Articles de yugcib

  • L'astéroïde

    Asteroide

    … Durant le temps de la dernière révolution du monde… De la Terre autour du soleil… (Pour employer ainsi cette image « représentative » d’un « monde en soi » )…

    La trajectoire de l’astéroïde était prévisible, sa taille connue, et son impact à la surface de la Terre, attendu… Et craint…

    Et, lorsque l’astéroïde est venu déchirer le ciel de la Terre ; alors le monde (le « monde en soi ») est « comme entré dans une dimension différente d’espace »…

    Et quel « espace d’expression » peut désormais s’ouvrir, dans quelle dimension, dans quelles perspectives, et vers où, vers quoi ?

     

    Quelle considération, quelle réflexion… peut venir, de ces « bruits dominants du monde », si actuels, aussi assourdissants que répétitifs ? …

     

    Et qu’en est-il de ces autres « bruits dominants » qui sont ceux d’un « monde en soi » ? …

    L’astéroïde ayant déchiré le ciel…

     

     

  • Deux mondes inconciliables

    … Deux mondes sont totalement inconciliables et aussi étrangers entre eux l’un de l’autre.

    C’est le monde des souffrants, des mourants, des miséreux, des exclus, incluant aussi les témoins directs que sont les proches parents et les amis de ceux et celles qui souffrent, qui vont mourir…

    Et le monde des gens heureux, en bonne santé, qui n’ont, notamment à l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, d’autre « souci » que celui du cadeau de Noël qu’ils vont recevoir ou s’acheter, ou de la réservation pour un séjour en montagne « à la neige », ou encore un projet de voyage touristique « dans les Îles » (les départements d’outre mer)…

    Il est évident que ces deux mondes là, sont totalement étrangers l’un de l’autre, et tout aussi totalement inconciliables…

    Une personne concernée par la souffrance d’un proche ne peut pas vraiment se sentir « connectée » à un environnement de consommation et de vie quotidienne « normale » qui est fait pour des gens en bonne santé et « relativement heureux », offrant à profusion, notamment en période de fin d’année Noël Nouvel An, toutes sortes de produits, d’équipements en étalages dans les surfaces commerciales, dans les boutiques… Et de possibilités de loisirs…

    Il vient alors comme une indifférence, une démotivation, et peut-être de l’amertume, une inclination à exprimer de la colère, à voir des gens autour de soi, « heureux et insoucieux » se préoccuper par exemple, de l’organisation d’une soirée, d’une réunion festive, d’une veillée autour d’un grand repas, de distribution de cadeaux…

    Taire en soi – de manière à ne pas la laisser paraître- cette indifférence, cette démotivation, cette amertume ; n’est possible que si l’on parvient à considérer ou à appréhender la réalité de ce que vivent les gens dans la situation qui est la leur, différente de celle que l’on vit soi-même en particulier… Situation évidemment – celle des autres - plus « heureuse » que la sienne, si l’on peut dire…

     

  • Une culture de l'éthique

    … Nous sommes, en matière de santé publique, en Europe principalement, et donc plus particulièrement sans doute en France ; dans une culture de l’éthique se fondant sur l’accessibilité des soins à tous ( mais « à tous » c’est là l’objectif le plus élevé à atteindre) ou du moins, sur l’accessibilité des soins « au plus grand nombre possible »…

    Et à cela, dans cette culture de l’éthique, s’ajoute le fait que les soins administrés au plus grand nombre, doivent l’être, administrés, quelque soit la cause du mal, de la souffrance, de la maladie ; autrement dit même si la cause du mal est inhérente au comportement individuel (qui est jugé ou apprécié, selon certains, irresponsable, égoïste, inconscient… Comportement lié à de « mauvaises habitudes » - de s’alimenter, de consommer, de fumer du tabac, de se droguer, de boire de l’alcool, etc. …

     

    Autrement dit, l’éthique en matière de santé publique, s’articule sur l’idée – certes généreuse, morale, philosophique et tout ce que l’on voudra - « qu’il faut sauver tout le monde sans distinction, sans faire de différence entre les uns et les autres quelque soit leur mode de vie, leurs habitudes – bonnes ou mauvaises ou définies irresponsables ou égoïstes.

