Articles de yugcib

  • Réflexion du jour, mardi 27 avril 2021

    … La pire des questions que l’on puisse poser à un anarchiste ( anarchiste “dans l’âme” faut-il préciser, puisque “anarchiste dans le vrai de vrai” c’est un peu difficile dans le monde où l’on vit)… C’est la suivante :

    “Que connaissez vous de l’anarchisme ?”

    La pire des questions, mais aussi la plus absurde…

    … La pire des questions que l’on puisse poser à un artiste c’est la suivante :

    “Que savez vous de ce qu’est un artiste ?”

    Question tout aussi absurde…

    … L’un des commentaires les plus stupides et des plus réducteurs que l’on puisse faire à un écrivain (un écrivain poète) qui rédige le récit d’un voyage qu’il a fait dans un pays lointain d’une société et de mode de vie différents de là où il vit, cet écrivain poète, c’est le suivant :

    “Il n’y a aucune vision politique dans ce que vous racontez et présentez”…

    C’est ainsi que l’on reconnaît, avec ce genre de question posée ou de commentaire, une formation universitaire (et intellectuelle) dans le sens le plus consensuel, le plus normalisé formaté, le plus conforme à ce qui fait référence dans le monde d’aujourd’hui – et qui d’ailleurs prévaut depuis le début des grandes civilisations…

     

  • Y'a pas photo !

    … Être universellement connu et vénéré dans 300 ans ou même encore dans 1000 ans, c’est bien plus motivant, bien plus heureux, bien plus enviable, de son vivant et en pensant à une postérité heureuse possible…

    Que … D’être universellement détesté, haï, par les humains qui vivront dans 300 ans, 1000 ans, pour des actes abominables commis ; d’être décrit dans les livres d’Histoire comme ayant été un tueur, un assassin, un tortionnaire… MAIS… En revanche, vénéré et en présence de Dieu dans le paradis de Dieu, pour avoir commis des actes de meurtre considérés par Dieu “nécessaires”…

    Décidément, “c’est bien cher payé”, l’amour de Dieu, au prix d’une détestation universelle qui va durer des siècles, et d’un jugement le plus sévère, le plus condamnant qui soit, dans les livres d’Histoire !

    Merde! À “ce prix là”, Dieu, qu’il aille se faire empapaouter par les anges en bataillons rangés, ou empaler sur la flèche de la plus haute église du monde, ou le plus haut minaret du monde !

    Comment un humain peut-il “envisager” – de son vivant- au prix déjà d’en mourir dès son acte de meurtre commis, d’être pour trois, dix, vingt siècles, universellement détesté des autres humains, abominé dans les livres d’Histoire, mais vénéré de Dieu dans un paradis où il n’y aura que si peu d’élus, d’ailleurs tout autant détestés à cause de ce qu’ils auront fait d’abominable sur Terre ?

     

    … Y’a pas photo ! C’est quand même incommensurément mieux, d’être universellement connu et vénéré, et loué dans les livres d’Histoire, dans 300 ans, dans 1000 ans… Que béni et vénéré de Dieu au prix d’une détestation universelle par les humains, et jugé assassin, condamné par l’Histoire écrite par les Humains ! …

     

  • Un surprenant contenu de poubelle

    … Il fut trouvé dans une poubelle : un chat mort, une batterie de démarrage électrique de tondeuse thermique, un ordinateur fracassé, un smartphone, un paquet de couscous surgelé décongelé de chez Picard, une photo en noir et blanc d’un jeune couple assis sur un banc près d’un landau dans lequel dort un bébé, un livre “le dernier homme” d’Albert Camus, un DVD de Jean Ferrat, un calendrier perpétuel en cubes et pièces de bois, deux crayons à dessin HB, 2B, un pistolet à pipi de pharmacie, une clé USB, un carton contenant des carnets, un petit sarcloir à main de jardinage, une selle en cuir de vélo, une pipe au tuyau abîmé, un GPS Garmin avec son mode d’emploi, un bâton de marche, un globe terrestre (qui avait cessé de “luminer” le contact électrique ne se faisant plus), un petit enregistreur de voix inopérant et muet dès le premier essai, un tajine fêlé, une calculatrice de poche, trois cartouches d’imprimante Hewlett Packard, une montre Casio qui, la nuit, ne “luminait plus”, un grand et épais verre à pied ébréché, Une cafetière italienne … Entre autres objets jetés dans cette poubelle…

