Articles de yugcib

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Centres d'intérêts : Ecriture, littérature

À propos de l'auteur : Guy, dit "yugcib", le pirate vivant dont l'écriture est plus proche du langage du coeur que du langage des intellectuels... Mais cette écriture de pirate a plusieurs registres cependant...

Citation préférée :

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  • Ce "JE" qui transparaît toujours ...

    … Dans tout ce qui s’exprime, en particulier par l’écriture, et notamment sur les réseaux sociaux internet et les blogs par les publications accompagnées ou non d’images, de photos, de séquences vidéo, des uns et des autres ; mais aussi par les auteurs d’ouvrages qui sont des romans, des récits ou des essais… C’est le narratif qui s’impose, et narrer c’est raconter, décrire, exposer, rendre compte, retracer, tout cela en une histoire ou en un récit et en une succession de faits, d’événements et de personnages réels ou fictifs…

    Et le narratif dominant c’est celui du « je », même si « je » n’apparaît pas dans ce qui est exprimé, car « je » d’une manière ou d’une autre transparaît toujours…

    Et ce « je », qu’il paraisse ou transparaisse dans ce qui est raconté, décrit, exposé à la vue des autres, soutient – plus ou moins- une réflexion, laquelle réflexion cependant, est souvent influencée par une opinion dominante ou par ce que peut exprimer une personne jouissant de considération, bien connue et dont les propos sont partagés, relayés…

    Sortir ou tout au moins se démarquer de ce narratif dominant qui est celui du « je », c’est assurément ce qu’il y a de plus difficile pour qui fait – ou essaye de faire - « œuvre d’écriture » tout au long de sa vie… C’est même tellement difficile que cela paraît quasi impossible…

    La liberté que l’on peut prendre dans ce que l’on exprime et que l’on expose à la vue des autres (liberté par rapport à ce qui domine ou s’impose ou fait référence ou se fond dans un ordre commun de pensée), cette liberté est personnelle et donc forcément laisse transparaitre ce « je » que l’on écrit pas…

    « On n’est jamais très loin de l’imposture » quoique l’on exprime, en parole ou en écrit, le plus sincèrement du monde et avec la conviction en soi la plus déterminée… Et le seul moyen de ne pas laisser l’imposture s’introduire et demeurer maîtresse du jeu, c’est de lier ce que l’on exprime à son comportement, à ses agissements ; à faire de son apparence le reflet de son intériorité… Et non plus cette image de soi que l’on « fabrique » avec tout ce que le monde et que la société mettent à notre disposition comme sur les étalages d’un marché…

     

     

  • Grand enterrement général

    … « Il est triste de voir les membres d’une famille ne plus se parler. Un jour viendra où ils le regretteront. Et ce jour s’appelle l’enterrement. »

     

    … Non seulement les membres d’une famille mais aussi des personnes qui furent durant vingt ans des amis et qui un jour ont cessé de se voir et de se parler…

    L’enterrement ? Ils, elles n’iront pas, et d’ailleurs ne sauront pas…

    Les regrets ? Il n’est point sûr qu’ils, elles en aient, des regrets…

     

    Fractures, ruptures…

     

    Ils, elles, ne t’ont plus vu voler toi qui de plus en plus loin battait des ailes d’un ciel à l’autre et d’horizon en horizon…

    Et là où tu te posais ils, elles n’ont pas su…

     

    Dans les enterrements, en général, c’est des « il était ceci il était cela »… Mais en vérité si vérité il y a « c’est pas du tout ça » - même si ça y ressemble…

     

    Ce qui a été perdu sera-t-il retrouvé ?

    Ce n’est pas sûr…

    C’est peut-être autre chose qu’on touvera – ou plus probablement que l’on imaginera…

     

    Le non dit ne sera jamais révélé

    Le dit sera oublié

    Le numérisé c’est dans le temps de l’Histoire bien moins que de l’écrit sur de la pierre

    Et tout loin s’en faut n’est pas numérisé…

     

    Grantenterrement Général

    Trois cent personnes, un corbillard, des dames chic en noir et en trench, des messieurs compassés costardés – des rassis et des jeunots…

    Des bagnoles garées en files, le « cela est juste et bon » du Curé

    La Pompe… Funèbre mais révélatrice de l’Ordre du Monde

     

     

     

  • Déjanticolerie

    Caleçon déchiré et mantes dépattées

    Verges dansolotantes entre les plis de draps jaunes froissés

    Boursoufflures et enflures sur des peaux calcinées de souris mortes

    Vent fou et muffles applatis

    Funambules preux et âneliers d’une fête à l’autre et d’un arc timbré à une soupape ventousée

    Traits passés sur des tombes en forme de virgule

    Roides et fiers les hannetons de pierre sur une barre d’acier

    C’est la baraka des angelots autour de seaux renversés

    Ribambelle de moines haut niquant des atèles juchés sur de gros joncs

    Faits mûrs et veines m’en foutent rien en vue

    Arzègue et sa culotte verte

    Coccix carré

    Verres et pistoles fendus

    En cul et en bottes va tant guère ailleurs qu’ici où tu loufes melon salé

    Roufignoles brandies au dessus d’une crête vert-durcie de purée Stocci émergée de l’assiette triangulaire de Papy