    Mais cette culture de l’éthique – en Europe, en France notamment – en matière de santé publique, ne se donne pas les moyens de sa pratique dans le plein sens du terme…

    En effet, lorsqu’ arrivent dans les services d’urgence, lorsque doivent être pris en charge en milieu hospitalier, lorsque doivent se rendre en consultations médicales, un trop grand nombre de gens à la fois, eh bien « ça coince ! » (pas assez de médecins, ou médecins mal répartis sur le territoire, pas assez de médecins spécialistes, d’infirmiers dans les hôpitaux, etc.)…

    Et, cette culture de l’éthique, d’autre part, s’infléchit ou est pervertie, dénaturée, faussée ; par la volonté manifeste des lobbies de la santé, des lobbies pharmaceutiques (et de leur politique se fondant sur le profit financier)…

     

    La pandémie de covid, surtout et essentiellement depuis la vaccination, a confronté cette culture de l’éthique en face de la réalité comportementale des gens au quotidien… Et, en quelque sorte « creusé un fossé » - qui existait déjà et avait d’ailleurs toujours existé- entre ceux qui seraient « plus méritants » que les autres à bénéficier de soins appropriés à leur situation de santé, et ceux qui seraient « moins méritants »…

     

    N’y a – t – il pas, si l’on peut dire, une « autre éthique » (à plus vrai dire un principe universel et naturel et intemporel), que celle, purement humaine, morale, philosophique ?

    La loi naturelle en somme… Les lois et les principes et la mécanique régissant la vie selon les capacités d’adaptation à survivre, à se perpétuer, des espèces vivantes, de chaque être vivant, selon son potentiel physique, sa réactivité, sa résistance, sa force… Ce qui, soit dit en passant, n’empêche pas des manifestations de solidarité entre groupes d’êtres vivants, ou au sein d’une même espèce (solidarité naturelle dans le principe naturel ou dans le mécanisme universel)…

     

    Dans cette pandémie de covid il est « assez évident » que les « moins méritants » sont les non vaccinés qui persistent dans leur refus… C’est ce que beaucoup pensent sans forcément l’exprimer…

    La morale et l’éthique, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux en matière de culture.

    La morale et l’éthique font les séparations, les discriminations qui découlent d’elles directement, sur fond d’hypocrisie, de préjugés, d’artifices, et dans le pire des cas, font les éliminations, les exclusions, les pogroms, jusqu’aux génocides…

    La nature des êtres et des choses dans leur réalité, dans leur fonctionnement, aussi, font des séparations, ou des « cloisonnements » mais, entre les séparations et les cloisonnements s’établit de la relation, soit une relation conflictuelle, soit une relation de symbiose, soit une relation de « statu quo », soit une relation occasionnelle, opportuniste…

     

     

  • Réflexion sur la violence exercée contre l’acteur d’un propos ou d’un comportement inacceptable

    … En tant que passage obligé ou en tant qu’étape seulement, quoiqu’en disent ses détracteurs les plus inconditionnels habités de philosophie, de morale – ou de religion ; aussi peu approuvable qu’elle soit, la violence qui est une incarnation du mal, notamment lorsqu’elle s’inscrit dans la durée, dans la répétition, dans l’habitude ; elle est pour ainsi dire une nécessité, elle est justifiable, dans l’immédiat en face de l’inacceptable.

    En quelque sorte, la violence lorsqu’elle se manifeste et explose, dans un élan naturel et spontané, et s’oppose instantanément à ce qu’il y a d’inacceptable et de révoltant, met à terre et rend incapable de se relever, l’acteur de l’inacceptable ; elle évite à l’amertume de s’installer, et à se résoudre au désir d’une vengeance à venir ; et elle « libère » si l’on peut dire, de ce « bouillonnement intérieur » qui fait mal en soi…

    Car lorsque s’installent durablement l’amertume, et le désir de vengeance, ainsi que le ressentiment jusqu’à la haine ; la violence demeure larvée, elle mine…

    Quoi qu’il en soit, la violence, larvée ou spontanée, est quasiment toujours « contre productive ». Au « mieux » - si l’on peut dire – exercée dans l’immédiat, elle « arrête » - en mettant l’auteur de l’agression, dans l’incapacité de réagir… Mais elle incite d’autres personnes, à recourir à une violence pouvant devenir un « modèle de relation » en chaque situation conflictuelle… (Ce qui est donc « contre productif »)…

    Mais que d’hypocrisies, que de discours, que de morale, que de philosophie, que de propos et d’écrits, de la part de ceux et de celles qui réprouvent la violence… Et que de condamnations pour « apologie de la violence », alors que la violence est tellement violence, qu’elle « s’apologie» par elle même !

