Articles de yugcib
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Le plus grand bienfait d'un livre
- Par guy sembic
- Le 14/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… S’il est, en un livre que l’on lit, un vrai bienfait, peut-être essentiel et, en même temps, porteur d’un changement pouvant se faire en nous ; c’est, lorsque dans ce livre sont évoqués des personnages qui, pour le lecteur ou la lectrice que l’on est, nous sont des proches, un père, une mère, un frère, une sœur, un ami, une amie, un fils, une fille, un maître ou une maîtresse d’école, un professeur de lycée ou de collège…
Des personnages qui, avant d’avoir entrepris la lecture du livre, vous étaient inconnus, qui sont d’ailleurs dans le livre des personnages fictifs, créés, inventés par l’auteur, mais n’en sont pas moins devenus vivants, réels et si l’on peut dire, immortels…
Des personnages qui peuvent être des proches si le livre parle de l’endroit, du pays, de la région où vous vivez ; ou d’un pays lointain du vôtre, à l’autre bout de la planète, ou d’une époque du passé, au 17 ème, au 13 ème siècle de notre ère ou dans une lointaine antiquité, ou même encore si c’est un livre de science fiction, dans le futur…
Des personnages intemporels, mais néanmoins entrés dans nos vies pour toujours et, ayant éveillé quelque chose en nous que nous avons oublié, ou dont nous nous étions séparés parce que nous n’y croyions plus, ou que nous méconnaissions…
Dans un récit autobiographique ou d’auto fiction, ce qui, soit dit en passant, n’est pas tout à fait la même chose dans la mesure où dans l’un, l’autobiographique on se raconte plus qu’on ne raconte, et que dans l’autre, celui d’auto fiction on fait vivre et parler des personnages qui tiennent les rôles principaux et sont présentés tels qu’ils sont, représentatifs de gens de l’entourage de l’auteur…
Dans un récit autobiographique mais surtout d’auto fiction donc, les personnages “immortalisés” ont peut-être plus encore de “consistance”, plus de “dimension humaine” selon la capacité de l’auteur à les évoquer au plus vrai, au plus proche d’eux-mêmes, tels qu’ils furent, disparus qu’ils sont, tels qu’ils seront lorsqu’ils existeront un jour…
… C’est bien cela, le “miracle” de la lecture, des livres… Comme l’écrivait Simone de Beauvoir, “les livres sauvent du désespoir”…
En effet, ils nous restituent ce que nous avons perdu, et surtout, ce dont nous nous sommes nous même chassés, croyant davantage en ce que nous voyons avec des yeux aveugles…
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Évolution vers la droite de la société française
- Par guy sembic
- Le 14/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… L’orientation “de droite” (politiquement parlant) de la société française dans ses différentes composantes dont les plus “modestes”, me désole…
Certes la “Gauche” n’est plus ce qu’elle était – et encore moins ce qu’elle devrait être, mais tout de même cette orientation vers les partis de droite et surtout (horreur) vers le Rassemblement National -ex Front National, me “percute assez douloureusement” on va dire !
J’en viens à penser que le “Français lambda” – pas forcément le plus à plaindre question niveau de vie et de consommation et de confort au quotidien – devient ou tend à devenir plus ou moins adepte à cet adage – ou ce “proverbe” que je déteste au plus haut point : “ chercher à comprendre c’est déjà commencer à désobéir” (comme quoi “il faudrait” accepter sans broncher ce que nous disent les chantres de la convenance, de la consensualité de pensée, de l’ordre, de la bienséance, des “valeurs sacrées”, du “réalisme économique du monde d’aujourd’hui”, de la “conduite à tenir en société policée” etc. et autres “scies” du même genre!)…
Bon, c’est vrai, la “Gauche” qu’on a connue sous Jospin premier ministre de Chirac de 1997 à 2002, ainsi que la “tout aussi sinon davantage encore Gauche” de Hollande, de 2012 à 2017… Et qui s’est faite “Goche” (qui rime avec “moche”)… Avait déjà ce “petit air” nauséabond, de fragrances corniflardes vinaigées crevettes ammoniaquées, de convenance/bien pensance/consensualisme complaisantiste etc. !
Il n’en demeure pas moins que, plus que jamais aujourd’hui : “déjà seulement commencer à comprendre les choses pourquoi elles se goupillent comme ça, et à un peu réfléchir autrement que de vociférer sur les réseaux sociaux et dans la rue, et de tout réduire à des propos à l’emporte pièce… Cela devient d’une urgente nécessité !
… Et d’arrêter de lorgner du côté de la Panthère!
