Articles de yugcib

  • Du haut vers le bas, un "ruissellement" très inégal

    … Entre le 17 mars début du premier confinement jusqu’au 31 décembre 2020 – et cela continue en s’accélérant, même – selon l’ONG OXFAM, les milliardaires tous pays confondus ont vu leur fortune, tous avoirs, possessions de biens immobiliers, revenus et dividendes d’actions ; augmenter de 3900 milliards de dollars.

    Durant la même période de huit mois et demi, en France, les plus fortunés ont gagné 175 milliards d’euros, de telle sorte que la richesse accrue de cette minorité de fortunés, dépasse largement en augmentation la richesse qui jusqu’alors, année après année, progressait déjà beaucoup, notamment en revenus (rétributions, salaires, primes) et dividendes d’actions (d’un rendement voisin de 15% ou plus)…

    La France est même dans le “classement” mondial, le 3 ème pays qui fait état de la plus importante progression de la richesse des plus fortunés, après les États Unis et la Chine…

    Dramatiquement, scandaleusement, d’une insolence et d’un caractère ostentatoire et provocateur, et prédateur ; cette richesse “ruisselle” inégalement, du haut vers le bas, mais de telle sorte qu’atteignant le milieu, elle se répartit, en millions ou en milliers d’euros (en revenus, salaires, dividendes d’actions), comme tout autour d’un lac de montagne dont les déversements ont des débits et des écoulements variables…

    Mais, du milieu vers le bas, les écoulements finissent par devenir de très petites rigoles, écartées les unes des autres… Et au plus bas dans la plaine immense s’étendent des espaces qui eux, ne sont plus du tout irrigués… Des espaces de plus en plus vastes…

    Ainsi en France, l’un des pays les plus “riches” de la planète, “riche” si l’on peut dire en terme d’assistance, d’aides diversifiées, de “couverture médicale”, par le biais des “vertus” du consumérisme associé au côté “miroir” de l’individualisme et du développement personnel ; aussi paradoxal et étonnant que cela puisse paraître, depuis mars 2020, les Restaurants du Cœur n’arrivent plus à secourir des nécessiteux de plus en plus nombreux, et parmi eux, beaucoup de jeunes de moins de 25 ans sans emploi, sans ressources (rappelons que le RSA est versé à partir de l’âge de 25 ans)…

    Quantité de gens depuis le début de la pandémie de covid, qui faisaient partie du “milieu” (en somme “le plus gros des troupes” quoique dans la disparité, dans l’inégalité ), ont basculé dans la pauvreté véritable. Ce sont là des gens qui exerçaient des activités dans les secteurs dits “d’économie tertiaire”, des auto entrepreneurs, des travailleurs à leur compte, des commerçants, des restaurateurs, des boutiquiers, tous impactés par la crise du covid…

    Ce ne sont pas eux, tous ces gens ayant basculé dans la pauvreté – ou risquant d’y basculer à tout moment – qui détiennent sur un livret A des 20 000 euros, et encore moins des portefeuilles d’actions, ou des “matelas de liquidités” de plusieurs milliers d’euro à chaque fin de mois sur un compte courant bancaire (ce serait plutôt du “découvert autorisé”) !

    Soit dit en passant, les milliards d’euro sur les livrets A et Codevi, dont on entend parler, c’est bien là ce qui constitue un “indicateur” relatif à cette richesse qui “ruisselle” en atteignant une bonne partie du “milieu”…

    Les dividendes ? Parlons en … Dans ce “milieu” aussi “inégalement arrosé” qu’il soit, l’on y trouve tout de même quantité de gens qui, précisément, chez leur banquier se faisant leur conseiller, ont des portefeuilles d’actions, et donc, perçoivent des dividendes… Bien sûr d’un montant largement inférieur à celui des actionnaires privilégiés d’un groupe pharmaceutique entre autres sociétés multinationales, du fait que les plus privilégiés sont ceux qui détiennent la majorité des parts de capital dans leur portefeuille…

    Pour conclure je vous pose cette question, à tous ceux qui n’ont pas encore basculé dans la pauvreté, qui risquent moins que d’autres à y basculer, qui ne sont pas des révolutionnaires notoires, plutôt des gens se disant “raisonnables, réfléchis, censés, normaux, de moralité consensuelle et j’en passe de tous les qualificatifs possibles…

    “Trouvez vous normal cet état des choses ? Quels sont vos arguments pour soit défendre ce système, soit justifier son existence, son bien fondé ?” …

    Je vous attends, mais n’espérez pas trouver en moi un interlocuteur complaisant – et encore moins à convaincre ! …

    De toute manière votre silence, qui est la réponse la plus probable, sera déjà suffisamment éloquent !

