Articles de yugcib

  • Un milliard deux cent mille euros pour Marseille

    … Cette ville en grande partie complètement pourrie de drogue, de prostitution, de trafics illicites, de délinquance ! …

    Avec derrière Emmanuel Macron et les élus LREM, ce “loup dans la bergerie”, Yacine Bellatar, rappeur, islamiste avéré, remplaçant d’Alexandre Benalla, désigné “homme fort” du Pouvoir, en qualité de membre du Conseil Présidentiel des Villes (et donc en l’occurrence, de Marseille et de ses “quartiers et cités difficiles”…

    La “feuille de route” de cet “éminent personnage” Yacine Bellatar, est “assez éloquente” :

    -En 2015 il présidait et présentait le gala du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) dont on sait les liens avec les Frères Musulmans et qui ne cache pas sa volonté de transformer la France en terre d’Islam.

    -Il a parlé d’apartheid afin de protéger son copain rappeur islamiste qui dans son texte disait pendre les blancs.

    -Il incite le gouvernement de la France à se plier aux règles des banlieues, en menaçant de représailles la société française si l’on n’accepte pas ces règles.

    Marseille ? Ça fait 30 ans que cette ville est dirigée par des gangs en collusion avec les élus, les autorités municipales…

    Ce milliard d’euro, en grande partie, servira peut-être à reboucher des trous dans les plafonds de quelques écoles de quartiers, à prolonger une ligne de bus ou de tram… Mais il “filera” comme ont filé durant 30 ans les subventions, les aides autant de la France que de l’Europe… Dans les poches des mafiosos et de leurs cliques en réseaux !

    Et dire que Marseille avait été élue “Capitale Européenne de la Culture” en 2013 !

    Il est vrai, hélas et dramatiquement vrai, que la Culture aujourd’hui au 21 ème siècle se fait, s’impose, se définit “alternative” – de toutes sortes d’ “alternatives” !

    Nous sommes “pris entre deux feux” aussi ravageurs l’un que l’autre : celui de la Culture alternative mondialisée, et celui de l’obscurantisme fanatisme religieux !

     

     

  • J'irai jamais au Cameroun, à Bangkok ou à Singapour, pas non plus au Texas

    … La Cour Suprême des États Unis d’Amérique vient de valider une loi anti avortement ultra restrictive promulguée récemment au Texas.

    Désormais au Texas, il sera impossible à une femme violée ou en danger de mort de se trouver enceinte, d’avorter.

    Honte aux Texans qui, en majorité se rendant dans les églises le dimanche, assistent aux offices religieux et sont pétris de morale catholique ou protestante dix-neuvième siéclarde, à tous ces messieurs chapeautés et ces dames foulardisées, intégristes et conservateurs, aux coquets portefeuilles d’actions de surcroît, médisants, calomniateurs, délateurs… Qui ont voté afin que cette loi atroce soit promulguée ; honte au Gouverneur et aux autorités du Texas !

    Ils ne sont pas “si différents que ça”, des Talibans !

    Voilà bien un pays, le Texas, où je n’irai jamais de ma vie!

     

  • Un monument funéraire à la gloire d'un héros martyr anti vax

    … Faut – il élever un monument funéraire en mémoire et souvenir de Caleb Wallace, qui avait au Texas, en 2021 encore cet été jusqu’en juillet, organisé des “manoufs” anti vax, et qui est décédé du covid récemment après avoir passé 1 mois en réanimation, dans le coma depuis le 8 août ?

    Réfractaire déterminé qu’il était à la vaccination, et sans doute ayant entraîné sa femme et ses 3 enfants à refuser la vaccination, il est donc mort du covid…

    S’il faut vraiment lui ériger un monument, à Caleb Wallace, ce serait – j’imagine - un “lit de réa en granit avec couché sculpté dessus, une forme vaguement humaine en pierre, au visage masqué d’un énorme entonnoir relié à un gros cube creusé de trous, symbolisant une “télé médicale” !

    Cela dit, du fait qu’il était aussi anti port du masque, peut-être qu’un grand feu de masques sur sa tombe, paraîtrait “judicieux” !

     

     

  • Pensée du jour, ce 3 septembre

    … L’on n’entend ni ne voit guère beaucoup de musulmans s’élever contre la domination des Talibans en Afghanistan…

    Alors que les musulmans sont pour les extrémistes fondamentalistes de l’Islam – et terroristes – les premières victimes, avant même les judéo chrétiens ou les “infidèles”…

    De même, au Moyen Age, l’on ne voyait guère beaucoup de chrétiens se pensant “peu inquiétés”, s’élever contre les bûchers et contre l’inquisition ; alors que ces mêmes chrétiens, plus que les mécréants ou les athées, pouvaient être suspectés, soumis à la question, et brûlés vifs sur des bûchers !

     

  • Très rares, extrêmement rares ...

    … Très rares, extrêmement rares sont les personnes auxquelles, toute notre vie durant, ou du moins à certains moments de notre vie et pour un temps indéterminé, nous pouvons vraiment nous confier, tout dire, tout exprimer, de ce qui nous “habite”, de ce qui vit en nous, de ce dont on s’interroge, de nos incertitudes, de nos pensées les plus intimes…

    Si rares, si extrêmement rares sont ces personnes, qu’il arrive même que l’on peut, toute sa vie durant, n’en rencontrer aucune… Et cela, ce n’est pas une exception, ce n’est pas courant non plus, mais cela est…

    Reste cependant tout ce que l’on peut exprimer, produire, de ce qui nous “habite”, dans le domaine public…

    Mais le domaine public est de la plus grande incertitude qui soit. C’est, en quelque sorte, un domaine bien plus imaginaire que réel, avec, certes, quelques repères de ci de là, mais le plus souvent les repères sont flous, ou apparaissent telles des étendues d’eau éclatantes de luminosité au beau milieu d’un nulle part où s’animent des ombres, où bruissent des voix…

