Articles de yugcib

  • Qu'apporte un compte Twitter ?

    … Je m’interroge sur l’utilité et sur la pertinence d’avoir un compte Twitter.

    Il y a quelques années, peut-être 10, j’en avais ouvert un, de compte Twitter, mais finalement je ne m’en sers pas…

    En effet, exprimer quelque chose en 140 caractères maximum, pour moi c’est un peu frustrant et je ne vois pas comment, avec seulement deux ou trois phrases formant un texte de quatre ou cinq lignes, on peut impacter, sensibiliser, mobiliser, intéresser, toucher un maximum de gens…

    À moins d’être un personnage très connu, médiatisé, que l’on voit à la Télé, un grand écrivain, un grand journaliste, etc. … Ou un homme ou une femme politique, un grand économiste, un artiste célèbre… Ou même tout “simplement” on va dire, une sorte de “cador” sur des réseaux sociaux, ou quelque “chantre de communauté sociale faisant parler d’elle”, enfin un personnage qui a plus ou moins réussi à se “tailler un espace sur la Toile” – plus par “effets spéciaux d’image et de langage” que par vrai talent – et ayant pour le suivre une ribambelle de “followers” ou d’abonnés à sa page Twitter, et qui, à la minute même, aux chiottes, en promenant le chien, en sortant la poubelle, devant sa télé à l’heure de “Un si grand soleil”… Et j’en passe de chacune de toutes les “bintzeries” quotidiennes… Est au courant de ce que vient de “twitter” un tel, une telle de ces personnages suivis…

    Franchement, ça sert à rien, c’est du vent, du “pipi de bourricot”, un compte Twitter si t’a pas déjà au moins deux ou trois centaines de ces “followers”, ou même si tu les as, qu’est-ce que ça prouve ? …

    Réaliser un “monument de littérature et de belle écriture” – avec un sens profond, qui incite à une réflexion qui va contribuer à un peu d’une certaine manière à changer ta vie, dont tu vas te souvenir jusqu’à la fin de tes jours… Un texte de quatre lignes d’une beauté et d’une originalité souveraines, d’un vocabulaire le plus riche qui soit, d’une formulation qui fait autre chose “que de seulement en jeter” mais qui révolutionne l’expression écrite… EN CENT QUARANTE CARACTERES !… Bon, peut-être que c’est POSSIBLE… Peut-être… Mais c’est “très/très loin de ce que l’on voit”, en particulier et surtout, de la part de personnages dont “l’image de marque” ne correspond pas forcément à une “dimension humaine de pensée, d’actes, de comportements, de crédibilité, de sincérité”…

    … Soit dit en passant, “l’image de marque” avant d’être ce qu’elle est si elle peut l’être, elle devrait plutôt être un sujet de réflexion et d’interrogation sur son sens, son sens qui n’est pas tout à fait le même que celui de “représentation/apparence à son avantage” …

    Autrement dit : “il y a image de marque et image de marque” comme il y a vin et vin - quand l’un des vins n’est pas pinard” … (rire)…

     

     

  • Au "top du top" de l'hypocrisie !

    … Ce vaccin Astrazeneca, et en général, avec ces vaccins mis sur le marché, ainsi que les campagnes de vaccination “orchestro-programmées” par ce qu’il faut appeler des “conglomérats” constitués de gouvernements, d’autorités médicales et de “politiques” des grands groupes pharmaceutiques (“politiques” en fait, davantage axées sur la loi du marché que sur la santé publique proprement dite)…

    Quel “cinéma” ! Quelle “usine à gaz” !

    Tant de “précautions” prises, d’atermoiements, de revirements de décision, de “valse hésitation”, de “souci” de fiabilité, d’efficacité et de surêté… Tout cela avec statististiques en pourcentages, courbes, analyses, comparaisons ( le nombre de “cas suspects” voire d’événements médicaux “graves” suite à des “effets secondaires” )… “L’on n’en sort plus”, cela devient surréaliste mais surtout dramatique quand on pense à la vie quotidienne que nous sommes tous forcés de vivre depuis 1 an ou plus…

    Ce qui me semble complètement aberrant, illogique, et d’une “monumentale hypocrisie” dans cette “affaire vaccinale”, c’est de voir, d’un côté, tout ce qui est avancé, bien au devant de la scène, soit disant pour “protéger”, “garantir”, “sécuriser”, “informer au mieux”, “éviter que des gens – certes en très petit nombre, de l’ordre de 0,001%, soient victimes d’effets indésirables ayant de graves conséquences sur leur santé”… Mais d’un autre côté, celui moins visible, moins médiatisé, à vrai dire “omertaïsé”, et qui “arrange bien” les puissances de l’argent et des lobbies marchands dans les domaines de l’agro alimentaire et de tout ce que l’on utilise et consomme au quotidien partout sur cette planète ; et qui empoisonne l’air qu’on respire, l’eau dont on se sert pour nos besoins, notamment avec toutes les “saloperies” chimiques, industrielles, pesticides et compagnie, colorants, conservateurs, produits de synthèse dans les denrées alimentaires, légumes, viandes, fromages, yaourts, sauces, céréales, poissons, volaille etc…

    Sachant que toutes ces “vacheries” que l’on respire et “bouffe” font en réalité mourir bien plus de gens, que des effets secondaires à 0,001 de pourcentage, de vaccins contre le coronavirus !

    Merde, on n’en fait pas autant de “cinéma” ni “d’usine à gaz” de “sécurité sanitaire des populations”, pour tout ce qu’on “bouffe” et respire, que pour le vaccin Astrazeneca ou d’autres vaccins contre le covid…

    Nous sommes bien là, avec cette affaire de vaccination soit disant “pour la sécurité sanitaire de milliards d’humains”, au “top du top” de l’hypocrisie !