    Il s’avéra après enquête approfondie autour des containers d’ordures ménagères du quartier, par des inspecteurs de la Brigade de la Voie Publique, que c’était un certain Hectorion Fourmiélet domicilié 34 rue des Acacias lotissement Les Alouettes à Sainte Purge du Ragondard dans le Chou et Loir, qui avait “foutu en l’air son monde dans lequel il vivait”…

    Cependant, la question se posa, au sujet du pistolet à pipi, et il s’avéra, renseignements pris auprès de voisins d’Hectorion, que ce dernier avait été apeçu à plusieurs reprises depuis plus de six mois, chaque jour, jetant dans son jardin le contenu du pistolet… Hectorion avait une fois à l’un de ses voisins, confié, qu’il pissait dans un pistolet à pipi, au lieu de se rendre aux toilettes, lorsqu’il pianotait durant des heures sur le clavier de son ordinateur, les volets de sa maison, soit dit en passant, encore fermés à dix heures du matin…

     

    “Foutre en l’air le monde dans lequel on vit”… Déconcertant! Étonnant! … Avec peut-être l’idée d’un “suicide sans se pendre ou se foutre une balle dans la tête” ; en somme de se “désexister” en détruisant des objets et des réalisations personnels mais tout en étant curieux de voir “comme après la mort avec une âme voyante” ? Observer ce que pourrait être la lecture par les autres, d’un suicide sans mourir, aux alentours d’un “soi désexisté”, après avoir délibérément foutu son monde en l’air ?

     

    La réponse la plus probable à l’interrogation de ce qui va se passer… C’est… Qu’il ne se passe rien d’autre que ce qui se passe sans nous… Autrement dit, tout ce qui est possible sans nous…

     

    Frantz Kafka avait demandé à son ami Max Brod, de détruire ses écrits après sa mort… Ce que Max Brod n’a pas fait…

    Arthur Rimbaud à l’âge de 20 ans a cessé d’écrire et s’est lancé dans une vie aventureuse…

    Peut-être d’autres écrivains ont-ils à un moment de leur vie, cessé d’écrire, ou détruit leurs œuvres… Lesquels je n’en sais rien (on ne peut “tout savoir”, n’est-ce pas?) …

     

     

  • Les fous et les solitaires

    … “Seuls les fous et les solitaires peuvent se permettre d’être eux-mêmes. Les solitaires n’ont jamais personne à qui plaire et les fous s’en foutent complètement de plaire ou pas.”

     

    [ Charles Bukowski ]

     

    … Charles Bukowski, avec son ami et éditeur John Martin, de Black Sparow Press, qui a introduit dans la littérature américaine – et dans la littérature “en général” – John Fante (1909-1983) romancier Américain, un écrivain atypique et provocateur, en rééditant “Demande à la poussière”, œuvre faisant partie d’un cycle autobiographique commencé avec “Bandini”…

     

    … Les fous et les solitaires, en fait, ne se posent même pas la question de savoir s’ils sont oui ou non, eux-mêmes : ils le sont naturellement, eux-mêmes depuis leur enfance, et le demeurent, eux-mêmes, toute leur vie…

    Il est assez rare que les fous et que les solitaires soient “de formation universitaire” et s’ils leur arrive d’être de formation universitaire, alors, ils deviennent des fous et des solitaires “cotés sur le Marché” – pour quelques uns d’entre eux, peu nombreux tout de même – ou “bouffons ou amuseurs ou mascotes” dans un ordre social, dans un ordre de pensée, où prévalent les modes, les engouements… Ou encore, pour quelques autres de moindres formations, dans le monde d’aujourd’hui “internétisé connecté”, pour autant que leur vécu, leur expérience, leur éventuelle facilité d’élocution, de langage, leur prêtant vie publique de suiveurs et de commentateurs dans les réseaux sociaux ; en fasse les bénéficiaires de quelque audience…

    Les fous et les solitaires, vraiment dans “leur genre”, atypiques, inassimilables, qui en général ne plaisent à personne, totalement eux-mêmes, se foutant des podiums et des compètes, mais “cultivent” avec autant de détermination et de rage, la terre en eux et les terriers dont ils sont faits, se foutent aussi complètement d’entrer ou de ne pas entrer dans les “panthéons” des uns et des autres… D’ailleurs, pensent-ils “sans y penser”… Que les “panthéons” sont comme de beaux pantalons dont on affublerait des marionnettes grandeur humaine, des pantalons “patchwork”…

     

    … Un “bémol” cependant… Et “de taille”… Au sujet des fous et des solitaires…

    Lorsqu’ils se servent, outre des armes qui sont celles de leur langage, d’armes dites blanches ou d’armes à feu… Et se font tueurs, assassins… Là, “ça ne va plus du tout”… Passe encore qu’ils soient des schizophrènes, mais des tueurs, non…

     

     

  • Petite réflexion du jour... Entre autres passées et à venir...