    Il y a ce que l’on ne peut confier qu’à sa femme ou à son mari – pour autant que l’un et l’autre soient vraiment très liés, liés au point de n’être qu’une seule âme, qu’un seul être (mais en double)…

    Il y a ce que l’on ne peut confier qu’à une mère, qu’à un père, qu’à un frère, qu’à une sœur, ou encore qu’à un ami, une amie…

    Il y a ce que l’on peut confier à une personne en particulier, qui n’est pas forcément une personne “proche”, par exemple à l’une ou l’autre personne parmi nos connaissances en telle ou telle situation de relation…

    Il n’en demeure pas moins, quelle que soit la nature de la confidence, selon si c’est sa femme, son mari, sa mère, son père, son frère, sa sœur, son ami, son amie… La relation qui s’établit entre celui ou celle à qui l’on dit, et celui ou celle qui écoute, reçoit… Est unique, ne peut être partagée avec d’autres : c’est une affaire entre toi et l’autre, quel que soit cet autre, qui ne s’adresse pas à l’autre, fût-il cet autre, un proche, un très proche même…

    Ainsi le rapport “au dehors”, de ce qui est confié, par celui ou celle qui reçoit la confidence, ne devrait-il jamais, au grand jamais, être…

    La crainte ou l’appréhension du “rapport fait au dehors”, par celui ou celle à qui l’on s’est confié, ce n’est guère il faut dire, très confortable…

    Nous passons notre vie entière, depuis l’enfance jusqu’à la plus grande vieillesse, dans l’incertitude de ce que les autres autour de nous, y compris les proches ; ressentent, éprouvent pour nous, et nous ne savons pas, nous n’avons aucune idée de la manière dont les autres nous considèrent, nous perçoivent … Ou, pour palier à cette incertitude inconfortable, s’impose en nous la croyance ou la non croyance de ce que nous représentons pour les autres…

    “Ils n’en ont rien à foutre” peut-on se dire… Ou, au contraire “ je peux compter sur leur adhésion, ils me voient d’un bon œil, ils ont connaissance de ce que j’exprime”…

    Mais il est un “signe” qui ne trompe pas : ces autres, justement, que tu crois être dans ton auditoire, dont tu penses qu’ils ont connaissance de ce que tu exprimes, si jamais ou presque jamais ils ne se manifestent, ne réagissent, ne te font voir d’une manière ou d’une autre qu’ils ont su et vu… C’est que cela ne les impacte point, ou peu… Ou ils s’en foutent carrément…

    Et il est encore un autre “signe” qui ne trompe pas : lorsqu’autour de toi, l’on ne te pose jamais comme on dit “les bonnes questions”…

    Quant à ceux et celles dont tu penses – et croies – “qu’ils n’en ont complètement rien à foutre”… Là, ce n’est pas “si certain que celà”… Mais c’est, il faut dire “très probable”… Et dans le cas – peu probable – où ils “ne s’en foutraient pas” et où ils te considèreraient sans que tu le saches jamais… C’est dramatique… (Mais ça se termine inévitablement – pour tout le monde- le jour où tu “t’envoles dans les étoiles”)…

     

  • L'être humain n'a pas de "valeur argent" mais il a une "valeur vie"

    … Pour les dominants et les décideurs, dans l’économie de marché mondialisé, bancarisé, où les hommes et les femmes sont “au mieux” des individus, en fait sont des “valeurs ajustables… La valeur des personnes ne s’établit pas selon leurs compétences, leurs qualités, leur personnalité, ni en quoi que ce soit de ce qu’il y a d’humain, de purement humain en eux…

    L’on ne peut même pas parler de valeur (d’une personne) en salaire payé – ou concédé… Puisque ce salaire payé ou concédé ne l’est, octroyé, que par le “bon vouloir” de quelque grand patron d’entreprise cotée en bourse, et surtout selon ce que décident en assemblées les actionnaires… Le salaire est donc aléatoire, forcément calculé au plus bas coût, n’a aucune garantie de durée, n’est versé que pour une question d’intérêt, de profit à tirer… (retour le plus profitable rapidement sur investissement le moins coûteux possible)…

    Néanmoins, dans ce système économique totalement déshumanisé, où d’ailleurs des robots peu à peu remplacent les humains, les patrons et les dirigeants des plus grosses entreprises internationales, gagnent en général plus de 2000 fois l’équivalent du salaire médian d’un employé “lambda”…

    Et certainement, pour Jeff Bezos le patron d’Amazon, c’est plus encore, que 2000 fois plus !

    C’est donc – non pas l’homme ou la femme en tant qu’être humain qui “vaudrait” (en argent) telle ou telle somme comprise entre par exemple 1000 euro et 1 million d’euro… Parce qu’un être humain n’a pas de valeur argent mais une “valeur vie”…

    C’est en vérité, en abjecte vérité, que le salarié en tant que “valeur ajustable” ou individu pour ne pas dire objet, vaut pour Jeff Bezos ce que Jeff Bezos conçoit de lui donner en échange d’un service marchand rentable et profitable en premier lieu à Jeff Bezos…

     

    Je dirais que Jeff Bezos est tout aussi éjectable qu’un salarié d’Amazon devenu inutile et donc jetable si, du jour au lendemain, plus personne n’achète chez Amazon…

    Cela dit, le jour où Microsoft mettra la clé sous la porte, “bonjour les dégâts” puisque toutes les suites bureautiques dont tout le monde se sert partout et tout le temps, et cela sur tous les appareils, seront, deviendront inopérationnelles, inutilisables! (Imaginez les clés USB, les disques durs, illisibles, non reconnus… Puisque c’est Microsoft qui rend opérationnelles les suites bureautiques dont il a le monopole)…

     

     

  • Le brin d'herbe pris entre deux moellons

    … J’admire les gens qui, pour certains en dépit de leur “âge avancé” et de “quelques ennuis de santé”, parviennent non seulement à concevoir des projets (de voyage, de développement personnel, d’activités diverses), mais à les réaliser, ces projets !