     

  • Lumière, obscurité

    … Lorsque l’on porte son regard sur l’obscurité en soi, pour autant que nous vienne la conscience de l’existence de cette obscurité… Qu’en est-il réellement, de la lumière que l’on prétend alors porter au devant de soi en reconnaissant l’obscurité en soi ?

    Cette lumière n’est-elle pas, le plus souvent, un éclairage de scène ?

    Et que dire du regard que l’on porte sur ce qu’il y a d’obscur en l’autre, qui, à force d’être projeté autour de soi et d’occuper l’espace public, nous rend toute lumière en l’autre, invisible ?

     

     

     

     

  • La porte étroite

    La porte du bonheur est une porte étroite [ Jean Ferrat ]

     

    Cette porte si étroite est comme une pellicule ou un film encore plus fin et plus tranparent que la pellicule de plastique qui recouvre un pot de confiture.

    Le film est un “passage entre deux mondes”.

    Mais nous ne le voyons pas, ce film.

    Alors nous croyons être dans le même et unique monde.

    L’artiste, le poète, ou l’écrivain, nous fait passer par les mots, par les images, ou encore par des figurines ou des objets confectionnés, dans l’existence du monde que l’on ne voit pas.

    Mais cela ne veut pas dire que seul, l’artiste, le poète ou l’écrivain, a ce pouvoir de nous faire passer de l’autre côté du film transparent.

    Car l’artiste, le poète ou l’écrivain n’est pas le seul “passeur”.

    En effet tout être vivant, et donc la femme ou l’homme “ordinaire” que l’on est…

    Avant même d’être artiste, poète ou écrivain… Pour autant que l’on peut l’être…

    A une lumière en lui…

    Parfois – c’est vrai – une lumière à peine visible, ou méconnue…

    Ou que l’on aperçoit mais que l’on ne regarde pas.

    À vrai dire ce sont des “éclats de lumière” plutôt qu’une “rivière” de lumière…

    Et, ces “éclats de lumière” sont tels les morceaux d’un “puzzle” reconstituant le film transparent et traversable.

    Et la reconstitution n’est jamais complète, elle demeure inachevée…

     

  • À Victor Duruy, dans un univers de garçons, je "luminais" pas

    … Durant toutes ces années, de 1962 à 1967 au lycée de Mont de Marsan, ce qui m’a le plus manqué, c’est les filles…

    Elles se trouvaient alors au Lycée des filles, à l’autre bout de Mont de Marsan, sur la route du Houga… Il n’y avait jamais d’occasion de rencontres.

    Dans cet “univers de mecs” j’avais bien parfois de “grandes envolées d’amitié”, mais j’étais un “pur” et j’idéalisais…

    Je me souviens, lorsque je prenais le car place Pancaut le samedi vers 16h 30, afin de retourner à Tartas chez mes grands parents jusqu’au dimanche soir, quand le car s’arrêtait à Tartas ville haute il y avait toujours une “brochette de jeunes filles” du collège Jeanne d’ Arc, une “école privée”, les filles attendaient le car qui devait les ramener en week end chez elles vers Pontonx et Dax…

    Habillées d’uniformes et de jupes qui leur donnaient une “allure chic”, dotées de jolis visages, ces jeunes filles me “faisaient rêver” et selon cette expression de moi m’étant venue à l’esprit “je luminais”…

    Il me semblait alors que “longtemps luminant”, durant le temps que cela durait, rien de fâcheux ne pouvait survenir dans ma vie à ce moment là, qu’il était impossible de mourir en luminant”…

    Aussi, à chaque fois, j’avais peine à descendre du car ; si je m’étais écouté je serais resté dans le car afin de me tenir aussi près que possible de ces jeunes filles…

    À Victor Duruy dans un univers de mecs en permanence, je “luminais” jamais…

    J’adorais en classe, avoir des profs femme, surtout en Français – ce qui n’est arrivé que l’année où j’ai redoublé ma 1ère, avec Madame Robert, à l’époque âgée d’environ 30 ans… Elle était toujours en robe, très chic, très classe et de visage agréable… Avec elle, j’ai réussi ce “tour de force” de me “peler” un 18 en composition française, sur un sujet ayant trait à la Culture… Un “véritable réquisitoire” de la “société de consommation”, le tout dans un humour assez leste, et avec quelques “idées” tout à fait personnelles…

    Le seul “problème” que j’ai eu avec cette prof, ce fut au courant du 3 ème trimestre, un devoir que je n’avais pas rendu, qui m’a valu 2 h de colle… En effet, ce 3 ème trimestre je le finissais “pour la forme”, ayant été reçu à un concours des PTT, et j’avais comme on dit “lâché la bonde”…

     

  • Au lycée de Mont de Marsan, de 1962 à 1967

    … Quelques personnages qui ont fait partie de notre vie quotidienne de l’époque, et dont je me souviens bien… Et quelques “anecdotes”…

     

    - L’ours, le proviseur monsieur Guinez, qui en effet “faisait ours dans son genre” mais que personnellement je voyais comme un “ours plutôt sympathique”, attentif qu’il était à mon égard.