    … Une dernière chose – qui n’a en apparence rien à voir avec ce que je viens d’exprimer - :

    Les “ceu’s zé celles” qui “klaxomerdent” dans les ronds points au moindre “pet de traviole” de trajectoire effectuée de surcroît dans une lenteur dérangeante… Sont précisément et manifestement ceux et celles faisant partie de ce “milieu” de gens infatués de convictions et de certitudes conformistes, de normalité ambiante, de consensualité moralisante, qui eux, ne sont pas loin s’en faut les plus à plaindre, mais dont l’individualisme, l’arrogance, l’égoïsme puent sous le masque d’une civilité de mise ! … Tout cela n’étant pas le propre des humbles, des “pauvres bougres” !

     

     

  • La vie ne fait pas dans la dentelle

    … “J’aime bien les histoires qui finissent mal. Ce sont les plus belles car ce sont celles qui ressemblent le plus à la vie” … [ Pierre Desproges ]

     

    … En effet, la vie “ne fait pas dans la dentelle” …

    Néanmoins, la vie est belle comme un agneau pelé se débattant dont le regard innocent percute la violence imbécile du convoyeur qui le pousse dans un camion sur un tapis de paille souillée de pisse et de merde mais l’agneau s’échappe, se déchire la peau du dos en passant sous les fils de fer barbelé d’une clôture, traverse au galop le pré encore inondé de la dernière crue de la rivière, atteint un bois, trouve sur son passage dans des taillis broussailleux, au fond d’un fossé, un jeune loup blessé et mourant qu’il lèche et veille jusqu’à son dernier souffle…

    La vie est belle comme une flaque d’eau trouble reflétant le bleu du ciel et les feuillage des arbres…

    Si tant d’histoires finissent si mal, cela n’empêche pas les rêves d’en faire commencer de belles, qui elles, toutes parcours du combattant qu’elles soient pour beaucoup d’entre elles, laisseront assez de traces pour que d’autres histoires naissent, encore plus belles… Mais peut-être plus difficiles…

     

  • Basile, le coléoptère

    Dans un grand visage bleu

    Le chyle de Basile

    Le coléoptère

    Se répand et s’entache de miasmes rouges

    Le visage s’est fait nuage

    Aucune créature de ce temps là

    Des origines nouvelles

    D’un essor en entonnoir tourbillonnant

    Arythmique et pulsant

    Ne décrypte les essences du nuage

    Tout en bas sous la Cloche

    Dans un paysage de Bêta II

    S’agitent les Zombres et les Loumières mêlées

    Dans la rougeur décandescente et intemporelle

    De ce qui ressemble

    A un matin des origines anciennes

    C’est de la crypte que forment les Zombres et les Loumières

    Sans voûte et sans arcs

    Mais aux colonnes torsadées

    Et d’une hauteur atteignant le nuage

    Que s’est élevé Basile le coléoptère

    Avant d’épandre son chyle

    Eclaté par la tête d’Artémise

    La comète insoumise à la loi de la Mécanique

    Qui le percuta

    Des miasmes rouges jaillirent les hyménoptères

    Qui se symbiosèrent avec les coléoptères

    Et toutes les autres créatures de Bêta II et d’ailleurs

    Mais les essences du nuage

    Ne seront jamais décryptées

     

     

  • L'Histoire, ascenseur en panne

    Cœurs froissés

    Fleurs glacées

    Zappes incessantes

    Tambours battants

    Fulgurances jutées au feutre noir

    Sur les consignes de sécurité d’un ascenseur en panne

    Éveils poisseux de rèdes qui dans les rêves ont taché des visages imaginés

    Toutes les nuits sans pluie d’étoiles

    Ou toutes les aubes crépitantes de pluie froide

    L’Histoire et ses morts suspendus ou dépendus

    D’évêques

    De sorciers

    D’empereurs

    De malfrats et de génies

    L’Histoire taguée

    Dans l’ascenseur en panne

    Entre deux étages

    Qui se chevauchent et se tordent

    Les âmes calcinées

    Les esprits torturés

    Les rèdes qui ont juté des amériques

    Engloutis dans les éboulements des rêves

    Exclus des paradus

    Ou soumis à examen de passage

    Pour d’improbables purgatoires

    Dans les enroulements des galaxies

    Où se joue acte après acte

    Scène à scène

    Et avec des personnages revêtus

    De costumes inimaginés

    L’Histoire qui casse l’Histoire

    Plus sûrement encore

    Que les mécaniciens qui peut-être casseront la Mécanique

    Et que les poètes et les prosateurs

    Qui ont cassé la littérature

     

     

  • "Donner des leçons", "faire la morale"

    … “Donner des leçons” c’est “transmettre des savoirs”… Et en ce sens, donner des leçons est utile… Et nécessaire…

    “Faire la morale” implique cette question “ quelle morale” et, avant même “quelle morale”, “qu’est-ce que la morale” ?