    Père au quai mais mère Huche pas descendue du van

    Roses moites

    Mains beurrées sans sel ni pine aigre

    Lue d’un seul œil à mille facettes et comprise en une nano seconde la mandchourette à estampes

    Bop’ti tractor à vapor avalé la pelouse et trottinette ilectrouque descendu Godzila en bas du boulevard des pires aînés

    Raté le Panthéon

    Investi dans le caleçon long plutôt que dans le pantalon

    Et à défaut de pantalon dans le pantacourt

    Ou dans la salopette à vapeur

    Je mise sur la poix et sur le trail

    Ma patte a foulé les lords nains hier à la salle polyvalente

    Snobées par les quolibets des grands lords les petites anchoises nacrées

    La niche et le bar niaient l’une les jeunes chiots criards et l’autre les eaux profondes de l’océan

    Mais au bar hurlait le louveteau rétif sous les huées des chemineaux époustoufflés marinés bardellisés tenaillés tirebouchonnés vinaigrés enluminés

    Puti catu véolo camilla nestorina fatma vancouver sao paulo zorro poutehin sancho pansa

    À Dieu la valise

    À Mézigue le caleçon qui prend pas le pipi

    À un autre foie quand la vraie zicule aura en sol ou en la tinté

    En papouasien en slovénien en sahélien ou en swahili ça donne quoi tout ça

     

     

  • Petite question d'actualité ...

    … Au sujet des conflits et guerres actuelles :

     

    Si l’armée Ukrainienne dotée enfin d’armement lourd, de bombardiers, de drones très puissants longue distance, de chars d’assaut de haute technologie, de sections de combattants hyper équipés pour le combat en zone urbaine, rasait à 90 % une ville russe de cent mille habitants, tuait des milliers de personnes dont des femmes et des enfants, obligeait d’autres milliers de personnes à un exode massif vers des camps de réfugiés où ne serait pas assuré de ravitaillement en eau et denrées alimentaires… Est-ce que la Communauté Internationale traiterait l’Ukraine comme elle traite Israël qui bombarde Gaza ?

     

    Des « Gaza russes ça serait pas plus mal, pas plus inhumain, pas plus immoral ; des populations russes en majorité pour Poutine et son régime, c’est comme des populations palestiniennes en majorité pour le Hamas : pourquoi tant de soutien et de manifs pour les palestiniens, et pourquoi serait-on scandalisé et ferait-on des manifs si l’armée Ukrainienne écrabouillait des villes russes ?

    Si Benyamin Netanyaou est un assassin, alors Vladimir Poutine est un assassin encore plus assassin !

     

    Des Gaza russes ! Des Gazas russes ! En territoire russe des villes rasées ! Mort à Poutine !

    Bon sang, lors du débarquement allié en juin 1944, toutes ces villes de Normandie détruites, des milliers de victimes… Mais dans ces villes y’avait les Nazis et un certain nombre de Français pour Pétain et Laval ! « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » !

    Bombarder les côtes normandes en juin 1944, c’était nécessaire ; déloger les Nazis de Caen ça ne pouvait se faire qu’en foutant Caen par terre ! Oui sans doute de « bons Français » (pour la Résistance) sont morts sous les bombes – hélas – mais c’est sûr, archi sûr, des Nazis et des Collabos y ont laissé leurs tripes dans les bombardements !

    Et la Terreur en 1973/1794 ? Des innocents, oui d’accord… Mais aussi et surtout, des salauds, des vrais salauds, ont été « raccourcis » !

     

    La violence est un « passage obligé » - hélas nécessaire bien que dramatique et injuste parce que ça fait pas dans la nuance, dans le détail…

    C’est après, qu’on réfléchit, qu’on « refait autrement » si possible… La violence « passage obligé » mais pas « passage durable »…

    L’araignée géante carnivore qui avance vers l’intellectuel acculé dans un cul de sac de roches en muraille, pour l’anéantir l’araignée il faut un bazouka incendaire, pas une trompette ni une clarinette qui fait de la jolie musique comme pour charmer des serpents à sonnette !

     

    Et les américains et les humains en général, faut-il qu’ils aient honte de Hiroshima et de Nagazaki ?

    Y’avait que ça, la BOMBE, pour mettre fin aux atrocités de Hirohito empereur du Japon et d’un peuple guerrier et conquérant ! Du coup, cent mille morts, deux villes rasées en août 1945, et les japs et les armées de Hirohito ont capitulé !

     

     

  • His birthday

    … Today is September 5th, his « bourriquette-à-versaire » *

     

    * « bourriquette-à-versaire » en Français dans le texte.

     

    … Elle sera vieille dans ces années 2060 où j’aurai cessé depuis une génération, d’être témoin de mon temps…

     

     

  • Être vieux en 2024

    … Être vieux dans les années vingt du 21ème siècle, est-ce « plus frustrant » que d’avoir été vieux à la fin du 19ème siècle ?… Quand on vit entouré de jeunes générations de quadragénères, de trentenaires, d’adolescents et de gens âgés d’une vingtaine d’années ?