    Lorsque je suis revenu d’Algérie, en mai 1962, âgé de 14 ans, ma mère et moi avons été accuellis dans son bureau situé au rez de chaussée en façade à côté de la porte d’entrée du bâtiment principal ; il avait été impressionné par déjà le “tempérament” de ma mère assez cocasse et en même temps très ouvert, très communicatif (ma mère alors était comme je dis dans mes souvenirs “une femme très chic très belle et très enjouée qui avait un très bon contact avec les gens, qui était marrante à sa façon et qui de surcroît était divinement bien habillée, dans une élégance et une simplicité associée hors du commun)…

    Et encore, monsieur Guinez – bon c’est vrai il avait un aspect “un peu ours” – avait-il aussi été interpellé par le jeune garçon de 14 ans qu’il avait en face de lui, et qui regardait bien droit devant lui, avec de grands yeux “un peu rêveurs”…

    Je n’avais pas de dossier, rien, absolument rien comme document, tout ayant brûlé lors du saccage du lycée Duveyrier à Blida, le 11 avril 1962, date à laquelle j’avais quitté l’école, avant le rapatriement vers la “métropole”… Je sortais d’une classe de 5 ème A1…

    Il a alors dit, monsieur Guinez après avoir écouté notre histoire, s’adressant à ma mère : “ quand je suis parti au Brésil où j’ai vécu quelques années, c’était pour échapper aux griffes de ma première femme”… Ont suivi quelques confidences et pour finir il m’ a dit ceci après m’avoir posé quelques questions, histoire de me jauger : “Normalement vous devriez à la rentrée prochaine redoubler la classe de 5 ème, c’est ce qui arrive à tous les jeunes dont les familles sont rapatriées d’Algérie, quand les dossiers scolaires font défaut. Mais je vous fais une proposition : si vous acceptez, habitant Tartas, de finir dans une de nos 5ème ici, l’année scolaire jusque fin juin, en tant que pensionnaire, eh bien à la rentrée prochaine je vous inscris en 4 ème, sous réserve bien sûr que vous fassiez vos preuves durant ces 15 jours qu’il reste du 3 ème trimestre”…

    J’ai accepté sans hésiter… “L’expérience” a été heureuse et concluante, d’autant plus qu’aussitôt j’ai acquis auprès des nouveaux copains et des profs, “une cote de tous les diables” ! (rire)…

    Ce qui me convenait tout à fait d’être ainsi une “vedette” du fait que je racontais un tas d’histoires aussi drôles que moins drôles à ma façon, les profs ont vite vu que j’étais bon en composition française, pas mauvais en maths, super bon en histoire et géographie ; du coup mon passage en 4 ème – sans dossier- n’a posé aucun problème…

    Voilà donc pour l’ “ours”…

     

    -Le Flic, monsieur Mula, le censeur, ainsi surnommé parce qu’il laissait rien passer… Un personnage froid, glacial même, qui ne riait et ne souriait jamais, fana de la consigne (avec lui, les “2h” le jeudi voire les 4h et même des fois 8, et le dimanche aussi pour les pensionnaires, ça pleuvait dur, sans jamais la moindre grâce)… Affublé d’une gabardine vert caca d’oie en toutes saisons qu’il pleuve vente fasse soleil, un visage de cadavre, des lunettes noires on n’a jamais vu son regard…

     

    -Le Pinguoin, l’intendant, qui, en personne, faisait le tour des tables de huit au réfec, pour me porter les restes des plats… On m’appelait Gargantua parce que je me farcissais des 1 plat et demi de petits pois, 88 pruneaux, enfin des quantités énormes de bouffe…

     

    -Le Zou, monsieur Cazenave, le surveillant général, avec sa grosse tête bien ronde, et surtout son ventre énorme, âgé d’environ 55 ans à l’époque en 1963, qui répétait “eh vous là bas, on pisse pas contre les platanes” !

     

    -Le Spountz, le veilleur de nuit au dortoir, ainsi surnommé parce qu’il arpentait le plancher des dortoirs avec ses grosses godaces, des brodequins jusqu’en haut des chevilles et que son pas résonnait fort…

    Un souvenir qui me vient : le dimanche matin quand on était à peine dix dans le dortoir, les “ceu’s “qui revenaient chez eux dans leur famille seulement tous les quinze jours -ainsi que les “collés dimanche” - (dont je faisais partie) on se levait qu’à 8h au lieu de 7 en semaine ; avant l’arrivée du jour quand passait le Spountz, y’avait déjà longtemps que j’étais réveillé, il me venait des “pensées” en écoutant, ému, les respirations de mes camarades endormis, il me semblait alors que ces souffles légers se faisaient paroles, comme si ces “paroles” étaient “de confidence”, me révélant des choses qui n’avaient jamais été confiées à personne mais à moi, si…

     

    -Et maintenant, les profs :

    Tout d’abord y’avait ceux et celles qui n’avaient pas de surnom, sans doute parce qu’ils étaient très charismatiques, ou très sévères et en imposant de toute leur autorité, des sortes de “monstres sacrés”, des “légendes”… Entre autres, Monsieur Chêne, un prof de français, sa femme prof d’espagnol, Monsieur Blanc le prof de français latin grec qui faisait les Seconde M, A, B et A’ ainsi que les 1 ère et Terminale Philo, monsieur Grangé, un prof d’allemand qui “notait sec” (4 grosses fautes à moins 4 points chacune t’avais zéro) et qui te faisait répéter des subordonnées et des phrases de plus en plus longues, que t’en perdais le souffle ; et d’autres “indéfinissables” (qu’on chahutait jamais on savait pas pourquoi) tel monsieur Giordan, un prof d’histoire très négligé de sa personne, un vieux costard élimé, cigarette au bec sans arrêt, la cendre qui tombait par terre, un peu fumiste sur les bords ; en compo, il nous donnait des titres de leçons, résultat on avait une bonne note si on était cap’ de reproduire tout le cours mot à mot… Et monsieur Hébert, un lunatique, pas toujours très drôle mais quand il était drôle quels fous rires! Il faisait les 4 ème et 3ème (je l’ai eu 2 ans), un prof de lettres classiques Français, Latin…

    Et puis ceux avec des surnoms :

    -Baba, monsieur Barusseau, toujours en blouse grise, très gentil, pas sévère du tout, tellement “cool” que personne n’avait l’idée de le chahuter.