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Le covid face au droit international et à la liberté de circulation des biens et des personnes
- Par guy sembic
- Le 14/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Le cas Brésilien (forte proportion de personnes de moins de 40 ans atteintes de formes graves du covid) n’est peut-être pas “spécifiquement brésilien”…
Il existe présentement 96 variants du covid et ce nombre de variants (donc celui, en particulier, que l’appelle “le variant brésilien”) ne signifie pas dans l’état actuel des connaissances, des observations et des études réalisées, que le covid deviendrait plus létal, plus dangereux, selon l’un ou l’autre de ses variants…
“L’avenir nous le dira” (lorsqu’il y aura suffisamment de “recul”)…
En revanche ce qui est “hautement probable” – mais pas cependant absolument certain – c’est que dans les pays où le système de protection sociale est déficient ou inexistant, où règne précarité, misère, grande pauvreté généralisée à 90% de la population, où il y a une forte densité démographique, beaucoup de proximité, très peu de mesures de protection prises ; alors le virus fait bien plus de ravages…
Ce qui est le cas au Brésil, et dans une “moindre mesure” si l’on peut dire, en Inde… ( En Inde aussi, l’épidémie prend de l’ampleur )…
Ce qui n’est pas, cependant, le cas, ou moins, dans les pays du Moyen Orient, en Syrie, Irak, Iran notamment… Où dans ces pays, la situation est moins préoccupante qu’au Brésil…
Ce qui n’est pas le cas, également, sur le continent Africain dans son ensemble, où l’épidémie ne progresse pas et où elle n’a jamais atteint beaucoup de populations…
Une seule “vraie certitude” si l’on peut dire, c’est que la vaccination dans les pays où elle se pratique ou commence à se pratiquer à grande échelle, du fait qu’elle “intéresse” en priorité les personnes de plus de 50 ans ; partout où il reste encore 30 à 40% de gens non vaccinés, de moins de 50 ans, alors le virus circule et infecte d’autant plus vite et plus fort, ces gens là, de moins de 50 ans, en des formes graves…
Le vaccin en fait, une fois injectée la 2 ème dose, n’empêche pas la contamination, n’empêche pas que l’on soit à un moment ou un autre porteur du virus… Seulement il réduit dès la 1ère dose le risque d’être gravement atteint, il réduit encore plus fortement ce même risque après la 2ème dose.
Au Brésil il se trouve que les plus âgés ( de plus de 70 ans) sont “en partie protégés” notamment par un vaccin produit et vendu par la Chine (dont peut d’ailleurs mettre en doute l’efficacité), mais que les “populations à risque” – de 20 à 50 ans – sont très exposées du fait de malnutrition – par insuffisance ou par consommation de “mal bouffe” sucres et graisses…
Tout cela dit, reste le cas du Chili, pays voisin du Brésil ; un pays dont le développement économique et social est comparable à celui d’un pays européen, où les mesures de protection sont relativement bien appliquées, où la densité démographique est moindre qu’au Brésil, où il y a moins de précarité, moins de pauvreté qu’au Brésil ; mais où l’épidémie prend de l’ampleur et avec des personnes jeunes gravement atteintes dans des proportions quasi identiques à ce que l’on voit au Brésil… Et cela, c’est vraiment inquiétant pour le reste du monde… Pour l’avenir… Tant que la vaccination n’aura pas “intéressé” plus de 60% des populations…
… 4000 morts par jour au Brésil, du covid, dont plus de 40% de personnes âgées de 20 à 40 ans!
D’où l’urgence qu’il y aurait, immédiatement, d’interrompre totalement toute relation avec le Brésil : plus aucun avion à l’arrivée dans les aéroports Européens, et donc Français, plus de transport de quoi que ce soit de denrées alimentaires, de produits agricoles, industriels, de matièrels, puisque tout cela nécessite forcément des manipulations diverses, empaquetage, chargement, logistique, accompagnement, etc., avec du personnel…
Question : qu’est-ce que la France importe du Brésil ?
Arrêt total et absolu, de toute liaison aérienne ou maritime, de transport de personnes et d’objets, de matériels, de marchandises, plus rien, rien de rien de tout ce qui vient du Brésil, de vivant et de choses consommables!
Dans une telle situation où il va de la sécurité sanitaire des autres pays du monde, dont les pays européens et la France, eh bien dans un tel cas, le droit international, la liberté de circulation des biens et des personnes, les conventions de ceci de cela, les chartes et dispositions prises à l’échelle de l’international, de l’Europe en particulier (qui de ce côté là “en fait plus qu’ailleurs”)… Respecter le Droit, ne pas remettre en cause le Droit, cela devient “un crime contre l’humanité” j’ose dire et assume !
Dans un tel cas, non au Droit ! Non à la liberté d’échange et de circulation des biens et des personnes ! Black -out total absolu sans la moindre exception!
Tant pis, tant pis/tant pis, par exemple pour tout ressortissant français résident au Brésil et ayant de la famille en France !
Ce qui est inquiétant aussi – il faut le dire – c’est la proximité (frontière commune et d’ailleurs par endroits imprécise) entre la Guyane département français et le Brésil… D’où une suspicion à l’égard des Guyanais souhaitant se rendre en France… D’autant plus que la frontière avec le Brésil, le long de l’Oyapock, est “plus que très poreuse” !
