Articles de yugcib

  • L'air du temps : il sent le naufrage ! ...

    … Pour quelles raisons certains sujets ou thèmes ou questionnements ne sont-ils pour ainsi dire jamais abordés dans les réseaux sociaux, ou n’étaient jamais abordés non plus dans les forums du Net du temps où les forums avaient “le vent en poupe” (et idem sur les blogs de tout un chacun suivis par leurs amis) ?

    En effet, ce sont toujours les mêmes sujets, sur l’actualité, sur des événements de la vie quotidienne, en rapport avec ce qui se passe dans la société… Ces mêmes sujets dont “tout le monde parle” et qui suscitent débats, polémiques… et “engueulades”… Ces mêmes sujets, souvent d’une banalité affligeante, répétitive, mais d’une banalité parfois, érigée en singularité, en “grand problème du moment”…

    Et les “Unes et les Unes” s’enchaînent, se chevauchent, se mêlent et s’entremêlent, se tordent en tous sens, se diluent dans le courant qui s’accélère et emporte tout dans son mouvement tourbillonnant…

    Dès lors qu’est évoqué un sujet, qu’est posée une question, pas forcément “sensible” mais aussi essentiel que dérangeant ou surprenant, qui jusqu’alors n’avait pas été évoqué ou à peine traité… En somme, un sujet qui “sort de l’ordinaire” par rapport à ce que l’on voit et dont on parle habituellement… On a l’impression que les gens “partent en courant” tant ils ont déjà “peu idée” de ces sujets, tant ils s’en foutent parce qu’ils ne se sentent pas concernés et surtout parce qu’ils ne veulent “pas se prendre la tête avec ça”…

    C’est “un peu désespérant” de constater que les sujets dont personne ne parle, lorsqu’ils sont évoqués, qu’ils font l’objet d’une réflexion, d’un questionnement, d’un développement, et cela dans une formulation inhabituelle… Sont comme “noyés dans la masse” de tout ce qui s’exprime ; et de surcroît, dans l’espace où se produisent leurs auteurs, n’ont plus de visibilité dans la mesure où ils se succèdent, deviennent plus anciens en date de publication… Personne en effet, ne va aller rechercher ce qu’ a posté un tel, une telle, il y a seulement un mois et encore moins l’an passé ou il y a dix ans!

    Oui, c’est même “plus qu’un peu désespérant” ! … Mais c’est “l’air du temps” ! Et “l’air du temps”, il sent le naufrage, il sent la coque de survie avec le cosmonaute à l’intérieur qui écrit un journal de bord…

     

  • Les anglicismes

    … S’il est un anglicisme que j’ai bien adopté, c’est “follower” qui, en Français “suiveur” n’a pas la même résonance, la même “puissance évocatrice” – si l’on peut dire – que le terme anglais “follower”…

    Notamment dans un contexte de communication orale ou écrite dans lequel on parle d’ “amis”, de liste d’amis, de commentateurs plus ou moins réguliers, que l’on peut avoir lorsque l’on poste quelque chose sur des réseaux sociaux…

    En tant que défenseur de la langue française, je ne “voue pas aux gémonies” certains de ces anglicismes qui à mon sens, ne font pas “de l’ombre” à la langue et à la grammaire française…

    Il faut juste prendre en compte, une question de sonorité, et – ou – d’image que le mot anglais évoque par lui-même… Et de contexte approprié…

    En revanche, un emploi abusif, fréquent, et surtout “de mode de langage”, de termes anglais – ou “franglais” ce qui est moins acceptable, là, je n’adhère plus du tout…

     

  • Rendez vous le 5 juin 2321...

    … Rendez – vous le 5 juin 2321, Nanane Flachclic et Youcif Kloportorix, dans le jardin du Souvenir, entre les atomes de cendres dans la terre enfouis, tout au bout des allées se rejoignant au fond du parc de la Grande Bibliothèque…

    Vous n’étiez point l’une et l’autre, d’atomes crochus, du temps du Korona… Depuis, trois siècles sont passés et vous êtes l’une et l’autre, sans traces de vous dans les journaux des vivants de 2321…

     

  • Le déclin des blogs et des forums

    … Une intuition – ou une pensée – me vient, au sujet de l’expression publique sur la Toile, au sujet de tout ce que postent les uns et les autres, de messages, de commentaires, d’images et de photos…

    Les réseaux sociaux que sont, pour les principaux et les plus utilisés d’entre eux, Facebook, Instagram et Twitter ; ont-ils quasi totalement supplanté (“botté en touche”) les blogs et les forums ?