    … Si un écrivain, un auteur, un artiste (musicien, peintre, etc…) par l’œuvre qu’il réalise, de tout ce qui, en lui l’habite sa vie durant, et y mettant une sorte de “rage”, de détermination, de permanence… Ne serait ce même que dans quelques unes de ses productions… Si son œuvre peut être qualifiée de “schizophrénique”, alors, le “Château des rêves” du facteur Cheval est une œuvre “schizophrénique”, et le facteur Cheval lui – même, est “schizophrène”…

    … Et c’est “toute la littérature, tout l’art, qui est “schizophrénique”… Sauf… Ce qui “braie bien”, “ce qui “se vend bien”, ce qui fait la popularité des salons et des expositions… Sans pour autant il faut dire, passer à la postérité… Quoique parfois si, mais pour combien de temps ? …

     

  • Un "petit conte" du jour, dimanche 25 avril 2021

    … Philipou s’est installé dans le Lubéron en 2014.

    Du temps où il vivait en Bretagne et était lycéen, il avait une amie, Jennifer, avec laquelle il demeura en relation jusqu’à la fin de ses études…

    En 2008 lorsque Jennifer s’est mariée, Philipou avait été invité au grand apéritif géant ainsi qu’au repas du mariage…

    Cependant, après 2010 ou 2011, Philipou et Jennifer cessèrent peu à peu de se donner des nouvelles…

    “La vie qui court, le travail, les occupations… Des uns et des autres”…

    En 2019 Jennifer et son mari Séverin, décident de passer deux semaines de vacances dans le Lubéron au mois d’août où ils comptent se livrer à des activités de randonnée sportive et de parapente…

    Par des parents de Jennifer encore en relation avec Philipou, ce dernier apprend que Séverin et Jennifer vont séjourner, sans doute en chambre d’hôte, pas très loin de chez lui…

    Avec les téléphones portables, les smartphones, reliés à internet, Facebook, Messenger… Les listes de “contacts” – nouveaux, actuels ou anciens – un simple clic, et une communication s’établit…

    Donc “la vie qui court, le boulot, les occupations des uns et des autres”, oui certes, mais c’est plus un “obstacle”… En effet, que ce soit sur la cuvette des WC, dans une queue à la caisse du supermarché, en “trois coups de cuillère à pot”, bref “sans avoir à se prendre la tête pour un grand discours”… Un petit coucou à son pote/sa potesse, juste des nouvelles en trois quatre mots, salut/à plus… On est plus au temps où l’on tournait les pages d’un calepin pour trouver le numéro d’un ami, d’une de ses connaissances, d’un proche qui vit loin…

    Mais bon… Le tout c’est d’y penser, à ce pote, à cette potesse !

    Toujours est-il que, dans cette affaire de séjour de vacances de Jennifer et de Séverin dans le Lubéron où vit Philipou depuis 2014…

    Ni Jennifer et Séverin, ni Philipou, n’ont seulement l’idée d’un “p’tit coucou”… D’ailleurs – bonne question – qui, de Jennifer ou de Philipou, doit-il le faire le premier, le “p’tit coucou” ?

    Et passe le séjour de vacances dans le Lubéron, de Jennifer et de Séverin… Silence radio total réciproque… Pas la moindre idée de part et d’autre, d’une rencontre à la terrasse d’un café, à défaut d’une invitation de Philipou ou d’un passage un après midi ou un soir, de Jennifer et de Séverin chez Philipou…

    Ainsi va la vie…

     

  • L'écriture, un exercice difficile ...

    … L’écriture mais aussi la parole et plus généralement toutes formes d’expression, sont des “exercices difficiles”, et cela en dépit d’une “facilité” que l’on peut avoir à exprimer, notamment par la parole ou par l’écriture, ce que l’on destine à un public…

    Qu’est-ce qui peut être public, vraiment public ? Et qu’est-ce qui s’adresse à seulement quelques personnes en particulier (des amis, des “intimes”, des connaissances de longue date) ?

    Cette “facilité” à pouvoir exprimer, ne rend-elle pas “poreuse” la “frontière” entre ce qui s’adresse à un public élargi, autrement dit “à tout le monde” ; et ce qui s’adresse plutôt à un public restreint ?