… Et… J’anticipe, un an à l’avance, rapport avec la coupe du monde de football au Qatar, compétition dans laquelle le Brésil footbalistique est pour ainsi dire en première ligne, avec des supporters qui font le voyage en avion et séjournent un mois sur place pour assister au matches.
Des supporters qui vont se trouver dans les hôtels et les restaurants, au Qatar, et dans les stades, en proximité avec tous les autres supporters venus de différents pays ! Bonjour les dégâts si dans un an, y’a encore le covid, et encore 50% de la population mondiale non vaccinée !
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Les restrictions de déplacement et autres, doivent-elles s'appliquer aux personnes vaccinées ?
- Par guy sembic
- Le 13/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Le Conseil d’ État rejette la demande d’un octogénaire, de suspendre les restrictions de déplacement ; cette personne ayant été vaccinée…
Ce qui m’amène à me poser la question suivante, que d’ailleurs beaucoup peuvent se poser :
Une personne vaccinée (les 2 doses), si elle est effectivement et potentiellement et occasionnellement pour un temps de, par exemple 15 jours, porteuse du virus par suite d’un contact avec une personne infectée, le virus qu’elle porte – sans doute très atténué et très affaibli par la vaccination – peut-il retrouver son activité “normale” en infectant une personne non protégée ?
C’est là, en effet, une “question déterminante” à laquelle il faudrait trouver une réponse.
Dans ce que j’appelle “mon intuition personnelle” (fondée disons sur une “logique réaliste”) – et je pense qu’elle est fondée, l’avenir nous le dira – un virus très affaibli ne peut qu’avoir beaucoup de mal à se réactiver et retrouver sa virulence…
C’est la raison pour laquelle je “penche” pour une levée des restrictions de déplacement en ce qui concerne les personnes vaccinées, et, plus généralement, pour toutes restrictions et contraintes imposées, dont le port du masque… Et cela d’autant plus que la vaccination prendra de l’ampleur, que plus de la moitié de la population devenue protégée, que les formes graves du covid devenues rares, rendra ce virus très affaibli voire l’éradiquera…
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Never Green
- Par guy sembic
- Le 13/04/2021
- Dans Anecdotes et divers
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… Tant d’énergie, de technologie, de temps mis à le désensabler, ce géant de la Surconsommation consumériste de la Civilisation Occidentalisée gadgetisée, cet énorme tanker hyper lesté de containers (y’avait peut-être là dedans ce que le consommateur Européen Etasunien Qatari et même Inuit attend avec tant d’impatience, quelque par exemple dernier modèle de trottinette saute trottoir ou de machine à cappuccino ) …
L’on aurait mieux fait (plus rapide, plus expéditif) de le dynamiter ou de le bombarder de manière à l’exploser, le désintégrer !
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Rire de tout ?
- Par guy sembic
- Le 13/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Comme l’a écrit Pierre Desproges, peut-on rire de tout ? Peut-on rire de tout avec tout le monde ?
Rire de tout, comme Pierre Desproges, je réponds oui sans la moindre hésitation…
Mais rire de tout avec tout le monde, comme Pierre Desproges, je réponds que c’est dur…
Avec les crispés, avec les moralistes, avec les “docteurs” ou les “théseux” traiteurs de “sujets qui fâchent de telle manière qu’ils ne fâchent plus” – c’est à dire avec toute la complaisance qu’il convient, en y mettant les formes, hypocrites qu’ils sont – et peut-être renforçant les crispations, entretenant les ambiguités… Avec ceux là, donc, rire de tout et surtout de ce dont il ne faut pas rire… Je ne vois qu’une manière de faire : entrer dans l’Eglise du monde, de ses rites, de ses cérémonies, de ses prêtres, de ses enfants de chœurs, de ses icônes, de ses vases sacrés, en iconoclaste, avec une kalachnikov chargée à balles de mots qui assassinent non pas les gens en leur trouant la peau, mais en perçant la crasse – ou l’enduit caramélisé- qui recouvre leur visage…
En somme, prendre le risque en osant de rire de tout et donc de ce dont il ne faut pas rire… Prendre le risque de ne pas arriver à expurger par l’humour, la haine, la violence, le racisme, le fanatisme, et tout ce qui plombe la relation humaine, tout ce qui fausse, fait croire que…, tout ce qui s’inscrit dans la convenance et dans la consensualité ; en sachant que la prise de risque est encore le seul moyen d’expurger… Dans la mesure où l’ infaisable nous apparait si infaisable qu’on ne le fait plus ; où l’impossible devient vraiment impossible…