    -Doudou, monsieur Doucinet, un prof d’anglais, lui très chahuté ; c’était pas vraiment un marrant dans son genre… Une fois il m’interroge, j’avais prévu le coup, mis des haricots en grain dans ma bouche, je sors la phrase, et les haricots qui se barrent et mitraillent les copains assis devant moi… Je m’écris “M’sieur, avec des faillots dans la bouche, ça fait qu’on parle mieux anglais avec l’accent”… Fou rire de la classe toute entière…

    -Marius, monsieur Fourteau, un autre prof d’anglais, un marrant celui là, très chahuté aussi, un fumiste !

    -Pepone, un prof d’histoire géo, le plus fumiste de tous les fumistes, mais qui néanmoins trônait derrière son bureau, tel un empereur Romain visage taillé à coup de serpe, mais rien à voir avec le centurion Octupus de la bande dessinée Astérix…

    … Enfin, celui là j’en parle en dernier, c’est monsieur Laffite un prof de gym, le roi des fumistes, aexéco avec Pepone, qui nous foutait pendant l’heure de gym un ballon dans les pattes, “allez démerdez vous”, ainsi que durant les 2 h de “plein air”. Avec lui, on faisait juste des exercices pour la compo : grimper de corde, lancer de poids, saut en hauteur (où j’étais nul) mais course à pied 1500 mètres où j’excellais (je faisais 2,49), oh, putain, le Laffitte là, il a jamais topé que j’étais bon à la course de fond… Et j’avais un copain, Lasserre, un déjanté toujours collé le dimanche, qui lui, avait été champion d’Aquitaine au 1500 mètres avec 2,48) mais encouragé par un prof plus sérieux…

     

  • À quoi tient un destin ?

    … Durant l’année scolaire 1963/1964, j’étais en classe de 3 ème M2 au lycée Victor Duruy de Mont de Marsan, pensionnaire…

    Cette année là fut de loin la meilleure de toute ma scolarité, j’étais premier dans toutes les matières, même en mathématiques où d’ordinaire je ne brillais jamais… J’avais obtenu le Prix d’Excellence à la distribution des prix en fin d’année…

    Sur le conseil de mes grands parents maternels ainsi que d’autres personnes de ma famille (du côté de ma mère) il m’avait été proposé de me présenter au concours de l’Ecole Normale, du fait que j’avais brillament passé le BEPC…

    J’avais en effet le “profil” pour espérer être reçu à ce concours et mes grands parents me voyaient très bien, ainsi que d’ailleurs moi-même, devenir instituteur et peut-être même poursuivre au delà des 3 années de l’Ecole Normale, avec “Normale Supérieure” pour être professeur (je m’imaginais professeur de Français – à l’époque on disait déjà “Lettres Modernes”- ou même mieux encore professeur de philosophie, une sorte de Jean Grenier, qui fut à Alger en 1930 le prof de philo d’Albert Camus…

    Cependant, ma mère préférait qu’au lieu de passer le concours de l’Ecole Normale, je continue au Lycée, que je suive la filière classique 2 ème, 1 ère, Terminale puis Fac… Ma mère – mais ce n’était point là, la seule raison – craignait que si au concours de l’Ecole Normale je n’étais pas reçu dans les premiers, je doive accepter d’aller dans un établissement situé loin des Landes où j’habitais à Tartas… C’est ce qui était arrivé, d’ailleurs, à un copain nommé Bouillerce, le fils du Chef de gare d’Arengosse dans les Landes, qui lui, reçu, avait été envoyé à Epinal dans les Vosges.

    J’avais appris quelque temps plus tard, que mon copain, un jour, était mort noyé en se baignant dans un lac, dans les Vosges alors qu’il atteignait sa 18 ème année…

    En définitive j’ai renoncé à me présenter au concours de l’Ecole Normale, j’ai écouté ma mère qui selon ses dires, trouvait que le lycée et la fac c’était mieux, plus prometteur pour moi, que cela pouvait me donner accès à une formation universitaire (études littéraires)… À cette époque je rêvais en effet d’être prof – de Français ou même de philo – dans une classe terminale de lycée (j’avais, je m’en étais aperçu, adolescent au lycée de Mont de Marsan, un très bon contact (discussions et relations) avec les autres (de mon âge, plus âgés ou plus jeunes que moi)… Au réfectoire, à midi, j’étais souvent invité par des grands de Terminale ) à leur table où manquait l’un de leurs camarades ; ils me passaient des “tuyaux” pour les maths, et je leur livrais mes brouillons de composition française, l’on avait ensemble des discussions passionnées…

     

    À la rentrée scolaire 1964/1965, j’entrais donc en classe de Seconde M1…

    Le premier trimestre s’était déroulé normalement pour moi, assez bons résultats dans l’ensemble, mais j’avais – hélas- comme on dit “ des profs crème” dans les matières principales , en Français un type jeune assez imbu de lui-même, très féru de classique et d’analyse de texte, peu porté sur les “grands sujets de réflexion, de société, etc., qui se laissait chahuter et dont on subissait les devoirs à faire, peu intéressants, demandant des recherches pointues dont nous ne voyions guère trop l’intérêt…

    Et en maths, j’avais “Baba” un type tellement gentil que personne ne pensait à se moquer de lui, à le chahuter… Et qui n’était pas sévère du tout avec les notes qu’il nous donnait (pour avoir en dessous de la moyenne il fallait vraiment être mauvais en maths)…

