Si j' m' écoute ...
- Par guy sembic
- Le 06/04/2020 à 09:24
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Si je « m'écoute », autant dire si je m'en tiens à ce qui me sensibilise en fonction de ce qui me semble « im ou a moral » j'incline à me dire que :
-Je ne me sens point solidaire de ces retraités américains dont les revenus proviennent de fonds de pension « assez confortables », ces gens aisés, retraités américains qui pourraient être atteints du coronavirus...
-Je ne me sens point solidaire des brésiliens qui ont voté pour Bolsonaro (« Borsalino »), lorsqu'ils seront dans ce pays, le Brésil, comme les USA, sévèrement atteints par le coronavirus...
-Je ne me sens point non plus, solidaire de ces gens qui, de quel pays que ce soit et donc y compris le mien la France, ne voient que leur seul intérêt personnel en fonction de ce qu'ils privilégient bien plus que le bien être et la vie, la santé des autres...
J'incline donc à me dire que ce virus qui nous fout à tous la vie en l'air -à commencer par notre liberté- fout aussi en l'air dans la foulée, tout ce que je déplore du fonctionnement du monde (cette société d'hyper consommation gabegique dans les loisirs, la bouffe, les fringues, cet individualisme forcené, cet environnement de compétition et du toujours plus et mieux)... En somme ça serait presque ce que j'attendais : un coup d'arrêt à cette marche du monde, insolente, faite de prédation, absurde, ravageuse... Et dont les acteurs sont pour ainsi dire au moins deux milliards d'humains sur terre et dans une moindre mesure un autre milliard, donc trois milliards d'humains...
Ce virus en quelque sorte, il va impacter la société humaine bien plus que ne le ferait une révolution bolchevique ou autre du même genre... Parce que -comme je dis- « dans le lot, il y aura quelques salauds qui vont disparaître de la surface du globe »...Quelques assassins à la kalachnikov et au couteau, entre autres que j'imagine mourir noyés (asphyxiés privés d'air les poumons ravagés) comme des chatons indésirables dans un panier lesté de gros cailloux jeté dans une rivière... (mourir noyé, c'est pas « jouissif » loin s'en faut, ça m'est arrivé de voir une souris se débattre au fond d'un seau rempli de flotte)...
La révolution bolchevique a engendré les goulags c'est vrai, mais elle a forcé quelques riches un peu trop puissants et trop sûrs d'eux et attachés à leurs privilèges, à « rendre gorge »...
Le virus lui, même si sa nuisance affecte des millions de pauvres bougres en « dommage collatéral » comme on dit ; il affecte sérieusement d'autres millions de « pas si pauvres bougres que ça » qui bandent, fantasment, s'étripent entre eux pour leur « truc/truc » dont ils ne peuvent se passer... Et ça -j'ose le dire et je le dis- « c'est du spectacle » !
… Oui, je pleure pour les pauvres bougres, mais je ne me sens pas si solidaire que ça des « pas pauvres bougres qui halètent et écarquillent les carreaux en remuant la queue devant le beau nonos qu'on leur jette, qu'est même pas un vrai nonos » (rire) !
… Bon, tout cela dit, osé dit... Je « me paie un peu de philosophie » en disant « une vie humaine avant tout c'est une vie, avant d'être une belle ou moins belle histoire »...
Après tout, si le meilleur de soi-même n'arrive ni à « changer le monde » autour de soi, ni la vie de ses proches ni sa propre vie »... C'est que ce meilleur n'est peut-être pas si meilleur que ça ! Qu'il sent pas toujours la rose, des fois un peu la crevette qui schmucte le sexe sale ou la mayonnaise éventée... (rire)...
… Si j'm'écoute, le « meilleur de moi-même » devient une supercherie... Et « l'au delà de la supercherie » fait de « philosophie-de pensée-de réflexion-de sagesse-de tout ce qu'on voudra et avec la compassion-la mansuétude en prime », tout ça c'est, de l'autre côté de la ligne d'un horizon noyé de brume, un « No-man's Land avant Utopia » … (rire)...
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