    En effet, selon des recherches, des observations que j’ai faites, je constate que depuis environ cinq ans, peut-être davantage, les blogs d’un tel, d’une telle, qui n’est pas le blog de quelque personnage médiatisé (politique, journaliste, essayiste, écrivain, philosophe, économiste…) ne sont plus consultés… Et de même, les forums, dont les inscrits – en général peu nombreux – ne produisent plus rien dans les diverses catégories et rubriques de ces forums, qui eux, tout comme les blogs, ne sont plus consultés…

    Dans les années 2005 jusque vers 2010, les forums – qui “pullulaient” sur la Toile, si l’on peut dire ; avec leurs dizaines et parfois centaines de membres inscrits, se produisant sous un pseudonyme et un avatar (rarement avec une photo de leur visage) ; les forums donc, ainsi que les blogs “avaient le vent en poupe”…

    Pour la “petite histoire” – suivant l’évolution de l’internet depuis 1995 – les blogs furent la “nouveauté” sur la Toile en 2005, et cela avait commencé en fait dès 2004…

    À partir de 2010 s’amorce le déclin des blogs et des forums… Qui sont devenus aujourd’hui des “coquilles vides”…

    Un exemple : Sud Ouest, le grand quotidien de la région Aquitaine, avait ouvert une plate forme de blogs vers 2007/2008, accessible non seulement aux abonnés du journal, mais aux lecteurs occasionnels et plus généralement à tous ; une plate-forme gérée par une équipe d’administrateurs et de modérateurs.

    J’avais appris qu’en 2011 il y avait environ 700 auteurs de blogs sur cette plate forme, lesquels blogs étaient tous accessibles, consultables par les autres auteurs de blogs, et l’on pouvait réagir, commenter…

    Et pour chacun de ces blogs, apparaissaient des statistiques en nombre de visites par jour et nombre de billets consultés.

    Un beau jour, la direction rédaction de Sud Ouest a décidé que les statistiques n’apparaitraient plus et qu’il fallait désormais faire appel soit à “Google Analytics” ou à “Xiti”…

    Et en 2016, nouvelle décision de la direction rédaction : supprimer la plate forme de blog, mais suivie d’une contre décision selon laquelle sur les 700 blogs, 80 seraient conservés…

    Conservés, cela ils le sont bel et bien… Mais en 2021, combien sur ces 80 en 2016, sont-ils encore “vivants” ?

    Ils n’apparaissent plus dans la liste “blogs des internautes” lorsque l’on consulte l’édition numérique de Sud Ouest (la page d’accueil)…

    Les quelques uns qui sont “encore vivants” n’ont plus aucun commentateur, aucune réponse, et ne sont certainement plus consultés…

     

    … C’est bien là, que l’on mesure l’évolution de l’expression publique sur la Toile, une évolution qui semble de plus en plus s’orienter dans le même sens : le sens de l’immédiateté, de la portée fugace, de la rapidité, de l’effet produit sur le champ, de la banalité érigée en singularité, de l’esbroufe, du “fake news”… Et de la violence, de la vulgarité, du raccourci de pensée, de l’invective, de la zappe…

    Enfin, tout ce qu’il faut pour complètement décourager les poètes, les penseurs, les “créateurs d’atmosphère et de relation”, les artistes, les “transmetteurs de quelque chose” …

     

    … Mais se dessine en dépit de cela, tout de même, une “tendance” – minoritaire certes – qui va “dans le sens contraire à celui que j’évoque plus haut…

     

     

  • Une citation que vous le trouverez pas dans le dictionnaire des citations

    … Sur la pente glissante de boue jalonnée ça et là de piquets plantés de guingois, slaloment les gazelles apeurées poursuivies par les hyènes et les chacals. Et courant derrière à grande vitesse, la panthère parvenant à rejoindre les hyènes et les chacals, mordille de ses crocs acérés les jarrets de ces derniers avant de se jeter sur eux pour leur trancher la jugulaire. Mais les grands propriétaires dont la panthère protège les immenses domaines, attendent les gazelles pour les parquer dans un enclos où elles n’auront à brouter que des herbes sèches, et où quelques unes d’entre elles, promues coursières feront la fierté des propriétaires.

     

  • L'un des avantages de la vaccination

    … L’un des heureux avantages de la 2ème vaccination, c’est que dans l’éventualité d’être contaminé – mais seulement porteur du virus, ce qui pourrait arriver – ou d’être ciblé “cas contact”, l’on ne soit plus obligé de s’isoler 7 ou 14 jours, enfermé dans une chambre chez soi ou en hôtel. “Il ne manquerait plus que ça !…

    Vacciné, tu ne tombes plus sous le coup de l’obligation d’isolement… Et tu n’as plus à te préoccuper de devoir te faire tester positif ou négatif au covid…

    Vacciné, ça te libère du “souci moral” de contaminer notamment un autre vacciné, et même un non vacciné puisqu’il y a de fortes chances que ce non vacciné, n’étant plus un “vieux” ou une personne fragilisée, ne tombera pas bien malade, n’aura même pas besoin d’être hospitalisé…

    Quant à un “vieux” (ou une “vieille”) qui serait non vacciné “parce qu’il/elle n’a pas voulu sciemment l’être”, eh bien tu peux te libérer du “souci moral” qu’il y aurait à “préserver” ce “vieux” ou cette “vieille”, autrement dit s’il ou elle le chope, le covid, tant pis pour lui, pour elle !