    Et qu’elle demeure en réalité, inhérente à la nature humaine, à notre propre nature en particulier et cela, même si on la désapprouve, même si on la dénonce… Parce qu’il y a un décalage entre ce que l’on porte en soit, de culture, de pensée, d’une part ; et la réalité qui nous rattrape, notamment dans une situation sensible et conflictuelle…

     

  • Les rêves : ceux dont on se souvient, ceux dont on ne souvient pas …

    … Je

     

    [J’ai toujours eu une certaine gêne à commencer un texte par « je »… D’ailleurs, il me vient aussi une hésitation à lire des livres (des romans) écrits par l’auteur à la première personne.

    Cependant, lorsque le « je » de l’auteur, au fil du récit, se fait « je » de narrateur, et que le narrateur alors, n’est plus le personnage principal omni présent, mais se porte en quelque sorte témoin de ce dont il parle, et fait des personnages qu’il évoque, les acteurs du récit… Le « je » « passe plus facilement »]…

     

    … « Je » - donc - me suis souvent interrogé sur les rêves qu’il m’arrive assez souvent de faire, ceux dont je me souviens, ceux dont je ne me souviens pas…

    Les rêves, sont-ils en rapport avec une « intériorité en soi » ?

    Ces rêves qu’il m’arrive de faire et dont je me suis souvenu dans les moindres détails, et que j’ai été en mesure de raconter, d’écrire… Tout comme ceux dont le souvenir s’est effacé après mon réveil ; ont tous, quasiment sans exception, une caractéristique commune que je définis ainsi :

    Ils se situent, dans les situations « vécues en rêve », avec pour acteurs des personnes que j’ai connues, ou qui font partie de mes connaissances présentes, ou qui sont mortes (mais qui dans le rêve redeviennent vivantes)… Ils se situent en une « époque » où s’entremêle et se superpose, passé, présent et avenir… Ainsi qu’en des lieux qui eux aussi, se superposent en des plans qui se confondent.

    Les situations sont en très grande majorité d’entre elles, dramatiques, inextricables dans leur complexité, bouleversantes, appellent des questions sans réponse ou de réponse inattendue découlant d’une réflexion suggérée – dans le rêve – à l’acteur principal du rêve.

    Et l’acteur principal du rêve – ce « je » - qui n’est plus « narrateur en retrait comme racontant une histoire » - c’est bel et bien moi, et, chose curieuse, presque toujours âgé, soit de 15 à 20 ans, soit de 30 à 40 ans (rarement de l’âge que j’ai aujourd’hui – mais ça arrive).

    Parfois, ça arrive aussi – ce sont des rêves « heureux » et même « très heureux » dans des situations heureuses (en « envers de drame » si je puis dire)… Mais bouleversantes et appelant des questions. Et dans les situations de ces rêves heureux, s’entremêlent aussi, époques passées, présentes et à venir, et lieux qui se superposent, et personnes vivantes ou mortes redevenant vivantes…

    Chose curieuse, je ne me souviens pas, après mon réveil, de ces rêves heureux, ou si je m’en souviens, ceux là, je n’arrive pas à les écrire quoique je parviendrais à les écrire (quelque chose d’indéfinissable, d’indicible, me retient à les écrire… Peut-être en rapport avec cette réalité du monde confrontée à mon réalisme ? ) …

    Le seul rêve dont je me souviens, où j’étais un « vieux », c’est celui que j’ai fait une fois dans ma jeunesse, où je me voyais « en l’an 2000 âgé de 52 ans, avec une tête de Receveur des PTT, crâne d’œuf petite ceinture de cheveux ras autour du crâne, des lunettes rondes cerclées de monture rudimentaire, une moustache à la Jacques Lanzmann ; étendu dans un lit adossé à plusieurs oreillers, et visiblement en mauvaise santé, bavant en mangeant, et peut-être avec des couches dans le pantalon de pyjama ».

    Bon, cela dit, j’ai des photos de moi à cet âge là entre 50 et 55 ans : rien à voir avec le « vieux receveur des PTT au crâne d’œuf » (rire)…

    Cela dit, encore, « je jure » de changer ma photo sur internet, d’ici quelques années, par exemple quand j’aurai plus de 80 ans, voire raison de plus encore quand j’aurai 100 ans (rire)… Parce que je ne veux pas « faire illusion »…

     

     

  • Le pouvoir de la littérature

    … Le seul pouvoir en lequel je crois vraiment, c’est celui de la littérature…

    Bien sûr, il y a le pouvoir de l’amour, le pouvoir de la bonté, le pouvoir de la volonté, le pouvoir du travail – ou de la facture dans la réalisation de quelque chose que l’on produit- le pouvoir du Verbe, le pouvoir de la pensée… Des pouvoirs, oui, certes…