     

    « Plus frustrant », oui, peut-être, surtout si l’on est vieux et relativement à l’aise avec les nouvelles technologies internet numérique réseaux sociaux et innovations changeant la vie et la relation à l’autre ? … Parce que, si c’est le cas, l’on peut regretter, âgé de plus de 70 ans, de ne pas pouvoir en profiter le plus longtemps possible, de ce que permettent ces nouvelles technologies performantes…

     

    En revanche, être vieux en 2024, et étranger aux nouvelles technologies, sans ordinateur, sans smartphone, sans internet ; et ne vivant qu’avec autour de soi des personnes « illectroniques », utilisant un téléphone fixe, écrivant des lettres à la main… Et ne ressentant nul besoin de s’internetiser, de se « résalsocier »… Être vieux donc, avec d’autres vieux tous les uns les autres aussi étrangers aux nouvelles technologies, dans un « monde et dans un environnement de vieux » sans relation avec les jeunes générations parce que sans famille proche, sans connaissances, sans voisins, sans amis plus jeunes et vivant retiré au quotidien… Ce n’est à priori « pas frustrant »… Mais… « C’est désolant » (ce qui est peut-être pire)…

    S’en rendent-ils compte, d’ailleurs, ceux et celles, de plus de 70 ans, qui vivent ainsi à l’écart du monde des jeunes générations, sans ordinateur, sans smartphone, sans internet et écrivant encore au stylo plume ou à bille… Et, « qui passent trois heures au téléphone à discuter patates salades le monde qui va mal la politicaille des banalités de la vie quotidinne » avec – si ça se trouve- un voisin, une voisine demeurant à peine à 200 mètres ?

     

    Mais, tout aussi performant et « à l’aise » que l’on soit, à 70, 80 ans, dans l’utilisation des outils technologiques les plus innovants ; il n’en demeure pas moins qu’il y a ce souci constant de son apparence, surtout pour des femmes et des hommes dont les visages et l’allure sont quelque peu ravagés par les ans, devant porter sans cesse des lunettes, des prothèses auditives, et parfois pour les « moins valides » se servir d’un déambulateur ; n’osant pas ouvrir la bouche trop grand en riant afin de ne pas exposer au regard des autres une dentition en perdition, mettant « trois heures » pour ingurgiter une entrecôte au restaurant avec de jeunes amis forcément impatients qui eux, ont mis 2 minutes à peine pour manger l’entrecôte… Sans compter la « casquette de pépère » (bon nombre d’hommes de plus de 70 ans) , la chemise rentrée dans le pantalon ceinturé trop haut (pantalon de surcroît à pli), la petite sacoche en cuir de vache en bandoulière, etc. J’en passe des tonnes (rire)…

    Être vieux « comme ça » non merci !

     

    Bon c’est vrai, des lunettes quand de sa vie durant on n’avait pas besoin d’en porter, la question est de savoir si l’on en a besoin en permanence ou seulement pour lire ce qui est écrit trop petit… Et, les lunettes « en sautoir sur le poitrail » ou portées dans les cheveux (notamment les lunettes de soleil) « c’est pas à mon sens vraiment l’idéal »… Et, pour les prothèses auditives, de nos jours elles se font heureusement plus discrètes que jadis…

     

    Sans compter, encore, toutes ces affèteries comportementales si communes à bien des gens (dont bien sûr les vieux qui se donnent un « look de jeunesse »), ces gestes automatiques auxquels on se prête, ces manières de s’habiller faisant de l’effet… Tout cela pour paraître « de son temps et à la mode » - et surtout « plus jeune »…

    Non non non tout ça merci bien !

     

    « Se foutre des apparences – de la sienne en particulier – mais des apparences « dans le sens de ce qui importe aujourd’hui à la plupart des gens et qui « fait référence » ou qui « te situe » parmi les autres… C’est « pas très commun » dans la société où l’on vit… Et c’est peut-être bien là une « bonne option » si je puis dire, de résistance à cette vieillesse que de nos jours l’on a tendance à habiller, à maquiller, à afféter – souvent d’une manière il faut dire assez mal appropriée… C’est aussi une résistance à ce que la vieillesse impose à nos visages, à nos allures…

     

    « Dans l’ensemble » je trouve – c’est ce que je ressens- qu’il est « plus frustrant » d’être vieux dans les années vingt du 21ème siècle, que d’avoir été vieux vers la fin du 19ème siècle… Et que les générations, plus jeunes, qui précèdent la génération des nés entre 1945 et 1970, ont « plus de chances » question vie quotidienne avec les nouvelles technologies dont ces générations plus jeunes pourront profiter plus longtemps et avec encore de nouvelles innovations…

    Au lieu d’être de 1948, j’aurais aimé être de 1990 voire même de 2010… (Ou ne pas être encore né)… Question d’être témoin d’un temps qui par le passé, n’ a pas eu d’équivalent tellement il est différent, étonnant – et le sera plus encore dans l’avenir ( dramatique sans doute oui, mais « intéressant » à observer) …

     

     

  • Petite historiette "drôlatro-surréaliste"

    … C’est une tranche insoumise – de pain brioché - qui avance toute seule sur la table en se tortillant et se contorsionnant en tous sens en un mouvement désordonné s’apparentant à une danse du ventre de mémère boudinée piercinguée bariolée et dont la plantureuse silhouette de plus d’un mètre de large empêche la personne se tenant derrière elle dans la queue à la boulangerie, de voir quel pain choisir …

    Sur la table d’un restaurant du quartier Petite France à Strasbourg un 15 août, la tranche insoumise entame sa nouvelle gigue, effectue des sauts de kangourou nain autour de l’assiette…