    Ainsi, des gens de plus de 80 ans qui envisagent un voyage par eux mêmes et non avec un Touropérator, ou qui se lancent dans l’apprentissage d’une langue étrangère, dans une activité au sein d’une association locale d’intérêt public…

    Ou encore des gens ayant dû subir de lourds traitements médicaux, qui ne sont pas sûrs de vivre encore plus de 5 ou 6 ans, mais qui ont cette capacité à se projeter dans l’avenir en dépit de ce qu’ils ont traversé, d’épreuves, de handicap, de “hauts et de bas” comme on dit !

    C’est sans doute et même certainement, un tel comportement réactif et résistant, la “meilleure” attitude envisageable, refuser de donner prise à l’adversité, aller de l’avant, concevoir des projets…

    La vie, prise en étau comme peut par exemple l’être un brin d’herbe, une petite touffe de végétation entre deux moellons paraissant soudés tellement ce qui les sépare est réduit à la dimension d’un fil à coudre… La vie prise en étau, mais forte encore de sa capacité à se maintenir et à, comme le brin d’herbe ou de végétation pris entre deux moellons, continuer à verdir et à grandir…

    La vie, prise en étau mais résistante, aussi résistante qu’elle peut l’être… Autant aussi qu’elle se veut résistante… Ne sera pas forcément perdante, son échéance sera remise à une saison plus lointaine dans le temps…

     

  • Le ruissellement

    Ruissellement

    … Le ruissellement depuis les hauts du haut, ne ruisselle vraiment que sur les marches de l'escalier situées entre les moins hauts des hauts et les plus hauts du milieu...

    Plus on va du milieu de l'escalier vers les marches les plus en dessous, et moins se fait ce ruissellement censé être un projet de société "porteur de développement durable"...

    Amen…

     

  • La honte, la honte !

    Femmes afghanes

    … Quelle honte pour le monde civilisé occidentalisé, avec l’arrivée au pouvoir des Talibans en Afghanistan !

    En particulier pour les États Unis d’Amérique et leurs alliés Européens, qui, vingt ans durant ont envoyé des soldats pour combattre en Afghanistan, en pure perte (2500 morts Américains, des dizaines d’Européens dont surtout des Français)…

    Et le pire dans cette affaire, ce sont tous ces Afghans – et gens d’ailleurs - qui, pendant 20 ans, ont reçu une éducation et eu des formations en universités, ont exercé une activité dans l’humanitaire et dans la culture… Des milliers de jeunes et de moins jeunes, abandonnés à leur sort, jetés aux Talibans comme on jette des poulets ou des chiens ou des chats ou même des bébés dans un plan d’eau infesté de crocodiles !

    La fin des évacuations équivaut à un arrêt de mort, en effet, pour tous ces “laissés pour compte” (cela me rappelle début juillet 1962 à Oran, le massacre, l’extermination de centaines de harkis abandonnés par l’armée française)…

    L’Histoire se souviendra, les livres, les écrits, les récits , demain, dans 10, 20, 30 ans… Témoigneront…

    Et le “pire ex æquo”, c’est aussi désormais en Afghanistan, la condition des femmes, de toutes les femmes, de chaque femme – de petite fille à vieille grand mère…

    La condition des femmes telle que l’on peut la voir sur cette photo !

    Mais le monde civilisé – des pays occidentaux judéo chrétiens, ainsi que le monde civilisé des pays musulmans de mode de vie à l’occidentale – n’est pas le seul coupable dans ce terrifiant, dans cet abject, dans ce révoltant “fiasco” !

    Pendant vingt ans, en Afghanistan même, à Kaboul, devenue durant ces 20 années une sorte de “porte ouverte” sur le monde, une ville “cosmopolite” dans laquelle des touristes pouvaient séjourner, où il y avait des écoles, des universités, où les filles et les jeunes filles se rendaient dans des écoles, où les femmes pouvaient exercer un métier… Une partie de la population du pays (musulmane à 99%) “soutenait” tacitement – ou par indifférence, les Talibans retranchés dans leurs montagnes, dans leurs repaires, et même certains tournaient leur regard vers la fraction des Talibans inféodée à l’état islamique branche pakistanaise!

    Ce pays, l’Afghanistan, a été pendant 20 ans, le “creuset des hypocrisies” ! “Creuset”, il faut le dire, entretenu plus ou moins indirectement, par les pays de l’OTAN…

    Résultat : août 2021 les Talibans “victorieux” (mais d’une “victoire” qui n’en est pas une parce qu’elle leur a été octroyée ) et qui les rend encore plus arrogants !

    Finalement, l’on mesure l’immensité de la honte de l’humanité toute entière, judéo chrétienne et musulmane – et consumériste… Par ce que l’on “permet” que l’on fasse aux femmes !

    Honte à cette civilisation de merde, qui ne s’est pas élevée comme elle l’aurait dû, contre la barbarie ! … Et qui n’a cessé depuis la fin de la seconde guerre mondiale, de “donner des leçons de morale” !

     

  • Souvenir d'un 30 août

    … C’était le lundi 30 août 1976.

    Ce jour là devait être mon premier jour de travail à la poste de Bruyères dans les Vosges.

    Je devais “embaucher” à midi, sur la position de la “cabine financière” jusqu’à 19h 45. En “doublure” avec Michel Perron…

    Sur cette position de travail, la cabine financière, l’on recevait jusque vers 15h 30, les redditions des comptes des facteurs (21 tournées de facteurs à l’époque, desservant Bruyères et les localités environnantes).

    De 15h 30 jusque vers 16h 30, l’on établissait les comptes, vérifications diverses, opérations à réaliser, bordereaux d’ entraide (feuillets en double) de transferts de fonds vers les positions de guichet où les 2 collègues de ces guichets ( le guichet 1 dit “grand guichet”, et le guichet 2 dit “petit guichet”) passaient les mandats dans la machine à mandats ( Une “Nationale 41”) et effectuaient les opérations de Caisse Nationale d’Epargne (sur livrets) prises en “commissions” par les facteurs dans leurs tournées, ainsi que d’autres opérations (de commandes de timbres, d’envois de lettres recommandées) tout cela pris également en “commissions” par les facteurs.