Oui, ce risque là, il faut le prendre… Parce que si on ne le prend pas, l’impensable, la barbarie, la haine, la violence, le fanatisme, et tout ce que la morale et la convenance ont de contre productif, ne disparaîtront jamais et domineront toujours…
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Les deux visages de la censure
- Par guy sembic
- Le 12/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Dans les pays non démocratiques, tels que par exemple la Chine, la Russie, la Turquie, l’Iran, la Birmanie… Un journaliste, un artiste, un écrivain, pour qu’il soit visible, lu, écouté ; il doit être avalisé, “bien vu”, du côté de la politique du pouvoir en place, sinon il est interdit, censuré, et même emprisonné, torturé, tué…
… Dans les pays démocratiques – ou se déclarant de régime démocratique – il existe une autre forme de censure, qui n’est pas “à proprement parler” de la censure, mais qui en est bel et bien une :
C’est une censure qui s’exerce par le dédain, le mépris, l’ignorance, la méconnaissance entretenue, des véritables talents pouvant être ceux de journalistes, d’artistes, d’écrivains, ne faisant jamais l’objet de quelque médiatisation que ce soit, qui demeurent dans l’ombre, que personne ne va jamais chercher (d’ailleurs il n’existe plus de “découvreurs de talents” dans les “sphères” du Pouvoir, dans les “cercles” (fermés) de ce qui fonde aujourd’hui “la vie intellectuelle”, le monde du cinéma, de la littérature, du spectacle, des artistes, de l’édition, de la scène publique…
Une censure – appelons un chat un chat – qui s’exerce par la dominance arrogante, discriminante, ostentatoire, de toutes sortes de “crétins” (dont certains “bardés de formation universitaire”) “portés aux nues”, applaudis, suivis par des dizaines de milliers de “followers” sur Twitter et les réseaux sociaux ; qui font des bouquins, qui “balancent leurs états d’âme” – et leur vie privée - sur les plateaux télé, sur des blogs, sur des pages facebook, dont le dernier livre sorti “fait un carton”, etc. etc. …
Autrement dit si t’es pas de ce monde là, de cet esprit là, du temps, de la dominance des apparences, de l’esbroufe, de la provocation dans la vulgarité, dans la facilité, et en plus si tu n’as pas de fric, si t’as un “look” qui passe pas trop, t’as beau avoir du talent, réaliser un “vrai travail de toute une vie” en quoi que ce soit (de l’écriture, de la musique, du chant, de la peinture, etc.) eh bien, t’as aucune chance!
Alors, si c’est pas de la censure, ce que je dis là, bon sang, qu’est-ce que c’est ?
Je ne suis pas, en aucune façon, partisan de la censure… Mais que l’on vire de la scène publique, tous ces crétins, ces arrogants, ces “faiseurs de pluie et de beau temps”, ces rappeurs (par exemple) violents massacreurs de la langue, de la culture et des valeurs de la France ; que l’on foute en l’air, au pilon, à la poubelle, au fond des oubliettes, tous ces bouquins qui sortent chaque mois des presses de maisons d’édition marchands de best sellers et de livres culte, oui, qu’on enlève ces “bouquins” des étalages en vitrine des librairies et des grandes surfaces commerciales et maisons de la presse ; qu’on arrête de programmer dans les Télés, ces plateaux de “talk show” avec gros plan sur les godaces des invités, sur leur tenue vestimentaire, leur chapeau, leur bonnet, leurs lunettes dans les cheveux, leurs piercings et leurs joyaux, leurs “plumes au cul” dis- je à ma façon !
Qu’on vire toute cette merde ! Y’en a marre de tout ça !
Qu’on lui laisse, à cette merde, pour s’exprimer, se produire, la Toile, les réseaux sociaux, et la possibilité de faire des “e-books”, c’est à dire ce qui existe déjà… Rien que ça, pour les crétins plumes au cul, qu’ils soient oui ou non bardés de formation universitaire, petits ou gros cadors du coin !
Après tout le public, le “Français, le citoyen lambda”, l’internaute, le lecteur, le spectateur au cinéma ou à la télé ou au festival de ceci cela… Il est capable, encore, en dépit de la médiocrité ambiante, de la violence et de la vulgarité du Verbe, de “faire la différence” ! (Pour autant qu’il cherche tant soit peu là où mine de rien ça sourd, ça jaillit, ça fait du bien, ça change du ron ron habituel, des revues de plumes au cul )!
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"Peupler sa solitude"
- Par guy sembic
- Le 12/04/2021
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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…La meilleure (enfin, l'une des meilleures...) façon de "peupler sa solitude" c'est de l' "habiter" de tous ces visages, de tous ces êtres que l'on rêve de rencontrer, et d'en faire des "interlocuteurs" pouvant être "quelque chose qui ressemble à Dieu" auquel on écrirait comme l'on prierait - pas forcément pour demander quelque chose...