    Mais celui de la littérature s’inscrit dans une toute autre dimension, un espace infini, où le temps n’existe plus, où il y a peut-être une origine mais laquelle ?, où il n’y a rien de mesurable…

    Le pouvoir de la littérature réside dans le fait que la littérature par elle – même, par les œuvres dont elle est faite, par les plus abouties de ses factures, par le talent, par la culture, par le rayonnement de ses acteurs ; ne suffit pas, puisque écrire, produire, communiquer par l’écriture, exige toujours de se projeter dans un espace où il y a quelque chose à commencer, qui n’a pas encore été pensé, imaginé… Ou quelque chose à retrouver qui a été perdu ou oublié…

    Et c’est cette exigence qui fait le pouvoir de la littérature…

    Sans cette exigence il n’y a plus de littérature, c’est à dire qu’il n’y a plus que tout ce qui de nos jours s’écrit, qui a parfois de la portée, mais aucun pouvoir réel…

    Le « livre monde », le « livre absolu » le livre qui dit tout et explique tout, le livre en lequel sans doute tous les écrivains croient qu’ils peuvent le produire, n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais… Et, désespérer de cela, c’est renoncer à croire au pouvoir de la littérature…

    Au contraire, savoir et être convaincu que le « livre monde » n’existera jamais ; ne peut qu’être heureux, porteur d’espérance, et c’est se projeter dans le pouvoir de la littérature, que de vivre, que d’œuvrer, que de mourir dans cette espérance, cette espérance qui nous survit dont les héritiers sont les gens de demain qui seront habités de cette espérance…

    Ainsi, il y aura toujours, dans l’espace infini, dans un « en avant » fait d’avant, de présent et d’à venir ; quelque chose à commencer qui n’a pas été pensé, quelque chose à retrouver qui a été perdu ou oublié… Jusqu’à ce que le Soleil, La Voie Lactée, l’univers tout entier, ne soient plus qu’un point dans un espace sans espace et qu’à partir de ce point se forme un autre univers…

     

     

  • Grands projets, grandes stratégies

    … Les Grands de ce monde qui dirigent les états les plus puissants de la planète, avec les principaux grands acteurs de l’économie mondiale, les géants des marchés agro alimentaires et industriels et d’exploitation des ressources du sol, du sous sol et des mers, tous avec leurs projets, leurs stratégies de développement, leur géopolitique axée sur la domination de parties du monde, et sur l’influence exercée notamment sur le continent Africain par d’importants investissements et infrastructures (La Chine) … Tout cela prévu, établi, planifié, préparé ou envisagé sur les dizaines d’années à venir… Et avec ce que cela comporte de réunions au sommet entre dominants, de colloques et d’assemblées, de débats, de négociations, de décisions prises ou à prendre… Et de conflits possibles sinon certains…

    Tout cela me sidère, me laisse plus que perplexe, m’horrifie , et je trouve à la fois « risible » et tragique ( et vain )… Et d’une « dimension de bêtise et d’absurdité » qui m’étonne quand je pense à tous ces « grands cerveaux » qui sont ceux des dirigeants, des dominants, des grands acteurs, politiques, économiques, intellectuels, tous gens de pouvoir… Censés « penser ou repenser » le monde en ce 21ème siècle avec leurs « grands projets »… Mais qui sont dans le déni délibéré ou dans l’occultation tout aussi délibérée, de l’état dans lequel se trouve notre planète…

    Parce que tous ces « grands projets » vont « capoter » du fait d’une exploitation dévastatrice des ressources de la planète, déjà insuffisantes et en diminution pour certaines de ces ressources (dont en particulier les « métaux rares » pour les besoins accrus en appareils technologiques devenus indispensables, pour faire fonctionner tout ce dont on se sert aujourd’hui, les voitures, les smartphones, les ordinateurs, les machines)…

    Du fait d’une exploitation dévastatrice aussi, des forêts, des sols pour l’agriculture et l’élevage à grande échelle (l’une des principales causes d’une extinction des espèces animales en masse)…

    Du fait du changement climatique et de ses conséquences catastrophiques…

    Un déni total, une occultation délibérée, d’une violence, d’une insolence et d’une indécence inouies… De la part des « grands cerveaux et dominants » de ce monde ! Et avec ces télés et ces médias, la presse écrite et numérique et les radios qui, dans des émissions de midi de samedis et de dimanches d’une durée d’une heure, d’entretiens d’invités et de journalistes, dimensionnent ces « grands enjeux » de stratégies, de projets de développements, en « discours et échanges fondateurs » ! Quelles « daubes » tout cela !

