Articles de yugcib

  • À propos des nouvelles mesures covid

    … Est-ce que ce qui est annoncé dans cet article d’information :

     

    https://www.sudouest.fr//sante/coronavirus/vaccination-pass-sanitaire-jauge-abaissee-quelles-pistes-pour-freiner-la-4e-vague-de-covid-19-en-france-4104110.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletter&utm_term=20210711

     

    Doit être “considéré” comme étant – au dire et à la “clamation” des “complotistes” et des contestataires de tout bord (qui affirment que la pandémie de covid n’est qu’une vaste orchestration médiatique visant à faire peur et à limiter les libertés individuelles, à restreindre des libertés, à attenter aux Droits Humains” etc. …) “une immense tromperie” ?

     

    Qu’est que c’est que cette “philosophie” “anarchisante, gauchisante (ou au contraire d’extrême droite ségrégationiste et discriminatoire en puissance) qui consiste en gros à voir et à répandre l’idée d’une “intoxication des masses”, qui va jusqu’à un désavœu du bon sens, d’une logique aussi naturelle qu’intemporelle, et qui “divise les gens entre eux sur des questions sensibles” ?

    Jusqu’à nier le réalisme le plus évident ?

     

    Je suis littéralement révolté contre cette “philosophie de merde” qui nous pourrit encore plus la vie, que le covid lui – même ! Contre tous ces “donneurs de leçons de morale” au sujet des “droits”, des “libertés”… Qui sont tous, des fanatiques, des crispés, se prétendant tous d’une “grande ouverture d’esprit” mais sont systématiquement dans le déni, et en réalité, bel et bien dans l’exclusion de l’autre, de celui, de celle qui “ne pense pas pareil” !

    Comme si la réflexion, la précision dans le propos, la dénonciation argumentée, la pensée critique et objective, raisonnée, (et engagée certes), et de surcroît dans une formulation “étudiée” afin qu’elle se fasse non pas forcément convaincante mais écoutable)… Était devenu “le péché du siècle” !

    Certes – ne l’oublions pas non plus – les décideurs et les dominants “font tout pour formater le monde et les gens à leur seul profit”, celui d’une minorité d’ultra riches, c’est vrai…

    Mais bon sang, réfléchissons sur le sens du combat à mener, sur ce qu’il devient urgent d’abattre ! (Autrement dit autant contre les dominants et les décideurs, que contre les tenants de la “philosophie de merde consistant à s’opposer et à nier systématiquement ”, le combat à mener ! )

     

     

  • Est-ce une atteinte à la liberté ...

    … Est-ce une atteinte à la liberté, que d’imposer le port d’une ceinture de sécurité aux conducteurs et passagers d’un véhicule automobile ?

    Est-ce une atteinte à la liberté, que d’interdire à un adolescent de 15 ans, d’acheter dans un super marché une bouteille de Vodka, de rhum ou de whisky ?

    Est-ce une atteinte à la liberté, que celle de se voir prélever une partie de ses revenus de tout ordre, travail et biens productifs, afin que la société puisse fonctionner (l’école, les hôpitaux, la police, entre autres) ? … Même si dans la société en vérité des dispositions sont prises qui dénaturent le principe fondamental de l’impôt ?

    Est-ce une atteinte à la liberté que celle de voir son sac examiné par des agents de sécurité à l’entrée d’un musée, d’un lieu public, et donc de ne pas pouvoir entrer là où l’on veut avec par exemple dans son sac ou dans une poche de vêtement, un couteau (opinel, de cuisine, enfin ayant une lame pouvant blesser ou tuer) ?

    Est-ce une atteinte à la liberté, que celle de devoir composer un code de 4 ou 6 chiffres sur le boîtier d’une porte d’entrée d’immeuble, d’un lieu sécurisé ?

    Est-ce une atteinte à la liberté, que celle d’interdire à un collégien ou à un lycéen, d’utiliser un téléphone portable ou smartphone pendant un cours dans une classe ?

    Est-ce une atteinte à la liberté, présentement, avec la propagation du covid, de se voir demander à l’entrée d’une discothèque, d’un lieu de festivité ou de spectacle accueillant des centaines de personnes, ce qu’il est convenu d’appeler un “pass sanitaire” ( preuve de vaccination ou de non contamination) ?

    … Et, question fondamentale : “qu’est-ce que la liberté” ?

    Il est dit et écrit depuis pour ainsi dire “des temps immémoriaux”, ce dont tout le monde a entendu parler et ne cesse d’ailleurs d’entendre : “ la liberté s’arrête là où elle empêche celle des autres et où elle constitue une menace, une agression pour l’autre, les autres”…

    Et je formule la question fondamentale de la liberté, ainsi (peut-être “plus particulière”) :

    “Qu’est-ce que la liberté dans l’anarchisme ?” … Suivi – et c’est bien là à mon sens l’essentiel : “dans quel anarchisme” ?

    Parce que… À ma connaissance, l’anarchisme dans sa ou ses diversités, l’anarchisme de tous les anarchistes, contestataires, révoltés, marginaux, anti ceci anti cela, formant d’ailleurs entre eux des “communautés” (des communautés le plus souvent agressives, intolérantes, partisanes, fanatiques, fermées, excluantes)… Est un anarchisme aussi vieux que le monde, aussi “conservateur” (oui le terme de “conservateur” peut surprendre), un anarchisme qui n’ouvre aucune “voie” ou aucune “destinée” pour le genre humain… Pas plus d’ailleurs, que les “Ordres établis” (et modifiés selon les évolutions de la société)…

    Donc, à la question “dans quel anarchisme” … La “réponse” est la suivante : “dans un anarchisme qu’aucun anarchiste n’a encore inventé, quand bien même il y aurait un milliard d’anarchistes sur cette planète en 2021…

     

    … Pour en revenir à cette question du “pass sanitaire” :

    Soient trente personnes se présentant à l’entrée d’une discothèque ou d’une salle de spectacle. Aucun pass sanitaire ou preuve de non contamination au covid n’est exigé. On laisse donc entrer les trente personnes en leur demandant juste de porter un masque et de se laver les mains et de veiller à se positionner autant que possible à un mètre de distance les uns des autres.