    Ce carnet de commissions que tous les facteurs amenaient dans leur “sacoche financière” comportait une centaine de feuillets en double (un pour le bureau, un servant de reçu pour le client) et se nommait le “592”…

    Une fois tout réglé (parfois avec le retard pris par certains facteurs, ce qui nous amenait vers des 16h 45 voire 17h) il fallait “faire la sous-caisse” (inventaire des fonds – seulement des pièces de monnaie) et inventaire de chaque catégorie de timbres. L’on se servait d’une calculatrice de comptabilité à ruban de papier, où l’on tapait les recettes en noir et les dépenses en rouge. À la fin, on tirait un “sous total” qui apparaissait en noir, et il fallait impérativement que le “sous total” faisant état de ce que l’on avait en sous -caisse, paraissant en rouge, soit le même, exactement le même que le sous total en noir… Si le chiffre en rouge dépassait le chiffre en noir, on était en excédent, si le chiffre en rouge était inférieur au chiffre en noir, on était en déficit, donc en erreur de caisse…

    Il existait selon le règlement une tolérance d’un montant de 5 francs (si je me souviens bien). Au delà de 5 francs de déficit ou d’excédent, il fallait rechercher l’erreur, ce qui prenait du temps et “ne nous arrangeait pas du tout” !

    Du coup, si on finissait la reddition des comptes des facteurs au delà de 16h 30, adieu la pause de 30 minutes que le règlement nous concédait.

    Parce que dès 17h au moins, il fallait “se farcir” l’avance de timbres (un gros classeur où se trouvaient tous les timbres de toutes catégories ordinaire et collection, en réserve). Il s’agissait d’établir une comptabilité exacte du contenu de cette “avance” (dont se servaient les guichets pour alimenter en timbres les sous caisses)… Une “vraie galère” cet inventaire de l’avance ! Le chiffre obtenu – censé exact, était communiqué au guichet 1…

    Parfois, l’agent de la cabine financière étant “débordé”, le ou la collègue du guichet 2, profitant d’un répit (moins de clients) prenait en charge l’inventaire de l’avance…

    Les guichets fermaient à 18 h à l’époque.

    Sur la position de la cabine financière, après 17h 30 et même avant, on effectuait le tri général du courrier ramassé (dans la boite aux lettres du bureau), par les facteurs, le courrier déposé aux guichets (plusieurs milliers de lettres, cartes postales) ainsi que les colis en partance ramenés par les facteurs, déposés au guichet.

    L’on triait debout devant un casier en fer d’au moins une trentaine de cases, par destinations… L’on faisait des liasses, que l’on mettait en sacs avec les paquets…

    Enfin vers 19h 30 tout était fini, l’on effectuait les dernières opérations (contrôle et fermeture des sacs), puis arrivait le camion et l’on chargeait les sacs, il était alors 19h 45…

     

    Je devais rester en “doublure” durant une semaine avec Michel Perron, ensuite j’étais censé me débrouiller tout seul.

    Je venais du centre de tri postal PLM à Paris, je n’avais donc absolument aucune connaissance du travail en bureau de poste et guichet.

    Durant le mois de septembre ce fut pour moi une véritable galère, cependant Madame Louis, la collègue du guichet 2 a été très gentille avec moi, et Michel Perron m’a beaucoup aidé après la semaine de doublure.

    En octobre durant 5 semaines je suis allé en cours à Nancy (cours de formation pour guichetiers en bureaux) du lundi au vendredi, je mangeais à la cantine et étais hébergé en foyer…

     

    Le lendemain mardi 31 août, selon un “roulement” sur 3 jours, je débutais à 6h 15 pour occuper jusqu’à 8h45, la position de tri et inscription des lettres recommandées. On appelait cette position “759” du nom du carnet 759 des facteurs, sur lequel on inscrivait le nom prénom, l’adresse du client, avec le numéro et l’origine du recommandé. Nous tenions aussi un grand registre de comptabilité des arrivées et sorties de lettres recommandées et valeurs déclarées. À la fin, avant que les 21 facteurs viennent chercher leur carnet et leurs recommandés, il fallait vérifier ; faire un bilan des entrées et des sorties (les sorties étant ce que l’on inscrivait sur chaque carnet)… Il ne fallait surtout pas qu’il y ait une “LR” ou pire, une “VD” en plus ou en moins ! (dès fois on trichait en arrangeant les chiffres, car toute recherche prenait un temps fou)

    Chaque jour en moyenne nous recevions entre 50 et 80 lettres recommandées, parfois jusqu’à plus de cent les jours où parvenaient les carnets de chèques postaux…

    Il était assez difficile de terminer juste pour l’heure 8h 45. C’est que, sur cette position du 759, “il fallait zomber” !

    De 8h 45 jusqu’à 13h 45, on était libre. Puis de 13h 45 à 18h on tenait le guichet 1 (le “Grand guichet” avec la “machine à mandats”, l’on avait en charge les “grosses opérations” de CNE (caisse d’épargne) et ainsi que d’autres opérations “délicates” – notamment les mandats télégraphiques (ma “bête noire”)…

    Il fallait bien 20 minutes à 18h pour “faire sa sous caisse” et donc pouvoir tomber juste sans erreur de caisse (une gageure cela fut, pour moi très souvent)… Et ensuite, on allait au tri et aux travaux de départ du courrier jusqu’à 19h 45.

     

    Le surlendemain, 3ème jour je débutais à 6h15, c’était la vacation du matin qui se terminait vers midi et quart…

    De 6h 15 à 8h 30, on s’occupait des paquets contre remboursement à répartir sur les 21 tournées (il y en avait chaque jour des 40, 50, jusqu’à 70/80), il fallait inscrire les paquets avec la somme à récupérer, sur des bordereaux de distribution…

    De 8h 30 à 8h 45, la pause… Et de 9h à midi le guichet 1. Le plus mauvais jour de la vacation du matin était le mercredi parce que ce jour là à Bruyères c’était le marché, donc, grosse affluence à la poste, et la “clientèle” était loin d’être facile !