    Et pas un mot sur les misères du monde, comme si tous ces projets et stratégies de développement devant se réaliser dans les 50 prochaines années, ne concernaient que les populations les plus aptes à consommer et à jouir des bienfaits des nouvelles technologies, en oubliant sciemment que 2 milliards d’humains sont totalement ou en grande partie, exclus de ces grandes perspectives et projets de développement dont on dit qu’il est « durable » et « adaptable aux enjeux écologiques » ! Crétinerie, tout ça, de « grands cerveaux », d’intellectuels de formations prestigieuses et de dirigeants dominants imbus de leurs certitudes… Qui, de toute manière, en 2150, seront tous morts, et leurs bouquins et leurs postcasts tous passés de mode et n’intéressant plus personne dans les générations futures, pour autant que ces générations parviennent à succéder à celles d’aujourd’hui !

     

     

     

    … La toute dernière absurdité de la société de consommation : « Achetez plus pour payer moins » !

    J’hallucine !

     

  • Ce qui a été peut être défait mais jamais nié ni effacé…

    … Une personne qui dans notre vie a compté, soit parce qu’elle fut en un temps donné plus ou moins long, un ami, une amie ; soit parce qu’elle fut un interlocuteur, une interlocutrice avec qui l’on a débattu, échangé… Et qui a disparu de notre « paysage de relations » soit parce que l’on s’est fâché avec elle et que toute relation avec cette personne a cessé ; soit parce que pour une raison qui nous est inconnue, elle ne nous a plus donné de nouvelles…

    Une personne qui a compté, ne pourra jamais cesser de compter ; et ce n’est ni la colère, ni le dépit, ni quelque regret ou nostalgie que ce soit, ni même de la haine que l’on peut éprouver pour cette personne qui nous a claqué la porte au nez… Qui changera quelque chose…

    Car ce qui a compté, tant compté, aussi longtemps compté, et nous a impacté… Cela a existé, vraiment existé, ne peut être nié ni effacé…

    Aucun différend, si grand soit-il, survenu ou à venir  (à venir parce que rien n’est jamais acquis ni gagné) ne peut défaire ce qui a existé…

    Il y a peut-être, oui, la trahison, qui déconstruit voire détruit davantage que le reniement… Mais il y a encore ce qui existait avant la trahison…

     

     

  • La buse juchée sur un poteau de clôture

    … L’Homme (l’Humain) ou plutôt ce qui s’en apparentait, de l’Homme, il y a 2 millions d’années, quand il est devenu « Erectus », et que sa station désormais debout, dressé sur ses jambes et son regard se portant sur une distance plus grande que celle qu’il embrassait du regard avant qu’il ne devienne Erectus… Nomade qu’il était en son « berceau géographique » celui de l’Afrique de l’Est, entre les actuelles Ethiopie et Tanzanie, Mozambique… Chasseur cueilleur et parcourant l’équivalent d’un certain nombre de nos kilomètres dans la journée, puis s’installant un temps en telle ou telle contrée…

     

    Mû par un instinct et sans doute dans une nécessité qu’il sentait en lui, un mouvement naturel en somme, a dès lors porté son regard vers l’horizon, cette ligne entourant le paysage dans le lointain…

     

    Il ne savait pas, Homo Erectus, qu’au niveau de la mer – ou au niveau de la surface plane du sol sous ses pieds, tout dressé qu’il était sur ses jambes, devant mesurer – peut-être – environ 1m 50 ou un peu plus, de la hauteur de ses yeux, cette ligne de l’horizon se trouvait à 7 de nos kilomètres, de lui, de l’endroit où il se trouvait… Ni, que, depuis un lieu situé en montagne, à environ 2000 mètres d’altitude, un mont, une crête, un sommet… La même ligne d’horizon alors, se trouvait à 120 kilomètres de lui…

     

    Mais il savait déjà que, plus il regardait au loin d’un endroit situé en altitude, et plus il voyait autour de lui, se dérouler un plus vaste paysage…

    Et, par instinct, par mouvement naturel – il ne pouvait en être autrement du fait de la nature même non seulement de l’homme mais de tout ce qui vit sur cette planète – son observation attentive et interrogative, se manifestait lorsqu’il regardait la ligne d’horizon, ce qui le portait à s’y avancer afin de l’atteindre, pour connaître ce qu’il y avait au-delà…

    Il y avait effectivement un au-delà, mais dès l’arrivée dans cet au-delà, il y avait encore et encore, une ligne d’horizon dans le lointain…