    Une femme Qatari, voilée, ayant commandé un veau Marengo s’apprête à se saisir de la tranche, afin de saucer son assiette, ayant englouti sans se maculer le voile, son veau Marengo bien sauçu…

    C’est alors que la tranche de pain brioché, vint se poser toute debout, immobile, au bord de l’assiette… Et, « compatissante » si l’on peut dire, au mouvement de la main de la femme Qatari…

    À la table voisine se tient un monsieur arborant sur la pochette de sa veste un écusson bleu blanc rouge et qui lui, a commandé une choucroute alsacienne bien cochonue saucissue lardiguée à souhait… Et n’arrivait pas à « choper » la tranche de pain « insoumise » si l’on peut dire, giguant endiablée autour de l’assiette débordante de choucroute…

    À une autre table se tiennent Jean Luc et Mélanie, nouvellement pacsés et fêtant à Petite France à Strasbourg le premier anniversaire de leur rencontre, riant à la vue de ces tranches insoumises cavalcadant autour de la carafe…

    Et Mélanie s’exclamant : « alors, après manger pendant la sieste à l’hôtel, tu me le mets, Jean Luc, lent et chaud ? »

     

     

  • Le village de Woël dans la Meuse

    Woel

    Le village de Woël dans la Meuse, typiquement lorrain avec de part et d’autre de la rue principale, l’alignement des habitations…

    En haut de la porte de la Mairie, on lit bien « Liberté Egalité Fraternité »…

    L’église, fortifiée ; le monument aux morts…

     

    … Vue d’un côté de la rue principale, de ce qu’était le village de Woël dans la Meuse, dans les années 1930, et qui aujourd’hui en 2024, n’a guère changé, contrairement à d’autres parties du village qui elles, ressemblent, par leur modernité d’environnement « aux normes européennes » à ce que sont devenus les villages français, partout en toutes régions…

    Woël se trouve à une trentaine de kilomètres de Commercy en passant par Saint Mihiel, et à 7 kilomètres de Fresnes-en-Woëvre…

    C’est là, en ce village Meusien, que sont venus en 1931 mes grands parents maternels Georges et Suzanne Abadie née Lasserre, et ont vécu durant trois ans jusqu’en 1934…

    Mon grand-père, Georges Abadie, en 1930 était « facteur receveur » aux « PTT » à Saint Sulpice de Falerens en Gironde, pas très loin de Bordeaux où résidait sa famille. Et « Mamy » ma grand-mère avait « poussé Papé » (lourdement poussé il faut dire) à préparer le concours externe de Receveur des PTT.

    Ayant réussi au concours, mon grand-père reçut alors sa nomination pour un bureau de poste dans la Meuse – ce qui « ne l’arrangeait absolument pas » du fait qu’une telle affectation l’éloignait de sa famille Bordelaise…

    Il lui fallut donc partir dans la Meuse.

    C’était en février 1931 donc au plus froid de l’hiver (surtout dans l’Est).

    Trajet en train de Bordeaux gare Saint Jean à Paris gare d’Austerlitz, une longue nuit passée dans un compartiment de huit places du train Express s’arrêtant à toutes les gares importantes du trajet ; puis le métro pour se rendre gare de l’Est et direction Nancy Strasbourg le lendemain matin, encore six heures de train, et arrêt à Commercy où il fallait attendre une correspondance (un « tortillard ») pour Fresnes-en-Wœvre… Et enfin, pour rejoindre Woël à 7 kilomètres, c’était en « carriole à dada » …

    Le déménagement (le plus gros de l’utilitaire ménager vaisselle, armoire, lit, tables et chaises) avait suivi transporté par train de marchandises dans un wagon en bois… Il avait fallu que le Maire de Woël trouve un transporteur équipé d’une plus grande « carriole à dada »…

    Installation dans le logement de fonction du Receveur (une cuisine avec évier creusé dans la pierre, deux chambres (très petites) et sans chauffage, et une salle à manger (pièce principale « à feu à l’âtre »)… Avec la resserre, à côté, qui contenait pour l’essentiel la réserve de bois…

    L’accueil des gens du village fut « un peu froid » vu que mes grands parents n’allaient pas à la messe le dimanche, mais tout de même avec l’instituteur du village, le maire et ses adjoints, mes grands parents jouissaient d’une « certaine considération » à l’exception de la part du Curé qui lui, « avait une dent contre Papé du fait que Papé n’allait pas à l’église…

    Durant ces trois années jusqu’en 1934, pas de loisirs ni de distractions d’aucune sorte, ma mère âgée de 7 ans en 1931 et de 10 en 1934, avait son petit vélo sur lequel elle partait le dimanche après midi avec ses parents dans la campagne environnante, Papé et Mamy ayant chacun leur vélo…

    À l’époque, aux PTT, le Receveur du village devait être présent au bureau le dimanche matin et à partir de 6h le soir, il n’avait que le dimanche après midi de libre entre 11h et 18h, car il fallait réceptionner les messages télégraphiques et assurer les communications téléphoniques (tout le monde se rendait à la Poste pour téléphoner)…

    Enfin au début de l’année 1934, mon grand-père – qui faisait des « fiches de vœux » pour le Sud Ouest – reçut une affectation (mutation) pour Arengosse dans les Landes… Le retour s’effectua donc dans les mêmes conditions qu’à l’aller, en février 1934…