    “Manque de pot” pour moi, cette année là, à deux reprises pour maladie grave, une première fois tout le mois de décembre, et une autre fois tout le mois de juin avec une péritonite, j’ai été absent une partie de l’année, de telle sorte qu’en dépit de mes absences à certaines compositions trimestrielles qui comptaient pour le passage en classe supérieure, j’ai été tout de même admis en Première…

     

    À la rentrée scolaire 1965/1966, j’entre donc en Première M1… Et c’est là que mes lacunes (dues à mes absences trop longues) m’ont finalement “joué un sale tour”…

    1/20 en maths, 1/20 en physique chimie (avec cette fois “des profs caillou”)… Mon 15 en Français ne suffisait pas, à chacun des 3 trimestres, à me donner la moyenne d’au moins 8/20 d’admissibilité en Terminale…

     

    À la rentrée scolaire 1966/1967, je redouble en Première C4 (c’est l’année du premier “grand changement” dans les réformes scolaires)…

    Au départ, ayant eu connaissance de mon inscription en 1 ère C4, je me rends chez le Proviseur monsieur Guinez (qui me connaissait bien et me “comprenait”) et je lui demande l’autorisation de me laisser redoubler ma Première en A, en littéraire… Il était d’accord…

    J’entre alors, pour le premier cours, celui de monsieur Blanc, prof de Français, dans cette 1ère A… (Un prof “caillou” il faut dire – mais ça me faisait pas peur)…

    Au bout de 10 minutes, voilà le censeur, monsieur Mula, qui se pointe dans la classe, et qui dit : “qu’est-ce qu’il fout là, Sembic, dans cette classe ; il était en M depuis la 3 ème, il doit revenir en C !”

    Ce monsieur Mula, le censeur, à vrai dire, il avait un “ascendant” sur le proviseur monsieur Guinez, et c’était, le censeur, un type vache, fana de la colle (il graciait jamais), c’était un lugubre, il riait ni ne souriait jamais, très glacial de contact, je le revois dans sa gabardine vert caca toute droite, ses lunettes noires, son visage cadavérique – on l’aurait dit atteint d’une perpétuelle maladie de foie …

    Du coup je quitte à mon grand regret la classe de monsieur Blanc et me voici en maths avec un jeune prof en tablier blanc croisé ceinturé, très imbu de sa personne, réputé pour “noter sec”, en 1ère C4…

    Toujours 15 en Français à chaque trimestre, mais encore 1/20 en maths et 1/20 en physique…

    Je réalise que je vais la “louper” cette deuxième Première, avec ces deux profs là, que j’avais en C4, en maths et en physique… Du coup, je me décide à passer des concours administratifs dont celui des PTT agent d’exploitation, le jeudi 17 novembre 1966 (sujet de la composition française “ On ne s’égare jamais si loin que lorsque l’on croit connaître la route” )…

    Il faut croire que le sujet m’inspira, puisque, le 30 mars 1967, j’appris que j’étais reçu à ce concours des PTT, 293ème sur 1500 admis (plus de 10 000 candidats dans toute la France) et 2 ème sur le département des Landes…

    Faisant partie des 300 premiers, ma nomination était décidée pour le 27 avril, mais j’ai demandé un sursis afin de pouvoir terminer mon année scolaire, un sursis qui me fut accordé et finalement je partis pour Paris Centre de Tri Postal PLM, où je devais me présenter le lundi 17 juillet 1967…

     

    Sur le bulletin trimestriel fin d’année de 1 ère C4, c’était marqué “ Est prié de changer d’orientation” (le “coup de pied au cul” consensuel ) rire…

     

    … J’ai bien essayé, jusqu’à mai 1968, de suivre des cours par correspondance avec “L’Ecole Universelle”, et même rédigé les devoirs durant un certain temps… Mais j’ai fini par “déclarer forfait”… Y’avait les copains, les sorties, les premiers crapuhuts en vélo, d’abord en région Ile de France puis ensuite à plusieurs reprises des “tours de France” de 3000 kilomètres par étapes qui m’ont fait vagabonder et traverser la plupart des départements de France… Mais à vrai dire je fus un clochard en vélo, “créchant”soit à la belle étoile, soit dans des auberges de jeunesse et parfois chez des gens, dans des granges, bien accueilli que j’étais assez souvent… Il faut dire que travaillant de nuit au PLM, ça me permettait avec les “combines” (remplacements de collègues dans l’autre brigade, plus les repos compensateurs) de profiter de longs congés, évidemment payés en retour par des périodes de travail de 10, 15 vacations de 10 h de nuit de suite)…

    … J’étais déjà bien loin, après mai 68, de mes rêves d’être prof de français ou de philo, ou journaliste littéraire… C’est aussi, ce temps là, après mai 68, de mes premiers carnets, de mes premières écritures…

     

     

  • Quelle offre politique - et de société - dans la France d'aujourd'hui ?

    … Dans un édito de Marianne du 15 au 21 octobre 2005, François Darras écrivait ceci :

     

    “Interrogez les Français sur la gauche, et particulièrement ceux qui sont censés représenter sa clientèle sociale, donc son électorat… La réaction sera – presque- unanime : ils grimacent ou se marrent… Et ils zappent. Ça n’est même pas qu’ils s’en foutent, c’est pire : ça les gonfle.”