    Sur ces trente personnes, quinze sont vaccinées, les autres non et sur les quinze, il y a en a une de personne, qui est porteuse du virus. Cette personne là, porteuse du virus, forcément elle va transmettre le virus à- mettons – au moins 2 ou 3 autres sur les quinze…

    Mais avec le pass sanitaire ou la preuve de non contamination exigé, aucune personne éventuellement porteuse du virus ne pourra entrer…

    Le pass sanitaire, la preuve de non contamination, ce “sézame ouvre toi” donc, c’est DU REALISME, pas de la DISCRIMINATION !

    C’est “l’esprit de notre temps” (quelque chose de très délétère) fait soit d’indifférence, soit de complaisance, soit de contestation systématique genre anti tout), imprégné de “pensée se prétendant subversive”, de parti pris, de préjugés et de crispations… Qui fait exister la discrimination, la stigmatisation à l’égard de telle “catégorie” de personnes (en l’occurrence les personnes non vaccinées – réfractaires ou peu convaincues)…

     

  • Réflexion sur la marginalité

    … Qu’est-ce qu’être marginal ? Comment peut-on définir la marginalité, en quoi un être peut-il être marginal, et d’ailleurs est-il possible de définir la marginalité “en général” et la marginalité d’un être en particulier ?

    Si la marginalité se définit par une opposition à un ordre, à une pensée, à une norme, à un “consensus” adopté par une majorité, par une contestation de cet ordre, une résistance à cet ordre, et si, en conséquence elle fédère une minorité, ne serait-ce que quelques personnes partageant les mêmes vues ou idées… Alors elle n’est plus, à mon sens, vraiment, une marginalité… Et cela d’autant plus que d’autres marginalités apparaissent dans le “paysage social”…

    La marginalité dans ce qu’elle a de plus marginal, n’est-elle pas celle à laquelle personne ne se rallie ? Pas même des personnes dont l’estime et la considération – à priori- nous semble acquise voire indéfectible, et cela, du fait d’une marginalité qui s’exprime de telle manière qu’elle ne peut susciter ni partage, ni approbation, ni adhésion, faite de propos, de comportements pouvant être jugés inacceptables, choquants…

    Il s’agit là, en effet, d’une marginalité totale, qui n’ a rien à voir avec une marginalité se fondant sur telle ou telle vision du monde et de la société, sur telle ou telle opposition, résistance, révolte, par rapport à ceci ou cela…

    En somme une marginalité qui déconcerte jusqu’à même des personnes qui à priori, nous sont acquises, nous reconnaissent…

    Une marginalité inconfortable, difficile, isolante, à vivre, à porter en soi…

    Une marginalité indiscernable, indéfinissable, peut-être en somme, faite de tout ce qui différencie une personne d’une autre personne ; ou de cette même personne de toutes les autres personnes, par rapport à tel “ordre des choses”, ordre de pensée, ordre d’expression et de comportement, ordre d’idée…

    Une marginalité faite d’une révolte qui n’est pas la même que celle des révoltés contre ceci ou cela, qui s’exprime différemment, qui n’est plus de tel ou tel “autre côté de la barrière” …

    Dans cette marginalité là, inconfortable, indéfinissable ; rien, jamais, n’est acquit de qui que ce soit fût-ce d’un ami de longue date, rien n’est acquit de ce qui est reconnaissance, soutien, fidélité… Soit dit en passant, marginalité ou pas, qu’est-ce qui est vraiment acquit, indéfectible ? Toute relation même d’amitié la plus constante qui soit, n’est-elle pas en réalité sans cesse à “réinventer” dans son évolution, dans ce qui la fait exister ? …

    Ainsi une amitié, une relation de vingt ans d’âge ou même de toute une vie depuis l’enfance, peut-elle du jour au lendemain, cesser d’exister, se rompre, disparaître… Non seulement cette relation là entre deux personnes mais aussi, tout le cercle de relation autour de la personne…

    C’est cela, le “prix à payer”, d’une marginalité dans ce qu’elle a de plus marginal…

    C’est cela, le “prix à payer” de ce qu’il nous arrive d’exprimer, suscité ou induit par une force ou par un mouvement que l’on ne peut maîtriser, qui ne correspond pas à ce que l’on a de meilleur, de plus vrai en soi… Mais qui ne peut demeurer inexprimé, et, un jour ou l’autre “sort tel un gnome effrayant de sa boîte”, causant forcément des dégâts…

    En définitive, peut-être que la marginalité dans ce qu’elle a de plus marginal, c’est ce qui met le plus à terre autant l’hypocrisie que l’imposture (l’imposture qu’il y a et qui est celle de quasiment chacun d’entre nous, à se présenter sous son jour le plus avenant)…

     

     

  • Les centres médicaux de long séjour : des univers aseptisés

    … C’est un univers aseptisé que celui des centres médicaux de long séjour, des EHPAD et établissements spécialisés pour “personnes fragilisées”, ainsi que des maisons de retraite médicalisées, et, de ce qu’il est convenu d’appeler des “Village” qui n’ont absolument rien de “village” au sens de communauté villageoise en un terroir…

    Certes, les personnes “fragilisées” (je pense en particulier aux personnes très âgées et très dépendantes, aux personnes atteintes de la maladie d’Alzeimer), y sont, dans ces centres de long séjour – ou pour parler plus clairement de “dernier séjour” – “bien traitées” c’est à dire que l’on veille à ce qu’elles ne souffrent pas – grâce il faut dire à toute une administration de médicaments (de drogues plutôt), soignées en ce qui concerne leur nourriture, leur corps, leur propreté en somme… Mais tout cela dans une uniformité de conditionnement de vie, dans des espaces, des couloirs, des salles, “ultra sécurisées” , avec des entrées (des ouvertures de portes d’accès au centre, à l’accueil) dotées de digicodes, des fenêtres, partout, que seules les personnes chargées de soins peuvent ouvrir ; un mobilier adapté, le même partout, avec sur les murs, sur les cloisons, dans les couloirs, de teintes claires, soit en bleu ou en vert eau, de “jolis dessins” géométriques, représentant par exemple, un vase avec une fleur dedans toute droite, ou un animal schématisé…