     

    Ainsi la ligne de l’horizon, l’au delà… L’ailleurs, l’autrement que ce qui est aperçu dans le moment…

    Mais aussi dans le paysage embrassé par le regard, tout ce qui se trouve dans le paysage ; un être vivant, autre humain ou un animal des herbes, des plantes, des fleurs, des arbres, un rocher, une colline, un cours d’eau… Tout cela observé du regard, ou perçu par les sens (l’ouie, le toucher, l’odorat)… Et suscitant de l’intérêt, interpellant, interrogeant…

     

    En 2021 tout comme en 1906 ou en 1664… Une vache dans un pré, qui, te voyant passer tourne sa tête et son regard de ton côté ; un chat devant la porte d’entrée de la maison de ses maîtres, qui te voyant marcher au bord de la route, te suit de son regard… Ou toi quand tu vois une buse juchée sur un poteau de clôture et que, fasciné, intéressé, tu la regardes un moment…

    Tout ça, ça vient de très loin, c’est vieux de centaines de milliers d’années, de millions d’années…

    Quoique… Pour la buse juchée sur le poteau, l’humain qui la scrute de son regard – s’il l’a aperçue - « il court pas les rues » ! … En 2021…

     

     

  • L'ancien et le nouveau monde

    … C’était déjà ce que je ressentais à la fin du printemps 2020, comme en 1989 pour être très précis le 9 novembre – le jour où est tombé le mur de Berlin, marquant ainsi symboliquement parlant, la séparation entre – comme je disais alors – l’ancien et le nouveau monde… Sauf que, tout de suite après ce 9 novembre 1989, l’on entrait en fait dans une période de transition, en gros les années 1990 et le début des années 2000 jusqu’en 2008… Le « nouveau monde » celui du 21 ème siècle, ne commençant vraiment qu’à partir de 2008…

     

    Né en 1948, j’ai donc passé une grande partie de ma vie dans « l’ancien monde » celui du 20ème siècle et de sa Culture, de sa littérature, de ses musiques, de la vie au quotidien (sans internet et sans téléphone portable jusqu’au début des années 1990… Et, forcément comme tous ceux de ma génération, impacté par la culture et le mode de vie au quotidien, de ce 20ème siècle… Et qui s’articulait « géopolitiquement » sur les deux blocs que constituaient, l’un le monde libéral, occidental, « capitaliste » si l’on veut, avec les USA super grande puissance et leurs alliés européens ; et l’autre le monde de l’URSS et de ses états « satellites », le monde communiste…

    Tout cela -enfin le monde du « bloc de l’Est » uniquement, s’est effondré avec le mur de Berlin…

     

    Mais ce que j’ai ressenti à la fin du printemps 2020 est d’une toute autre comparaison, et si je puis dire, d’une toute autre dimension…

    « L’ancien et le nouveau monde » ont désormais pour moi, une séparation tout à fait différente qui, cette fois, n’a pas de période transitoire, puisqu’elle s’est faite, cette séparation, brutalement…

     

    Désormais « l’ancien monde » c’est celui qui se termine à la fin de l’année 2019 ; et le « nouveau monde » c’est celui qui commence en 2020…

    Vous m’avez compris : c’est le covid et tout ce que le covid a eu pour conséquences dans le monde, dans la vie sociale, notamment… L’acteur du « grand changement, du grand bouleversement »…

    Et le « symbole » qui représente au plus visible, au plus présent, ce « nouveau monde » c’est … LE MASQUE… Le masque sur le visage, sur tous les visages…

     

    Quand il m’arrive de penser à 2019, je me dis, sans pouvoir rien y faire, comme « aspiré dans un courant m’entraînant », que 2019 c’est « comme un paradis perdu » (l’image est surdimensionnée je le reconnais) et cela me rend nostalgique…

     

    Pour l’homme -ou l’être humain – que je suis, depuis mon enfance, un rêveur, un poète, un penseur, un homme d’écriture… Une sorte de  chasseur chercheur et amoureux de visages, de ce qu’exprime un visage ; ce « nouveau monde » dont le symbole est le masque, m’est très difficile à accepter, et, en quelque sorte, mon «  anti - masquisme » est d’une toute autre dimension que celle d’une opposition contestataire, ne peut se confondre ou s’apparenter à une révolte « dans le sens de ce que signifie à proprement parler une révolte contestataire comme celle des « anti ceci/anti cela » qui défilent dans la rue et se montrent agressifs, déterminés dans leur refus de ceci, de cela…