    Peut-être que la réponse à cette question se situe dans une dimension ou dans un espace de communication qui serait celui “d’amis par extension”… C’est à dire un “espace en développement” (comme un univers se dilatant peu à peu) et dans lequel s’agrègent aux mondes déjà existants qui sont des mondes amis, d’autres mondes devenant aussi amis…

     

  • Les dinosaures

    Dinosaures

    … Regardé jeudi 22 avril au soir sur France 5, à 20h 30 “le temps des dinosaures”…

    Ah… Oui… “Mes copains dinosaures” ! Je me suis laissé convaincre par ce documentaire scientifique (rire)… Bon, c’est vrai, question dinosaures, j’étais “déjà convaincu”…

    J’ai pensé aux “créationnistes” – de “tout poil sinon de toutes plumes” (rire)… Aussi bien des chrétiens que des Judaïques que des mahométans… Qui croient que c’est Dieu qui a créé le monde, et l’homme et la femme… Et qui tiennent pour “fable” les dinosaures et les ères géologiques, en dépit des découvertes scientifiques, archéologiques, paléontologiques…

    L’Homme sur Terre depuis seulement 6000 ans ? Les anges qui sonnent de la trompette dans le ciel?

    Un “paradis de miel, de jeunes vierges et de jardins enchantés” ?

    Ah, oui, y’a aussi mes copains les coléoptères… (Un bousier sur le dos je le remets sur ses pattes)…

    Dieu créateur ?

    Alors, pas seulement rien que de la Terre…

    Les “jours” sont des ères…

    Ce que les scientifiques des origines de l’univers (selon la théorie du Big Bang) appellent “l’ère de Planck” (un temps sans durée entre un instant zéro inatteignable et l’instant du Big Bang)… C’est peut-être dans ce temps là qu’il faut l’aller chercher, imaginer, concevoir… Dieu ou Jéhovah ou Allah…

    Un temps de “gestation”, ou de création, ou de planification… comme on veut… Où “tout” se prépare, comme “né avant d’être né”… Je verrais les choses plutôt comme ça…

     

    Cela dit, comment peut-on en arriver, dès lors que des civilisations et des sociétés commencent à se faire, à tuer des gens au nom d’un Dieu… Ou de la Science, de quelque idée du bonheur ou du progrès, ou même encore au nom de la liberté, de quelle liberté d’ailleurs et pour qui ?

     

    Bon, c’est vrai, les dinosaures – surtout les carnivores- “ils faisaient pas dans la dentelle” ! … Le Minou, lui non plus, “ne fait pas dans la dentelle” avec la souris ! … Et le bousier, il dit pas merci quand l’humain le remet sur ses pattes…

     

  • Un rêve, fin de nuit, samedi 24 avril

    … Cela se passe dans un futur très proche, durant peut-être le mois d’août 2021… Nous sommes encore, question réunions amis et parents ou de connaissances en groupe, ainsi que pour se rendre dans des lieux de festivals ou de manifestations culturelles, des salles de spectacles… Quelque peu limités avec la crise du covid qui, “ne bat pas tout à fait de l’aile” et se livre de ci de là, à quelques “petites envolées”…

    Avec trois amies dont je ne cite pas le nom ici, trois amies -en fait les filles d’une “très grande amie de très longue date” (hélas disparue depuis 14 mois)… Nous avons convenu d’assister à un spectacle un soir d’été, en salle, dans une grande ville de la région “Grand Est”…

    Dans le rêve, la nature de ce spectacle n’est pas précisée…

    En effet, dans les rêves que je fais et dont je me souviens, pouvant les écrire, certaines choses, personnes, situations, lieux, ne sont pas toujours précisés, ou au contraire apparaissent dans le moindre des détails…

    Au soir dit, j’arrive, présente mon billet d’entrée, de nombreuses personnes ont déjà pris place dans la salle ; les billets sont numérotés, indiquant la place en réservation…

    La place m’étant attribuée se trouve sur la même rangée que celle où ont pris place mes amies, mais dans l’autre moitié de la salle, de telle sorte que je peux les apercevoir de côté… Elles ne sont que deux, l’une d’entre elles n’ayant pas pu venir, donc une place est libre à côté d’elles.