    Les personnes “très fragilisées” en général âgées de plus de 90 ans, dont certaines sont atteintes de maladie d’Alzeimer, n’ont plus dans leur chambre, à part 2 ou 3 photos de leurs petits enfants, ni télévision, ni poste de radio, ni téléphone, aucun objet personnel (leurs vêtements se trouvent ailleurs, gérés et rangés par le personnel médical), pas même un crayon, pas de livre, de revue, et même la commande de la chasse des WC leur est impossible à faire fonctionner.

    Les visites de leurs proches sont conditionnées et entièrement contrôlées depuis le moment de l’entrée dans le centre jusqu’à la sortie (avec un code à 4 chiffres, plus la présence d’une personne à l’accueil)…

    J’ “imagine” que, vu la diversité des affections Alzeimer, des “profils” de chaque personne, selon leur caractère, leur vécu, etc. … Selon ce que “prévoient” les Autorités du centre, des personnes pouvant avoir éventuellement un comportement “suicidaire”, aient l’idée de se percer une veine du poignet avec la pointe d’un stylo, d’un crayon… Ou que d’autres se mettent à écrire, dessiner sur les murs de la chambre…

    Autrement dit, afin de “parer à toute éventualité” désastreuse ou causant dommage ; un conditionnement totalement formaté uniformisé, avec les mêmes limites et restrictions imposées à tous, est mis en place dans tous ces centres de long séjour pour “personnes fragilisées”; de telle sorte que pour la moindre activité ou plus précisément le moindre geste d’initiative, de volonté personnelle, un accompagnement guidé soit nécessaire…

    Il est évident que dans de tels univers aseptisés et sécurisés, au conditionnement, mobiliers, aménagements, équipements technologiques, entièrement standardisés, uniformisés… Avec des protocoles de soins et de services formatés… Qui ne peuvent pas être personnalisés, et qui sont donc censés répondre à toutes les situations… Il ne reste rien de ce qui permet à la personne handicapée, très âgée, dépendante, fragilisée, d’avoir ne serait ce qu’un semblant de vie à elle avec des occupations, des activités, une intimité, enfin “quelque chose qui ressemble à une vraie vie”…

    C’est un “monde de morts vivants” que celui de ces centres, de ces “villages” – certes équipés ultra moderne – mais des “mouroirs” d’isolement et de non vie !

    Impressionnant et démoralisant, pour qui entre là dedans et y visite un proche !

     

    Tout cela – en ce qui concerne les soins et le “maintien en vie” des personnes très fragilisées en milieu médical de long séjour – mais aussi en bien d’autres domaines de vie sociale, de vie au travail, de culture, de loisirs, de sports, de consommation alimentaire, de consommation en général, d’éducation, de médecine, de religion, de rapport au monde qui nous entoure, de rapport aux êtres et aux choses, à la nature et aux animaux… Tout cela participe à une évolution de la société humaine qui s’apparente au fonctionnement d’une sorte de “machine” faite d’innombrables organes et engrenages, où ce qui fait dans l’intimité, la vie des gens, est broyé, concassé, aplani, nivelé, profilé…

    Nous ne sommes pas loin du temps où l’Histoire, celle du monde autant que celle des gens, sera écrite non plus par des écrivains ou des romanciers ou des témoins vivants en chair et en os ; mais par des robots ou des entités d’intelligence artificielle…

    Puisse ce monde là, disparaître avant qu’il ne devienne cela ; et puisse notre vie s’arrêter avant qu’elle ne devienne “non vie” dans quelque “village” aseptisé…

     

     

  • Reçu au BAC avec 10,5 de moyenne

    … Je ne puis m’empêcher de penser, ce soir du 6 juillet 2021 après avoir pris connaissance des résultats du BAC (les jeunes qui sont concernés), aux parents qui vont fêter – peut-être au restaurant (un menu “la peau des fesses”) – la réussite au BAC de leur fils, de leur fille, avec un 10,5 de moyenne… Repas accompagné d’une bonne bouteille et au dessert d’un “Moet et Chandon” (rire)…

    Ça me fait “doucement tristement tragiquement rigoler” …

    Si encore ç’avait été, ce BAC, avec une mention TB ou même B, le “Moet et Chandon” pourrait être justifié, la bouteille ouverte en sabrant le goulot pour faire sauter le bouchon (rire)! … Et autant que possible dans des verres en cristal de Baccarat (re-rire)…

    … Je ne puis également m’empêcher de penser aux professeurs chargés de noter des dizaines de copies bourrées de fautes d’orthographe, de banalités, de réflexions “passe partout” sur une page, une page et demi, d’une écriture difficilement lisible, de lettres mal formées… Un vrai calvaire que ces heures passées à examiner 30 ou 40 copies, puis encore un autre lot de 30 ou 40…

    Pauvre France ! France “moyenne” d’une jeunesse de discothèque, de réseaux sociaux Instagram, SMS expéditifs, de story’s sur Facebook, de clips vidéos “ma pomme/ma meuf/ mon mec/ on s’en fout de la jeunesse de mamy à La Ciotat ou à Perros Guirec dans les années 40/ et j’en passe de tout ce qui est zappé ou dont on rigole…

    Bon, sans doute je “dresse là un tableau un peu trop caricatural”… Si c’est le cas, je veux bien “nuancer” et essayer d’apercevoir d’autres couleurs dans le tableau, qui, très certainement existent et devraient être “dégagées de l’ensemble”…

     

  • À l'heure de ...

