Un libéralisme dévoyé et outrancier dans la pensée et dans l'acte
- Par guy sembic
- Le 27/09/2012 à 20:15
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Nous subissons depuis une trentaine d'années environ une sorte de terrorisme intellectuel de la part de toute une "Intelligentsia" de Gauche comme de Droite, et qui nous impose un soit disant "bien fondé" de tout ce qui doit se croire et se savoir, s'avaler et se consommer, tant dans le domaine des loisirs, du sport, de l'actualité, de la Culture, des livres, du cinéma... Un véritable terrorisme intellectuel dis-je, orchestré par ce que l'on pourrait appeler "la France d'en haut" (en fait la France du fric) et cela avec la logistique, le "rouleau compresseur" des Grands Médias (presse, audiovisuel)...
Tout cela nous a été légué par une caste d'intellectuels (de toutes sensibilités d'ailleurs), de la seconde moitié du 20 ème siècle, avec ces "guides et pseudos grands penseurs de Mai 68", qui prétendaient tout renverser, tout permettre, nier les "valeurs éternelles", et "nettoyer" la société tout entière, la débarrasser de ce qui la sclérosait, l'immobilisait ; d'où l'émergence de tous ces "principes philosophiques", de ces modes de vie "différents" et de courants de pensée, de ces expériences intellectuelles, et de ce libéralisme dévoyé, outrancier, exhibitionniste, dans la pensée et dans l'acte... Et cette époque que l'on appelle "les Trente Glorieuses" a largement contribué au développement de ce qu'il faut bien oser appeler "terrorisme intellectuel"...
Tous ces Intellectuels et "grands penseurs"... Et toute la clique qui les accompagne et gravite autour d'eux, de gauche comme de droite, et même jusqu'aux "révolutionnaires de tout poil"... Sont en général méprisants, condescendants, écrivent et publient tous des livres (quand ce ne sont pas des autobiographies) qui ne valent que ce qu'ils valent mais font la Une de l'actualité... Et nous les voyons se pavaner dans les salons, les expositions, et sur Facebook, Twitter, les réseaux sociaux, dans la Presse et à la Télévision dans des émissions "Grand Public"...
Est-ce que le terrorisme d'une Droite imbécile et marchande et élitiste et friqueuse... Est pire, que le terrorisme intellectuel de la "France des barons de la Pensée" ? Car cette droite là, celle du CAC 40 et des paradis fiscaux, au moins on sait à quoi elle ressemble, au moins on peut se battre contre elle sans se demander, comme avec la "gauche ou la droite bobo", si on va pas "tomber dans le panneau"... (je pense à la grande tape amicale, faussement amicale, que tu reçois dans le dos, et puis après, t'es niqué jusqu'à l'os)...
Je suis pour qu'on appelle un chat un chat, avec ou sans "fioritures"... (mais avec quelques "fioritures" -encore faut-il savoir lesquelles- c'est "un peu mieux")...
Les "bobos", de droite comme de gauche, n'ont, c'est connu, que peu d'estime pour les balayeurs -qu'ils nomment d'ailleurs "techniciens de surface"- (je déteste ce vocable de "technicien de surface")... Mais j'en ai connus, de ces balayeurs, "qui avaient plus d'âme, de coeur et de tripes, et d'éducation, et de Culture... que ces grands intellectuels sortis des grandes écoles fils à papa ou même "pas si fils à papa que ça"...
Et c'est drôle : il n'y a plus de "vieux" (et encore moins de vieillards) mais "des gens du troisième âge" ! Encore un "vocable" d'intellectuel plus ou moins grisonnant et qui a dans la bibliothèque de son salon salle à manger tous les "bouquins" qu'il faut avoir lus (mais soit dit en passant, pas les "maudits" ni ceux qui dérangent trop)...
... Néanmoins je me pose avec beaucoup de gravité, gravité et hésitation en même temps, cette question, cette question que je sens, que je perçois, que je vis en moi depuis en fait mon enfance, et qui m'embarrasse ; et qui dans une certaine mesure ne va pas dans le sens de mon inclination naturelle... Et cette question la voici :
Peut-on, doit-on se passer de "ces gens là" (ceux dont je parle ci-dessus) ? Peut-on, doit-on passer sa vie à les "étrangler" d'une manière ou d'une autre (que ce soit avec talent ou pas, avec art, littérature, poésie et compagnie ou pas) , à les maudire, à les mépriser, autant que eux ils nous méprisent et nous "étranglent"? Peut-on "vouloir leur peau" et passer sa vie entière à les combattre, à les combattre comme dans une sorte de "guerre sainte", et ainsi, participer à ce "sens du monde" qui est celui que nous connaissons depuis toujours, celui dans lequel nous "fonctionnons" depuis toujours ?
Oui, je me pose cette question, et dans cette question là, je "ne me sens pas tout à fait à l'aise" car, comme je le dis plus haut, cela ne s'apparente pas avec mon inclination naturelle qui est celle d'un révolté...
Si le "résultat" de ce "combat éternel", c'est le même résultat que le résultat que l'on constate, que l'on subit, et qui apparait sous son véritable jour, celui d' un visage crispé dans son fanatisme, dans sa vision du monde, dans son refus absolu, dans son désir d'éliminer, d'éradiquer à tout prix... Alors ce n'est point là le résultat auquel j'aspire vraiment au fond de moi...
Certes, je ne me fais guère d'illusion : ces gens là en effet "ne baisseront jamais la garde". Nous les aurons toujours devant nous avec leur arrogance, leur condescendance, leurs certitudes, leur culture "surfaite" et envahissante, colonisatrice dirais-je... Si quelques uns d'entre eux cependant, en viennent à laisser tomber enfin, un peu de leur arrogance, de leur orgueil, ce ne peut-être que par un combat ne ressemblant pas aux autres combats, un combat mené par des gens qui ne peuvent se résoudre à devoir "déterrer la hache de guerre" lors de chaque conflit d'intérêt ou d'idée, de religion ou de culture, survenant au coin de la rue, ou en quelque endroit du monde. Un combat en quelque sorte, sans violence aveugle, sans haine surtout, mais en même temps sans complaisance, sans laxisme...
Le "problème" du monde des Humains, au fond, le "problème majeur"... C'est que... "Ils ne sont pas tous forcément fiers, mais ils ne sont jamais humbles"... Ou s'ils sont humbles c'est d'une humilité d'écrasé, de vaincu, de "qui ne croit pas en soi", de qui baisse toujours les yeux, de qui laisse faire parce qu'il ne se sent pas capable de faire quoi que ce soit...
La Culture, la vraie Culture, n'a que faire des idées politiques, des idéologies qui courent le monde, des religions, des sensiblités qui se heurtent, des "partis pris" dans un sens ou dans un autre contre ou pour tel ou tel personnage parce que --- --- ; et à mon sens "si la Culture ne peut encore sauver le monde", elle peut nous, nous sauver du désespoir, de la morosité, de l'indifférence et de la médiocrité relationnelle conditionnée dans le même sens, celui qui consiste à se friter pour un oui pour un non, et à jouer au cador...
"Appelons un chat un chat", mais avec plus de rire (un peu plus au moins) que de coups de trique... !
libéralisme dans la pensée et dans l'acte
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