    À côté de moi est assise une dame que je connais très bien, je puis la nommer, elle s’appelle Reine, et c’est la femme de ménage “en second” du bureau de poste où j’ai travaillé de 1976 à 1999 à Bruyères…

    Avant de poursuivre, une explication ici s’impose :

    Souvent dans les rêves que je fais, les époques et même parfois les lieux, se mélangent ou se superposent, ou s’imbriquent… Cette Reine, elle est morte depuis déjà bien des années, et j’ai quitté la poste de Bruyères en janvier 1999…

    Le rêve, il se situe bien en août 2021, mais je suis en même temps, comme encore à la poste de Bruyères (Vosges) et Reine, je la vois vivante… Et, on est “dans le deuxième été du covid”…

    … C’est, je viens de le dire, Reine, la “femme de ménage en second”, en effet, “c’est/c’était” Madame Yvonne Kinet, la “femme de ménage en chef”…

    Reine, c’est une fille orpheline, de l’Assistance Publique, qui a perdu ses parents très jeune, qui est comme on dit “un peu simplette”… Un tuteur désigné s’occupe de ses affaires, elle ne sait ni lire ni écrire… Mais… Elle “sait parler”, elle exprime des choses tout à fait censées, avec ses formulations de langage, sa spontanéité, sa franchise, elle est d’une grande, très grande sensibilité… En somme, elle est, dis-je “d’une autre culture”…

    Autant que je me souvienne, du temps où j’ai “bossé” à la poste de Bruyères, j’étais “assez copain” avec Reine ; j’étais le seul parmi les facteurs et parmi mes collègues du “service général”, qui “ne se foutait pas de sa poire” ! Nous avions même lors de “pauses café casse croûte” dans la salle de repos et de réunion, Reine et moi, de “grandes conversations”…

    Je reviens à la soirée du spectacle…

    Venant tout juste de prendre place, j’aperçois l’une de mes deux amies qui me fait un signe pour me dire que la place à côté d’elle est libre…

    Précision au sujet de Reine : elle a eu son billet par une association de son village dont le président a tenu à ce qu’elle puisse assister à ce spectacle…

    Au signe de mon amie, j’hésitai à venir prendre place à côté d’elle, je pensais à tous ces mois durant lesquels nous ne nous étions pas vus, à cause de la crise du covid, je m’en trouvais tout malheureux, mais je ne voulais pour rien au monde “faire faux bond” à Reine, craignant de la décevoir en m’éloignant délibérément d’elle…

    Je décidai finalement de rester assis à côté de Reine, le signifiai d’un geste à mon amie, et me disais que lors de l’entr’acte je pourrais rejoindre alors mes deux amies…

     

  • One day I'll fly away

    … “Un jour je m’envolerais au loin”, de Randy Crawford…

     

    https://www.youtube.com/watch?v=tH2rgPqi8Ag

     

    … Durant les jours du mois d’avril en 2002, à Tartas dans les Landes…

    Assis sur un banc dans mon jardin en pensant aux dernières corrections suggérées par la conseillère littéraire que j’avais choisie, pour mon livre en préparation “Au pays des guignols gris”…

    Ou, toujours assis sur ce même banc lorsque j’entendais chanter le paon d’Yvette ma voisine qui habitait au bout du chemin menant vers la Midouze, dans sa maison du “Cap Nègue”…

    Ou lorsque je voyais ma chatte Matoune poursuivre un autre chat au fond du jardin là où jadis “Mamy” (ma grand mère) faisait bouillir sa lessive sur un fourneau surmonté d’un long tuyau…

    Ou encore lorsque je “jardinais”, arrachant des mauvaises herbes ou retournant à la bêche un coin de terre…

    Et que de l’autre côté de la clôture me séparant de la maison et du jardin des voisins, j’entendais rire et voyais jouer les filles d’Alain et de Priscilla mes voisins de l’époque, filles alors âgées de 10, 6 et 2 ans…

    Et que gambadaient dans le jardin des voisins leur chien – dont je ne me rappelle plus le nom – et leur chatte Osiris tigrée de roux et de blanc, et encore le lapin des filles, et les deux poules qui visiblement ne finiraient pas au pot mais donnaient chaque jour des œufs, émettant un magnifique “cot’cot’codec”…

    … J’écoutais, j’écoutais… One day I’ll fly away, de Randy Crawford – pour ainsi dire “en boucle”…

    Le souvenir récent – sans doute de l’année d’avant en 2001 – du passage d’une barquette de cerises “de mon cerisier” par dessus la clôture… Cerises que j’avais offertes à Priscilla, jeune femme très sympathique et enjouée, qui avait sur le cou une petite tache brune… M’inspira, dans un passage de mon livre en préparation, pour le portrait que je réalisai, d’une femme, personnage parmi d’autres dans un épisode du livre…