    … À l’heure – ou plus exactement – “À l’heure du jour d’aujourd’hui, du jour d’avant et du jour qui vient”… Alors que les voix entendues -et écoutées mais cela c’est un peu moins sûr – et que les mots vus – et lus mais cela est tout aussi moins sûr… Le sont, les voix et les mots, venus de n’importe quel endroit de la planète, à tout moment, les unes entendues et les autres vus… Et cela grâce à l’internet…

    À l’heure donc d’une communication pouvant être partagée entre plusieurs interlocuteurs en même temps, et de surcroît accompagnée d’image, de séquence filmée, au cours de laquelle on peut se voir de visage à visage – mais pas cependant se toucher, du moins pas encore …

    À l’heure où l’on pourrait imaginer (rêver) se faire “magicien des mots” – de ces mots ayant le pouvoir de défaire les nœuds du fil déroulé et tiré de la relation entre les gens (relation assez souvent il faut dire entre proches d’une même famille)…

    À l’heure de l’immédiateté sans limite de distance ni même de temps ni d’espace… Ce qui, en somme, est “miraculeux” si l’on songe à la portée que cela peut avoir – dans un sens “heureux”…

    … Comment est-ce possible que les solitudes, que les drames, que les malentendus, que les situations difficiles, que les silences, que les désaccords, que les exclusions, que les portes qui se ferment, tout cela par tant de personnes vécu, supporté, ne puisse être pulvérisé par la voix, par les mots ?

    Encore, oui c’est vrai, trouver lesquels, de ces mots, et de quelle voix…

    Est-ce qu’il faut pour cela un BAC plus 5 ? Être un grand écrivain, un grand poète, un grand penseur, un grand philosophe ?

    Est-ce que ce que l’on est, par ce que l’on fait dans la société, par la place ou la position que l’on occupe dans la société ; plus que ce que l’on est en tant que femme ou homme tel que l’on est… Est absolument nécessaire, primordial ? …

    Car il y a bien d’une part ce que l’on est dans la société, et d’autre part ce que l’on est en tant que femme ou homme…

     

  • Épisodes caniculaires

    … La canicule qualifiée d’exceptionnelle (elle l’est) sévissant dans l’ouest des USA et du Canada (Du nord de la Californie jusqu’en Colombie Britannique) avec des températures diurnes supérieures à 40 degrés, à des latitudes qui sont celles de Paris ou de Lille en France… Surprend par son ampleur et par ses conséquences (incendies gigantesques avec destructions de zones habitées, et nombre de morts sous l’effet de la chaleur extrême)…

    Nous n’avons encore jamais connu cela en Europe Occidentale, en France en particulier, sinon des épisodes caniculaires, notamment celui d’août 2003, plusieurs autres depuis, et le dernier vers la mi juin 2021…

    Des épisodes caniculaires, qui à chaque fois, n’ont duré qu’à peine 6 à 10 jours d’affilée (à l’exception d’août 2003 une vingtaine de jours d’affilée) et dont les températures au moment le plus chaud de la journée, atteignaient un peu plus de 40 degrés à l’ombre (le record étant 43 virgule quelque chose si je me souviens bien, dans une ville du Sud Est de la France, il y a 3 ou 4 ans)…

    Si le changement climatique (réchauffement général), surtout perceptible et évident dans les régions de l’hémisphère Nord situées au delà de la latitude 60, est une réalité… Il n’en demeure pas moins qu’en Europe Occidentale, Centrale et Russie avant l’Oural, les médias “en font à chaque fois, de ces épisodes caniculaires – notamment en France – une affaire d’état”, c’est considéré comme une grande calamité, les Une des journaux et des télés font un buzz… Pour juste des “records” enregistrés, dépassant un peu les 40 degrés ! … Ce qui, soit dit en passant, s’est toujours produit, certains étés, depuis “la nuit des temps” !

    L’on ne peut comparer (intensité, conséquence, durée) l’épisode caniculaire actuel de l’ouest canadien, avec par exemple le dernier épisode que l’on a connu à la mi juin 2021 en France et en Allemagne…

    La réalité c’est que si l’on meurt d’avoir trop chaud à Vancouver et si la Colombie Britannique est en feu ; en France depuis fin juin il fait à peine 20 degrés, il pleut tous les jours et que jusqu’à mi juillet, il ne faut guère espérer que le temps s’améliore…

    Et si par “caprice de la Météo” brusquement à partir du 20 juillet ça se mettait à chauffer et à faire un peu trop sec durant 8 jours avec 35 à l’ombre, on qualifierait cela d’ “épisode caniculaire” !

     

    Les Médias, eh bien, lorsqu’ils feront état de toutes les Cévennes en feu, plus la totalité de la Forêt Landaise et encore les pinèdes et les garrigues du Sud Est, de centaines de morts, de températures de 48, 49 degrés, et tout cela plus de trois semaines voire jusqu’à deux mois sans interruption, alors là, je leur accorderais crédit, aux Médias !

     

  • L'ère de l'anthropocène

    … Sans doute l’ère la plus courte de l’histoire de notre planète, la Terre, aura été celle de l’ Anthropocène, l’ère de la domination de l’espèce humaine…

    “Aura été”, dans l’hypothèse – incertaine – où des humains, de futurs scientifiques, paléontologues, ethnologues, géographes, archéologues, pour autant qu’il en existera ; seront en mesure d’ écrire l’histoire de la Terre…

    Quand a commencé l’ère de l’Anthropocène ?

    À partir de combien – pour autant que l’on puisse en évaluer le nombre – d’êtres humains sur Terre ?

    Mais surtout, et c’est peut-être là l’essentiel, à partir de quel “équilibre de relation” entre les humains et leurs civilisations, leurs modes de vie, d’une part ; et les animaux, les plantes, la nature environnante, d’autre part ?

    Sans doute lorsque l’ équilibre de relation a cessé de se maintenir, à l’avantage des humains, au détriment des autres espèces..