     

    … Qu’en est-il 16 ans plus tard, en 2021, des partis de gauche dont en particulier le PS (Parti Socialiste) ?…

    Qu’en est-il aussi, avec les autres partis dits “traditionnels” (traditionnels dans la mesure où ils sont les partis qui, sous une dénomination ou une autre ou toujours la même, sont ceux qui furent représentés à chaque élection présidentielle et législative, depuis le début de la 5 ème république en 1958 ?) … Le seul ayant conservé depuis 1958 la même dénomination étant le Parti Communiste (Je ne parle pas du PS qui lui, s’est fracturé en plusieurs “sous-partis” ou tendances inconciliables)… Et, sachant que l’extrême droite à l’origine “Ordre Nouveau” est devenu le “Front National” puis à présent le “Rassemblement National”…

    Qu’en est-il même des partis dits de droite, qui furent tout d’abord avec le Général De Gaulle le RPF ( Rassemblement du peuple français) , puis l’UNR (Union pour une nouvelle république), puis UDR (union des démocrates pour la république), puis RPR ( rassemblement pour la république), puis UMP (Union pour un mouvement populaire) ; qui tous jusqu’en 2017 aux élections ont été soit majoritaires soit ayant obtenu autour de 25% des voix au premier tour des présidentielles au premier tour… Puis enfin Les Républicains (LR avec un trait rouge entre L et R) qui eux, en 2017 n’ont obtenu que 8% des voix au premier tour – Une “Bérézina” carabinée …

     

    2017… Une déconfiture magistrale, triste comme un pain rassis ou s’émiettant sur un bord de table, autant pour la Gauche Hollandiste “relookée” à la Benoît Hamon, que pour Les Républicains “plombés” par l’ “affaire Fillon”…

    D’où l’ “émergence” de ce mouvement “En Marche” qui au départ n’était pas un Parti et en est devenu un avec Emmanuel Macron… “En Marche”… Une “déviance” ou un “enfant prometteur” dont on salue la naissance”, issu d’un “concubinage difficile” sinon d’une sorte de “ménage à trois” Hollandiste…

    Et ce parti devenu “En Marche” incarné et personnalisé par Emmanuel Macron, certes, attaché aux “grandes valeurs fondamentales de la France”, sans doute dans ses discours et dans quelques unes de ses mesures, “soucieux” – si l’on peut dire- du bien être des français et des moins bien lotis d’entre eux – mais qui néanmoins, est bel et bien au service des Lobbies, des Trusts, de l’économie libérale de marché – tout comme d’ailleurs tous les gouvernements de la planète (démocratiques ou autoritaires)…

    Un parti “En marche” ( LRM) qui n’a en fait pour “sympathisants” ou convaincus par le programme qui est le sien sous l’égide d’Emmanuel Macron, qu’environ 20% de français, auxquels on peut “ajouter” (façon de parler) 20 autres % qui eux, “ne veulent pas de Marine Le Pen au pouvoir… Les autres dans une détestation d’Emmanuel Macron qui s’apparente jusqu’à de la haine… Ce qui est totalement irrationnel et bien dramatiquement représentatif du contexte d’actualité sociale aujourd’hui, de crispations, de violences de propos et d’actes, de délitement total du “climat social”…

    Dans l’ “historique” (et l’évolution) des partis, rappelons que le Front National en 1999 s’était divisé en deux tendances l’une du côté de Jean Marie Le Pen et l’autre du côté de Bruno Mégret…

    Il n’y a à ma connaissance que le Parti Communiste qui est à peu près demeuré uni et fidèle à lui même, du moins depuis que le communisme soviétique s’est effondré en 1991 (URSS redevenue la Russie)…

    Et aussi, les partis d’extrême gauche pour chacun d’entre eux (le NPA Nouveau parti anti capitaliste) et LUTTE OUVRIERE…

     

    … À défaut pour un certain nombre de Français espérant en une “qualité de vie”et “en un monde plus juste et moins pourri” et “ne se comportant pas n’importe comment” en “épidermiques plus ou moins irresponsables et individualistes forcenés”… Qui pourraient encore comme ils le font lors des premiers tours des élections, opter pour un candidat “anti système” ou dont le programme est vraiment différent de celui des autres… (des candidats que l’on connaît depuis le temps qu’on les voit à chaque fois se présenter mais qui ne recueillent qu’1% des voix ou au mieux jusqu’à 5%)… À défaut donc, au second tour il ne reste plus que l’abstention ou le vote “pour éviter que…”

     

     

  • Les "empêcheurs de tourner en rond"

    … Les “non écrivains – non poètes – non auteurs – non créateurs”, enfin le “citoyen lambda” qui tout en ayant ses “idées” personnelles et sa sensibilité propre, qui a ou n’ a pas une page Facebook, un blog ou un site ; s’exprime ou ne s’exprime pas, mais de toute manière ne produit et ne diffuse rien qui vienne de lui ; juste de temps à autre, oui ou non, des commentaires, des réponses de ci de là…

    Tous ceux là, toutes celles là, de tout âge, de toute génération, disent parfois – c’est ce que parfois j’ai entendu autour de moi :

    “Mais qu’est-ce qu’ils ont, ces gens là ( ces “chroniqueurs du Web”), à vouloir sans arrêt, quasiment chaque jour, donner leur avis sur tout, commenter l’actualité, en se comportant comme s’ils étaient des professionnels, des journalistes, des écrivains reconnus, des personnages influents, qui eux, contrairement au “commun des mortels”, savent de quoi ils parlent, ont eu des formations universitaires, ont des références, des diplômes, des expériences de terrain, sont seuls qualifiés pour commenter, analyser, présenter, publier, étant donné que c’est leur métier !