    Entre temps, en 1932, « Petite Mémé » mon arrière grand-mère maternelle- la mère de Mamy- était venue d’Onard dans les Landes (un village de Chalosse), passer trois mois à Woël auprès de sa fille et de son gendre… Dans le train elle avait fait suivre les « cocotes » dans une cage, et Mamy avait fait le voyage depuis Woël à la gare de l’Est, pour venir la chercher… « Une sacrée expédition » ce voyage de Petite Mémé (à la gare d’Austerlitz elle s’était prise le pied dans un tapis roulant et était tombée)…

    Le « Vieux Pépé » mon arrière grand-père maternel Auguste Lasserre né à Lesgor dans les Landes le 11 juillet 1867, n’avait pas voulu venir dans l’Est (Il est vrai que cela lui aurait été difficile du fait de sa profession de cantonnier aux Ponts Et Chaussées, sans congés autre que le dimanche à l’époque)…

     

  • Le désir d'être aimé ...

    « Le désir d’être aimé est la dernière illusion. Abandonnez-le et vous serez libéré »

     

    [ Margaret Atwood ]

     

    … Après – sinon « en même temps » - que la préoccupation tout au long de la vie de la plupart des gens (lorsqu’ils possèdent quelque chose, autrement dit quand ils ne sont pas dans le dénuement) de l’entretien et de la valorisation de son patrimoine ( terrain, maison, bien immobilier) ; vient -juste derrière mais à peine – le désir d’être aimé (c’est à dire « bien vu », considéré, connu, écouté, lu, etc. )…

    Et désirer être aimé c’est forcément se soucier de son apparence… Et l’apparence on la « conforte » presque toujours « dans le sens – le sens et la « mode » - de l’Ordre du Monde, d’un « consensus d’opinion admise et reconnue du plus grand nombre » en fonction de la « physiologie » si l’on peut dire, d’une société, d’une civilisation, d’une époque (de nos jours)…

    Abandonner cette préoccupation est difficile (il arrive que l’on le souhaite, que l’on y aspire et même que « l’on fasse autant que possible en sorte de…) mais « au bout du compte » c’est quand même ce souci d’être « bien vu » et de la valorisation de son patrimoine qui revient inévitablement et d’une certaine manière s’impose…

    Quant à la question de se libérer, c’est à dire de parvenir à une « indépendance d’esprit » vraiment marquée voire totale pourquoi pas ; il n’y a « jamais de miracle autre que celui auquel on croit et qui n’en est pas un »…

    Parce sans être « du monde » on est qu’on le veuille ou non « dans le monde »…

    Déroger, contester, être « autrement » question comportement, habitudes, mode de vie, etc.… Cela ne garantit rien, absolument rien dans un sens ou dans un autre, cela ne te fait ni plus ni moins être aimé, ne pas être aimé…

    Et « se couler dans le moule » - comme on dit – ne garantit rien, absolument rien non plus, ne te fait pas pour autant « être aimé »…

    La liberté, l’indépendance d’esprit… C’est pas seulement une affaire de « par rapport à ce qui se fait et se voit autour de soi », pas non plus seulement une affaire de « par rapport aux ordres d’opinion, ou à ce qui « doit » se croire et se savoir et qui a cours… Ou encore « par rapport à tout ce que les gens recherchent en priorité »… C’est aussi une affaire de « rapport avec sa propre intériorité » (et là, c’est « une autre histoire »)…

    Autrement dit la liberté et l’indépendance d’esprit tout ensemble, ça passe par le rapport qu’on a, confronté que l’on est , avec sa propre intériorité qui est « un monde en soi » - à gérer…

     

  • Livres d'or et enquêtes de satisfaction

    … Souvent dans les chambres d’hôtes, gîtes et accueil hébergement, un « livre d’or » est mis à la disposition des personnes de passage ayant séjourné un ou plusieurs jours, invitant ainsi à écrire quelques lignes relatives à l’accueil, à la qualité de l’hébergement, etc. …

    Et, suite à une réservation effectuée par Internet (Booking com, Tripavisor, etc.), vient un couriel d’enquête de satisfaction sous forme de questionnaire ou de formulaire à remplir et avec une notation de 0 à 10…

     

    Le « problème » avec ces « livres d’or » et enquêtes de satisfaction, c’est que l’on y retrouve les mêmes commentaires la plupart du temps « élogieux », tous rédigés en une, deux ou trois phrases, d’une banalité et d’une ressemblance pouvant paraître déconcertantes et sans la moindre petite note vraiment « originale » (si l’on veut) et personnelle… Et je ne vois donc pas ce que ces commentaires « élogieux » et d’un « style » « passe partout », peuvent apporter à l’hôte, aux hôtes (en général un couple « faisant chambre d’hôtes » dans leur maison aménagée pour recevoir)…

     

    Il en est absolument de même pour le « remplissage » des formulaires dans les enquêtes de satisfaction : en général dans l’échelle de notation de 0 à 10, la note indiquée est 8, 9 voire 10, et le commentaire – quand il y en a un – est encore plus succint et plus banal que dans un « livre d’or » où l’on écrit à la main…

     