    L’on pourrait dire que déjà, au Paléolithique Supérieur, du temps des Solutréens, puis des Magdaléniens en Europe et une partie de l’Asie, entre -22000 et -12000 en gros, les humains dont la seule espèce présente sur la Terre était celle de Sapiens, avaient commencé, avec la civilisation de la pierre taillée, l’usage d’outils fabriqués, d’armes de jet, de techniques de construction et d’aménagement d’habitats, et, par leur mode de vie… À devenir dominants, à exploiter à leur avantage les ressources naturelles de la planète ( l’eau, les forêts, les sols, les minerais, les plantes, les animaux dont ils se nourrissaient, utilisaient leur peau, leurs os )…

    Dès lors, les autres espèces, animaux et plantes, commençaient à subir la pression exercée par l’activité humaine…

    Dès lors, toutes les espèces autres que l’espèce humaine, étaient désavantagées, et commençaient à disparaître… Sans toutefois que, durant plusieurs millénaires, les disparitions d’animaux et de plantes, aient été nettement perceptibles, s’effectuant sur des durées de temps assez longues, au pire en l’espace de deux ou trois générations d’humains…

     

    … Les cinq grandes disparitions d’êtres vivants qui se sont opérées sur la Terre (la dernière il y a environ 65 millions d’années) ont chacune, duré plusieurs millions d’années – beaucoup moins pour la dernière cependant – de telle sorte que les êtres vivants ayant survécu ont pu s’adapter à un nouvel environnement, en se transformant peu à peu, en acquérant de nouvelles caractéristiques…

     

    … Dans la disparition d’êtres vivants ( la sixième ) qui est en train de s’opérer, la plus rapide, la plus brutale de toutes ; les êtres vivants qui parviennent à ne pas disparaître totalement, n’ont pas le temps de s’adapter et donc, ne se transformeront pas, n’acquerront pas de nouvelles caractéristiques…

    La seule espèce dans la période actuelle, qui peut encore se maintenir et continuer d’évoluer, c’est l’espèce humaine, mais seulement pour autant qu’elle ait la capacité de s’appuyer sur les ressources encore disponibles et sur la technologie dont elle s’est dotée…

    Lorsque la technologie existera encore, mais sans les ressources, alors l’espèce humaine disparaîtra elle aussi…

     

    … La disparition des êtres vivants s’inscrit dans un “processus d’évolution universel et naturel” qui est le même dans tout le cosmos… Mais c’est un “processus”, en fait, qui s’opère en “mettant en route” un autre “processus” : celui de la transformation, celui de l’arrivée de nouvelles espèces vivantes…

    Ainsi tout ce qui survit (en nombre si réduit soit-il) s’adapte, se transforme, acquiert de nouvelles caractéristiques… Et par une sorte de “chimie de la vie”, fait venir d’autres êtres vivants (mais constitués d’éléments de base extrêmement petits de taille interagissant entre eux)…

     

  • Les aléas d'internet, livebox, connexion

    … Suite à une intervention technique (un travail sur la ligne) dans l’après midi du 2 juillet, à La chapelle devant Bruyères (Vosges), le long de la route desservant le lieu dit Le Pré Galé, ma livebox indique “réseau orange non détecté”. Je ne peux plus utiliser mon tél fixe. Je me connecte sur internet avec mon smartphone.

    Cette ligne dessert au moins 3 maisons, dont 2 sont situées en bordure de la route, mais pas ma maison (située elle au bout d’un chemin donnant sur la route).

    Je suppose que durant l’intervention, les techniciens ont omis d’effectuer le raccordement (ou la liaison nécessaire), du fait qu’ils n’ont pas vu qu’il y avait ma maison au bout du chemin qui fait à peine 50 m.

    Au début de l’intervention, la livebox fonctionnait encore normalement, puis à un certain moment, plus rien.

    J’ai sollicité la venue d’un technicien pour dépannage, après avoir fait réaliser avec “assistance client” un test de vérification ayant fait état d’un problème sur le réseau, (technicien qui viendra à mon domicile lundi 5 juillet) et j’ai noté que ce dépannage (frais de déplacement, me coûtera 69 euro)… Toutefois, puisqu’il s’agit d’une panne causée par une intervention extérieure, la facturation me semble injustifiée…

    Il est clair dans cette affaire là, que, s’il n’y avait pas eu cette intervention le 2 juillet sur la ligne, ma livebox fonctionnerait normalement !

    Ceci m’amène à dire que Orange (ex France Télécom) étant propriétaire de ses lignes, le jour où il y a un incident sur la ligne, si vous êtes par exemple chez SFR, ou Bouygues ou un autre opérateur, eh bien pour le dépannage de la section de ligne desservant votre domicile, “bonjour la célérité de l’intervention, vous pouvez attendre longtemps!”

    Autrement dit, que vous soyez satisfait ou non des services d’Orange, il est difficile d’envisager de changer d’opérateur, du fait qu’Orange reste propriétaire de son matériel (ses lignes), que, soit dit en passant il fait réparer par des sous traitants peu scrupuleux, qui font parfois le travail très mal et se foutent complètement de savoir si le mec qui habite là, va retrouver sa connexion internet.

    Pour un autre opérateur qu’Orange, ce n’est à mon sens “valable” que si l’on demande et souscrit par exemple, pour un abonnement en forfait internet 4 ou 3 G (donc sans nécessité d’avoir une box) … Sauf que, dans ces formules là, d’internet 4G de tant de Go par mois, en général si tu ne veux pas que ça te coûte la peau des fesses, tu prends 3Go, au mieux 30 Go… ce qui demeure relativement limité, du fait que pour une utilisation “normale” d’internet, c’est difficile de faire avec moins de 1Go par jour…

    Du coup, il faut bien calculer, voir souvent combien tu utilises de données (où tu en es)… ça défile à coups de 100 Mo à la fois, même sans téléchargement, sans vidéo, sans musique !