    Sans réponse à cette question de la morale… Mais en opposition que je suis (pas forcément contestataire) avec le sens commun de la morale (celui du bien et du mal)… Me vient quand même ce qui s’apparente à une réponse sous la forme d’une énonciation (ou d’une affirmation) : l’existence et la réalité du lien de relation pouvant s’établir entre les personnes, lien de relation fondé sur “donner et recevoir”, “échanger”…

    Mais se pose cette question : “quoi et à qui donner, que recevoir et de qui” ?

    Je n’adhère pas au sens commun de la morale (du bien, du mal)… Le “principe de relation” me semble plus “porteur”, plus actif… Même si la morale dans son sens commun dénature ou fausse le “principe de relation” …

     

    … À un consensus de définition simple du mal : agressivité, violence, etc... Oui, j’adhère, ou plus exactement je reconnais... En fait, dis-je, c’est dans une dimension de relation que l’on entre, soit une dimension en deux sens opposés, l'un tendant vers l'équilibre, l'harmonie, la symbiose, l'interdépendance ; et l'autre tendant vers le déséquilibre, le désaccord, la prédation, tout ce qui s'obtient, se réalise au détriment de l'autre voire à son anéantissement)... "Philosophiquement" si je puis dire, ou "culturellement" aussi, je "vois davantage les choses" selon les deux sens de la dimension de relation, plutôt que selon la "morale" (à la quelle je n'adhère pas mais que cependant je ne nie pas, ne refuse pas, et même reconnais)... Et bien sûr, avec le regard - ou l'idée - que j'ai, de ce doit être la dimension de relation (dans laquelle entre une part importante de sensibilité personnelle) et privilégiant le sens tendant vers l'équilibre, l'harmonie, la symbiose, l'interdépendance, l'accord, le partage...

     

  • Les vieux à la niche ?

    … Certains ont avancé l’idée d’un confinement total des “vieux”, imposant aux “vieux” de rester chez eux, de ne pas sortir même pour aller faire leurs courses !

    Imaginons Albert, âgé de 66 ans, obligé de rester enfermé chez lui, dans un deux pièces au 4 ème étage de la résidence où il demeure en périphérie d’une ville de 5000 habitants…

    L’Albert là, il fume 1 paquet de gauloises par semaine, boit un verre de Ricard avant chaque repas, ne mange que des plats sans sauce, préfère le pain de campagne (celui qu’il choisit entre entre autres à sa boulangerie habituelle) plutôt que la baguette traditionnelle (industrielle), accompagne son repas de midi, de 2 verres de Saint Pourçain (vin rouge qu’il préfère)…

    Pour se procurer ce dont il a besoin, va-t-il, l’Albert, confier sa carte bleue (avec le code) à l’une de ses connaissances, une dame ou un homme du voisinage disposé à lui rendre service, ou donne-t-il à la personne “de confiance” la somme d’argent nécessaire pour ses achats ( chez lui, l’Albert, en général il n’a pas d’argent liquide ou tout juste 20 euro dans son porte monnaie )…

    Ou bien encore, l’Albert, compte-t-il sur quelque commissionnaire mandaté par la Municipalité ou quelque service organisé, pour lui porter à domicile des repas préparés (genre rata avec sauce, plat sous cloche, à peine tiède à l’arrivée), notons que l’Albert n’a pas de four micro ondes…

    Et si de surcroît – ce qui est probable- on lui balance une leçon de morale carabinée pour l’inciter à ne plus fumer ses 4 ou 5 gauloises par jour, ne plus boire son ricard, renoncer à son Saint Pourçain ? … Lui expliquer que la baguette traditionnelle n’a “rien d’industriel, que c’est juste de la farine et de l’eau… Et qu’il est “un peu difficile pour la bouffe” ?

    Merde! Du coup l’Albert, il s’évade, il se fout en plus du masque pour sortir, une casquette avec une visière bien inclinée sur son front, de grosses lunettes de soleil, personne ne le reconnaît… Est-ce qu’il va tomber sur un flic au coin de la rue, qui va lui demander de sortir sa carte d’identité ?