    Ce qui est “souci moral” ou “responsabilité vis à vis des autres” change de dimension avec la vaccination… Et fait que l’on se “pourrit un peu moins la vie” dans l’attention que l’on porte aux autres…

    Est-ce que, par exemple, tu as “mauvaise conscience” lorsque, enrhumé, tu transmets ton rhume à quelqu’un, un proche ? Non, ça fait partie des aléas de la vie, tout naturellement, de la vie au quotidien dans la banalité de tout ce qui arrive qui ne fait jamais beaucoup de mal…

     

    Au passage, en postant ce que je viens d’écrire, je m’adresse tout spécialement à ces gens qui se targuent de “morale”, de donner des “leçons d’humanisme, de responsabilisation le tout assaisonné de bien-pensance et de conformisme de bon citoyen soucieux des autres etc. … Ces gens qui ne sont pas pour autant forcément eux mêmes des “piliers de vertu” !

     

    … C’est la raison pour laquelle, en disant ce que je viens de dire, les “anti vaccin” me gavent encore plus qu’ils ne me gavaient déjà avant la vaccination de – à présent pour les 2 doses – 13 millions de personnes en France… Et j’ai envie de leur dire “ bon sang si vous le chopez, le covid, n’allez pas vous plaindre! Et c’est vous qui allez désormais encombrer les services de réanimation, dans la mesure où vous serez encore trop nombreux à refuser d’être vacciné!” …

    Votre argument selon lequel “ils” introduiraient dans le vaccin un truc pour mieux contrôler ou fliquer les gens, ça tient pas debout ! (On est déjà tous contrôlés, tous profilés, de toute façon!)

     

     

  • Le rapport à l'internet en comparaison avec le rapport aux livres

    … Le rapport qu’ont la plupart des gens, toutes générations confondues, avec l’internet, est un rapport d’immédiateté, de fugacité, de rapidité, tout cela en une durée de temps de visite et ou de communication assez courte en général, et à plusieurs reprises à n’importe quel moment de la journée, de manière répétitive…

    En somme l’on consulte rapide, court, souvent… Mais peut-être que les personnes qui ont “du temps pour elles” (qui n’exercent pas ou plus un métier, un emploi) vont-elles un peu plus longtemps en durées, dans la journée, sur internet…

    En conséquence, l’internet n’est pas, loin s’en faut, l’espace qui convient le mieux pour les gens qui ont “des choses à exprimer” autrement qu’en brèves publications et éprouvent le besoin de développer leur pensée…

    J’entends souvent dire autour de moi – c’est la réalité, c’est la vie que l’on mène qui l’impose ainsi – “je n’ai jamais le temps, dès que ça dépasse 5 lignes, je zappe ; je consulte surtout sur mon smartphone plutôt que sur mon ordinateur fixe ou portable, et d’ailleurs, lorsque je suis aux WC”…

    Ces mêmes personnes, cependant, qui “n’ont jamais le temps” sur internet, de lire ce que postent leurs amis et connaissances sur Facebook, dont ils ne voient en général que le début du texte, ou l’image ou la photo ou la petite vidéo… Ces mêmes personnes, lorsqu’elles achètent des livres – des livres de 300, de 600 pages… Elles trouvent bien le temps de les lire, ces livres!

    Ce qui met en évidence la différence de rapport qu’il y a, entre d’une part un tel/une telle avec internet, et d’autre part entre ce même un tel/une telle avec les livres…

    D’où ce qu’il ressort de cette constatation : le livre a plus de portée que ce qui se poste, se diffuse, des uns et des autres, d’un tel, d’une telle en particulier… sur la Toile…

    Alors si le livre a plus de portée, même une portée localisée et de seulement quelques lecteurs ; l’on ne peut que d’autant mieux comprendre à quel point les gens qui écrivent souhaitent être publiés en maisons d’édition, ou même en édition en ligne, en numérique…

    Sans doute le rapport que les gens ont à l’internet aujourd’hui, restera-t-il le même durant encore bien des années…

     

  • Leur Henfer, leur Paradu

    … Leur Henfer, c'est là où ils me précipitent, un lieu qui pour eux est de perdition, tout le contraire de ce qui les fait bander comme des ânes en mettant sans cesse cent balles dans le Dada, tout le contraire de ce en quoi ils se vautrent…

    Leur Paradu, c'est là où je ne veux point aller et d'où, de l'Henfer où ils m'ont précipité, je continue et persiste à les agacer, ces Suzan, ces Séraphine, ces Colline, ces Romane, ces Charlie, ces Vic-Taurugaux et j'en passe des tristes, des perfides, des hypocrites, des zolive-dans-le trou de bale, qui m'ont pestiféré, écrabouillé, et dont les plus modérés d'entre eux (ou les moins virulents), ne m'ont fait que les gros yeux ou m'ont gratifié de temps à autre de quelque sourire condescendant, de quelque poncif de correct-pensance...