     

    Les consommateurs, très majoritaires, qui optent pour la Télé avec livebox, pour la plupart d’entre eux, ne pensent pas un seul instant, que lorsqu’il y a un problème sur la ligne (extérieur), ils n’ont plus rien, plus de télé !

    C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais opté pour la télé avec internet.

     

    D’autre part, en ce qui concerne une offre faite par Orange : avoir en cas de panne, 200 Go de capacité 24 h, “y’a pas de miracle”; pour cela ça se résout pas dans l’heure comme par un coup de baguette magique ! Il faut prendre rendez vous en boutique Orange (c’est jamais possible le jour même) …

    La seule solution c’est d’avoir dans son forfait Open, au moins 30Go , heureusement c’est ce que j’ai, ainsi avec la livebox hors service je peux avoir internet quand même grâce à mon smartphone en bluetooth.

     

  • Perspectives

    … Peut- on parler de perspectives (de projets de vacances loisirs, de voyages ou d’orientation professionnelle, , de reconversion en une autre activité, de développement personnel, etc.)… Dans le “court terme” notamment si l’on vit “au jour le jour” pour diverses raisons qui n’incitent pas à avoir, justement de perspectives?

    Car toute perspective d’avenir s’inscrit forcément dans une durée de temps qui n’est plus celle des jours que l’on vit, mais celle des semaines, des mois, des années à venir… Ou s’il en est vraiment une, de perspective, dans le “cadre environnemental – et personnel”, des jours que l’on vit, cela ne peut être que celle de devoir gérer le quotidien en fonction de ce qui survient de malheureux, de contraignant et de “difficile à vivre”… Et, occasionnellement si cela arrive, qui apporte un répit à une situation inconfortable… Un répit, il faut dire, assez souvent, très court, très passager…

    Cette réflexion qui m’est venue au sujet des “perspectives d’avenir” en matière de projets par exemple de vacances, de voyages, ou de “développement personnel” dans une activité non professionnelle, une activité motivante pour laquelle on se passionne… Je me la suis faite en me rendant le matin du grand orage de grêle dans les Vosges, dans un Décathlon à Épinal, le lundi 28 juin 2021…

    Décathlon en cette fin juin, début de l’été, promesses et espérances de vacances au bord de la mer ou en montagne… Il faut dire qu’il offre tout au long de ses rayonnages et étalages, tout un éventail de perspectives, de projets de randonnées, de séjours sous tente, avec des matériels aussi divers que pratiques, nouveaux, ingénieux même pourrait-on dire… Tout cela éveillant ou suscitant de l’imaginaire, du rêve ; suggérant des “idées de belles et aventureuses escapades”…

    Encore faut-il en face de tout ce qui peut nous venir à l’esprit, nous intéresser, être dans la capacité de pouvoir se projeter dans des perspectives… Ce qui, dans certaines situations personnelles vécues, pour diverses raisons souvent “peu heureuses” s’avère irréalisable…

     

    … Non seulement les perspectives, en des situations vécues difficiles et inconfortables, ne se présentent pas à notre esprit, mais même si elles étaient tant soit peu imaginées, comme au delà d’une ligne d’horizon embrumée et indécise, elles sont alors inenvisageables et tout rêve, si décoloré qu’il est devenu, ne peut s’éveiller ; tout projet ayant pu être conçu – avant que ne survienne la situation difficile et inconfortable, disparaît…

     

     

     

  • Acharnement et stigmatisation

    … Autant je suis personnellement pour la vaccination contre le covid, ayant reçu moi-même les deux doses du vaccin, autant je recommande autour de moi la vaccination, autant je souhaite qu’en France et partout ailleurs, un maximum de personnes soient vaccinées, autant je suis favorable à une vaccination obligatoire des personnels médicaux, autant je soutiens les campagnes d’information visant à atteindre et à convaincre les hésitants et les réfractaires…

    Autant cependant je déplore cet acharnement visant à stigmatiser les non vaccinés!

    Un acharnement, une fureur, une stigmatisation, qui s’apparente à une sorte de “guerre civile” (pas évidemment au sens de guerre proprement dite) mais une “guerre” menée sur les réseaux sociaux, dans l’espace public au vu et au su de tout le monde, et cela avec toute la violence dans le propos… Comme s’il n’y avait déjà pas suffisamment de “sujets sensibles” abordés, qui divisent, séparent, dressent les gens les uns contre les autres !

    Le seul moyen, en quelque sorte, de mettre fin à cet acharnement visant les non vaccinés, ce serait de rendre la vaccination obligatoire…

    L’on a bien rendu obligatoire la ceinture de sécurité dans les voitures (à l’avant et à l’arrière), l’on a bien rendu obligatoire le port du masque en espace clos… Et, pour se rendre dans des pays africains, ou même en Guyane française, l’on a bien rendu obligatoire certains vaccins contre des fièvres, des maladies…

    Est-ce que ces obligations sont pour autant des “atteintes à la liberté” ? NON !

    Est-ce que devoir porter le masque en espace clos, est-ce que devoir porter une ceinture de sécurité en voiture, cela a soulevé le même débat, les mêmes polémiques, les mêmes oppositions, manifestations, que la vaccination pour se protéger du covid ?