     

  • Être différent ...

    Etre different

    … Être différent… Mais par rapport à quoi et à qui ? Dans quel environnement de vie sociale, de relation ? Et pour réaliser quoi, pour donner, transmettre quoi, de soi ou de ce qui a été reçu des autres ?

    Être différent, est-ce se vouloir s’affirmer différent ou bien l’être, différent, naturellement ?

    La différence réelle, qui n’est pas forcément reconnue, respectée par les autres, et implique d’avoir le courage de l’assumer cette différence, c’est celle qui ne se définit pas par rapport à un ordre, à une idée, à une pensée, à des agissements, à des comportements, communs autour de soi… Ni non plus par rapport à un ordre, à une idée, à une pensée, à des agissements, à des comportements qui ne sont pas communs…

    Car, dans toutes les différences qui s’affirment, s’expriment, se revendiquent selon un modèle que l’on s’est choisi et où l’on s’est identifié ; la volonté, le plus souvent ostentatoire et marquée, se superpose à un courage d’assumer qui d’ailleurs, il faut dire, a ses limites…

    Être soi même et le rester, toute sa vie durant ( c’est cela la différence réelle) implique déjà le courage de reconnaître ce soi-même, et de vivre avec, de l’assumer… Mais c’est sans doute trop difficile, ce qui nous incite à être ce que ou qui l’on voudrait être…Que l’on ne parvient pas à être, mais à seulement paraître…

     

     

  • C'est quoi, vingt mille mètres carrés ?

    … Une grande surface commerciale de 20 000 mètres carrés, c’est l’équivalent d’environ deux terrains de football…

    Vous connaissez ou évaluez à peu près, en image dans votre pensée, ce que représente en surface un terrain de football. Alors représentez vous deux terrains de football juxtaposés… Soit une surface qui ferait 200 mètres de long et 60 mètres de large, environ… (Puisqu’un terrain de football pour seniors ( joueurs de plus de 18 ans) a en fait une longueur qui varie entre 90 et 120 mètres, et une largeur entre 45 et 90 mètres )…

    L’on ne trouve en réalité sur le territoire français, de surfaces commerciales de plus de 20 000 mètres carrés, qu’en Île de France et très grandes régions urbaines autour des grandes villes de plus de cent mille habitants…

    Chacune de ces surfaces commerciales de plus de 20 000 mètres carrés a un trafic journalier, en moyenne, de 50 000 personnes là où c’est ouvert le dimanche, ou de 60 000 personnes là où le dimanche c’est fermé…

    Pour les autres surfaces commerciales de taille nettement inférieures à l’équivalent de 2 terrains de football, par exemple un Décathlon ou un Bricorama à la périphérie d’une ville de 40 000 habitants, l’on peut évaluer en moyenne une fréquentation journalière comprise autour de 10 000 personnes…

    Le problème de toutes les grandes surfaces commerciales, celles de plus de 20 000 mètres carrés, comme celles de taille inférieures ( de 1000 à 5000 mètres carrés ), c’est qu’à l’intérieur d’entre elles, il y a toujours la partie produits alimentaires et de nécessité qui, à elle seule occupe au moins le tiers de la surface totale…

    De telle sorte que, si, sur deux tiers de la surface, les commerces “non essentiels” sont fermés ; cela ne réduit pas forcément de deux tiers, la fréquentation journalière…

    Et qu’en conséquence, puisque dans les surfaces commerciales de 20 000 mètres carrés, la partie alimentaire nécessité demeure accessible, tout comme d’ailleurs dans toute surface commerciale quelle que soit sa taille ; il en résulte une fréquentation journalière en nombre de personnes entrant et sortant, d’environ tout de même la moitié des 50 000 pour les unes (de plus de 20 000 mètres carrés) et de la moitié des 10 000 pour les autres (de moins de 20 000 mètres carrés)…

    Conclusion : cela laisse du “champ” pour la propagation du virus ! Comme je disais : “on réduit le débit du robinet ouvert, de moitié, à défaut de réduire davantage le débit, sachant qu’il est totalement impossible de fermer complètement le robinet…

    Cela dit, on a dix fois plus de chances de contracter le covid en se rendant dans un hypermarché où forcément l’on ne peut systématiquement se trouver à 2 m de distance de quelqu’un ; que de se promener sur des chemins balisés par le Conseil Régional, dans la nature à proximité d’une ville, un dimanche après midi, où les personnes croisées se trouvent à plus de 2 m de soi…