     

    Et plus généralement, je dois dire, ma révolte (mes révoltes) ou ma condition « d’homme révolté » ne s’inscrit pas dans le sens « à proprement parler » de la révolte, des révoltes, toutes révoltes se fondant sur la contestation systématique, partisane, de genre « ôte toi de là tu m’emmerdes on met autre chose à la place » (autre chose mais quoi?) …

     

    Ainsi, 2019, la dernière année du monde sans masque…

    Mais les visages, eux, ils sont toujours là – même si on ne les voit qu’à moitié… On peut encore les rêver… Comme on rêve de ce qu’est une femme sous les vêtements qu’elle porte…

    La possibilité (encore) du rêve…

    C’est peut-être suffisant pour que ça sauve du désespoir…

    C’est peut-être suffisant pour une révolte qui est une révolte d’intériorité en soi confrontée au monde, plutôt qu’une révolte contre le monde, contre le sens qui est celui qui meut le monde, une révolte qui ne prend d’arme d’aucune sorte et qui se voudrait voir, autant que possible, éclairante…

     

     

  • L'indécence du monde

    Croisiere

    Canot migrants

    … En deux images, toute l’indécence du monde résumée dans cette différence entre l’une et l’autre ... 

     

  • Si l'humanité devenait végétarienne ...

    … Si du jour au lendemain l’humanité toute entière devenait végétarienne voire végan – impossible, surréaliste, irréaliste mais « imaginons » quand même – alors que ferait-on de 4 milliards de bovins, de 2 milliards de porcs, de 25 milliards de poulets, de 3 ou 4 milliards d’ovins, et autres animaux d’élevage, présents et bien vivants sur Terre ?

    Les laisserait- on éparpillés dans la nature, en plein champ, en plein pré, sortis des étables et des parcs, livrés à eux mêmes broutant l’herbe des prés pour autant qu’assez d’herbe puisse pousser afin qu’ils arrivent à se nourrir, tous ces bovins, tous ces ovins dispersés dans la nature ? Et tous ces cochons qui en seraient réduits à fouiner de leur groin pour trouver des glands (là où il y a des chênes) ou dans le sol, des racines, des vers, des végétaux ; et tous ces milliards de poulets picorant dans la terre… Est-ce qu’on leur jetterait du grain à la volée afin qu’ils ne meurent pas de faim ?

    En randonnée, en promenade, en sortie familiale dans les bois, dans la nature, au milieu de nombreux animaux n’étant plus d’élevage mais en liberté comme des lapins et des oiseaux, que de « oh ce joli cochon, oh cette jolie cocote, oh ce magnifique taureau, cette belle vache plantureuse, ce mignon petit agneau » s’extasiant les enfants, et les parents prenant des photos avec leur smartphone !

    J’imagine, j’imagine …

    Au nom du bien être animal et du respect de la Vie – très louable, très moral certes – on les laisserait se reproduire tous ces animaux n’étant plus d’élevage, on se dirait que la sélection naturelle s’opèrerait… Mais que de larmes à l’œil en les voyant, trop nombreux, périr de malnutrition, de maladies, et de surcroît dans un environnement conçu pour l’être humain et ses activités, dans lequel tous ces animaux seraient de toute manière condamnés à disparaître par espèces entières !

    Pauvres milliards de poulets vagabonds, pauvres vaches, cochons, veaux, moutons, agneaux, errant dans les champs, les près, les bois…

     

    Cela dit, tout cela dit… Comment se fait-il que, sur 8 milliards d’humains qu’on est sur cette Terre, avec 4 milliards de vaches et de veaux et de bœufs, avec 2 milliards de cochons, et 25 milliards de poulets… On n’arrive pas à fournir au moins un bifteck par semaine à 3 milliards d’humains qui vivent avec moins de 100 euros par mois donc pas assez d’argent pour se payer une petite entrecôte ou même des trognons de poulet au moins une fois par semaine ?