    Chaque mercredi de début de mois, de surcroît, il fallait “se farcir” – tout en devant servir les clients – le grand bordereau “2GM” sur lequel se trouvaient inscrits les versements de pensions, les allocations, les prélèvements sur livrets : il y en avait des dizaines ! Ce qui nous obligeait dans un premier temps, à sortir de la “cocote tournante”, toutes les “fiches 1ter” des livrets des clients, et ensuite, inscrire sur la fiche 1ter le montant du versement de pension, de l’allocation, du prélèvement et de mettre à jour la fiche 1ter…

    Ce “travail d’arrière” à effectuer durant les heures de guichet, nous “pelait de première” et souvent, à midi, nous n’en avions effectué qu’une minime partie, de telle sorte que nous “transmettions le bébé” au collègue du guichet 1 de l’après midi…

     

    Lorsque se terminait cette 3 ème journée vers midi (plutôt en réalité midi et demi), nous étions libres jusqu’au lendemain midi où nous reprenions alors la position de la cabine financière…

     

    … À la “mécano” (que l’on appelait “l’aquarium”) et au Bureau d’ Ordre, c’est à dire en la présence dans ces services, du Receveur (à l’époque Monsieur Coindre), “ils étaient mieux lotis” question horaires : ils étaient répartis en 2 brigades : 6h 15 – 13h et 13h -19h45…

    À la mécano, ils avaient en charge la comptabilité du bureau, la tenue et le compte de la Caisse, toutes les opérations de gestion et d’administration, et en début de matinée comme en fin d’après midi, ils se trouvaient avec ceux du guichet et de la cabine financière lors des opérations de traitement du courrier (arrivée et départ).

     

    … La collègue du guichet 2, madame Louis, (le “petit guichet”) celui du téléphone et des opérations “faciles” (vente de timbres et dépôts colis), avait un horaire fixe : 8h 45- 12h et 13h 45 – 18h.

    Une petite anecdote : un jour j’ai remplacé Madame Louis… Arrive une cliente “passez moi le 7 à Passavent”! Nous étions en 1976 et j’ignorais qu’ il y avait encore des endroits à la campagne où il fallait passer par un central téléphonique!

    Ce 7 à Passavent me médusait complètement, je me demandais où pouvait se situer ce Passavent (j’ai appris que c’était en Haute Saône) et j’ai dû me servir de la manivelle d’un vieux téléphone noir afin de joindre le central…

     

    … Le samedi, nous n’étions que la moitié du personnel, donc, on avait 1 samedi sur 2 de congé. On faisait alors jusqu’en 1981 : 6h 15 – 12h et 13h 15- 16h… Et après 1981, de 6h 15 à 13h 30…

     

     

    … Je me souviens de ce lundi 30 août 1976 comme si c’était hier que je l’avais vécu… Sans doute un premier jour dans un “nouveau boulot” peut-il être comme un premier jour d’école (d’ailleurs je me souviens “dans tous les détails” de ce premier jour d’école à l’âge de 6 ans, le 21 septembre 1954 au “petit lycée” Gambetta à Cahors dans le Lot)…

    Depuis ce lundi 30 août 1976, quarante cinq années ont passé…

    La Poste de Bruyères en 2021, n’a plus rien à voir avec la “poste pététique” de 1976 !

    Michel Perron mon ami et collègue de 1976, né comme moi en 1948, est mort d’un cancer en juillet 2011 à l’âge de 63 ans…

    Je me souviendrai toujours d’une de ses réflexions, le jour où il a arrêté de fumer : “ au prix où sont les paquets de cigarettes, vu le nombre que ça fait par mois, en six mois ça me paie un beau vélo”… Il a acheté un vélo, et il passait tous ses dimanches et jours de congé en circuits promenade de 50, 80 km… Il était devenu un cycliste accompli…

    D’autres de mes collègues – et amis – de l’époque ( 1976 – 1999 vingt trois ans d’activité à la Poste de Bruyères) nés comme moi en 1948, sont morts, tous d’un cancer…

     

     

  • Un riche Biélorusse ...

    … Un riche Biélorusse pro Loukachenko, un Qatari avec sa carte Gold, un Brésilien pro Bolsonaro, un Turc aisé qui vote Erdogan…

    En touriste débarqué à Roissy Charles de Gaulle et visitant les châteaux de la Loire, le palais de Versailles, le Louvre, les gorges du Verdon ou de l’Aveyron…

    Ne devrait point, nulle part en France, en Hostellerie, en chambre d’hôte, en résidence locative ; être “bien accueilli”…

    Je ne suis pas dans une activité – commerciale, hôtelière, “loisiresque”, liée au tourisme – juste un “barbouilleur” sur la Toile… Qui exprime à sa manière ce qu’il pense…

    Mais si je l’étais, en l’une de ces activités liées au tourisme, à l’accueil, même débutant et donc “devant mettre de l’eau dans mon vin” afin de pouvoir “gagner ma vie”…

    C’est certain, plus que certain, avec moi, le riche Biélorusse, le Qatari avec sa carte Gold, le brésilien pro Bolsonaro, le Turc aisé qui vote Erdogan… “Qu’ils aillent se faire foutre”, je n’en voudrais pas dans ma maison d’hôte, dans mon hôtel, dans mon restaurant… Et je le ferais savoir !