     

    … La question à la quelle il n’y a pas de réponse autre qu’incertaine, sujette à d’infinis débats et polémiques, ou encore, fondée sur des observations locales, environnementales et dépendantes de composantes sociales, qui ne donnent jamais qu’un aperçu approximatif, c’est bien celle qui se pose entre d’une part l’impact économique et sociétal, et d’autre part l’impact sanitaire (sauver des vies)… Et la question est d’autant plus sensible du fait de ce qui domine dans la civilisation et dans la société, à savoir l’intérêt d’une minorité de possédants, décideurs, privilégiés, et l’individualisme généralisé dans une société consumériste…

     

     

  • Un texte dont le ton est celui d'une leçon de morale ...

    … Mais dont je comprends qu’il puisse, ce texte, “avoir une part de vérité”…

    La “part de vérité” qui existe en toute chose dite, argumentée, exprimée, dans un sens ou dans un autre, et qui ne peut être occultée, ne laisse en général que peu de place à une réflexion approfondie et objective, du fait que très souvent elle incline à une adhésion, à une approbation…

    Elle se présente, la part de vérité, telle un repère sur lequel on se fonde, et à partir du repère associé à d’autres repères, c’est un “modèle” qui s’offre et qui s’inscrit dans une dimension de pensée moralisatrice…

     

     

    … Voici, je vous le livre tel quel, le contenu de ce texte :

     

    “Quand tu as 14 ans commence la 1ère guerre mondiale et celle ci se termine quand tu as 18 ans avec un solde de 22 millions de morts.

    Peu de temps après, une pandémie mondiale, la grippe espagnole, tue 50 millions de personnes. Tu en ressors vivant et indemne, tu as 20 ans.

    Puis à 29 ans, tu survis à la crise économique qui a commencé avec l’effondrement de la bourse de New York, provoquant l’inflation, le chômage et la famine.

    A 33 ans les nazis arrivent au pouvoir. Tu as 39 ans quand commence la seconde guerre mondiale et elle se termine quand tu as 45 ans. Pendant l’holocauste, 6 millions de juifs meurent. Il y aura plus de 60 millions de morts au total.

    Quand tu as 52 ans commence la guerre de Corée. Quand tu as 64 ans, la guerre du Vietnam commence et se termine quand tu as 75 ans.

    Un enfant né en 1985 pense que ses grands parents n’ont aucune idée à quel point la vie est difficile, mais ils ont survécu à plusieurs guerres et catastrophes.

    Un enfant né en 1995 et aujourd’hui âgé de 25 ans pense que c’est la fin du monde quand son colis Amazon prend plus de trois jours à arriver ou quand il n’obtient pas plus de 15 likes pour sa photo publiée sur Facebook ou Instagram.

    En 2020, beaucoup d’entre nous vivons dans le confort, avons accès à plusieurs sources de divertissement à la maison, et nous pouvons grâce aux aides gouvernementales survivre paisiblement à une nouvelle pandémie.

    Mais les gens se plaignent parce durant plusieurs semaines ils doivent rester confinés chez eux. Ils ont pourtant de l’électricité, le téléphone, de la nourriture, de l’eau chaude et un toit sur la tête.

    Rien de tout cela n’existait autrefois. Mais l’humanité a survécu à des circonstances beaucoup plus graves et n’a jamais perdu la joie de vivre.

    Et depuis des jours, nous nous plaignons parce que devons porter des masques pour entrer dans les supermarchés, faire les boutiques, prendre les transports en commun.

    Il serait peut-être temps d’être moins égoïste et d’arrêter de se plaindre.

     

    Auteur inconnu…

     

    J’ai bien aimé alors je partage! J’espère que vous en ferez de même !”

     

    … Eh bien, non, no/no non, je ne partage pas du tout !

    Que dire, de toute cette jeunesse d’aujourd’hui, qui, certes, grâce à Internet, Facebook, Twitter, Instagram, Messenger, les smartphones 4G voire 5G… Peut accéder à une communication et à des échanges dans l’instant et partout dans le monde… Mais n’est pas moins désespérée, sans avenir, sans emploi , sans ressources avant 25 ans, interdite de se réunir entre potes, bistrots fermés… N’ayant même plus la possibilité de s’expatrier vers des pays où leur formation, leur spécialité, leur compétences leur permettraient d’envisager un avenir ailleurs qu’en France…

    Que dire de quelques uns de ces jeunes qui se suicident, de plus en plus nombreux à mettre fin à leurs jours ?