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Voir des cœurs, voir du bleu
- Par guy sembic
- Le 12/04/2021
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Voir des cœurs là où ces cœurs ne sont pas visibles parce que celles et ceux qui les ont, ces cœurs, les ont recouverts de glaise, de boue ou empierrés… Ou cachés… Ou s’en sont défaits soit pour se protéger, soit pour en faire des bouquets de feux enchantant les regards, ou encore même assez souvent pour les remplacer par des bouquets de verges…
… Voir du bleu là où le bleu s’est grisé, nacré, ou s’est fait d’un bleu si lumineux qu’il a brûlé les yeux…
Quel voir difficile est-ce, auquel on se refuse, parce que, les yeux, ouverts, laissent tant de larmes couler et que jamais ne vient quelque petit doigt doucement écraser sur l’aile du nez, la virgule que fait la larme…
Quel voir difficile mais si nécessaire !… Afin de sauver du désespoir… Ou de l’illusoire et de l’aléatoire qu’il y a à “s’exister”…
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La nostalgie, le regret, d'un passé révolu qui ne se réactualisera jamais
- Par guy sembic
- Le 10/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… L’on sait bien, chacun de nous, mais plus particulièrement les “plus âgés”, ceux et celles des générations nés avant 1980 voire 1960, que le passé ne revient jamais, que “les jours heureux” de telle ou telle époque où ce qui fut “intensément vécu”, furent “ces jours qui semblaient n’avoir ni d’hier, ni de demain tant ils avaient de présent, un aujourd’hui comme un seul jour sans matin ni soir”…
Alors nous rêvons que, selon ce que nous est la vie aujourd’hui, en l’occurrence en l’année où nous sommes, du calendrier… Le passé se “réactualise”… Certes, évidemment pas comme dans l’environnement disparu, mais, tout de même, pourquoi pas, “actualisé” sur la scène où comédien ou acteur que nous sommes, ou spectateur, nous jouions ou observions, dans un décor différent…
La nostalgie ou le regret fait de l’amertume…
Le passé, pour nombre d’entre nous, est raconté, écrit, comme dans un journal intime, de mémoires, de souvenirs, où le plus souvent, l’on en est soi-même, celui qui le raconte ou l’écrit, le personnage central… Alors qu’il devrait être raconté, écrit, comme par un “écriveur de l’Histoire”, voire un Historien… Avec un regard d’Historien… Où le narrateur que nous sommes n’est plus le seul personnage central mais où les autres personnages – disparus ou encore vivants – et nouveaux (lorsque le récit avance, chronologiquement) tiennent les rôles principaux, et sont présentés dans la réalité de leur “être intérieur”…
Ainsi, le passé, vu, “remonté”, raconté, écrit ; avec ce regard d’ écriveur de l’Histoire, de témoin, de “journaliste” ou de “chroniqueur” on va dire… Et non plus rédigé comme un journal intime où l’on “se raconte plus qu’on ne raconte”… Peut-il ainsi être préservé par un rempart contre l’amertume”, dans la mesure où, faisant irruption dans le présent, dans l’actuel, il se fait témoignage, et non pas juge du présent, ou moralisateur… Il y a, je pense, une intemporalité dans le témoignage, qui tient de la fidélité que l’on a, à transcrire au plus près du réel…
Souvent, je l’ai observé, dans presque toutes les familles, il y a un personnage faisant office de “monument patrimonial de la mémoire, de l’histoire de la famille” qui “sait tout sur chacun”, qui “donne des nouvelles de l’un, de l’autre”… Et ce personnage est en général une femme ou un homme de plus de 70 ans, voire 80… (peut-être plus souvent, d’ailleurs, une femme qu’un homme)…
En somme, ce “personnage monument patrimonial de la famille”, est un lien entre les autres (un lien cependant, qui a ses limites)…
Lorsque ce personnage disparaît, le lien se dilue, au mieux il se disperse, au pire il cesse d’exister et plus personne dans la famille ne sait plus rien d’un tel, d’une telle…
… Il me vient l’idée que les jours heureux sont peut-être aussi dans le futur… Et qu’ils sont, ces jours là, heureux – et différents, et avec d’autres personnes dont des jeunes personnes – à venir…
Et je pose cette drôle de question : “peut-on avoir une nostalgie du futur” ? En ce sens d’un futur imaginé, de ces jours heureux dont on pressent la venue, ou dont on rêve la possible existence ?
