Le plus grand bienfait d'un livre
- Par guy sembic
- Le 14/04/2021 à 08:50
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… S’il est, en un livre que l’on lit, un vrai bienfait, peut-être essentiel et, en même temps, porteur d’un changement pouvant se faire en nous ; c’est, lorsque dans ce livre sont évoqués des personnages qui, pour le lecteur ou la lectrice que l’on est, nous sont des proches, un père, une mère, un frère, une sœur, un ami, une amie, un fils, une fille, un maître ou une maîtresse d’école, un professeur de lycée ou de collège…
Des personnages qui, avant d’avoir entrepris la lecture du livre, vous étaient inconnus, qui sont d’ailleurs dans le livre des personnages fictifs, créés, inventés par l’auteur, mais n’en sont pas moins devenus vivants, réels et si l’on peut dire, immortels…
Des personnages qui peuvent être des proches si le livre parle de l’endroit, du pays, de la région où vous vivez ; ou d’un pays lointain du vôtre, à l’autre bout de la planète, ou d’une époque du passé, au 17 ème, au 13 ème siècle de notre ère ou dans une lointaine antiquité, ou même encore si c’est un livre de science fiction, dans le futur…
Des personnages intemporels, mais néanmoins entrés dans nos vies pour toujours et, ayant éveillé quelque chose en nous que nous avons oublié, ou dont nous nous étions séparés parce que nous n’y croyions plus, ou que nous méconnaissions…
Dans un récit autobiographique ou d’auto fiction, ce qui, soit dit en passant, n’est pas tout à fait la même chose dans la mesure où dans l’un, l’autobiographique on se raconte plus qu’on ne raconte, et que dans l’autre, celui d’auto fiction on fait vivre et parler des personnages qui tiennent les rôles principaux et sont présentés tels qu’ils sont, représentatifs de gens de l’entourage de l’auteur…
Dans un récit autobiographique mais surtout d’auto fiction donc, les personnages “immortalisés” ont peut-être plus encore de “consistance”, plus de “dimension humaine” selon la capacité de l’auteur à les évoquer au plus vrai, au plus proche d’eux-mêmes, tels qu’ils furent, disparus qu’ils sont, tels qu’ils seront lorsqu’ils existeront un jour…
… C’est bien cela, le “miracle” de la lecture, des livres… Comme l’écrivait Simone de Beauvoir, “les livres sauvent du désespoir”…
En effet, ils nous restituent ce que nous avons perdu, et surtout, ce dont nous nous sommes nous même chassés, croyant davantage en ce que nous voyons avec des yeux aveugles…
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