Paysages français après 2050...

… N’étant guère un habitué de la contestation de la compétence des scientifiques, de leurs paroles, de leurs travaux et études, de leurs savoirs…

Je m’interroge néanmoins sur ce qu’affirment bon nombre de climatologues prévisionnistes à moyen long terme, notamment sur ce qu’ils avancent en ce qui concerne le devenir de nos paysages français dans les années au delà de 2050…

La plupart d’entre eux nous prédisent dans un futur relativement proche, celui de la seconde moitié du 21 ème siècle, des paysages arides, secs, désolés, dénudés, en gros au sud de la Loire, une partie des régions ouest et du midi, et même jusqu’en Franche Comté et Lorraine, semblables aux paysages du sud de l’Espagne, de l’Andalousie, et même d’Afrique du Nord sub saharienne…

À lire leurs articles l’on s’attend à la disparition de la vigne dans le Bordelais, en Bourgogne, tant la sècheresse finirait par rendre impossible la culture de la vigne…

Que la vigne disparaisse de nos paysages français ainsi d’ailleurs que pas mal d’espèces végétales, de cultures… Sans doute oui, du fait du changement climatique, mais pas par la sècheresse , sûrement pas !

Plutôt ce qui me semble de plus en plus évident, par la chaleur et l’humidité en progression constante…

Ainsi nos paysages français jusque même dans les “Hauts de France” deviendraient des paysages subtropicaux chauds et humides, très arrosés par des précipitations pluvieuses intenses et fréquentes notamment durant la saison hivernale de novembre à avril… Sans pour autant que des périodes sèches, sans pluie, orages, que de longs épisodes caniculaires à 40 degrés à l’ombre, surviennent forcément (même si de telles périodes caniculaires se produiront en 2, 3 ans d’intervalle)…

Nous aurons donc, plutôt que des paysages arides et de la végétation méditérranéenne, dans la partie sud de la France, des paysages où apparaîtra progressivement une flore, une végétation, proche de celle qui domine dans les régions subtropicales humides et chaudes…

Si l’on peut s’attendre oui, à des cours d’eau au plus bas, à des nappes phréatiques en partie vidées, à des périodes de grande sècheresse sous ensoleillement estival, dans bon nombre de régions françaises, certaines années dans le futur, en été… Ces périodes seront en fait très largement compensées lors d’autres périodes – en général hivernales – par un très fort excédent pluviométrique avec des inondations dévastatrices, des terres saturées d’eau en surface et en profondeur… Ce qui impliquera forcément davantage d’humidité dans les masses d’air s’élevant en altitude, et donc, d’intensification et fréquence des précipitations…

Des observations personnelles que j’ai faites depuis vingt ans, tant dans le département des Landes que dans celui des Vosges qui sont ceux que je connais le mieux, il ressort nettement que d’année en année, les hivers dans les Vosges sont moins froids qu’ils n’étaient il y a 30 ou 40 ans ; encore moins froids dans les Landes avec de très courtes périodes de gelées matinales, mais avec dans ces deux départements une nette et forte pluviosité hivernale en augmentation et en fréquence, avec des épisodes tempétueux, des inondations - mais aussi avec des orages et des intempéries dévastatrices en été, hors périodes caniculaires ou de temps sec ensoleillé…

Si je rapproche mes observations effectuées ces vingt dernières années, des relevés que je notais dans des “cahiers météo” de 1985- 1999, je constate bien la différence dans l’évolution du climat pour ces deux départements, Vosges et Landes… (Augmentation de la température et de l’humidité en valeurs moyennes en saison hivernale – moyennes calculées entre le plus froid et le plus chaud sur l’ensemble de la saison hivernale - des intempéries dévastatrices toutes saisons, des fortes chaleurs estivales)…

Chose curieuse cependant, la région Grand Est accuse bien par rapport à d’autres régions, sur 5 ans ( entre 2014 et 2019/2020) un déficit de pluviométrie global moyen – de l’ordre de 30 à 40% de la normale – du fait d’années de canicule en été… Mais qui pourrait bien être largement compensé par des épisodes à forte pluviométrie tels que celui de l’hiver 2020/2021…

En effet lorsque tombe l’équivalent de six semaines de pluie en trois jours et cela plusieurs fois dans la saison, c’est fou ce que se remplissent vite les nappes phréatiques, que débordent les cours d’eau, que se saturent les sols !

 

 

 

paysages de demain

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