Prison à ciel ouvert

Ça va être désormais “très/très dur” dans l’espace public, en rue, place, bord ou coin de trottoir, terrasse de café en extérieur, de fumer une clope ; de mordre dans un sandwich en se déplaçant dans une rue… Il va donc falloir, pour la clope, se planquer quelque part en un endroit discret, où ne risque point de débouler un flic (ou une flicquessse) , choisir un endroit adéquat pour manger son sandwich…

Nous étions déjà depuis la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, qui, soit dit en passant, était censée “tout libérer”, dans une société policée, formatée… Alors maintenant avec le masque partout/partout même là où on pourrait s’en passer, cette société policée formatée devient pour ainsi dire “une prison à ciel ouvert”… Jusque dans le monde du travail avec le “télétravail” où ton manager, ton patron, ton directeur, en permanence connecté relié à ton ordinateur et à ton smartphone, peut à tout moment intervenir, voir tout ce que tu fais chez toi, te joindre par SMS, message ou appel vidéo, afin de savoir où tu en es, et de rendre corvéable à merci… D’ailleurs, au télétravail, sur ton ordinateur, tu “pointes” comme en arrivant au bureau, comme en quittant le bureau…

Heureux encore ceux qui vivent en milieu rural, avec des champs et des forêts autour de leur maison, qui peuvent passer une journée entière sans masque, sans se rendre en ville… Mais pour les citadins vivant en appartement, n’ayant -s’ils en ont – qu’un balcon, ne pouvant pour “prendre l’air” que se rendre dans un jardin public, devant prendre leur voiture ou un train de banlieue tous les matins, tous les soirs ; sans cesse en contact, dès qu’ils sortent de chez eux, avec plein de gens autour d’eux… C’est à quasi proprement parler “un enfer” ! Un enfer bardé de flicaille et de panneaux d’interdiction ou d’injonction/obligation… Un enfer puant de moralisateurs arrogants, agressifs, d’une intransigeance laminante et oppressante…

Et “il faudrait”… Que “cerise sur le gâteau”… L’on fasse “contre mauvaise fortune bon cœur” !

 

Entre la menace de tant d’otages fusillés pour tout acte de résistance en 1942 dans la France occupée, et la menace de tant de morts du covid pour tout acte de résistance jugé mettre en danger la vie d’autrui, où est la différence ?

Pas de morts? Ou le moins de morts possible? … Alors obéissons, soumettons nous, comme au temps des ausweiss, du marché noir, des dénonciations anonymes ou non… Le “Reich pour mille ans” des décideurs… Avec des morts quand même, peut être plus encore qu’en conséquence des actes de résistance… Et des vies de taulards pour des millions de gens ! Le maquis, le maquis ! Contre le “sang impur” des mauvais soigneurs !

 

 

 

Une promenade en vélo sur la piste cyclable qui part du port d’ Épinal vers Bains les Bains ou vers Toul, le long du canal de la Moselle, un dimanche d’été ou un autre jour en juillet août : je renonce! Renoncer à me rendre dans un endroit où il y a du monde (chaque fois que j’ai la possibilité, plus précisément et pratiquement selon un choix que je peux faire, de renoncer) me semble “préférable” à “aller, me rendre quand même, là où il ya du monde, avec le masque, surtout pour 2 ou 3h ou plus de temps… Renoncer à aller, à faire, peut -si l’on veut/si l’on le conçoit – être assimilé à une forme de résistance (peut être plus efficace que de manifester avec violence, de montrer, d’extérioriser son opposition “anti masque”)… Enfin, “efficace” sans doute pas si l’on se soucie de la conséquence pour l’économie, l’emploi, l’activité, le développement culturel etc. … (Je serais même prêt dans la mesure de mes moyens à donner un peu d’argent à des cafetiers, bistrotiers, restaurateurs travaillant à leur compte avec très peu de personnel si je ne me rends plus chez eux comme je le faisais avant et si d’autres que moi font comme moi, renoncent à aller dans ces endroits fréquentés)…

Quant à la clope, eh bien, mine de rien, en sortant de la galerie marchande de Leclerc ou du Bricorama, je cherche un endroit isolé avec peu de risque d’y rencontrer quelqu’un, notamment un flic, et je m’en fais une petite, discret/discret “sous le neunœil du bon dieu” (que je force à être bienveillant sinon je lui fais un bras d’honneur)… Rire…

 

 

 

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