    Mais les pires, ce sont ceux et celles qui m'ont mamourisé, jusqu'à sacraliser mes loufes, mes impertinences, mes littératoqueries et mes bouffonneries, des années durant et puis un beau jour, m'ont claqué la porte au nez je sais pas en vertu de quoi...

    Du fin fond de cet Henfer où dans les grands regs à perte de vue, mes fleurs de sable et de roche, hérissées en chrysalides qu'un grand vent de ni sud ni nord ni d'est ni d'ouest cisèlera encore jusqu'à ce que traînes de poussière s'ensuivent et disparaissent ... Je maudirai vos Paradus où tout le monde veut aller...

     

  • Pas pote avec les religions !

    … Pas pote du tout avec les religions, ça on peut pas dire le contraire ! Mais les églises, les mosquées, les temples, les cathédrales, les synagogues, les minarets, les mausolées dans les cimetières… Tout ça bâti par des humains – les bêtes font pas ça – ça m’interpelle, je pense au boulot que ça a été pour faire ces constructions… Même s’il m’arrive aussi de penser qu’on aurait mieux fait, par exemple au lieu de cathédrales – ou de châteaux – de bâtir des maisons – ne serait-ce que quatre murs avec un toit à 2 pentes, 2 fenêtres et 1 porte, pour des gens qui vivent et dorment dehors…

     

  • À propos du festival de Cannes

    Cannes

    … Décalé en 2021, du 6 au 17 juillet… Et qui “voisinera” avec le festival d’Avignon, du 5 au 25 juillet…

    … Toute “l’ “Intelligentsia créative” au rendez -vous de ces deux rassemblements “mythiques” que sont ces grands événements culturels et artistiques, le festival d’Avignon et le festival de Cannes…

    Sans oublier, tout aussi “mythiques”, le Printemps de Bourges – qui, en 2020 et en 2021, n’a pas eu lieu ; les Francofolies de La Rochelle, du 10 au 14 juillet 2021, qui se dérouleront sous les conditions requises covid oblige, et les Eurockéennes de Belfort qui n’auront pas lieu en 2021… (je ne conteste pas les talents ni ce que ces manifestations artistiques – et culturelles, peuvent apporter – elles ont leur “bon côté”)… Mais je ne “vois trop guère d’un œil compatissant” le côté “bling/bling” escarpins robes et costumes du “Grand Faiseur”, Grand Ballet des apparences et des congratulations, des prix de ceci/prix de cela, de quelques “marginalités officialisées” aux “productions atypiques” dont les héros médiatisés portent autre chose sur leur carcasse, que des costards et sur leur tête d’impossibles architectures de coiffures, de ces “bibis à couper le souffle”, de ces bonnets, casquettes ou chapeaux du genre “invités chez Laurent Ruquier”…

    Et tout ce monde de quidams venus de toute la France, les uns dans leur camping car Bürstner, les autres en Dacia Duster, peut-être quelques uns en vélo…

     

    … Je dirais "le festival de... canes !" De canes qui se dandinent, avec un feu d'artifice de plumes dont "la belle bleue" tirebouchonnant parmi les ocres, les terre-de-sienne brûlée, les safranées, les rouge carmin, les vert-émeraude et les violine profond, plantées dans le trou de bale!

     

  • La religion... Et... L'horoscope

    … Là où l’Islam s’invite dans l’espace public et se montre, par les femmes portant le voile dans la rue, au marché du quartier, pour accompagner des enfants à l’école ; par les hommes priant en plein milieu de la rue, et qu’il n’y a pas à cent mètres à la ronde, un seul chrétien, un seul juif, et que d’ailleurs, pour le chrétien on ne le reconnaît pas – à moins que ce soit un intégriste catholique habillé en curé du col aux chevilles… Là où l’Islam domine parce qu’on le voit, à moins de fermer les yeux, dans ces cités, ces quartiers que l’on dit “cosmopolites”, densément peuplés, où la République cède aux atteintes à la laïcité… Un Iman est plus écouté qu’un professeur de philosophie, qu’un maître d’école, qu’un astro physicien… Et dans la “petite école” les enfants qui apprennent à lire, quand ils sont chez eux le soir et les jours de congé scolaire – encore heureux quand ils ne sont pas dans la rue à dix heures du soir – lisent dans des coran illustrés pour enfants, des pages de création du monde par Allah…