    Jardinant, retournant la terre à la bêche, mon radio cassette posé dans une allée, j’écoutais “à fond la caisse” un CD “des plus belles voix féminines” (une compilation) dont dans la liste, Randy Crawford “One day I’ll fly away”… Jetant de temps à autre un coup d’œil tout empli de ce qui m’habitait l’âme, vers les filles de Priscilla et d’Alain, sur les sauts de la chatte Osiris, et sur Alain qui brûlait de vieilles planches pourries dans un grand fût…

    Cette chatte Osiris, adorable et si mignonne, un peu fripone peut-être, je l’ai gardée durant une semaine chez moi lors de vacances prises par Priscilla et Alain… Elle travaillait dans un cabinet médical à Mont de Marsan et lui, dans une entreprise d’installation chauffage sanitaire, à Mont de Marsan également…

    Ils ont quitté leur maison en été 2006… Je les ai beaucoup regrettés…

    Je me souviens… Lorsque mon livre fut exposé, en vente, à la maison de la presse de Tartas, en 2003 ; à l’idée que Priscilla et Alain aient pu voir exposé mon livre, j’étais tout de même, je l’avoue “assez ému”…

     

  • Il était une fois ...

    … Tout a commencé à un moment où l’espace (l’univers que l’on connaît aujourd’hui dans son immensité) avait un diamètre de 1,62 x 10 moins 35 mètre…

    Cette longueur de 1,62 x 10 moins 35 mètre, c’est ce que les scientifiques appellent “la longueur de Planck” (du nom du physicien Allemand Max Karl Ernst Ludwig Planck, né le 23 avril 1858 mort le 4 octobre 1947, l’un des fondateurs de la mécanique quantique)…

    C’est la mesure la plus petite concevable, selon les connaissances actuelles en mathématiques et en physique…

    Imaginez déjà 1,62 x 0,01 mètre : 1,62 x 1 centimètre ( un trait d’un peu plus d’un centimètre et demi, pas même le bout d’un doigt de main humaine )…

    Et essayez d’imaginer alors - “pour commencer”- un trait qui serait 1 million de fois plus petit que la longueur du bout de doigt d’une main humaine…

    Inutile d’aller plus loin, c’est inconcevable à l’esprit humain, un trait, de centaines de milliards de milliards de fois plus petit que la longueur du bout de doigt d’une main humaine…

    C’était pourtant la taille de l’univers à l’origine : une “sphère” (façon de parler) d’un diamètre de 1,62 x 10 moins 35 mètre…

    Depuis ce moment originel jusqu’à nos jours, 13, 7 milliards d’années se sont écoulées, temps durant lequel le diamètre de l’univers connu (ou sa longueur on va dire par sa “tranche”) est passé de 1,62 x 10 moins 35 mètre, à 8,8 x 10 suivi de 23 zéros kilomètres c’est à dire 880 000 milliards de milliards de kilomètres.

    Il faudrait 93, 016 milliards d’années à la vitesse de la lumière, pour “traverser” l’univers actuellement connu – et “observable” (avec les télescopes les plus perfectionnés)…

     

    La vie dans l’univers commence – sur la Terre et ailleurs où possible – il y a 3,7 milliards d’années, à partir de molécules simples partout présentes dans l’univers : des molécules qui parviennent à s’associer, ces molécules s’étant élaborées avec les principaux constitutifs de la vie ( le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote)…

     

    La question se pose, cependant, d’une possibilité d’origine de la vie, lorsque l’univers n’était pas encore âgé de 10 milliards d’années et dans l’état et la dimension en lesquels il se trouvait alors, avant les derniers 3,7 milliards d’années…

    Il y a peut-être un lien entre les conditions nécessaires à l’éclosion de la vie (dans ses formes les plus simples) , et l’état dans lequel se trouve l’univers avant les 3,7 derniers milliards d’années…

     

  • Le Verbe

    Le Verbe

     

     

    … Le Verbe peut être violent, iconoclaste, décapant… Ou poétique, très beau à entendre mais surtout à écouter…

    Le Verbe peut être comme celui de Louis Ferdinand Céline, celui de Léo Ferré, de Coluche, de Jacques Brel mais aussi comme celui de Georges Brassens, de Jean Ferrat…

    Le Verbe on en fait ce qu’on en veut… Mais à vrai dire plutôt ce que d’ordinaire ou communément il nous suscite…

    Le Verbe est magicien ou charlatan…

    Le Verbe ne fait pas forcément l’action, mais parfois il la provoque, il l’induit…

