Voyage au bout de la viande ...
- Par guy sembic
- Le 02/04/2015 à 09:18
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Non, cela n'a rien à voir avec "Voyage au bout de la nuit", de Louis Ferdinand Céline...
Ce documentaire "Voyage au bout de la viande" sur ARTE mardi 31 mars, met en évidence une effrayante réalité...
À très grande échelle, dans le domaine de l'alimentation (viande d'animaux d'élevage, céréales pour l'essentiel) nous consommons déjà des produits qui ont dans leurs fibres, dans leur texture, dans leur tissu cellulaire, des substances issues de pesticides dont l'une d'entre elles est le glyphosate notamment présent dans le Rundup qui est le désherbant le plus utilisé au monde...
Ce désherbant ainsi que d'autres, épandu sur de grandes surfaces de culture céréalière , élimine les mauvaises herbes et tout ce qui nuit au développement de la céréale (soja, blé, maïs etc...). De telle sorte que, délivré de la présence de ces mauvaises herbes, le soja, le blé, le maïs peut croître en quantité plus abondante (et donc nourrir davantage d'animaux d'élevage, et donc, en conséquence, davantage d'êtres humains).
Mais la céréale cultivée et produite à grande échelle, et consommée par des milliards d'animaux et par les humains, porte en elle la substance dont elle est imprégnée à l'origine... Et les herbes indésirables ne pouvant être toutes détruites puisqu'il en demeure parmi elles qui résistent, vont ainsi produire de nouvelles générations plus coriaces de ces herbes que les pesticides n'arriveront plus à éliminer... De telle sorte qu'il faudra élaborer des pesticides de plus en plus forts, de plus en plus "anéantissants"... qui seront forcément de plus en plus présents dans les céréales cultivées à grande échelle (dans les plaines céréalières du nord de l'Argentine, au Brésil, en Amérique du Nord, et bientôt (avec le Traité Transatlantique) en Europe...
Toutes les populations rurales d'Argentine du Nord, dans de nombreux villages proches des domaines de culture de soja à perte de vue, ont toutes, en forte augmentation, des femmes dont les grossesses sont interrompues, dont les bébés naissent mal formés et avec d'effrayants handicaps, des hommes et des femmes de tous âges malades, atteints de cancers et de maladies incurables ... Ainsi qu'au Brésil, en Amérique du Nord et partout dans le monde où l'on pratique cette culture industrielle...
En Europe, le reportage montrait des élevages de porcs (animaux élevés en batterie, nourris avec des farines de soja) où l'on voyait des truies allaitant : sur dix porcelets en moyenne, au moins trois avaient des trous dans le crâne, des têtes difformes, des membres atrophiés, et ils mourraient parce que trois jours après leur naissance ils ne pouvaient plus boire, ou plus respirer... Et ce sont ces porcs d'élevage industriel, dont on consomme la viande sous la forme de rôtis, de côtelettes, de saucisses, en Grandes Surfaces commerciales ! Et idem pour les volailles, le poisson d'élevage...
Si le Traité Transatlantique voit le jour en Europe dans les "conditions négociées" par les Géants de l'agro alimentaire Nord Américain (Monsanto et autres), non seulement on aura dans nos assiettes comme déjà à présent, du porc ou du poulet bourré de pesticides, mais en plus, tout comme en Amérique du Sud ou au Brésil, nos villages, nos écoles de village, nos régions rurales de culture intensive seront aspergés de nuages et de vapeurs d'insecticides, de pesticides épandus par des avions sur des dizaines d'hectares !
Ces conséquences absolument dramatiques pour la santé des gens, sur les naissances, sur les malformations, ne sont déjà plus à l'heure actuelle des "cas isolés" : cela se chiffre par dizaines de milliers de gens affectés et cela dans une progression inquiétante...
Bienvenue dans le monde d'un Monsanto qui arrive à gagner (ou à être "blanchi") dans les procès qui lui sont intentés ! Et pour qui, sur sept milliards d'humains que nous sommes aujourd'hui, si trois milliards devaient disparaître dans les trente ans qui viennent, il pourrait encore gagner beaucoup d'argent avec les quatre milliards qui eux, continueraient à vivre et à consommer...
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