    Si « d’aventure » (cela peut arriver plus souvent qu’on ne le croit) l’accueil « n’aurait pas été celui auquel on s’attendait », et s’il y avait eu quelque problème avec l’utilisation par exemple d’un climatiseur, d’un robinet de douche, ou de tout autre équipement d’usage, ou encore au sujet des draps, des serviettes, meubles de rangement, ouverture fermeture de la porte de la chambre ; d’une proximité trop évidente avec le couple hébergeant (devoir traverser par exemple un espace privé)… Il est « assez évident » que sur le « livre d’or » on ne va guère l’exprimer (dans ce cas on n’écrit rien en repartant, sur le « livre d’or »)…

     

    Ce sont, tout ce que je viens de dire là, les raisons pour lesquelles, personnellement, je ne mets jamais rien dans le « livre d’or » d’un hôte ou couple hébergeant, lorsqu’occasionnellement je me trouve de passage une ou deux nuits quelque part… À moins que ne me vienne à l’esprit une ou deux phrases ou même encore mieux si je suis « en veine d’inspiration » un petit  laïus étoffé sortant vraiment de l’ordinaire et des habituelles formules « passe partout » de louange…

     

    Et, « il va sans dire » que, si d’aventure l’accueil m’avait paru « sommaire » ou que si un robinet de douche m’avait posé problème (ou autre chose de pas trop convenable)… Alors « rien/que dalle » bien sûr dans le « livre d’or »… Mais peut-être quelque temps plus tard, me viendrait d’idée d’ un petit texte, d’une petite histoire « pas piqué des hannetons », sortie de mon imagination et « quelque peu iconoclaste » et où les personnages en cause, seraient forcément fictifs bien que ressemblant aux personnages réels « du jour là à cet endroit là »… (rire)…

     

     

  • Entretien et valorisation de son bien

    Belle maison

    … Dans la bande passante d’une tornade, au bas d’un flanc de montagne lors d’un glissement de terrain après l’équivalent de six mois de pluie en une demi-heure, près d’une forêt de pins lors d’un incendie, dans une zone sismique où survient un tremblement de terre, en zone inondable proche d’une rivière … De 455 000 euro cette maison et le terrain qui l’entoure (avec la piscine), passe à combien en l’état devenu si son propriétaire la vend telle quelle après le sinistre ?

    Et pour les réparations, la remise en état, outre les 455 000 euro déjà payés ou à devoir sur vingt ans – prêt à rembourser – combien en plus ?…

    Les réparations, la remise en état… Mettons que ça dure deux ans… Et, six mois après les deux ans, nouvelle tornade, ou nouveau sinistre… Plus que combien alors la maison et son terrain, si trop découragé, le propriétaire ne se relance pas dans une restauration (une 2ème voire 3ème restauration) ?

     

    Ah, ce souci de l’entretien et de la valorisation de son patrimoine ! Et les critiques, les sarcasmes (affichés ou non exprimés mais bel et bien pensés) de tous ceux et celles autour de toi qui « ne fait rien, rien de rien question entretien et valorisation de patrimoine, aménagement intérieur, embellissement, etc. »… (et qui s’en fout) !

    Ta baraque, tes biens, tes arragements, ton bel intérieur que t’as conçu toi-même au prix de centaines d’heures de travail pendant des années de ta vie… Tout ça, tu l’emportes pas dans « l’au delà » !

    Bon sang, les vide greniers sont pleins d’intérieurs de baraques vidées ; les héritiers vendent et font débarrasser… C’est comme les livres au pilon, broyés… Sauf que quand c’est des fauteuils, des armoires, des lustres, des éléphants en bois et de la vaisselle à ne plus savoir quoi en faire, ça fait des mètres carrés (et cubes) de trottoirs, de rues et de places dans les brocantes… Et pour finir, à force d’être mille fois rembarqués dans les camions et dans les bagnoles et les remorques, la ferraille est fondue, le bois brûlé, la faïence et le « dur » broyé !

     

     

  • Ordinateurs tablettes smartphones

    … Dans l’utilisation d’ordinateurs (fixes ou portables), de tablettes ou de smartphones ; l’on reconnait si l’utilisateur est un artiste, un écrivain, et, plus généralement une personne qui s’exprime en développant, argumentant, informant, transmettant… Dans la mesure où l’utilisateur se sert plutôt d’un ordinateur que d’une tablette ou d’un smartphone…

    En effet, sur tablette et smartphone Android, il est difficile (impossible non mais difficile très certainement) de faire de la bureautique avec Word, Open ou Libre Office, copier/coller, fichiers et dossiers etc…

    Pour la bureautique rien ne vaut l’ordinateur, Windows, Apple, Mac, Microsoft… Avec Androïd c’est “galère” de “faire comme avec un ordinateur quand on veut écrire un texte de plus de 10 lignes, créer des fichiers, des dossiers, des PDF…

    Et pour la fonction “copier/coller” bonjour avec le bout du doigt trop gros pour sélectionner en fixant le pointeur au début où l’on veut et en surlignant bleu jusqu’à l’endroit qu’on veut…

    C’est sûr que pour les “mémés bavardes”, que pour les amateurs de films en téléchargements, de jeux vidéos, que pour les accros de la photo à tout va, que pour ceux et celles qui question écriture font “court et en direct”, qui ne font que de la recherche et de l’information, de l’achat en ligne, du “scoop” sur Instagram Tik Tok Facebook Twitter, de la “story”…

    La tablette (plus encore que le smartphone) c’est l’idéal ! Cela dit ça me sidère que tant de gens mettent toutes leurs photos et albums sur leur ordi (disque dur interne de l’ordi) plutôt que sur un disque externe ou sur une clé USB de 64 Go… Et que si peu de gens qui s’expriment conservent la copie de ce qu’ils produisent sur des fichiers dans des dossiers sur clé USB, disque externe, et (ou) espaces de stockage en ligne Cloud, One Drive, Dropbox…

    Avoir une (ou plusieurs) copie(s) de tout ce que l’on fait sur un support externe (ou dans un espace de stockage en ligne) ça ma paraît absolument primordial pour un créateur, un artiste, un écrivain ou un “témoin de son temps” qui tient un journal (un journal je veux dire “autre chose qu’un journal intime”)…

  • Les colons ...