    L’on en faisait, il faut dire, autant, à l’époque de Franco en Espagne, non pas seulement à la maison, mais à l’école, avec des livres pour apprendre à lire qui étaient des bibles illustrées, de pages de la genèse évoquant la création du monde par Dieu en sept jours…

    Et d’année en année, l’instruction se poursuivant, les savoirs se constituant, c’est cette image de la création du monde par Dieu, ou par Allah, qui demeure dans les esprits…

    Alors, vous pensez… Arrivé au Bac, si vous leur parlez, aux jeunes ainsi éduqués à l’origine, d’ “ère de Planck”, du “Big Bang”, des dinosaures, de Néandertal, autant leur parler en Mandarin !

    Mais… Il faut dire aussi, et encore… Qu’au delà des Imans de Cergy Pontoise ou du Val Fouré à Mantes La Jolie en 2021 ; que des curés de Franco en Espagne en 1965, que des enseignants du créationnisme dans des écoles pour enfants aux États Unis d’Amérique , qu’au delà des écoles coraniques en Terre d’Islam…

    Il y a, il y a, oui, aussi – et ce n’est pas peu dire … À Sainte Tarte de la Midoue, à Trifouillis-les – oies, à Saint Jules les bornes ; lotissement les Alouettes à l’arrêt du bus , dans les cours de récré des collèges de gros bourgs ruraux, et d’ailleurs partout en France où des jeunes, où des gens se rencontrent…

    L’Horoscope !

    Avec, dès le début de la conversation qui s’engage cette question “de quel signe es-tu”…

    … Mais il faut croire que l’horoscope, il est “assez cool” avec les filles et les garçons qui vont passer le Bac, il prédit rarement un échec !

    … Du temps où il était ministre de l’Intérieur ( 1er Flic de France ) Manuel Vals, on le voyait assez souvent dans les mosquées…

    Et dans des cérémonies commémoratives avec des Israélites pieux, on le voyait avec la Kippa sur la tête…

    Durant la campagne présidentielle de 2017 pour le premier tour, Benoît Hamon, candidat du PS choisi à la place de François Hollande qui ne se représentait pas, déclarait qu’il n’était pas contre le port du voile musulman dans l’espace public et dans les facultés, dans les établissements d’enseignement supérieur après le Bac… L’on aurait même pu croire en l’écoutant, à l’époque, dans ses meetings et interventions devant de possibles électeurs, qu’il “concevrait” que dans les hôpitaux, il eût pu s’y trouver des infirmières et des aide soignantes musulmanes voilées…

    Lors de l’attentat perpétré à Christchuch en Nouvelle Zélande, le 15 mars 2019, qui fit 51 victimes dans une mosquée – un attentat qui, à juste titre, était condamnable, ignoble, horrible… Jacinda Andern, premier ministre Néozélandaise depuis le 26 octobre 2017, du Parti Travailliste Néozélandais ; lors de la cérémonie des obsèques des victimes, portait le voile musulman “par déférence, respect, solidarité” envers les familles des victimes… Ce qui, à mon sens, me semblait “inapproprié” et un peu trop “ostentatoire” voire dérangeant… (Elle aurait aussi bien pu, compatir, soutenir les familles en deuil, sans pour autant porter le voile)…

    Un couple quittant sa résidence pour cause de mutation ou de changement dans son travail – pour les deux… Résidence où il vivait, ce couple, au milieu d’amis musulmans – qui étaient vraiment pour ce couple, des amis – et qui lors du départ après les adieux et les embrassades, dans le car qui les mène à l’aéroport ou à la gare TGV, se fait photographier, la femme en tchador ou voilée et l’homme en chéchia ou turban, et qui poste cette photo sur Facebook ; est-ce bien “approprié” et quel sens peut-on donner à un tel “déguisement” de circonstance ?

     

    … En revanche il me semble “approprié”, de la part d’un non croyant ou d’un athée – et raison de plus de la part d’un croyant et d’un pratiquant… De pénétrer dans une église – si modeste soit-elle – ou une cathédrale – de Chartres ou de Reims … La tête découverte et habillé d’un pantalon, d’une jupe ou d’une robe… Et non pas avec une casquette à logo, un teeshirt Fly Emirates, un short ou un boxer… Ne serait-ce que par respect du lieu visité pour sa beauté architecturale, ses vitraux, et de tout ce qui témoigne du travail effectué par des artistes, peintres, sculpteurs, bâtisseurs…

    Et idem, pour des mosquées, des synagogues, des temples ou tout autres édifices religieux…

     

     

     

  • L'appli Tous Stop Covid

    … En “”bon”” citoyen que je suis, j’ai téléchargé sur mon appareil de communication -internet 4G téléphone messagerie SMS et messenger – autant dire un smartphone pour appeler un chat un chat – l’application “Tous Stop Covid”, recevant ce jour mardi 1er juin 2021, ma deuxième dose de vaccination…