Dans la mesure où des liens se nouant ou seulement s’ébauchant aujourd’hui, aussi incertains, aléatoires qu’ils peuvent être ; dans la mesure encore où des liens peuvent être comme en gestation… Ouvriraient un nouvel espace de relation, un espace qui s’inscrirait dans une continuité sans ruptures ?…
… Si c’est cela, la “nostalgie du futur” : rêver de possibles jours heureux, quitte à les embellir en esprit, plus qu’il n’est raisonnable… Alors cette “nostalgie là” me semble plus “porteuse” que la nostalgie du passé…
… Il m’arrive sur Facebook où “presque tout le monde va et y est inscrit” – eh oui Facebook cette “fenêtre” ouverte sur un immense paysage empli de gens – de regarder de temps à autre, parmi mes amis et connaissances, ce que les plus jeunes d’entre eux (de moins de 30 ans), écrivent, produisent, racontent, montrent… Mais ils n’ont pas, les uns et les autres, certains d’entre eux, de “très longues pages” et même ne montrent rien, ne produisent rien durant des semaines…
Brièveté dans le propos, surtout des photos, et beaucoup de “jours sans”…
Alors j’imagine… Un exercice, que celui d’imaginer, soit dit en passant, difficile… Enfin peut-être un peu moins difficile si l’on se garde du “présupposé” ou du préjugé” – ou de ce que l’on a entendu dire de pas très bon…
Ce qui est difficile en fait, c’est, quand on lit, quand on découvre, quand on y réfléchit, et que l’on souhaite réagir, intervenir, répondre, saluer autrement que par trois mots… Comment “entrer” dans leur univers, dans leur environnement… Pour autant qu’ils puissent le souhaiter ou l’envisager…
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L' "étrange" pulsion de l'écriture
- Par guy sembic
- Le 09/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… “On croit qu’on écrit pour distraire, mais, en fait, on est poussé par quelque chose qu’on a, une terrible envie de partager. Le vrai mystère, c’est cette étrange pulsion. Pourquoi ne peut-on pas la refouler et nous taire ? Pourquoi ce besoin de jacasser? Qu’est-ce qui pousse les humains à se livrer? Peut-être que sans cette confession secrète, on n’a pas de poème – on n’a pas même d’histoire. On n’a pas d’écrivain.” [ Ted Hugues ]
… Ted Hugues, poète et écrivain anglais, reconnu comme l’un des plus grands poètes de sa génération, né le 17 août 1930 et mort le 28 octobre 1998…
… Certains écrivains ou auteurs – ce ne sont guère les plus nombreux loin s’en faut – n’écrivent pas pour distraire, à plus forte raison si ces écrivains ou ces auteurs sont des poètes et des penseurs…
Quoiqu’il en soit, cependant, distraire ou non, il y a bien ce qui pousse l’écrivain, l’auteur, le penseur et le poète, à se livrer…
Mais que livre-t-il ?
Des histoires de sa vie, ses émotions, ses souvenirs, ses joies, ses peines… En somme ce qui le concerne personnellement lors de tel événement, tel fait du jour ; lors de ce qui lui arrive et dans la relation qui le lie à quelqu’un d’autre, aux autres personnes autour de lui – occasionnellement ou pour une durée variable de temps ? … De manière directe, comme dans un journal intime, ou dans un livre, dans une histoire écrite avec des personnages et des événements fictifs, lui-même étant aussi un personnage imaginé ?
Une part de lui-même faite non pas de “choses de sa vie” mais de ce dont la vie le pourvoie, l’habite, le motive, le passionne, et qu’il aspire à partager ; qu’il ne peut d’ailleurs que partager, qui ne peut être projeté sur un mur dans une pièce où l’on se trouve seul, qui ne peut être rédigé sur des feuilles de papier ou dans un fichier open office (tapé sur le clavier d’un ordinateur) sans jamais être exposé à la vue, à la lecture des autres ; et, encore moins s’ il devait être un “naufragé de l’espace” prisonnier dans une “capsule spatiale de survie” à des années lumières de tout monde habité et écrivant dans un journal de bord avec la certitude que ce qu’il écrit ne sera jamais découvert… ( Quoi que… on ne sait jamais… peut-être Dieu ou quelque chose qui ressemble à Dieu ) ?
Une part de lui-même ET lui-même ?
“Des histoires de sa vie” cela n’a vraiment d’intérêt que dans la mesure où le lecteur retrouve dans ce qu’il lit, ce qui s’apparente à ce qu’il vit lui-même…
“Une part de lui-même, faite de ce dont la vie le pourvoie”, ne peut impacter le lecteur que dans la mesure où ce lecteur sent en lui le besoin de connaître et d’apprécier ce que l’auteur, l’écrivain, exprime de cette part de lui-même… Ou s’il éprouve le besoin de répondre, de réagir…
Au “temps des cavernes” – ou des habitations construites en branches, feuillages, peaux d’animaux, il y a vingt mille ans avec les Solutréens, il y a quatorze mille ans avec les Magdaléniens… Il y avait déjà ce qui était poème, ce qui faisait l’histoire, il y avait déjà des sortes d’écrivains (dessins, peintures, gravures, sculptures, objets façonnés, signes)…
“L’étrange pulsion”, celle d’être poussé par quelque chose qu’on a … En fait, c’est la même que celle qui s’est activée depuis le “Big Bang” – et qui était en gestation” entre l’inatteignable point “zéro” d’origine et le “Big Bang”; et qui a continué à s’activer depuis quatorze milliards d’années après le “Big Bang”…
… Peut-être que les “non auteurs – non écrivains” et que celles et ceux “qui ne font rien” (rien d’autre dans leur vie que du “pragmatique”, de l’utilitaire à l’état brut) sont-ils (d’une certaine façon)… “Des écrivains, des auteurs qui s’ignorent” ?