    Ils se prennent pour qui, alors qu’ils n’ont aucune compétence reconnue, que ce n’est pas leur métier, que ce sont des gens tout à fait ordinaires”…

     

    … Autrement dit “qu’ils se taisent, qu’ils fassent profil bas et qu’ils arrêtent leur cinéma, et qu’ils laissent les professionnels, les gens de métier, travailler… Puisqu’ils n’ont pas vocation eux, ces gens “ordinaires” qui se prennent pour des journalistes ou des écrivains, à produire tout ce qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux, sur des blogs personnels…

     

    … Merde à tous ces “donneurs de leçons de morale”, ces “empêcheurs de tourner en rond”, ces critiqueurs épidermiques et répétitifs, qui t’enterrent vite fait chaque fois que toi, qui “n’es point du métier” mets ton “grain de sel” !

     

    Pas du métier, d’accord…

    Mais bon sang, alors qu’est-ce qu’il faut faire quand tu as un minimum d’inspiration, que tu as envie de dire les choses à ta façon, que tu as la capacité à exprimer les choses, mais que tu n’as aucune référence, que ton niveau d’études est celui d’une classe de troisième de collège, mais que tu as néanmoins “deux sous de réflexion, deux sous de poésie, deux sous de jugeotte, et que finalement tu fais pas dix fautes dans un texte de 2 pages ; que t’as un imaginaire en toi “grand comme un cosmos” ? …

    Oui, qu’est-ce qu’il faut faire ?

    “Profil bas”, se taire, se parler devant une glace dans sa salle de bain ? Merde! Un bras d’honneur aux “donneurs de leçons de morale – empêcheurs de tourner en rond” qui de surcroît ne sont jamais, jamais jamais, eux, loin s’en faut, des poètes, des créateurs, des artistes de l’expression écrite ou parlée, des imaginatifs… Qui sont juste bons pour tenir une maison, faire un jardin, de la cuisine, bricoler (ce qui il faut dire cependant, est tout à fait louable, tout à fait respectable, utile, admirable et tout ce qu’on voudra)…

     

  • Visages, oh visages ! ...

    Visages masques

    … À toutes celles et ceux d’entre nous tous, en France et partout dans le monde, qui, dans le “chemin de leur vie”, en sont “plus près de la fin que du début – du chemin”, je leur souhaite, avant qu’ils ne disparaissent – le plus tard possible… De pouvoir de nouveau revoir des visages “entiers”… Notamment les “amoureux des visages”, ou du moins, tous ceux et celles qui ne sont pas indifférents à la vue des visages des gens qu’ils rencontrent, croisent dans les rues, dans les espaces publics…

    Mourir, finir sa vie, sans avoir revu autour de soi un peu partout, des visages “entiers”, c’est désespérant…

    Sauf pour les “vraiment indifférents” et les “bien consensuaux dans la pensée qu’il convient d’avoir sans trop se poser de question et dans une obéissance sans trop de douleur”…

     

     

  • Désastre économique et social

    Travail

    … Quatre vingt dix mille cent quarante six (90146) personnes sont décédées à ce jour, au 12 mars 2021, du covid, en France, depuis le début du premier confinement le 17 mars 2020…

     

    Mais il n’existe aucune étude, aucune statistique, aucun bilan chiffré, du nombre de personnes qui, depuis un an, de mars 2020 à mars 2021, sont décédées par désespoir (suicide), par maladies et pathologies induites par les conséquences dans leur vie quotidienne, du désastre économique et social que fut et qu’est encore cette interminable année de pandémie de covid et de restrictions, fermetures, empêchements d’exercer une activité étant la ressource principale de celui ou celle qui en vit pour lui ou elle et sa famille…

    Certes la France est l’un des pays en Europe et dans le monde, qui “indemnise et protège le mieux”, mais ces aides, toutes financées par de la dette (une dette équivalente à 125% du total des entrées d’argent – c’est comme si toi, tu gagnais 1500 euros par mois et devrais rembourser 1875 euros)… Ces aides pour la plupart d’entre elles dans leurs différents modes et procédures et délais de versement, ne résolvent pas la difficulté ni les problèmes immédiats au jour le jour, et certaines d’entre elles sont aléatoires, très partielles voire inexistantes parce que non prévues, non programmées…

    Certes aussi, comme il m’est arrivé de l’exprimer d’une manière ou d’une autre en tant que contestataire et critique d’un système économique de marché et de consommation que je déplore, dénonce – parce qu’il contribue à la mauvaise santé de la planète et fait la promotion d’un individualisme forcené… Ce “putain d’covid” il en a tout de même foutu un bon gadin dans la gamelle de la civilisation consumériste (comme j’ai dit)… Mais… Mais… Ce n’est pas pour autant une raison pour que des milliers de gens comme vous et moi, qui ne sont ni meilleurs ni moins meilleurs que les autres, subissent dans leur vie au quotidien, dans leur famille, dans leur travail, dans leurs relations, les conséquences dramatiques d’un tel désastre économique et social !

     

  • Les offres de mesure d'audience sur la Toile

    … Il existe sur la Toile des offres de mesure, d’analyse d’audience pour un site, un blog ; ainsi que sur Facebook la fonctionnalité “promouvoir” (promouvoir sa page)…

    Toutes ces offres sont en fait payantes, de l’ordre parfois de plus d’une centaine d’euro… Notamment pour promouvoir surtout des sites à vocation professionnelle, pour vendre un produit, permettre de bénéficier d’une visibilité sur la Toile, mais aussi ces offres payantes s’adressent à des gens qui peuvent être des producteurs de blogs, de sites “personnels” dans lesquels ils s’expriment, postant leurs productions dont ils sont les auteurs…

    Sur Facebook où l’on peut avoir plusieurs pages ayant des intitulés différents, il y a cette fonctionnalité “promouvoir sa page”, moyennant un budget de 2 euros par jour durant 5 jours soit 10 euros…

    À supposer que ces offres de mesure d’audience, d’analyse de visibilité avec statistiques détaillées, et de promotion publicité, soient “réellement efficaces” et “reflètent” une “vraie réalité” ; il demeure néanmoins un “facteur de taille” (ou un “paramètre” déterminant) qu’aucune intelligence artificielle, qu’aucun logiciel d’analyse si sophistiqué qu’il soit ; ne pourra “maîtriser” c’est à dire “traduire” en “vrais chiffres”…

    Ce “facteur de taille” ou ce “paramètre déterminant”, en fait – et de fait – c’est celui de la motivation de l’internaute (du citoyen lambda que nous sommes chacun d’entre nous) à rechercher sur la Toile un tel, une telle (qu’il connaît plus ou moins) afin de voir, de lire ce qu’il a dernièrement produit.