    … Et, soit dit en passant, j’exclue de tout accueil “chaleureux”, dans le même ordre d’idée, les cons, les crétins, les arrogants, les “chercheurs de poux sur un œuf”, les machos et les fachos, les crispés butés, et… quand à faire, dans la foulée… Ceux et celles qui ne peuvent ou ne veulent pas prouver qu’ils ne sont point titulaires chez leur banquier, d’un portefeuille d’actions de groupe pharmaceutique côté au Cac 40…

    En effet, de ces “Français moyens” – des gens même “moins riches” que moi – et, oh horreur, syndiqués CGT si ça se trouve – qui ont, parce que le livret A rapporte si peu, un portefeuille d’actions de groupes pharmaceutiques, ne serait-ce que de quelques milliers d’euros… “y’en a à la pelle” – ou au moins “plus que l’on ne le croit”… Et “ils vont pas s’en vanter”!

    Ce sont ces gens là, d’ailleurs, que l’on voit dans les croisières méditerranéennes, dans les “Ange Bleu” ou “Kirviller”, dans des restos et hôtels de charme à plus de 40 euro le menu et 130 euro la nuit, qui roulent dans de grosses bagnoles et foutent leurs mômes dans des écoles privées…

     

  • Le vécu à vingt ans de distance

    … De ce vécu au quotidien qui fut le nôtre à telle époque, il y a vingt ans, en tel lieu, lorsque nous exercions telle activité, en compagnie de telle ou telle personne… De ce vécu au quotidien où nous nous sommes trouvés dans des situations difficiles , quel regard peut-on porter aujourd’hui, de ce qui n’est plus que souvenir et que vingt années ont enseveli, dédramatisant ce qui à l’époque nous fut si pénible, si inconfortable à vivre ?

    Et ces personnes que nous avons connues, avec lesquelles nous avons été en contact dans l’exercice de notre activité à l’époque en tel lieu, que sont-elles devenues vingt ans plus tard, se souviennent-elles et si elles se souviennent, comment se souviennent-elles et quel regard portent-elles ?

    Dans un récit autobiographique, de souvenirs et d’anecdotes, ce qui s’est passé, ce que l’on a vécu il y a vingt ans ; si l’on s’en souvient dans le détail et si l’on peut l’écrire, le raconter ; dans la manière et dans la forme où l’on évoque les événements, les situations, les personnages ; intervient forcément ce “recul”, comme depuis un point où l’on se tient et duquel on aperçoit ce qui se situe au loin… Et par le “recul” nous vient la vision que nous avons présentement, de ce qui fut, de ce qui s’est éprouvé… Une vision forcément impactée par la distance de temps parcourue – et par ce qui s’est passé dans le temps de la distance parcourue…

    Vingt ans, ce n’est peut-être pas assez long pour envisager dans un récit autobiographique, de témoignage, d’anecdote ; de nommer précisément et réellement les personnes que l’on a connues et avec lesquelles on a exercé ensemble une activité… Au bout de vingt ans les unes peuvent être mortes (notamment si ces personnes à l’époque, étaient nos aînées) mais les autres sont vivantes (dont nous ne savons pas ce qu’elles sont devenues) – vivantes et âgées comme nous mêmes de vingt ans de plus…

    Mais il faut dire aussi que, vingt ans, ou seulement dix ans, cinq ans… Lorsque les personnages évoqués sont des gens que l’on a vraiment aimés, appréciés ; il est alors plus aisé, plus “envisageable” de les nommer précisément, et de leur donner le rôle principal – et de n’être, soi- même, en fait, que le narrateur… Un narrateur cependant, pouvant dans le récit, se mettre en scène dans une action, une réplique…

    En revanche lorsque les personnages évoqués sont des gens “qui nous ont donné du fil à retordre” et avec lesquels nous avons été en désaccord, avec lesquels on ne s’est guère trop senti “en phase”… Il est beaucoup moins aisé, moins envisageable, dans un récit autobiographique, de les nommer précisément…

    L’ “astuce” – si ç’en est une – consiste alors à produire un récit d’ “autofiction” avec des personnages fictifs mais représentatifs des gens que l’on a connus à l’époque…

    Encore faut-il que dans le récit, outre les personnages fictifs, les lieux, les décors (ou les environnements) soient eux aussi, fictifs…

    Par la littérature, la poésie, le dessin ; par tout ce qui est production artistique, on peut tout dire, tout confier, tout exprimer… Jusqu’à l’indicible si l’on y arrive…

    Par la littérature (l’écriture) on va dire que c’est “un bon biais”…

    Mais sans doute pas par des “journaux intimes” à la vue de tout un chacun, ni par des “story’s” sur Facebook…

     

  • L'on raconte, l'on évoque, mais l'on ne questionne jamais

    … Peut-on avoir la certitude – réelle – que ce que nous avons ou sentons en nous, à partager avec les autres, à communiquer, à exprimer, à montrer aux autres ; est attendu par les autres, autour de nous, parmi nos connaissances, nos proches, dans l’environnement de relation qui est le nôtre, dans la ville, le pays, la région où l’on vit, au sein de quelque association locale dont on fait partie ?

    La certitude réelle, non…

    Cependant il est un “indicateur” – ou un signe – tangible, “révélateur” à vrai dire…

    Lorsque dans ton entourage constitué de toutes les personnes que tu vois, rencontres au quotidien, là où tu vis, et avec lesquelles tu échanges – par exemple sur des sujets d’actualité, pour parler du temps qu’il fait, de ce que devient un tel une telle que l’on n’a pas vu depuis un certain temps, de recettes de cuisine, de jardinage, de ce que tu as vu hier à la télé, et de tant de ces “petites choses” de la vie… Si à aucun moment depuis le temps que l’on te connait, aussi souvent que l’on s’est trouvé en ta compagnie, personne, absolument personne ne t’a jamais demandé ce qui dans ta vie te motivait, te passionnait le plus ; si personne n’a jamais non plus cherché à “te tirer les vers du nez” dans le sens que, mine de rien tu espérais… Alors c’est là le “signe” que ce que tu voudrais bien partager, “faire connaître” de toi, n’est en aucune façon, attendu…

    En règle générale, dans toute conversation entre deux ou plusieurs interlocuteurs, l’on raconte, l’on évoque, l’on argumente, l’on s’échange des nouvelles, des informations… Mais… L’on ne questionne jamais (ou assez rarement)…