    Car les acharnements prennent place dans l’espace public, autant du côté des uns contre les autres que du côté des autres contre les uns, avec la même virulence, les mêmes crispations dans les prises de position soit pour, soit contre…

    Comme si, humains que nous sommes, dotés d’une “âme” ou d’un esprit, de capacité de réflexion et de pensée, même en partie étouffée la pensée, même affaiblie la capacité de réflexion… Nous étions totalement incapables dans un échange aussi difficile qu’il soit, entre des vues vraiment opposées, d’éviter la violence et l’agressivité…

     

     

  • Les "LA covid" et les LE covid

    Autant dire deux “visions de la société et du monde” , deux “grammaires”, deux types de visages de Sapiens, deux pensées l’une le “Hin”, l’autre le “Han”… Dont peut-être en “définitive” – si l’on peut dire – l’une et l’autre s’accordent ou se désaccordent en “hi han” – pour appeler un chat un chat… Le braiement de l’âne…

    Comme si le covid – décidément “LA covid” ça doit me rester en travers de la gorge – pouvait, virus qu’il est, être féminin ou masculin, avoir un sexe, un zob ou une zobinette…

    Ce sont les grammairiens de l’Académie (des Académies), de la “normalité consensuelle” – et officialisée – qui ont décrété “LA covid”…

    Mais les grammairiens de la “normalité consensuelle officialisée” ne sont pas aussi amoureux de la langue française que les “vrais grammairiens” qui eux, sont dans les nuances, dans les subtilités de la langue et de la grammaire française…

    Disons que les grammairiens des Académies sont “amoureux” de la langue française tels l’étaient, de la Parole et de l’Écriture, les pharisiens de l’époque de Jésus de Nazareth dans la Palestine sous domination Romaine en première moitié du 1er siècle…

     

    … Les “LA covid” et les LE covid… En effet…

    Au quotidien, au niveau du “commun des mortels” – formation universitaire ou pas, 10 sur 20 ou mention TB au Bac… Un si grand soleil ou la grande librairie à la Télé… C’est bien “LA covid” qui domine, s’entend le plus souvent…

    “LA” covid elle marche dans les clous, elle est dans la consommation – du moins selon les moyens de consommer qui sont ou ne sont pas ceux du “commun des mortels”…

    “Elle ne fait pas de vagues” “LA” covid ! Elle est quelque fois dans le courrier des lecteurs du grand quotidien du dimanche…

     

    … Mais LE covid n’a-t-il pas, autant que “LA” covid, ses crétins, ses abrutis, ses “empêcheurs de tourner en rond”, ses crispés ; et aussi ses gentils, ses adorables, ses chers et ses chères qui nous rendent tristes quand on les quitte ?

     

    … Si je suis du “Han” plutôt que du “Hin”, il en est, du “Hin” avec lesquels jamais je ne me fâcherai quand bien même parfois la communication se ferait “difficile”, du fait de la très grande considération que j’ai pour eux…

     

  • La dernière fois ...

    … Parfois je me souviens de la dernière fois où j’ai rencontré un tel, une telle, que je fréquentais plus ou moins régulièrement, d’un temps révolu et d’un autre environnement de connaissances, tout aussi révolu, que celui qui est le mien aujourd’hui…

    Je peux même dire, par exemple : “c’était le 23 janvier 2009 lors d’un repas au restaurant l’Auberge de Gamarde dans les Landes”… Peut-être parce que ce jour là, 23 janvier 2009, était la veille du jour de la grande tempête du 24 janvier 2009 qui a balayé la moitié sud de la France, touché de plein fouet en la détruisant à 60%, la forêt landaise…

    Ce jour là, 23 janvier, durant plusieurs heures, sans arrêt, des pluies diluviennes s’étaient abattues sur le département des Landes, précédant cette tempête, la même que celle du 24 février 1915…

    C’étaient de véritables trombes d’eau, en cataractes, comme précipitées d’une cascade, une grosse pluie toute droite, sans vent, un ruissellement impressionnant sur les routes, noyant, détrempant les chemins, submergeant tous les fossés…

    Je me souviens même du menu du jour, dans ce restaurant l’Auberge, de Gamarde, de ce que nous avions mangé ensemble, une garbure, très épaisse, enrichie de confit de canard, qui à elle seule aurait pu nous rassasier…

    Ainsi, douze années pour l’un, vingt et quelque pour un autre, sept ou huit pour un autre, une autre encore… Nous séparent, depuis cette dernière fois où nous nous sommes vus, lui ou elle et moi…

    Tout ce temps, toutes ces années, tout ce qui fut – et ne fut point – … Un gouffre, un abîme , pour dire les choses comme on les dit, tout à fait dans la banalité, sans trouver d’autre phrase, d’autres mots, d’autre formulation de langage, pour exprimer…

    Et pourtant ce sont là des temps révolus, à jamais révolus… Où nous nous rencontrions entre nous, qui semblaient n’avoir ni d’hier ni de demain, et n’être faits que d’un présent, d’un immense présent d’un seul tenant et d’un contenu tout aussi immense…

    Il eût en effet, été impensable autant pour l’un que pour l’autre, alors ; qu’un jour tout serait enfoui, à vrai dire autant enfoui qu’enfui…

    Enfoui sans être effacé et jamais redessiné, comme sur une feuille de papier dont l’épaisseur conserve la “trace d’une trace” ; mais enfui cependant d’un présent ou d’un aujourd’hui qui recouvre les présents d’hier et d’avant hier devenus du passé…

    Ce qui est “étrange” et déroutant, sans autre réponse, sans autre cause ou explication que celle ci qui n’en est pas vraiment une, à savoir “c’est la vie qui court, pour les uns et les autres”… C’est qu’avec tous les moyens de communication mis à notre disposition (internet, les réseaux sociaux, le courrier électronique, le téléphone, messenger, Skype…) ; personne ou quasiment personne ne cherche à contacter l’autre, pas plus d’ailleurs que soi-même l’on ne songe à contacter l’autre, un tel, une telle… Comme si ce qui avait été partagé, vécu ensemble à telle époque, n’avait jamais existé…

    Qui a bel et bien cependant, existé… Mais que nous ne pouvons, de toute évidence, “refaire exister” sinon peut-être et aléatoirement “ refaire exister” dans un environnement différent, celui du présent…

    La question est de savoir comment “refaire exister”… Une question qui, lorsque l’on se la pose, se fait grave jusqu’à être “déchirante”… Qui ne peut être résolue que de deux manières, l’une en se “jetant l’un sur l’autre dans un mouvement de tendresse et d’affection” après avoir provoqué et organisé une rencontre ; et l’autre en “évacuant le souvenir” après l’avoir soulevé de là où il était enfoui, et être revenu au silence, à ce long silence de tant de temps écoulé, temps durant lequel on ne s’est plus revu, temps qui continue de s’écouler durant lequel on ne se reverra plus jamais, peut-être…

