Prison à ciel ouvert, suite et réflexion

Les personnes “raisonnables” – qui respectent et se conforment aux prescriptions recommandées, mais dont certaines d’entre elles reconnaissent que ces prescriptions sont contraignantes… Sans doute 8 à 9 français sur 10, certes, sont dans le vrai – ou plus exactement dans des comportements de prudence, de “sagesse” si l’on veut, qui se justifient, que l’on ne peut exclure, nier… Aussi, toutes ces personnes ont-elles “leur mot à dire” dans le cadre d’une liberté d’expression qui demeure encore dans notre pays, une “règle” (si l’on peut dire) c’est à dire un “principe de relation”…

C’est la raison pour laquelle je n’adhère pas à quelque chose qui ressemblerait à ce qui a été vécu par exemple en France en 1905 avec la séparation de l’église et de l’état, ou avant, avec l’affaire Dreyfus… Quoique ce que nous vivons aujourd’hui avec les “pro masques” inconditionnels et les “anti masques” ne soit pas comparable…

Les sujets ou thèmes ou questions qui divisent, séparent, génèrent de la violence verbale et comportementale, font descendre manifester dans la rue, sont nombreux de nos jours, certains sans doute plus “sensibles” que les autres…

Ce qui est certain, c’est que l’adhésion, que le soutien, que l’enthousiasme, que la motivation, tout cela “ne se commande pas” (cela vient ou ne vient pas) … Dans un sens ou dans un autre, pour une cause ou pour une autre, quelle que soit la “manière de voir les choses”…

En cet été 2020 la “prison à ciel ouvert” que j’ai évoquée – du fait des contraintes imposées par le covid – est certes, une “prison confortable” (et “heureuse” si l’on veut), puisque l’on danse, s’ébat, s’amuse, part en vacances, assiste à des spectacles, des fêtes, se réunit entre amis et en famille… En somme on “vit normalement” – le masque n’étant plus qu’un “accessoire” vestimentaire au même titre qu’un chapeau, une casquette, une écharpe autour du cou… Enfin, un “accessoire” qui “rassure”…

Ce que pensent de notre mode de vie de consommation dans une aisance relative de vacanciers, des milliers de gens dépourvus de tout, dans des pays de misère, d’insécurité, de privations d’eau et de nourriture… L’on s’en doute… Mais dans notre esprit, dans notre culture, c’est “diffus”, ou “très loin”…

Cependant, je n’adhère pas à un raisonnement – si juste ou si pertinent – soit-il, fondé sur la comparaison entre des états de choses différents les uns des autres …

Un regard, ou ce que l’on ressent en soi dans la réalité de l’être que l’on est, dans la mesure où l’on parvient à l’exprimer, ce regard, ce “ressenti”, ne se situe pas dans la même dimension que celle du raisonnement, surtout du raisonnement fondé sur la comparaison… Mais le “problème” qu’il y a avec le regard, avec le “ressenti”, c’est la dimension d’individualisme qui s’ouvre alors… Et ne permet pas -ou permet difficilement – de s’accorder avec disons, une dimension “universaliste”…

 

 

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