétence particulières... Et de surcroît, le "travail au noir" se développe au détriment du travail légalisé selon des dispositions européennes ou propres à chaque pays, et cela du fait du nombre croissant de gens cherchant à travailler dans n'importe quelles conditions...
Deux "discours" : un qui consiste à dire qu'il faut "endiguer, refouler, réduire, filtrer"... Ce qui est vrai...
Et un autre qui consiste à dire qu'il faut "accueillir, aider, secourir"... Ce qui est aussi tout à fait vrai...
Mais aucun de ces deux "discours" n'est la "solution"... et c'est bien là le drame, la "non réponse", le dilemme... Et c'est douloureux, lancinant, cauchemardesque !
Une diminution brutale et rapide (par exemple d'un milliard d'humains sur Terre) par une guerre mondiale, une grande catastrophe climatique ou naturelle, une pandémie... serait "souhaitable?" La réponse est de toute évidence NON.
Alors, alors, alors... ?
Nous sommes confrontés là, au plus grand défi auquel l'humanité doit faire face, et cela dans les pires conditions...
C'était déjà difficile au début du 20ème siècle lorsque la planète n'était peuplée que d'un milliard et demi d'habitants... Et c'est forcément encore beaucoup plus difficile de nos jours, avec sept milliards d'habitants dont plus de la moitié d'entre eux vivent dans des centres urbains gigantesques...
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