     

     

  • Un autre épouvantable cauchemar

    … Dans la nuit du 29 au 30 juin…

     

    … Je me trouvais dans un groupe d’amis, de proches et de connaissances lors d’un séjour de “voyage agrément découverte” dans une ville pouvant être Paris, mais un Paris, en fait, comme “éclaté en morceaux” d’autres villes ou environnements urbains…

    Il y avait en particulier aux abords de cette sorte de Paris, un haut rivage rocheux comportant des pentes très abruptes, et un océan en furie dont les flots, les vagues, venaient heurter les pentes rocheuses déchiquetées, et projeter au dessus de corniches aménagées en chemins de promenade bordées de parapets, d’énormes gerbes de mer…

    Cet océan en furie pouvait être l’océan Indien en région tropicale, car les gerbes de mer qui mouillaient les promeneurs sur la corniche, étaient tièdes, ou même chaudes…

    Nos voitures – peut-être trois – étaient garées sur un parking proche du palais du Louvre, et au début du “circuit de découverte” à pied, que nous effectuions, nous étions ensemble bien groupés…

    À un certain moment, notre groupe se scinda et quelques uns d’entre nous commencèrent à se disperser…

    Avec 5 ou 6 du groupe dans lequel je me trouvais, lorsque la journée fut bien avancée, nous décidâmes de revenir vers les voitures garées sur le parking proche du palais du Louvre…

    Mais nous n’avions alors aucune idée du parcours le plus logique, le plus court, afin de regagner ce parking… Pas de repères particuliers, ou peut-être, celui ci : au loin, dans le prolongement du palais du Louvre, se dressait, bien en hauteur, dominant le paysage urbain, le bâtiment de la Conciergerie…

    Suivant plusieurs avenues et rues, dans une direction supposée Ouest Sud Ouest, dans un premier temps, et Sud Est ensuite, nous n’avions aucun de nous pris conscience du fait que nous nous éloignons de notre point de départ…

    C’est alors que je pris la décision – que je communiquais aux autres – de nous diriger vers la corniche qui, lorsque nous l’atteignîmes, nous fit déboucher sur un passage très périlleux, sans parapet, étroit et tout juste délimité par une rampe en fer; branlante, tordue, rouillée…

    De l’autre côté de la rampe, il était cependant possible, en maintenant son équilibre, d’avancer, un pied devant l’autre, durant peut-être une centaine de mètres, et ainsi, de retrouver le chemin de corniche, plus loin…

    Je fus le premier de notre groupe de 5 ou 6 à m’engager sur ce passage périlleux, donnant sur l’abîme, la paroi rocheuse abrupte battue par l’océan en furie, et parvenant à m’accrocher à la rampe branlante, j’avançais assez rapidement…

    Je me retournais après chaque pas afin de voir si les autres me suivaient… La distance entre eux et moi augmentait, je finis par ne plus les voir, du fait des sinuosités du passage étroit ; et au loin, me paraissant de plus en plus immense, démesuré pour ainsi dire, et dressé en hauteur, avec ses toitures d’ardoise en cônes, ce bâtiment de la Conciergerie s’imposant à ma vue…

    Enfin je parvins, complètement trempé par de grandes gerbes de mer, à l’endroit où reprenait le chemin de corniche, le seul chemin possible en fait, avec pour point de repère le bâtiment de la Conciergerie, qui devait me conduire au point de départ du matin…

    Mais j’étais tout seul, sans nouvelles des autres, complètement isolé de tout le groupe dont j’ignorais de quelle manière il avait pu se scinder, je ne savais pas ce qu’étaient devenus ceux qui m’avaient suivi (s’ils n’étaient pas tombés dans l’abîme)…

    J’avais bien mon téléphone portable, toutes les personnes du groupe se trouvaient sur ma liste de contact, il me suffisait d’appeler l’un d’entre eux afin d’établir un contact, de nous retrouver…

    Cependant je me fis cette réflexion : “en dernier ressort” je n’appellerai l’un ou l’autre d’entre eux, que lorsque je serai parvenu près des voitures sur le parking proche du palais du Louvre…

    … Des fois que, m’approchant peu à peu du point de départ, ce serait l’un d’eux, qui chercherait à me joindre… Plutôt que moi l’un d’eux…

     

  • La pérennité de la mémoire et la possibilité de réparation

    …Selon Milan Kundera, Les humains croient en la continuité (pérennité) de la mémoire et surtout (c’est ce que je pense pour ma part) en ce que contient la mémoire qui est la leur, qui va durer dans le temps, le temps qui est en fait celui de l’Histoire…

    Il y a aussi la mémoire, ou le souvenir des disparus et donc, ce que l’on appelle la postérité… Encore que la postérité ne concerne pas vraiment beaucoup de monde sur Terre…

    Cette mémoire là, celle des disparus, de ce que fut leur existence au temps où on les a connus ou selon ce que l’on appris de ceux qui ont vécu avant nous… Est une mémoire qui n’a pas la même continuité, la même pérennité, y compris celle relative à la postérité, que la mémoire de l’Histoire…

    Les humains croient aussi en la réparation – plus ou moins possible ou envisageable – de ce qui a été mal fait, de ce qui a été cause de souffrance, d’erreur, de drame, de destruction…

    La pérennité de la mémoire, et la possibilité de réparation, sont oui, sans doute des mirages, comme le dit Milan Kundera, mais de là à dire que tout sera oublié et que rien ne sera réparé, je n’en suis pas si sûr…

    La réparation ne se situe pas, à mon sens, dans la dimension où elle s’envisage, ou se rêve, présentement…

    Et tout sera oublié, oui, mais la Connaissance à venir, celle de la prochaine espèce humaine après Sapiens, retrouvera – en partie – ce qui a été perdu ou oublié… Et qui a toujours existé…