    Avoir 20 ans en 2021, en avoir eu 20 en 1914 ou en 1940… Cela ne se compare pas !

     

    L’égoïsme dénoncé, l’individualisme pourfendu, même s’ils sont réels – de toute manière ils l’ont toujours été, réels – sous le masque de la morale, des comparaisons, des amalgames et d’une consensuelle bienséance de pensée soutenue par des arguments fallacieux… C’est de l’hypocrisie crasseuse !

    Le masque de la morale ? Je le trouve encore plus désespérant, que l’égoïsme et que l’individualisme… Et de surcroît d’une incapacité manifeste à combattre l’égoïsme et l’individualisme…

    Le masque de la morale ? Par les formes, les couleurs, les apparences prises par le masque ; l’égoïsme et l’individualisme s’en trouvent même renforcés !

     

     

  • Un ancien grand patron chinois de la finance, "liquidé"

    … L’ex patron et l’un des grands pontes du Régime Communiste Chinois, du conglomérat financier de China Huarong, Laï Xiaomin, reconnu coupable de corruption, a été condamné à mort et exécuté…

    Je ne sais pas ce qu’il faut penser de cette affaire là, de cette condamnation à mort, de cette exécution…

    Dans une certaine mesure – quoique cela ne soit pas tout à fait comparable loin s’en faut, en terme et en importance de corruption – cela me fait penser à l’affaire Fillon de 2017…

    Je ne “souscris” guère trop à la “théorie” ou à l’ “idée” qui consiste – dans la “mouvance médiatique” de surcroît – pour un pouvoir ou un gouvernement en place, à “faire preuve d’exemplarité” dans une Justice égale pour tous… Et donc à désigner, abattre un personnage influent, haut placé, compromis dans une affaire de corruption…

    Nous sommes là, je crois, avec de telles affaires à “retentissement”, dans des stratégies d’intérêts, dans des desseins, des objectifs, qui dépassent ce qui sensibilise, oriente et influence l’opinion du “commun des mortels”…

    À vrai dire, dans ce “dépassement” il y aurait comme “une odeur de pourriture, de décomposition avancée, comme mijotée et couvée , sous un couvercle de marmite prêt à s’ouvrir mais cependant bien fermé, de telle sorte que seules des “narines exercées” peuvent entre percevoir quelques effluves échappées…

    Autrement dit, “ça paraît cousu de fil blanc” cette affaire là ! Toutes les dominances et notamment les plus marquantes, les plus durables, les plus prédatrices, les plus assises, des ordres politique, économique et sociétal ; se sont toujours appuyées sur la capacité qu’elles ont à “convaincre les masses” par ce qui “prend les masses dans le sens de ce qu’elles croient juste”…

     

     

  • Petite anecdote "coronavirique"

    … Papy et Mamy Ho Chin To et Li Tong Wan demeurant 2242 avenue des Lotus Bleus à Beijing (Pékin) ne pourront se rendre à Romilly sur Seine en France, passer un mois auprès de leur petit fils Wu Dong souffrant d’une grave infection des reins, hospitalisé à la clinique du Bois Joli de Provins…

    Autant c’est un drame, de ne pouvoir se rendre en avion en France, du fait de la pandémie de covid, pour Papy et Mamy Ho Chin To et Li Tong Wan ; autant c’est dans une indifférence je-m’en-foutiste que Hectorion le grand chroniqueur quotidien sur internet via son blog “Dans un grand vent de mots”, a accueilli la nouvelle de l’interdiction d’entrer et de sortir de France à tout voyageur extérieur à l’Union Européenne…

    Pas de dérogation donc, pour Papy et Mamy Ho Chin To et Li Tong Wan, qui élevèrent Wu Dong, leur petit fils, après le décès de ses parents dans un crash aérien…

    Il faut dire que Wu Dong avait eu à cœur de s’installer restaurateur en France, où il avait pris en gérance le Darjiieng , un restaurant asiatique à Romilly sur Seine… Et qu’il était tombé malade, d’une grave et soudaine infection de reins, causée par une bactérie après absorption de saucisson de jument mongolienne… En pleine reprise accélérée de pandémie de covid…

    Il a 24 ans, Wu Dong… Célibataire, pas de “petite amie”…

    L’an passé, en janvier 2020, il n’avait pu se rendre à Beijing (Pékin) du fait de la pandémie de covid qui sévissait à Wuhan et dans plusieurs régions de Chine… Ses grands parents Ho Chin To et Li Tong Wan avaient été testés négatif au coronavirus ; ils sont encore testés négatif en janvier 2021…

     

     