    Et il y a encore le hasard de la navigation, plus ou moins “orienté” par ce que l’on appelle des “mots clefs”, par des recherches de tel ou tel type en fonction d’un besoin, d’une envie, d’un souhait particulier…

    La motivation, la volonté de recherche, le fait de “trouver ou de rencontrer par hasard”; cela ne se commande pas, ne peut s’acheter… Car le hasard n’est pas, loin s’en faut un “bazar” où l’on entre, un genre de foirfouille ou de Gifi où l’on serait à peu près sûr de trouver ou d’être conduit à trouver ce que l’on cherche… Non, c’est pas ça du tout!…

    Tout ce que peut faire l’intelligence artificielle sur la base de milliards de données collectées classées répertoriées, c’est d’aligner de manière visible aux yeux du demandeur, un “éventail ciblé” plus ou moins élargi, de possibilités, de “clientèles” ou d’ “abonnés potentiels susceptibles d’être intéressés ; et donner un “aperçu” sur l’origine, sur le “profil” du visiteur, sur le nombre par jour, par mois, par an, de consultations… (Soit dit en passant, bon nombre de ces consultations sont de simples et rapides “zappes”)…

    Tout cela me laisse “aussi perplexe que rêveur” et ne m’incite point à opter pour l’une ou l’autre de ces offres de mesure d’audience et de visibilité…

    À mon sens, c’est ce que je dis et à quoi finalement je crois, le seul “développeur” possible d’audience, de promotion, de visibilité, c’est encore ce que l’on appelle “le bon vieux téléphone arabe” ou le “bouche à oreille”… Ou encore le “tambour de brousse” ou la “fumée sur la colline” (à condition toutefois que le “tambour de brousse” émette une “musique” qui ne soit pas une succession de “battements de cœur de pieuvre” ; ou que la “fumée sur la colline” ne puisse être confondue avec une nappe de nimbostratus couleur de boue)…

     

     

  • L' Envers et L' Endroit

    … Dans sa première œuvre publiée à Alger en 1937, L’Envers et L’Endroit, alors qu’il était âgé de 24 ans, Albert Camus écrit :

     

    “Je sais que ma source est dans l’Envers et L’Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j’ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction”…

     

    Et plus loin :

     

    “L’envie, véritable cancer des sociétés et des doctrines”…

     

    … Le “paysage” de l’Art et de la Littérature, en ce premier quart du 21 ème siècle, a peut-être plus que par les derniers siècles passés, surtout dans la “société occidentalisée”, une étendue pouvant être “embrassée” d’un regard d’ensemble, selon deux “angles de vue” différents qui sont, en somme, tels un envers et un endroit…

     

    L’envers du “décor”, fait de tout ce qui s’apparente à de l’art et à de littérature, mais qui n’est souvent que contrefaçon, recomposition “actualisée” aux modes nouvelles, où dominent le ressentiment, l’agressivité, la nostalgie d’une “époque révolue” ou d’un “inatteignable ailleurs, ainsi que la satisfaction d’avoir “accompli quelque chose”, une satisfaction fondée sur de l’audience, sur de l’impact immédiat, sur de la reconnaissance lorsque c’est le cas…

     

    L’endroit du “décor”, fait de tout ce qui est extrait de beauté, d’immaculé, de vérité, d’un paysage ravagé… Mais aussi de tout de qui ne peut être présentement défini, pas forcément “nouveau” et qui interpelle, interroge, appelle, et fait espérer cet “ailleurs” ou cet “autrement” différent de ce qui est, de ce qui a été…

    Dans l’endroit du “décor”, il n’y a pas de contrefaçon… C’est juste qu’il y a un travail qui se fait…

     

    … Ce qui altère et va jusqu’à décomposer, détruire les sociétés, ce qui rendent vaines les doctrines, toutes les doctrines avec leurs morales, leurs “credos”, leurs mots d’ordre, cris et signes de ralliement… C’est l’envie de tout ce qui est consommable et offert et qui a induit des besoins accrus et de plus en plus diversifiés, dans une dimension d’individualisme, de développement personnel, de construction des avoirs – et des savoirs…

     

    … Le monde de pauvreté qui est de nos jours celui de centaines de millions d’humains sur cette planète, sans doute même de davantage encore que des centaines de millions, avec la pauvreté dans un sens élargi… Est peut-être dans une certaine mesure “adouci” par la lumière du ciel, du soleil, donc par le climat qui est celui de telle ou telle région du monde bien exposée et pourvue de tout ce qui rend la vie moins difficile…

     

    Mais le monde de pauvreté n’est pas loin s’en faut, forcément, un “monde de lumière”… Je veux dire par là que la “lumière” qui est la connaissance reçue et partagée, qui est aussi ce “vivre ensemble dans l’harmonie et dans le principe fondamental, naturel et intemporel de la relation”… Fait défaut dans nos sociétés… Et qu’en revanche, dramatiquement, c’est l’obscurantisme qui domine et même s’étend jusque là où il avait reculé…