    … Les colons, qu’ils soient Israéliens, Américains, Anglais, Français, Espagnols, Turcs (aniennement Ottomans), Asiatiques (Chinois ou Japonais), et de quelque religion qu’ils soient, aussi ; qu’ils soient Noirs, Blancs ou Café-au-lait ou jaunes… De tout temps à jamais (bien que l’on pense surtout aux anciens empires coloniaux Britanniques, Français, Portugais, Néerlandais, Allemands, Espagnols)… Ce sont toujours des colons au sens de colonisateurs s’étant installés sur des territoires d’autres pays que leur leur pays d’origine ou sur des terres qui soit-disant “n’avaient pas d’Histoire” et étaient des terres parcourues ou occupées par des peuplades “non fixées”…

    Les colons sont de “riches propriétaires” de domaines, employant généralement une “domesticité” ou une “main d’œuvre” exploitable et peu coûteuse… Les colons sont donc les maîtres, les possédants, les dominants et ont la Loi pour eux (la Loi, le Sytème économique et social tel qu’il est “normalement défini” partout dans le monde)…

    Au dire de bon nombre de gens (en général de personnes privilégiées ou jouissant des bienfaits du Système – ce que l’on appelle “les classes moyennes”) les colons ont toujours raison parce que ce sont eux qui investissent, emploient (donnent du travail), ont les capitaux, le pouvoir, l’autorité (et d’ailleurs les Gouvernants et les Religieux les soutiennent)…

    Et quant aux “pauvres” (aux démunis, aux exploités”), souvent (trop souvent) ils subissent sans se révolter – juste parfois en murmurant quelque peu- et même pour une grande majorité d’entre eux, “trouvent normal” qu’il y ait des maîtres…

    Je ne soutiens donc pas, da ns le conflit Israélo Palestinien, les colons Israéliens… Pas plus que je ne soutiendrais des colons autres qu’Israéliens car pour moi “un colon c’est un colon” et en ce sens c’est un dominant, c’est quelqu’un qui voit en priorité son intérêt (il peut être “plus ou moins juste, humain, etc…” mais c’est toujours un colon)…

    Les “pauvres” au dire de beaucoup “c’est de leur faute s’ils sont pauvres” (ils sont considérés peu ambitieux, paresseux, voleurs, profiteurs…) Je ne souscris pas à ce “raisonnement là” … Sans pour autant systématiquement “défendre)les pauvres” (notamment ceux d’entre eux que “s’ils devenaient riches ils seraient encore plus vaches que les riches existants qui nous font suer sous le burnous)…

    Pour en revenir au conflit Israélo Palestinien, que les Palestiniens sachent que, une fois virés les colons des terres occupées, ce seront les caïds, les Imams, les chefs de guerre, les guides inspirés par Allah, les nouveaux maîtres de cet État Palestinien qu’ils ont appelé de tous leurs vœux…

    Un État palestinien oui mais sans le Hamas, sans les Islamistes, et un état républicain, démocratique et laïque ! (Mais ça personne n’en parle, je n’ai encore entendu personne autour de moi défendre l’idée d’un Etat palestinien républicain démocratique et laïque sans le Hamas sans Imams et caïds et guides inspirés d’Allah)… Tout le monde parle d’une Palestine libre point barre sans rien dire d’autre (“tout le monde c’est à dire toux ceux et celles qui soutiennent les palestiniens dans des manifs)…

  • Peut-on "tout" traduire ?

    … Sur les réseaux sociaux dont les principaux Facebook, Instagram, Twitter et Tik Tok (ainsi que sur les blogs, les sites et les forums) ; où s’expriment et postent des personnes du monde entier, de diverses écritures dont le Chinois et l’Arabe, en toutes les langues parlées de la planète ( de plus de 200 pays) ; normalement et automatiquement avec les outils et logiciels de traduction intégrés, chaque utilisateur quelle que soit sa langue et son écriture qui sont les siennes et avec lesquelles il s’exprime et poste ; même s’il ne parle et écrit que dans sa langue et, à la limite en Anglais, Espagnol par exemple… Lorsqu’il lit ce qu’a posté une personne inscrite dans ses contacts, de l’un ou l’autre des deux-cents et quelque pays du monde ; il le lit traduit dans sa langue…

     

    Mais alors que se passe-t-il lorsque celui ou celle qui poste, use d’un langage qui, soit ne respecte pas les règles et la grammaire de sa langue d’origine, soit est « truffé » de mots, de locutions, de termes qui ne figurent pas dans le dictionnaire de la langue d’origine, soit encore invente parfois sa propre grammaire  ? Car ce qui est ainsi exprimé « hors normes », est-ce traduisible ?

