Une pensée "prête à porter" laissant peu de place à la pensée personnelle
- Par guy sembic
- Le 08/08/2018 à 15:50
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Dire -ou écrire- ce que l'on pense vraiment au fond de soi, de telle ou telle chose, d'un fait, d'un événement, d'une personne, de gens ; paraît souvent singulier, sans doute parce que ce que l'on exprime ainsi, et de surcroît dans une formulation qui nous est propre, n'entre pas dans le cadre commun d'une pensée « prête à porter »…
Et il y a, de plus en plus de nos jours, avec les smartphones, l'internet, les réseaux sociaux notamment Twitter… L'instanténéïté et la brièveté de l'information diffusée, l'effet d'annonce, l'image, la séquence filmée, le commentaire lapidaire et réducteur, le partage par un simple clic… Tout cela rendant suspectes, inopportunes, dérangeantes, mais le plus souvent illisibles, « noyées dans la masse », ces pensées et ces réflexions exprimées qui trouveraient place -peut-être- dans une œuvre écrite et publiée (livre, essai, roman, récit, nouvelle)…
Si la relation se résume à cela : l'instantanéïté, l'effet d'annonce, le partage par un simple clic, la brièveté, le lapidaire, l'image ou la petite séquence filmée du jour… Et avec cette impatience manifeste à lire jusqu'au bout ne serait-ce que 10 lignes ou 3 phrases… Alors nous sommes bien là dans le plus mauvais temps du monde pour les poètes, pour les penseurs, pour les écrivains, qui ne « trouvent preneur » ni dans la cacophonie du Web ni dans le monde de l'édition d'ouvrages ou d'écrits, de livres… Sachant que ce monde là, celui de l'édition d'ouvrages, est devenu un univers clos d'intellectuels, de pontifes, de personnages politiques, de célébrités du roman… Ou de nouvelles révélations de saison…
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