    Il y a bien le regard (la manière de regarder, d’observer… L’autre, les autres… De ce regard que l’on porte en soi qui s’apparente à une “bouteille porteuse de message jetée dans la mer”… Mais la “bouteille” ne sera vraisemblablement jamais trouvée et ramassée par qui que ce soit…

    Bien sûr (c’est à peu près certain et “tout à fait dans le sens du monde”) si tu accomplis quelque exploit (sportif ou autre), quelque performance, si par exemple, tu réussis à un concours, à un examen, si tu as eu en telle ou telle situation, un comportement qui a été remarqué, apprécié ; si tu as écrit et fait publier un bouquin que l’on voit en vitrine dans la librairie de la ville où tu vis… Alors oui peut-être les questions viendront, celles que l’on ne manquera pas de te poser…

    Mais cette “immensité de toi” faite de tout ce qui vit en toi, le plus souvent, tu la portes en toi sans que rien n’en paraisse, ne s’extériorise… Les dizaines de gens que tu vois autour de toi, lors d’une fête, d’une réunion, lors d’une activité de toute nature en compagnie de ces dizaines de gens, n’auront pas la moindre idée de ce qui vit en toi…

    Alors survient – la plupart du temps “mal à propos” – ce que je définis ainsi dans ma “grammaire” par cette formulation “ s’exister”… (L’on “s’existe”)… Mais l’on “s’existe” à vrai dire “envers et contre tout”… Parce que “personne ne “t’existe” …

    Cela “donne ce que cela peut” !

     

    À Sainte Tarte de la Midoue, à Sainte Radegonde les mortes eaux, à Fougères ou à Bruyères ou à Les Mimosas… Le regard que tu portes puisse-t-il se faire livre de mille pages ou paysage incommensurable, ne les atteindra pas, ces autres qui n’attendent pas ce qui, de toi, existe… Et qui cependant il faut le dire, existe aussi d’une manière ou d’une autre, dans une forme ou une autre, en tout autre…

    Ainsi sommes nous seuls, séparés les uns des autres… Et en même temps “unis sans en avoir la conscience aiguë”, par ce qui nous rapproche et nous est commun…

     

     

    … Reste ce très grand, très long, immense, quasi infini… “mur” sur lequel tout le monde inscrit quelque chose…

    Ce “mur” le long duquel tant de gens passent, ne voient de toutes ces innombrables inscriptions, que ce qu’ils veulent voir – sans forcément “regarder” et encore moins “retenir”…

    Qu’à Sainte Tarte de la Midoue, à Sainte Radegonde les mortes eaux, à Fougères ou à Bruyères ou à Les Mimosas… Tartempète ou Tartenté ont tagué chaque jour…

    Mais… Peut-être que Tartenté n’a pas tagué de la même façon sur le “mur’, que Tartempète, que Tartempierre, que Tartencanif, que Tartembâton, que Tartenbisou, que Tartencaca, que Tartenstori, que Tartencerise, que Tartenfoto, que Tartencocorico, que Tartendantan, que Tartendupe…

     

  • Pendaison de crémaillère (2ème version)

    ... Pierre et Isabelle viennent de s'installer dans leur nouvelle maison, lotissement Les Alouettes à Sainte Radegonde les mortes eaux, en face d'un grand champ d'iris que n'a pas encore avalé le lotissement...

    Par une belle soirée de juin, dans le salon salle à manger de Pierre et d'Isabelle dont la porte fenêtre grand'ouverte donne sur le champ... Sont réunis les amis de Pierre et d'Isabelle qui fêtent leur pendaison de crémaillère... Une vingtaine de copains et de copines, de l'un et de l'autre se pressent dans le grand salon et autour d'une table dressée sur laquelle sont disposés des charcuteries, des salades composées, des petits fours salés et sucrés, ainsi que des bouteilles d'apéritif, de vin pétillant, plusieurs carafes emplies de punch créole...

    Pierre et Isabelle, un couple de trentenaires "bien dans leurs baskets" tous deux cadres dans une société de design et propriétaires lui, d'un Duster Dacia 4X4 et elle d'une Suzuki Ignis, ont emménagé la semaine dernière dans leur nouvelle maison en bordure du lotissement Les Alouettes. La façade ainsi que les autres côtés de la maison n'ont pas encore de crépi, tout de brique vêtus qu'ils sont...

    Ils ont un labrador Isidore, un chat Snoupy et un petit garçon Hectorion âgé de 7 ans...

    ...Cadre technico-commercial et chargé du développement de sa société de design... Et maire de son village de surcroît, Pierre sa trentaine confortable et bardée de certitudes, est un homme de sang chaud, d'esprit frondeur... et parfois un peu leste  dans ses élans d'empathie, en particulier avec ses collègues féminines...

     

    Il se demandait bien, Pierre, son verre à la main, lors de la pose pour la photo souvenir, quelle cour lui faire à cette amie de sa femme, Sophie, qui n'arrêtait pas entre autres afféteries, de délicatement repousser une mèche de cheveux sur un côté de son visage ou de se passer un doigt sur ses lèvres...

    D'ailleurs -soit dit en passant-  c'est fou, fou archi fou... Tout ce que l'on observe  en matière   de comportements, de façons d'être, de beaucoup de gens (jeunes ou vieux, femmes ou hommes ou adolescents) dans le monde où nous vivons... De manières de s'habiller, de parler une sorte de javanais anglicisé... dans des relents tout cela, de mayonnaise éventée lors de ces apéritifs dînatoires et festifs de diverses réunions de convivialité entre amis... Où les visages caramélisés se mangent avec des yeux n'ayant que des effets de regard sans vrai regard...

    Sophie s'était faite à l'occasion reine du chant, et entonnait un air de danse des canards, son verre levé et se tortillant le derrière... Et Pierre se disait " bah, un tout petit coup de canif dans le contrat, ça s'ra pas le premier ni le dernier"...