     

    Les logiciels de traduction intégrés fonctionnent selon une mécanique forcément standardisée, apte à trouver des équivalences (au mieux des équivalences difficiles à trouver – ça c’est le pouvoir de l’Intelligence Artificielle ) mais même si la mécanique intègre tout ce dont elle est capable d’intégrer, il n’en demeure pas moins qu’il y a des limites…

    Par exemple pour « Guignol’s Band » ou « Bagatelles pour un massacre » de Louis Ferdinand Céline (mais il n’y a pas que Louis Ferdinand Céline il faut dire)… Je ne vois guère ces textes de « Guignol’s Band » et de « Bagatelles pour un massacre » traduits du Français en Chinois, en Arabe, en Swahili !

    La limite c’est donc bien lorsque l’équivalence est quasi impossible à trouver…

    Reste la possibilité – dont usent les traducteurs- de mentionner « en Français dans le texte » (ou en telle langue dans le texte) … Mais alors que comprend le lecteur ? Surtout si à toutes les pages il y a « en Français dans le texte » (ou « en telle langue »)…

     

     

    « Moralité »… Découlant de ce que je viens de dire… « pour être traduit partout dans le monde, il faut nécéssairement être dans les normes, rester dans les normes »… (Je pense qu’un auteur tel que Marcel Proust, par exemple – mais il n’y a pas que lui – peut aisément être traduit dans toutes les langues du monde)…

     

    Et… « moralité de la moralité » (façon de parler)… L’on peut tout en étant « dans les normes » question langage, vocabulaire, grammaire ; et donc « demeurer dans les standards qui sont ceux des logiciels de traduction fonctionnant à l’intelligence artificielle »… Mais en tant qu’écrivain, auteur, créateur, novateur… Tenir à sa liberté, à son indépendance et en ce sens, ne pas être dans la norme… « Sauf que »… à un certain moment à propos de telle ou telle formulation dont on use « personnellement », il faut bien admettre la difficulté qu’il y a pour une traduction, à trouver l’équivalence ! …

     

     

     

    Par exemple cette phrase :

     

    « Ce paradu où toute la crémation veut aller même les moutons canibales avec chacun son fruc, sa gouale, et son Égot charpenté »...

     

    Voici ce que cela donne en Anglais :

     

    “This paradise where all the cremation wants to go, even the canibal sheep, each with its own money, its gouale, and its robust ego”… … L’on voit bien que “Paradu” a été rendu par “paradise”, terme normal et donc reconnu par la “mécanique” standardisée (et logique)… Il en est de même pour “fruc” traduit “money”… Quant à “gouale”, là, Google traduction “ne se foule pas la rate” : il reproduit identique tel que ; et pour “charpenté” il remplace par “robust” (en Français, “charpenté” est plus nuancé, on va dire, que “robuste”… Et pour “Égot”, il se contente de remplacer par “ego” (le “moi” latin, utilisé en Anglais dans la traduction)… L’on voit bien que “gouale” pour “gouape” n’est pas traduit “gouape” en Anglais ( “gouape” s’écrit pareil en Français et en Anglais)…

  • Le paon de mots

    … C’était un grand paon de mots mais qui, ne se déplumant pas, se démotivait…

     

    Il n’y a palm de feu grégeois, juste des braises qui couvent sous la cendre refroidie et des ailes dentées et des fans déjantés qui mordent des nuages dans un ciel d’enfant sur une ardoise bleue, et la maîtresse d’école qui accroche les nuages mordus sous le plat fond de la mer où s’enlisent des éléphants dorés et des mouches d’eau aux longues pattes velues…

    Hardie coque si belle au pied du ragondin et sans vergogne tu peins des bocaux de corps nichés dans le formol…

     

    Et voguent les inserts qui pullent au vert et font l’âtre où gémissent des veaux de bois, et que brandissent de foulards obsolètes des croupions à pattes dans les manoufs où ours et seins se mélagent poils et piquants… Vus à la Tu-es-Laid sur Béhèmehouétéoué…

     

    Et les as faute d’ailes là où rôdent les dindons, refusant d’aller en Sion, brocardèrent la Nouvelle Jérusalem, vénérèrent les pazas tous déplumés honnis des hannetons à vapeur et des pucerons à bascule…

     

    Le bel ara de moumouse et de papou chantecriait haro sur le moineau et le jar d’hier niait toute trombonite d’oie ne symphonisant pas dans l’orchestre ambulatoire…

     

    Le major dort sur un long sofa d’un souk de Sofia, de petits anchois saupoudrés de vanille dans une assiette carrée posée sur un guéridon octopode ; Fatma empêtrée dans son voile se gratte la fesse gauche et évente le major (à Djibouti Fatma nostalgiait de sa Talibanie et rotait dans sa gamelle emplie de couscous sans boulette)…

     

    Dans un grand ciel grillagé de vomissures de Jets privés, volait, battant des ailes et allahlant sans cesse, la buse Uhlémane dont le cri de ralliement faisait sortir de mosquées souterraines, des imams au falzar tout décalcomanié de petits derviches extraterrestres et de loutres de fond d’oueds revitalisés de pluies diluviennes enfin tombées après que le Sire Occo eût pété plus fort que mille canons dont le tonnerre enfumé concurrençait tous les chants de toutes les batailles…