Les marchés d'animaux sauvages

Le plus souvent clandestins ou pour certains tolérés, les marchés d’animaux sauvages, pour la viande de boucherie, pour les laboratoires, pour animaux de compagnie, sont fréquents et nombreux en Chine et ailleurs dans le monde.

C’est un marché qui se chiffre à plus de 75 milliards de dollars déjà seulement en Chine sans compter dans le reste du monde…

L’on y trouve sur ces marchés, entre autres animaux, des singes, des chauve-souris, des scorpions, des serpents, des lézards, des renards, des raton-laveurs, des visons, des pangolins, des civettes…

Deux familles de virus, les filovirus et les coronavirus ont été identifiées lors de séquençages génétiques par des chercheurs, sur des chauve – souris.

Les coronavirus qui affectent les voies respiratoires et sont la cause des épidémies de grippe et en particulier l’épidémie actuelle liée au covid19…

Les filovirus (en forme de filaments) responsables des fièvres hémorragiques (dont Ebola) et Mengla récemment découvert et détecté chez la roussette (une espèce de chauve -souris)…

Mais les filovirus tout comme les coronavirus, présentent tous un fort potentiel de transmission inter espèces (chauve-souris – hamster – singe – chien- homme)…

Les marchés d’animaux sauvages sont donc les lieux originaires de la propagation à l’être humain, des coronavirus et des filovirus (sans compter d’autres familles de virus)…

Mengla qui ne partage que 30 à 55 % de son matériel génétique avec les autres filovirus dont celui d’Ebola, utilise néanmoins un même récepteur moléculaire, une protéine permettant le passage dans une cellule, que les autres filovirus. Ce qui rend Mengla susceptible de se répliquer avec d’autres séquences génétiques… Et à partir de là, ce « nouvel Ebola de malheur » qu’est Mengla, présente un fort risque de transmission inter espèces… (contagiosité, mortalité comparables à Ebola)… Rappelons que pour Ebola on n’a toujours pas trouvé de vaccin…

Il est sidérant, incompréhensible, que les Autorités chinoises (leur gouvernement, leurs scientifiques et chercheurs) avec leur politique de mise en place de mesures de protection de leur population et de gestion de crise sanitaire… Il est sidérant qu’à un tel niveau d’intelligence et de prise de conscience dans la gestion de la crise sanitaire, qu’ayant déjà vécu l’expérience du marché de Wuhan lieu originaire de la pandémie covid19, qu’en Chine les Autorités aient pu laisser se ré-ouvrir récemment à Pékin (Beijing) un marché d’animaux sauvages ! … Duquel est repartie la pandémie…

Est-ce qu’il en faut « tant que ça » des animaux pour les laboratoires, pour la viande de boucherie ? Même pour un peuple d’un milliard et demi d’êtres humains ? Même pour tous ces laboratoires de recherche faut-il des millions de souris, de hamsters, de singes, de rats, de lapins, etc. ?

75, 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour les lobbies pharmaceutiques, pour satisfaire les besoins de consommateurs plus nombreux, plus exigeants, plus gourmands, plus gloutons ? Pour des fourrures, des vêtements de peaux et de cuir, pour des boas, des singes, de gros lézards de compagnie ?

Merde ! Et le prix de la vie humaine ? Le prix de tout ce qui est vivant ? Ne vaut-il pas infiniment, incomparablement plus que 100 milliards de dollars ?

Mengla… ou un autre… On va pas le louper celui là !


 


 

 

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