    Avec bien sûr “bluetooth” activé… (La “dent bleue”… En Français c’est “plus poétique” – rire )…

    Cependant le “bon” citoyen, en fait – et de fait – dans la réponse, dans la réaction, dans le comportement qui sont les siens en face des Ordres et des Désordres, des Pour et des Contre – de tous ordres et de tous désordres, de tous les pour et de tous les contre – peut parfois surprendre, susciter “un certain nombre d’interrogations”… De ce côté là, “on ne me refera jamais”… Et c’est avec ça qu’un jour je m’envolerai… Un jour de quelque année de cette première moitié de 21 ème siècle…

     

  • Élise ou la vraie vie, de Claire Etcherelli

    Elise

    … Roman paru en 1967 aux Éditions Denoël, Prix Fémina même année 1967.

    Édité ensuite en 1973 chez Gallimard…

     

    Claire Etcherelli dans ce roman, évoque le climat qui régnait en France à la fin des années 1950 durant la guerre d’Algérie, le racisme ambiant à l’égard des Arabes Algériens venus occuper en métropole des postes de manutention dans les usines (de fabrication de voitures, souvent) ainsi que sur les chantiers de construction de bâtiments et de routes… Tenus pour “responsables” d’attentats, de violences et d’agressions, de “chapardages divers” et d’actes de délinquance… Mais surtout aussi, à l’époque, soupçonnés par les Autorités, par la Police, ainsi que par les Français, d’être sympathisants du FLN et des rebelles algériens “poseurs de bombes”…

    Avant 1962, année de l’Indépendance Algérienne, et cela depuis surtout après la 2ème guerre mondiale avec la Reconstruction et le “plein emploi” dans les entreprises et les usines ; de nombreux algériens, arabes, ou nord africains comme on les appelait communément, s’étaient installés en France dans ces régions industrielles et d’usines autour de Paris et de quelques grandes villes, habitant dans des “bidonvilles” ou dans des quartiers misérables, de logements insalubres… Ils constituaient une “main d’œuvre bon marché”, quoique bénéficiant d’aides sociales, d’allocations… au sujet des quelles on leur reprochait “quelques abus”…

    Après 1962, le flux migratoire s’est fortement accentué, venant de l’Algérie devenue indépendante mais gouvernée par des personnages corrompus… Je me souviens, quand j’avais 13 ans en 1961 et que j’étais en 5 ème au lycée Duveyrier à Blida, j’avais un copain arabe, l’un de mes meilleurs copains avec lequel nous passions les récrés en discutant de sujets d’actualité, de littérature, de philosophie (eh oui, à 13 ans ça peut arriver)… Il me disait : “quand on sera indépendants, ils vont nous mettre une république démocratique, mais ils vont se remplir les poches, les chefs, et nous, après, on sera aussi pauvres sinon plus que du temps de la France, et on sera obligés d’aller travailler en France, on n’aura pas de boulot ici!” …

    En lisant ce livre, j’ai réalisé à quel point il y avait comme une similitude entre cette époque de la fin des années 1950, et notre époque en 2021 : ce racisme ambiant à l’égard de tout ce qui vient des pays du Maghreb, du Moyen Orient, du Pakistan et de l’Afghanistan, des pays du Sahel Africain… Du fait de l’insécurité liée aux attentats, à la violence, aux agressions, tout cela sur fond d’islamisation radicale ou fondamentaliste… Certes le contexte événementiel n’est pas tout à fait le même aujourd’hui qu’en 1957, mais il y ressemble…

    C’est la “résonnance” de ce livre, dans notre vie d’aujourd’hui, qui m’interpelle et me questionne…

    Les Ordres de pensée et d’opinion, le “pour”, le “contre”, les arguments des uns et des autres, dès lors que l’on se démarque des partis pris, des préjugés, des crispations, dès lors que s’ouvre un espace de réflexion… Tout cela devient comme une image vue dans un kaléidoscope, une image qui surgit étirée, déformée, colorée, mouvante… Donc jamais figée…

    Il faut dire aussi que la “résonnance” de ce livre, en partie, tient à la sobriété, à la précision de l’écriture de Claire Etcherelli, dans les descriptions notamment de l’atelier, des postes de travail en usine et des conditions de travail, des situations de relation vécues par les gens de l’usine (de fabrication de voitures) entre eux et avec leurs chefs, avec les délégués syndicaux… Et entre “arabes et français”, entre hommes et femmes…

    En somme l’écriture dans ce roman, “bat” au rythme de tout ce qui bruit et se meut, dans l’usine et dans tout ce Paris de 1957/1958…

