le gaspillage alimentaire
- Par guy sembic
- Le 03/05/2015 à 19:44
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
Le gaspillage alimentaire est la conséquence d'une consommation de masse sans cesse et toujours plus diversifiée en produits et en marques, et soutenue par une publicité qui, par ses offres promotionnelles incitant à acheter, contribue à une accumulation de produits alimentaires dont la plupart ne sont pas "d'une nécessité immédiate" et de surcroît, vendus par 3 ou 4 unités au prix de 2 ... Résultat, les caddies sont pleins... et les frigos, et les congélateurs, et les placards de cuisine aussi...
Mais le pire, plus encore que tout ce que l'on entrepose et que l'on conserve pendant des semaines voire des mois, vient du fait que dans bon nombre de familles, et notamment lorsque l'on doit préparer et servir deux repas par jour quand on a du monde à la maison pour plusieurs jours (sans compter le petit déjeuner qui à lui seul déjà "monopolise" plusieurs étagères en divers produits)... C'est que pour chacun "ayant ses habitudes", ses préférences et parfois son régime en fonction de son état de santé... Il faut servir à table des mets différents... parce qu'un tel n'aime pas ceci/cela ou avec ceci/cela dedans... Et en quelle quantité prévoir? Car il faut ensuite gérer les restes, que l'on place parfois n'importe comment dans le frigo, et qu'il faut finir par mettre à la poubelle au bout de trois jours...
Il faut dire aussi que de nombreux produits alimentaires ne sont que des produits "de goût et d'apparence"...
Si l'on consomme autant de produits standardisés et "bon marché" (et d'une qualité réelle "discutable"), l'on met aussi à la poubelle, autant de ce qu'il reste de ces produits que l'on a laissé se détériorer, "oubliés" au fond du frigo ou en partie utilisés...
Certes l'on peut être outré -et on l'est- par le gaspillage alimentaire mais peut-on "comparer" tous ces produits de goût et d'apparence de grande consommation, à -par exemple- ce pain de jadis sur lequel on esquissait avec un mouvement du doigt, une croix avant de l'entamer, et dont on conservait précieusement le moindre bout rassis ou sec?
Que dire par exemple, de cette baguette de Grande Surface à 47 centimes d'euro qui, le lendemain, est dure et s'émiette ?
Que dire de tous ces plats dits "cuisinés", en barquettes, surgelés ou en boîtes de conserve, dont on ne connaît pas vraiment la composition exacte dans le détail ?
Et l'on nous dit qu'il y a des pays où les gens crèvent de faim et aimeraient bien avoir tous les jours au moins cette baguette à 47 centimes d'euro, ainsi que les uns et les autres de ces produits que l'on achète en surplus et que l'on finit par jeter !
Si l'on jette, si l'on gaspille... On fait aussi la charité -pour se donner "bonne conscience"- avec quantité de produits "de qualité discutable et très bon marché" que l'on place dans les chariots pour les restaurants du coeur ou que l'on envoie dans des pays où les gens sont dans la misère...
Et quel paradoxe aujourd'hui que celui qu'il y a, entre d'un côté la "malbouffe" et d'un autre côté tous ces centenaires en augmentation !
Soit dit en passant, dans les années 2030/2040/2050 et au delà, des centenaires il y en aura moins !
Ajouter un commentaire