     

  • La réalité des flux migratoires

    … Au temps où, en Afrique sub saharienne (le Sahel), de l’Atlantique à la Mer Rouge et à l’Océan Indien, il n’y avait ni Boko Haram ni aucune de ces organisations terroristes islamistes affiliées les unes à Daesh, les autres à Al Qaida, qui mettent en coupe réglée, semant la terreur, assassinant en masse des populations de villages, un territoire aussi vaste que l’Europe…

    Pouvaient intervenir des organisations humanitaires, des ONG, des médecins, des soignants, des éducateurs, dans des missions, sur place, pour construire des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, pour creuser des puits, pour aider les gens à développer leurs ressources locales, à concevoir des projets ; en somme à permettre aux gens de travailler et de gagner leur vie sans être obligés de migrer vers l’Europe…

     

    Avec l’arrivée de ces groupes islamistes radicaux et leur implantation partout dans ce territoire aussi grand que l’Europe, il n’y a plus aucune sécurité pour quelque mission humanitaire qui soit, prise pour cible parce qu’issue de cet “infâme occident d’infidèles” porteur d’une civilisation haïe et rejetée, au même titre que tout ce qui vient d’Europe et d’Amérique, de culture, de mode de vie, d’art, de littérature, de musique…

     

    Il n’ y a pas d’autre choix pour des millions de gens – en grande partie des ruraux mais pas seulement – de la côte Atlantique d’Afrique du Nord jusqu’à la Mer Rouge et à l’océan Indien, que celui pour les plus âgés, les moins forts physiquement, les plus démunis de devoir subir la domination islamiste dans sa violence et dans ses exactions et ses pillages ; ou celui, pour ceux qui peuvent payer des passeurs, les plus forts et les mieux débrouillards, de migrer dans les conditions difficiles et périlleuses que l’on sait, vers l’Europe … Car tous ceux qui restent au pays sont soit des miséreux et des faibles, trop âgés, des femmes et des malades ; soit des gens qui adhèrent à la Charia, au modèle islamique…

     

    De toute évidence, géographiquement, l’Europe est le territoire le plus atteignable (en effet, la Méditerranée ce n’est pas le Pacifique ni l’Atlantique… Et encore moins la Manche – quoiqu’on y meure en Méditerranée comme en Manche !

     

    De tout ce qui était coopération échange économique aide humanitaire, ONG, médecins, développement sur place des ressources… Non seulement en Afrique sub saharienne mais aussi dans tout le moyen Orient et en Afghanistan, que reste- t – il en 2021, depuis les guerres d’Irak et de Syrie, depuis l’implantation des Talibans en Afghanistan ? Plus grand’ chose! Trop d’insécurité, ou d’obligation, comme en Afghanistan, de devoir se soumettre aux volontés des Talibans au pouvoir.

     

    D’où ces énormes flux migratoires vers l’Europe, pour 99% de leurs populations étant des gens qui, certes, ont des cultures et des modes de vie, mais pas plus de religion, musulmane ou autre, finalement, que les “Européens moyens” qui se marient et s’enterrent à l’église, le plus souvent chrétiens, catholiques de tradition…

     

    En aucun cas la plupart des migrants – dans une écrasante majorité – venus d’Afrique, du Moyen Orient et de l’Afghanistan, ceux qui sont capables de faire le “voyage”, n’ont envisagé de demeurer dans leur village, dans leur campagne, dans leur ville, dans leur pays, sous la domination de fanatiques, d’assassins, de truands ! Ou encore sous les bombes qui détruisent leurs habitations et leurs vies, dans les zones de guerre et de combat !

    Qu’est-ce qu’on ferait, nous tous, Européens, si depuis des satellites en orbite autour de la Terre, nos villes, nos régions et nos pays étaient bombardés ainsi que nos centres économiques et de production énergétique (je pense aux centrales nucléaires) ?

    Est-ce qu’on partirait sur des radeaux, sur des canots pneumatiques, sur des embarcations de fortune, à travers l’océan Atlantique vers l’Amérique ? Ou est-ce qu’on migrerait en masse vers l’Arctique, le nord de la Scandinavie, ou vers la Russie, vers les steppes d’Asie centrale, vers la Chine ?

     

    Comme je l’ai déjà dit, les vrais barbares, les vrais assassins, les vrais truands “venus d’ailleurs” et en particulier de ces régions d’Afrique et de terre d’islam, ceux là, ils ne font pas appel à des passeurs, ils ne sont pas devant les barbelés, les clôtures électrifiées, les murs de 8 mètres de hauteur!, ceux là, ils ont des soutiens et des filières sur lesquels ils peuvent compter, de l’intérieur et par des réseaux mafieux…

    Les religions, avec la défense de la tradition à la Zemmour ou à la Le Pen… Ou les religions, encore, invoquées, brandies et revendiquées par les uns et les autres… C’est pour “faire monter la mayonnaise”!

     

     

  • ♫… ♪… J’ai deux amours… ♬

    Pantheon 1

    … Du fin fond du Panthéon, la voix de Joséphine Baker :

     

    ♫… J’ai deux zémmours… ♪ …

     

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