Sinon, comment l’Histoire aurait-t-elle pu se faire, avec seulement les écrivains ? Ne l’ont-t-ils pas écrite aussi, autrement que dans des livres, l’Histoire, les “non auteurs – non écrivains” ?
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Le gran sasso
- Par guy sembic
- Le 09/04/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Dans une revue de mots fléchés niveau 3 / 4, “Ce qui n’est pas sorcier” tout de même (je “planche” sur des 4 voire des 4 / 5 ) ; je trouve cette définition : “Ils culminent au gran sasso” – en 8 lettres…
Déjà, “gran” sans le “d”, me perturbait…
Peu à peu, élucidant et remplissant la grille, sur les 8 lettres, je trouve le “a” du début du mot, puis “n” et “s” de la fin…
Je “sèche”…
De guerre lasse, je me reporte à la page des solutions.
“Apennins” vois -je…
“Ah mais bien sûr! Les Apennins, la chaîne de montagne qui traverse l’Italie dans sa partie centrale, depuis la plaine du Pô jusqu’au sud!…
Bon, je suis tout de même “assez fort” en géographie (de mon pays la France et du monde) pour savoir que les Apennins sont la chaîne de montagne qui traverse l’Italie du nord au sud… Encore que j’étais hésitant sur l’orthographe de Apennins ( je mettais 2 p et un seul n )…
Et le “gran” de “gran sasso” ce serait donc “gran” en Italien ?
C’est vrai : “on peut pas tout savoir” ! “On en apprend tous les jours” ! Ce “grand Sasso” désormais, je saurai qu’il est le plus haut sommet des Apennins…
Soit dit en passant, combien de “petits français” (qui vont à l’école) savent que le grand Sasso est le plus haut sommet des Apennins ? Peuvent -ils d’ailleurs citer le nom de la principale chaîne de montagne d’Italie ?
Et les “petits Italiens” ? Bon, peut-être, un peu plus que les “petits français”…
Et les “petits suisses” ? … Si l’on compare le système éducatif en Suisse et en France et en Italie?
Cela dit, les “petits suisses”, ils sont comme les “petits français” et les “petits italiens” : quand ils se lavent pas, ils ont du fromage à la bite – tout comme les grands quand ils se lavent pas…
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Le petit poucet
- Par guy sembic
- Le 09/04/2021
- Dans Anecdotes et divers
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… C’est le petit poucet, mais pas le même que celui du conte de Charles Perrault.
Il marche sur un chemin et tous les dix pas, il pose à terre un caillou…
Un caillou gris, blanc, bleuté ; parfois deux cailloux, tous les dix pas.
Les cailloux que le petit poucet pose par terre au milieu du chemin, en plein milieu bien visibles plutôt que sur le bord du chemin, ne sont pas de la même taille, certains sont des pierres assez grosses…
Les dix pas sont comme un jour qui passe, un espace de temps, le temps de faire les dix pas…
Il est un peu magicien, le petit poucet…
C’est pour cela d’ailleurs, que cette histoire est un conte…
Dans les contes les vaches peuvent être bleues et les nuages, des oiseaux avec de grandes ailes, et, entre deux doigts d’une main on peut faire apparaître un caillou…
C’est ce que fait le petit poucet : il invente des cailloux, en les faisant surgir d’entre deux doigts de l’une de ses mains.