    Arezki, l’amoureux -Arabe Algérien – d’Élise, la jeune femme française, est un être délicat, peu disert, discret, un être avec lequel il est difficile de communiquer, totalement différent, de par sa personnalité, de ces camarades d’atelier arabes comme lui… L’un de ces êtres qui porte en lui, comme par miracle ou par hasard, une beauté intérieure d’âme, qui, en face et confronté à ce qui l’entoure, de banal, de commun, de ce monde de violence, de domination des apparences et de dureté dans la relation… Ne peut que le faire souffrir…

    Ces êtres là, dans le monde en lequel ils vivent, sont presque toujours des perdants…

    D’ailleurs la fin du livre est assez tragique… Tragique dans ce “certain ordre des choses” qui, en 1958 ou en 2021, est, somme toute, toujours “à peu près le même”…

     

    Page 276, ce passage :

     

    Boulevard Poniatowski se dressent ces bâtisses qui ceinturent Paris de leur laideur d’avant- guerre. Maisons antipathiques aux façades revêches, pierres ternes, ouvertures indécises, grandes cours intérieures privées de soleil, là vit toute une aristocratie ouvrière aspirant à la bourgeoisie. Foulée, broyée par l’indifférence, les idées reçues, la vie d’un Arabe est de quel prix ici? Le goût de l’ordre sue de ces maisons. On l’a refoulé, renvoyé là bas, dans la guerre.

     

    J’aime bien ce terme “d’aristocratie ouvrière”, pour parler de ces gens humbles, simples, exerçant ces métiers ou professions, activités jugés “non valorisants”, que l’on dit “sans culture” mais qui, comme dans la chanson de Pierre Bachelet “ont dans leur cœur le soleil qui leur fait défaut devant leur visage” (c’est pas tout à fait ça mais ça y ressemble)…

    Cette aristocratie là, c’est celle en laquelle je crois, profondément, viscéralement, de toute mon âme… Faite de bonté, mais aussi de dignité, et d’humilité… Et qui rarement s’exprime, parce qu’elle est toute entière dans ce qu’elle accomplit tous les jours qui la brise mais dont elle ne se plaint pas…

    Cela dit, certains aristocrates au sens propre du terme, peu nombreux il est vrai… Sont eux aussi de cette aristocratie là, du même genre que celle des gens simples, dignes…

    C’est bien de cela qu’il s’agit, du racisme, des discriminations, quoi qu’en pensent les méprisants, les condescendants, toute une foule d’hypocrites dont certains se prétendent anti racistes mais le sont, racistes, bel et bien… Il y aura toujours à un moment ou à un autre, quelque chose dans leur langage, et même dans leur regard, qui les trahira…

    Le racisme, à vrai dire, va bien au delà d’une question d’ethnie, de mode de vie, de couleur de peau…

    Le racisme s’inscrit dans une perception de la culture de l’autre, de la crainte que l’autre nous inspire…

    Le racisme s’inscrit dans une perception que l’on a, que l’on a adopté, d’une catégorie sociale que l’on se refuse à fréquenter, dont on méprise la manière dont elle vit au quotidien…

     

    … Malheureusement – et c’est d’autant plus dans la réalité du monde d’aujourd’hui, en France notamment – cette “aristocratie là”, celle des gens modestes exerçant des métiers et professions “non valorisants”, celle des “gens du commun”… Ne constitue pas, loin s’en faut, une majorité…

    Beaucoup de ces gens “aboient avec les loups” et contribuent par leurs habitudes de consommation, par l’acceptation du toujours plus facile et plus à leur portée, par le renoncement, par la paresse, par les habitudes, par l’indifférence, par le souci d’un confort relatif “de base”… À faire des loups, de plus grands prédateurs ; ils donnent en quelque sorte du “grain à moudre” aux méprisants, aux condescendants… Et des votes pour le Rassemblement National, et de ces “gilets jaunes” qui n’ont pas grand chose à voir avec les “oubliés du Système” dont ils font peut-être partie mais en “mettant en avant” d’autres revendications plus “individualistes”, et cela avec des crispations et un petit air de racisme ambiant mine de rien…

    Et ça, c’est pas de l’aristocratie !

    … On peut-être poète, rêveur, idéaliste… Mais cela n’empêche pas pour autant d’être dans le réalisme pur et dur qui consiste à “ne pas prendre des vessies pour des lanternes “ !

     

     

  • Algorithmes et analyseurs de données, suite ...