    Ce n’est pas parce que le Verbe est violent, iconoclaste ou décapant, ce n’est pas parce qu’il se fait Kalachnikov pointée sur ce qu’il veut abattre, qu’il se fait pour autant assassin ou terroriste… En effet, par exemple pour l’humoriste “qui ne fait pas dans la dentelle” ou “qui appuie fort là où ça fait mal”; il expurge plus qu’il ne suscite ou pousse à agir… Quoiqu’il prenne le risque que ce qu’il évoque dans la caricature qu’il brosse, se réalise parce que suscité…

    Le Verbe on en fait ce qu’on en veut mais c’est tout de même un moteur…

    Reste à savoir si ce que l’on en fait ça change quelque chose dans la vie des gens… Et dans sa propre vie…

    Il y a oui, le Verbe…

    Mais il y a aussi…

    Comme pour l’arbre, l’écorce et le bois dont on est fait…

    L’écorce dans sa texture et qui se fait protectrice ou habit…

    Le bois jusqu’en son cœur et par la sève qui l’irrigue…

     

     

  • Quel serait l'espace le mieux approprié pour un travail d'écriture ?

    … La Toile – ou le Web – avec les réseaux sociaux, les blogs… L’instantanéïté de la communication, de la production, des échanges…

    Dans ce qu’elle a de démesuré, d’immense, la Toile… Et d’aléatoire…

    N’est peut-être pas l’espace “idéal” – ou le “mieux approprié” – pour “un travail et une production d’écriture ou d’œuvre d’écriture”…

    Cependant, je ne pense pas que ce caractère actuel, de démesure, d’immensité, d’aléatoire, dans ce qu’il comporte aussi de banalité, de vulgarité, de “fatras”, de productions hétéroclites sans avenir… Soit une fatalité…

    Il n’y a point d’évolution – de quelque nature que ce soit – qui ne se fasse sans “devanciers”, sans précurseurs, sans innovateurs… Qui sont – il faut bien dire- assez souvent des “dérangeants”…

    En fait, encore plus souvent, d’ “invisibles poussières”… Des “poussières” qui s’accumulant, n’incitent même pas à les balayer puisque le vent se chargera de les emporter…

    Pour que des poussières deviennent du terreau, il faut des durées de temps peut-être comparables à des ères géologiques…

    Sur la Toile, tout ce qui s’y exprime, se diffuse ; du fait d’une si grande diversité dans l’instantanéïté, et aussi hétéroclite, aussi éparse qu’elle est cette diversité… Ne peut jamais s’inscrire dans une “durée de l’impact” et encore moins dans ce qui “se retient” (dans la mémoire des gens, en quelque sorte)…

    S’il y a “impact”, cet impact ne peut être que celui du moment où il se fait… Et puis, il y a en outre tous ces billets de blog, tous ces “posts”, accompagnés ou non de commentaires, qui, de jour en jour, les uns sur les autres, même pour les blogs dont les productions quotidiennes sont classées ou ordonnées en catégories ; se fondent comme dans un tableau de peinture où n’apparaît que ce qui vient d’y être ajouté, tracé, tout le reste du contenu n’étant plus visible…

    Ce sont bien là, les deux raisons – celle de l’impact dans le seul moment présent, et celle de la multiplicité des productions qui ne laisse apparaître que ce qui exprimé tel jour… Qui font que la Toile n’est pas l’espace “idéal” ou le mieux approprié, pour un “travail d’écriture” pouvant être apprécié selon la lecture que l’on fait, de ce travail d’écriture …

     

     

  • Mort en fraude, de Jean Hougron

    Mort en fraude

    … Jean Hougron est un auteur Français, né le 1er juillet 1923, mort le 22 mai 2001.

    En 1953 il se voit attribué le Grand Prix du Roman de l’Académie Française.

