Réflexion sur l'enseignement
- Par guy sembic
- Le 27/03/2021 à 07:23
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Enseigner, que ce soit à l’école, au collège, au lycée, dans les universités, dans les centres de formation et d’apprentissage à des métiers, à des professions… De la part de gens qui sont chargés de transmettre des connaissances et des savoirs, mais aussi, plus généralement, de la part de gens qui ont acquis des connaissances et des savoirs qu’ils partagent avec les autres autour d’eux…
Enseigner donc, devrait être associé au refus d’abandonner des enfants, des adolescents, de jeunes adultes, et en général des personnes avec lesquelles on se trouve en relation, au sort que leur réserve l’environnement dans lequel ils vivent lorsque cet environnement leur est manifestement défavorable…
Mais enseigner, dans le monde présent, notamment depuis les dernières réformes de l’Enseignement et plus généralement depuis 1967 ; c’est, avec la construction des savoirs plutôt qu’avec la transmission des savoirs, contribuer en favorisant le “développement personnel” et la “mise en scène” de l’”intériorité” de l’enfant, de l’adolescent, du jeune adulte ; à le différencier dans la société, à lui faire prendre conscience de sa place, de sa position dans l’environnement qui sera le sien (une place ou une position déterminée, qui sera subie – le plus souvent- ou gagnée parfois au détriment des autres)… En somme, cette forme, toujours “de plus en plus nouvelle” de l’enseignement, participe à une “construction de l’individualité” avec pour finalité, l’abandon de l’enfant, de l’adolescent, du jeune adulte, au destin qui lui est en quelque sorte “réservé” – par la “force des choses”…
Enseigner, avant toutes ces réformes successives, avant 1967, et depuis la 3 ème République Française (en fait depuis 1881), c’était, dans une certaine mesure, permettre le fonctionnement de ce que l’on appelle “l’ascenseur social” par le travail, le mérite, l’effort, le talent, et cela indépendemment de l’environnement ou du milieu social…
Mais peu à peu, depuis 1967, les réformes successives ont contribué au dysfonctionnement de l’ “ascenseur social”, en ce sens que le travail, l’effort, le mérite et le talent (tout cela associé autant que possible), n’ont plus le résultat escompté, et que des personnages investis dans des pouvoirs qui leur sont conférés, sont bien plus des personnages “construits” que des personnages talentueux et réellement compétents… (“construits” ou délibérément choisis par les “décideurs” en fonction de leur volonté de “faire avancer la société dans le sens de ce qui est conforme, qui doit s’imposer au plus grand nombre)…
Pour “schématiser” ou “caricaturer” :
Avant la “parenthèse de 1881 à 1967” c’était le temps des bien nés, des bourgeois, des élites, des riches (dont certains avaient tout de même du talent il faut reconnaître)… Et après la parenthèse à partir de 1967, c’est le temps des crétins ! (Des crétins ayant acquis du pouvoir et de l’autorité, et de surcroît médiatisés)…
Bien sûr ce que je “schématise” là, doit être nuancé…
… Sans doute les élèves qui travaillent et sont dotés d’une intelligence normale, et à plus forte raison les plus talentueux d’entre eux, qui se “démarquent” nettement des autres ; “s’en sortiront-ils, eux, toujours”… Et accèderont-ils à des professions, à des métiers dits “valorisants”…
Mais dans l’environnement qui sera le leur, et en particulier dans la relation qu’ils auront avec les autres personnes dans l’exercice de leur activité, et, en ce qui concerne leur valeur réelle, leurs savoirs et leur compétence… Et ce qu’ils produiront… Seront-ils vraiment reconnus et soutenus ? … Cela c’est “une autre question”…
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