    … Les algorithmes de Facebook et d’autres réseaux sociaux, qui pénalisent en censurant, en excluant 3 jours ou plus, des posteurs de commentaires et de publications jugés “inappropriés”… Se basent essentiellement sur des mots clefs, des termes déterminés à l’avance, inclus dans les programmes d’analyse, qui sont détectés parmi des milliards de données enregistrées, et cela en moins d’un quart de seconde…

    Mais les algorithmes et les intelligences artificielles, tous ces “neunœils qui voient et savent tout”, qui déclenchent des procédures automatiques d’exclusion, ou de dénonciation à des autorités de police, de justice… N’intègrent pas dans leurs logiques, dans leurs intelligences, les formulations “poético-subversives”, ainsi d’ailleurs que tout ce qui échappe, question vocabulaire, à leur “grammaire”… Autrement dit ils ignorent le langage des poètes insoumis, mais insoumis à vrai dire, autant aux Ordres qu’aux Désordres…

    Car dans le monde d’aujourd’hui, il se trouve que les Désordres en exposition, sont intégrés en données immédiatement transmises, grâce aux algorithmes, et que, dans la mesure où les Désordres font mode, ils deviennent Ordres contre lesquels il ne sied pas de déroger !

    Les algorithmes, et autant les Ordres que les Désordres… JE LES EMMERDE !

     

  • Retour dans les lycées, MAIS ...

    … Retour au collège, retour au lycée… Avec des “jauges” de 50% de présence (une place sur deux inoccupée)…

    Depuis un an, que d’interruptions de cours, que de lacunes accumulées, quel désastre pour les formations, les études, les savoirs non acquis !

    Pour les “forts en tout”, ceux et celles qui ont pu bénéficier de conditions, solutions de remplacement, par internet, et de surcroît bien équipés en matériels et appareils et avec une connexion au top, les lacunes, seront “marginales” quoique réelles tout de même… Donc, pas trop de dégâts…

    Mais en revanche pour les “niveau passable” voire “faible” ou même “déficient” jusqu’à “très mauvais”… Là, les dégâts sont considérables et irréversibles !

    Dans un contexte de société où la médiocrité en matière de savoirs et de culture est hélas déjà une triste réalité depuis plus de dix ans, et avec – ce qui n’arrange guère les choses – les “béquilles” que sont Google, les moteurs de recherche sur internet, pourvoyeurs de savoirs que l’on n’a plus dans la tête et dont on se sert n’importe comment… Les “béquilles” ou “prothèses” que sont ces “aides”, font de notre mémoire (de notre capacité naturelle à mémoriser, à se souvenir), un espace de plus en plus étroit, de plus en plus vide…

    Et les logiciels, tout ce qui est intelligence artificielle, les applications dont on se sert, tout cela, ça réfléchit et pense à notre place, ça nous réduit notre capacité à analyser, à déduire, à inventer, créer…

    Soit dit en passant, les nouvelles technologies (d’internet, du numérique, de l’informatique) mais aussi toutes ces autres technologies qui, depuis plus de vingt ans, ont changé notre vie au quotidien dans bien de domaines (électro ménager, HiFi, appareils photos, caméras, compact disc, cinéma, son, etc.)… Se sont surtout développées afin de satisfaire au plus grand nombre, privilégiant la facilité (notamment de résolution pour les photos et les vidéos) au détriment souvent, de la qualité (en matière d’image, de son)… Un exemple parmi d’autres : le vinyle (nos bons vieux disques 45 et 33 tours de jadis) remplacés par les CD (compact disc) ; et nos smartphones et i-phones qui ont tous une fonction photo/vidéo, et qui rendent, du coup, obsolètes, nos anciens appareils photo, et même les appareils photo/vidéo, caméras, camescopes, numériques, dont on se servait encore couramment dans les années 2005/2010…

    En conséquence tout le monde peut s’auto produire journaliste photographe, avec son smartphone ! … Mais “bonjour la qualité, la nuance, la finesse, de l’image… Puisqu’un simple clic et un arrangement sommaire de “zoom” suffit !

    Nous sommes bien là, dans une culture du “tout pour tous”, de consommation, d’hyper consommation à vrai dire, de prolixité, de “mitraillage” ! Une culture dont il ne restera plus rien dans cent ans ! Triste! Désolant!

    Alors vous je vous le dis tout net : dans cette “culture” là, notamment scolaire, d’études secondaires, et même universitaire après le Bac… Et dans un contexte de covid et post covid de lacunes accumulées, de déficiences de savoirs, de faculté de mémorisation réduite à “peau de chagrin”, de nivellement de la pensée et de si peu de crédit accordé à la réflexion… Que vaut, oui, que vaut un BAC 2020 ou 2021 avec 10/11 de moyenne ? Laissez moi rire ! …

    Dramatique pour le monde de demain !

    La seule raison d’être du “Tout pour Tous” c’est que le “Tout pour Tous” en servant de base, peut inciter chacun à s’élever au dessus de la base, dans la mesure où des “décideurs”ne sont pas ceux qui distribuent la même soupe quotidienne à tous, mais des “décideurs” qui apprennent à goûter, à sentir et à apprécier, et se font des transmetteurs de savoirs…