  • Le rapport à la mort dans nos sociétés actuelles

    Vivre et mourir

    Dans nos sociétés “occidentalisées” à l’échelle de toute la planète et donc, jusque dans des pays, jusqu’à des peuples qui depuis des temps immémoriaux vivaient encore récemment, comme au Néolithique voire au Paléolithique Supérieur ; notre rapport à la mort a radicalement changé… D’inéluctable qu’elle était, la mort – elle l’est toujours, d’ailleurs, inéluctable la mort – elle est devenue indécente, sujette à des statistiques sous forme de courbes évolutives tendant à prouver au commun des mortels, à l’ensemble des populations et de la société, que, de progrès en progrès, par la grâce de la science, de la technologie, de la médecine et d’une aseptisation accrue des modes de vie et de consommation, elle “recule” partout dans le monde… (proportionnellement bien sûr, au nombre d’humains selon les différentes époques de l’Histoire)…

    Tout le monde sait que la mort ne peut disparaître, qu’elle sera toujours d’actualité, mais tout le monde la veut comme n’existant plus, ou à défaut, le plus proche possible de zéro… Avec cet objectif de “zéro mort” inatteignable…

    L’image de cet homme, ci dessus, d’un “certain âge” coiffé d’un béret, clope aux lèvres, au regard souriant et insouciant, auquel il manque peut-être le verre de Ricard sur une table de jardin devant sa maison (que l’on peut imaginer)… Est une image qui en quelque sorte dédramatise la réalité “nouvelle” si l’on peut dire, de cette “aurore douteuse et bâtarde d’une civilisation où le souci d’échapper à la mort conduit les hommes à l’oubli de la vie” … qui est, elle, cette “aurore là”, mise en scène avec tous les effets spéciaux de la technologie, et en “trompe l’œil”… L’indécence réelle… Et le véritable drame…

     

     

  • Quelle espérance, quel avenir ? ...

    … La seule perspective ou seul espoir, ou seule vision de sortie possible de cette pandémie de covid, de ces confinements répétitifs, de cette désespérance grandissante, des conséquences dramatiques sur l’économie, le lien social… Est liée à la vaccination…

    Or, on ne vaccine pas huit milliards d’êtres humains comme on en vaccinerait seulement quelques dizaines de millions ; nous ne sommes plus du tout dans la même échelle, en nombre de gens à vacciner, que lors de toutes les vaccinations précédentes contre la grippe, contre les maladies dangereuses que les populations humaines ont subies précédemment (variole, tuberculose, entre autres)…

    Pas la même échelle, c’est là une première réalité, en fait la réalité principale qui s’impose d’elle même du fait du nombre de doses à fabriquer, à acheminer, à distribuer…

    L’on ne peut comparer en effet un vaccin à produire pour huit milliards de personnes, et chaque autre vaccin jusqu’alors destiné à protéger cent, deux, trois cent millions de personnes dans le monde entier…

    Mais il y a une deuxième réalité qui s’ajoute à la réalité principale, c’est celle liée aux stratégies de dominance de marché, aux rendements et profits à réaliser et donc aux politiques et organisations mises en place à ces fins de domination de marché, de rendements et profits…

    Et peut-être – ce qui est à craindre – une troisième réalité qui, celle là, est bien connue, notamment avec la vaccination depuis un certain nombre d’années déjà, contre la grippe classique dont les formes en général hivernales sont, d’une année à l’autre différentes, et qu’il faut alors chaque fois, élaborer un vaccin de composition adaptée…

    Le covid étant de la famille des coronavirus tout comme les virus de la grippe, il est certain que des variantes et que des mutations interviendront chaque fois que la pandémie de covid repartira…

    En conséquence, avec la lenteur de la vaccination, les problèmes liés à l’organisation, à la répartition, à la distribution ; avec aussi le problème des stratégies pour la dominance du marché, des rendements et des profits pour les grands groupes pharmaceutiques… Tant que cette pandémie sévira et s’étalera dans le temps en plusieurs vagues successives , la désespérance et la résignation s’accentueront dans les populations, notamment les populations dont les activités sont fortement impactées et où l’emploi n’est jamais garanti dans la durée ni dans les revenus…

    Car jamais les vaccins seront à chaque fois en nombre suffisant pour des milliards de gens, jamais non plus l’on ne pourra administrer les vaccins en trois ou quatre mois seulement !

     

     

  • Covid ou toute autre maladie grave, on meurt seul !