    C'est qu'il ancrerait bien, Pierre, son âme de gai luron dans le coeur de cette Sophie toute saôule en plus de Martinis et de punch créole, de propos grivois...

    ... Hectorion, du haut de ses 7 ans surplombait la fête, écartant les rideaux du cagibi débarras où ses parents lui avaient dressé un lit pliant... Toutes les pièces dont sa chambre, ayant été réquisitionnées...

    Et il ne dormait pas, Hectorion, il assistait, comme en coulisse de décor de théâtre, à la grande fête donnée par ses parents... Et il se disait : "quand je serai grand, que j'aurai un boulot, que je serai marié et que j'aurai une maison, je ferai jamais de pendaison de crémaillère"...

     

    ... De toute ma vie durant, étant plusieurs fois arrivé dans un nouveau logis depuis l'âge de 19 ans où je suis entré comme on dit en activité professionnelle, je n'ai jamais fait de pendaison de crémaillère...

    En écrivant cette histoire – telle qu'elle n'est venue en imagination- j'ai pensé à un roman d'Alice Ferney "Les Autres", en lequel évoluent des personnages dans un jeu de miroirs et d'affèteries, d'ombres et de reflets...

    ... Il semble que... "le coup de canif dans le contrat" – de mariage ou de vie à deux – quelle que soit la dimension d'une "pendaison de crémaillère" ou de "fête dînatoire" entre amis et couples amis... Soit "plutôt la norme dans la société où l'on vit" (question de morale ou de religion mise à part)...

    Ah, les normes, les normes ! ... Comme elles se forment et se déforment... Et font un monde où si tu ne joues point le jeu, t'es hors circuit !

    Peut-être que les plus matois sont ceux et celles qui "jouent à ne point le jouer, le jeu"!

     

     

  • Les braves gens

    ... Ils ne sont pas « chiens » pour deux sous, ces braves gens  ! Ils sont polis, ils t’écoutent, ils sont prévenants, ils te concèdent même quelques travers, voire quelques obscurités… À l’exception de quelques trublions...

    Ils ont cette largesse d’esprit que leurs lectures et leur éducation leur ont forgé…

    La dureté du monde retenue de ce qui la modère, éclipse quelque peu ce qui la rend insupportable, cette dureté...

    C’est fou le nombre de gens « corrects » et même gentils, que l’on rencontre !

    C’est fou les propos, les gestes et les comportements de civilité qui, telles des lècheries et des pourlècheries, font penser à des chiens se rencontrant, se tournant autour, tirant sur la laisse qui les retient, se sentant le derrière, se transmettant ainsi leurs "civilités"…

    Les Humains ne se sentent pas le derrière… Du moins pas en public. Ils se font la bise, se serrent la main, s’échangent leurs horoscopes, devisent sur des sujets d’actualité, de recettes de cuisine, de jardin et de météo...

    Ces braves gens sont tous les mêmes !

    Mais dès qu’ils se sentent dérangés dans leur sensibilité, dans leurs repères, dans leurs croyances, alors ils froncent, ils plissent, ils font un pas sinon deux en arrière.

    Oh, que je les comprends, ces braves gens !

    Ce "regard au delà du regard" qui "démarque", surprend... Ne serait-il, porté par quelques uns de ces braves gens, qu'une vue de l’esprit, une supercherie ?

    Faut-il être écrivain, philosophe, poète, visionnaire… Et que sais-je encore, pour être si différent que cela, de ces braves gens ?

    Un mot prononcé, mal venu ; un geste inconsidéré, un écrit dérangeant publié sur la Toile au vu et au su de tout un chacun ; une rupture sans ménagement pour un motif fallacieux ; la connaissance d'un fait noir concernant telle ou telle personne en particulier, un ami même...

    C'est déjà ce qui exclut, écarte, éloigne, déconsidère, entraîne la chute... De "l'icône"...

    Mais... Un lit d’hôpital, des appareillages médicaux, un visage ravagé… Et c’est le désert ! Fini les « sentisseries », les bises et les regards pieux !

    Ou une grosse bêtise commise... Même désert !

    Oh, que je les comprends, ces braves gens ! Dont certains sont des amis, une mère, un père, un frère ou une sœur même !

    « Soft, soft, soft… Chic et classe, la grande parade, la reconnaissance, les civilités, la convivialité, la gentillesse… » Tant que ça marche droit ! Ou à peu près droit ! Comme on le croit, comme on le sait, comme on nous l’a appris...

    La chute de "l'icône" par accident, par abîmement, par quelque coup du sort, ça, c’est un « mécanisme » que l’on conçoit, que l’on identifie… Mais, comme on dit : « au pied du mur » c’est une autre histoire !

    Il est de ces déchéances, de ces décrépitudes, de ces handicaps et de ces fins de vie qui n’ont plus de visiteurs…

    Nous sommes des êtres fragiles. Fragiles en dépit de tout ce qui fait notre force, notre crédibilité, notre rayonnement…

    On ne guérit pas de la fragilité comme on guérit d’un rhume par exemple. D’ailleurs, faut-il en guérir, de la fragilité ? Qu’en serait-il de ce qu’il y a d’humain en nous si l’on en pouvait d’un seul coup guérir, de cette fragilité ?

    Comprendre la complexité du mécanisme de la chute, identifier les rouages du mécanisme, c'est là tout ce que l'on peut s'efforcer de faire...

    Accompagner jusqu’au bout la souffrance et la solitude de l’autre lorsqu’il ne reste rien de ce qu’il fut du temps où il plaisait et rayonnait... Par de la gentillesse et de l’affection encore communicables par des gestes, c’est là tout ce que l’on peut faire contre cette fragilité qui nous emporte...

    Ces braves gens sont tous les mêmes ! Mais oh, que je les comprends !... Sans pour autant me sentir solidaires de certains d'entre eux, qui ont oublié qu'ils sont des êtres fragiles et ont voulu "faire un peu trop les cadors"...