    Né de parents bretons, fils de cheminot, en 1947 âgé alors de 24 ans, il travaille à Marseille dans une société d’Import-Export, qui l’envoie en Indochine où il exerce durant cinq ans, divers métiers dont chauffeur de camion, ramasseur de benjoin, marchand de bière…

    Il mène donc une existence difficile, précaire et il est confronté à ce qu’est en cette époque, de 1947 à 1952, la péninsule Indochinoise sous la domination de la France (Viet Nam, Laos, Cambodge), à ce qu’est aussi, la société qui l’entoure, très inégalitaire, corrompue, hypocrite et arrogante de la part des Européens mais également de la part des “nababs” ou des “seigneurs locaux”, tous trafiquants et corrompus, Asiatiques, Chinois…

    En somme, le “paysage social” qui constitue le “fond dominant du tableau”, dans ce roman “Mort en fraude” ; est un “paysage social” que l’on retrouve d’un bout à l’autre des empires coloniaux Français et Britannique…

    Cruauté, bassesse, trahisons, orgueil démesuré, privilèges, puanteur et obscénité de ces “cercles” de privilégiés, fatalisme, indifférence, révoltes réprimées dans le sang, compromissions, trafics, etc. … Tout cela dans une grande violence sur fond de racisme et de ségrégations “officialisées”…

    Horcier, le personnage principal dans ce roman, est très malchanceux, dès son arrivée à Saigon à la sortie même du port, sa vie bascule dans la précarité… Il rencontre Anh, une jeune femme vietnamienne dont les parents vivent dans une province du Nord Vietnam contrôlée par le Viet Minh ; une relation difficile – mais forte – s’établit entre Horcier et Anh…

    Un personnage “hors du commun”, ce Horcier, d’une pureté, d’une intégrité, d’un courage, d’une sorte d’ “humanimalité ” - dis -je - en lui qui le rend proche de ce que ressentent les gens autour de lui…

     

    Un extrait, page 324 :

     

    “Sur son passag, les gens se retournaient. Deux sous-officiers français, installés à la terrasse d’un restaurant, échangèrent à haute voix des réflexions méprisantes sur sa tenue. Il les entendit, mais ne se détourna pas. L’un des militaires avait dit : c’est des gars comme ça qui fichent en l’air le prestige qu’on avait autrefois dans ce pays. Horcier pensa : il n’a pas tout à fait tort. Restait seulement à savoir ce qu’il fallait penser d’un prestige simplement édifié sur les signes extérieurs de la puissance. Le prestige de l’homme blanc à la colonie lui semblait parfois ravalé au niveau du “qu’en dira-t-on” des petites villes de province.”

     

    … Un livre, dirais-je… “Fort et marquant”…

     

  • Je suis votre drapeau

    Drapeau

    … Léo Ferré disait : le drapeau noir – de l’anarchie – voulait-il dire… C’est quand même un drapeau…

    Il n’était pas, Léo Ferré, “pour les drapeaux”, quels qu’ils soient (mais je pense plutôt : “dans la mesure où les drapeaux sont assimilés ou confondus avec des étendards” – lesquels étendards l’on se met en rangs derrière et on suit…

    Cependant, le drapeau de la France, c’est bien sûr, un drapeau… Mais pas seulement un drapeau : c’est une Culture, un Art de vivre, une Histoire, une Géographie, une Littérature, des mouvements artistiques…

    Anarchiste dans l’âme – mais surtout dans l’écriture sinon dans mon apparence – j’intègre dans “ma culture anarchiste” – si je puis dire, oser dire – La Marseillaise et le drapeau Bleu Blanc Rouge de la France !

    Les “fameuses paroles” de notre chant national (un chant du Peuple à vrai dire) qui “choquent” certaines personnes avec “le sang impur abreuve nos sillons” … Ne me dérange aucunement, bien au contraire, parce que le sang des gens qui veulent nous détruire et nous haïssent, est un sang impur!… Qu’il faut donc verser … (Il faut se replacer dans le contexte historique de 1792 où les envahisseurs étrangers voulaient nous trouer la peau !)…

    L’on peut être – ce que je suis, ce dont je me sens – “profondément Français” et en même temps “profondément citoyen du monde” !

     

    … Cela dit, peut-être – je dis bien peut-être – y-a-t-il une autre option que celle de la violence - même de la violence la plus “justifiée” ou “légalisée”- et du “non pardon”, de la vengeance…

    Le pardon n’est pas “un acte de complaisance” mais “un acte fort”…

    Ainsi l’option prise en Afrique du Sud par Nelson Mandela, de pardonner, de ne pas avoir eu, jamais de sa vie, recours à la violence, à la vengeance, est une option qui “mérite réflexion”…

    Certes, c’est – personne ne peut dire le contraire, une option à haut risque, que celle du pardon…

    Mais sans ce risque pris, est-il possible que l’espérance d’un “monde différent” où la haine et la violence disparaîtraient, soit autre chose qu’un rêve ?

    J’ai toujours dit que “tout avait un prix” (que rien n’était gratuit en ce monde)… “gratuit” dis-je, dans le sens de la facilité, autrement dit “gratuit de tout effort”…