    … Bien sûr c’est évident, la conséquence la plus dramatique du covid c’est de contracter cette maladie dans une forme grave et d’en mourir…

    Mais tout juste après cette conséquence évidemment la plus dramatique, vient, avant toutes les autres, celle liée au fait que les personnes hospitalisées pour une autre cause que le covid, par exemple un cancer, un pontage coronarien, une opération délicate et compliquée ou une maladie nécessitant des soins et des traitements impliquant forcément un séjour d’une durée indéterminée, ne peuvent être visitées par leurs proches, par leurs amis et connaissances durant leur séjour en hôpital…

    Depuis le début de cette année en janvier 2021, en effet, toutes les visites de proches, d’amis et de connaissances sont interdites en milieu hospitalier, les adieux ou au revoir se faisant à l’entrée de l’hôpital, à la limite dans le couloir menant aux différents services après être passé à l’accueil pour les formalités…

    Prenons le cas d’une personne atteinte d’un cancer en phase terminale, ne pouvant plus être soignée et traitée à son domicile, et qui, au bout de quelques semaines, ou d’un mois, décèdera de son cancer…

    Cette personne vivra les derniers jours, semaines de son existence, seule dans sa chambre, sans sa femme, son mari, ses enfants, autour d’elle durant la journée, et mourra seule, sans avoir revu ses proches, sans être accompagnée par l’être aimé le plus proche…

    Il ne fait pas bon, donc, en ce temps de pandémie de covid, de devoir être hospitalisé durant une période indéterminée, pour une cause ou une autre, dont bien sûr pour covid…

    C’est bien là, une terrible, tragique, dramatique réalité, que celle de vivre les derniers jours de son existence sans la présence, sans l’accompagnement de ses proches…

    Et c’est désormais – jusqu’à quand – tout un chacun d’entre nous qui peut être confronté à cette terrible, tragique réalité… Ce qui n’avait encore jamais été le cas jusqu’à la pandémie de covid ! … À l’exception des personnes sans famille, sans amis ou n’ayant que des connaissances de voisinage ou autres dans son environnement social…

     

     

  • Le variant anglais, de Covid Pandémik

    … Le patient anglais, film réalisé en 1996 par Anthony Minghella, avec Juliette Binoche et Ralph Fiennes, comédiens acteurs…

    … Le variant anglais, film réalisé en 2021 par Covid Pandémik, avec de nombreux figurants qui, durant le tournage du film seront de vrais mourants…

    Cela dit, quel avenir, quelles inspirations, quelles réalisations futures, quel contexte culturel, quelles adaptations, quels rêves, quels projets, quelles situations portées à l’écran, quelles nouvelles générations de comédiens ou d’acteurs… Pour le cinéma, pour le théâtre, dans les décennies années vingt et trente et quarante du 21 ème siècle ?

    … 1996… C’était “ une autre époque” !

    … 2021… Les salles de cinéma et de théâtre sont fermées depuis trois mois… Et, quel est le quotidien des professionnels du spectacle toutes activités confondues ; comment les acteurs, les comédiens, les réalisateurs, imaginent-ils, préparent-ils, et avec quelle inspiration, les films que l’on verra sur les écrans en 2024, 2030, 2040 ?

    Humour, dérision, passion, surréalisme, étrangeté, fiction, réalisme, tragédie, actualité ? … Dans le “courant du temps et des esprits” ? Des comédiens masqués, comme dans le quotidien qui fut et ou sera encore ?

    Assurément, un “tournant” dans la Culture, dans les mentalités, dans les esprits, dans les habitudes, dans le quotidien des gens…

    Un “tournant” dans les rêves, dans les aspirations, dans les sensibilités, dans les motivations, dans les projets, dans les visions du monde et de la société, de tout un chacun…

    Cela me fait penser – quoique je ne sois point tout à fait sûr de la “pertinence” de l’image – à un rivage océanique à marée basse, à une grève jonchée de tout ce que les flots ont apporté, à perte de vue, et l’on est en hiver ou au début du printemps, le vent est froid, humide, aux horizons nord et sud s’étendent des brumes grises, le ciel est blanc bleuté violet et d’une luminosité incertaine, et il y a des gens qui se promènent, de loin en loin, avec de grandes écharpes nouées autour du bas de leur visage… Néanmoins, il y a des enfants qui se poursuivent dont on entend les cris et les rires, des jeunes femmes en trench, un couple d’amoureux dont les silhouettes se confondent, enroulées l’une dans l’autre…

    Cependant, juste un “détail” (imaginé) : le mouvement de retrait, de reflux de l’océan, a été très rapide, telle une puissante, brève et violente aspiration…