Mais avant de faire les dix pas – tous les dix pas il s’arrête parce qu’il est tellement petit, le petit poucet, qu’il lui faut se reposer – il met les cailloux jaillis d’entre ses doigts, dans sa musette…
Quelquefois dans les dix pas qu’il fait sur le chemin, le petit poucet, dès les deux premiers pas, au lieu de ne mettre qu’un seul caillou à la fois, ou deux ; il en met trois, quatre même…Parce que sa musette est pleine de cailloux, des gros, des lourds…
Mais des fois, il lui arrive, au petit poucet, de ne pas faire jaillir entre ses doigts, de cailloux, avant les prochains dix pas… Alors sa musette est allégée, il n’a plus de caillou à poser par terre au milieu du chemin…
Il y a, venus d’autres chemins, d’un peu partout dans le paysage, des personnages pouvant être des sortes de gnomes, parfois des ogres ou d’autres petits poucets… Qui sont les uns, beaucoup d’entre eux, invisibles pour le petit poucet, mais qui les voient, les cailloux posés ; et d’autres qui eux, ne cessent de tracer sur le chemin, de mêmes marques répétitives à tel point que le petit poucet ne peut jamais faire les dix pas sans voir ces marques …
Les invisibles qui voient le caillou se font parfois visibles, et même tracent un signe sur le caillou…
Ou les invisibles qui voient le caillou ne tracent jamais de signe sur le caillou…
Un jour, enfin certains jours ou “jours de dix pas”, la musette du petit poucet est tellement pleine de cailloux, et le petit poucet tellement – pas furieux, on peut pas dire ça – perplexe à vrai dire… Que… Il en arrive à se demander s’il va, cette fois là, pour les dix pas suivants, au premier pas… Soit ne mettre aucun caillou par terre au milieu du chemin, et cela trois fois, quatre fois, dix fois dix pas … Ou au contraire en mettre tout un tas, de cailloux, à la fois… Par une sorte de rage qui lui vient, se disant ceci : “eh bien là, tiens, je les assomme, les invisibles, je les balance comme un tas de patates, mes cailloux, je ne sais plus qu’en faire! Qu’ils s’envolent et viennent trouer les nuages, un jour je m’envolerai aussi et je les rejoindrai!”…
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La disparition des règles
- Par guy sembic
- Le 09/04/2021
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Lorsque les règles disparaissent, après avoir le plus souvent été contournées, modifiées, arrangées, “escamotées” ou même bafouées ; après qu’elles aient servi de “façade” et que l’on les aient “mises à toutes les sauces”… Après que l’on s’y soit quasiment tous les uns et les autres partout dans le monde, plus ou moins conformé ; après qu’elles aient fait référence dans nos esprits, constituant dans nos “paysages de la vie” des repères – mais soit dit en passant, des références et des repères “discutables” et ouvrant de vaines, épuisantes et interminables discussions …
Lorsque les règles finissent par ne plus être, vidées de leur contenu…
Alors s’installe ce qui s’apparente (ou plus exactement ce qui est apparenté) à l’anarchie, mais qui, en aucune façon, n’est l’anarchie…
Une triste, lamentable, désolante, révoltante, absurde parodie de l’anarchie…
La disparition des règles suppose, à vrai dire implique, d’atteindre un niveau d’évolution de la pensée, de l’esprit, de la relation humaine, de la vie en société ; un niveau aussi, de liberté et de responsabilité étroitement et indissolublement liés… Tels ; que les règles soient devenues inutiles…
Les règles, c’est aussi comme les religions : à un certain niveau pouvant être atteint d’évolution de la pensée, de l’esprit, de la relation humaine, de la vie en société, au niveau le plus élevé qui soit de liberté et de responsabilité, de connaissance acquise, de transmission et de partage de la connaissance… Les religions deviennent inutiles, et il ne reste alors plus que la croyance – peut-être en “quelque chose qui ressemble à dieu” dont on voit le visage dans le ciel, les nuages, les arbres, les animaux, l’air, l’eau, la terre, les femmes et hommes et enfants autour de nous…
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L'incroyable histoire du facteur Cheval, film de Nils Tavernier, 2018
- Par guy sembic
- Le 08/04/2021
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… Sur France 3, le lundi 5 avril 2021, à 21h 05…
Une biographie réalisée par Nils Tavernier, portée à l’écran en 2018, de Joseph Ferdinand Cheval, facteur dans le département de la Drôme, effectuant chaque jour une tournée à pied de quelque 40 km…
De 1873 à 1924 (1924 année de la mort de Joseph Ferdinand Cheval à l’âge de 88 ans), la vie de cet homme excentrique et “hors de ce monde”, un penseur et un rêveur taciturne, avare de mots mais “d’une âme d’enfant grande comme un cosmos”, qui durant 33 années, a peu à peu, jour après jour, construit de ses propres mains, ce “château des rêves” pour sa fille Alice, morte de la tuberculose (phtisie) avant d’être devenue une jeune fille ; et qu’il a légué, avant de mourir en 1924, à sa femme Philomène, à sa famille, à ses amis qui ont cru en lui, qui l’ont aidé, soutenu…
André Malraux, ministre de la Culture de 1959 à 1969 sous la présidence du Général De Gaulle, en visite dans la Drôme et ayant découvert l’œuvre du facteur Cheval, a dit que notre pays la France était le seul pays du monde à posséder dans son patrimoine architectural et artistique, une œuvre naïve d’une telle beauté…
L’ “incroyable” dans cette histoire, c’est que l’ “incroyable” s’est fait réalité tout à fait visible et croyable…
C’est, dans une Connaissance intime, innée, en lien avec la nature, les étoiles, le ciel, l’univers… Une Connaissance différente de celle que l’on acquiert dans les Écoles, dans les Grandes Écoles notamment… Que cet homme hors du commun a réalisé cette œuvre…
Et avec toute son humilité, sa détermination inébranlable, son détachement des “choses de ce monde”…
Il y a bien, assurément, dans le rêve qui l’a habité durant toute sa vie, une réalité, une vraie réalité…
C’est sans doute cette réalité là, qui est la clef… Celle qui ouvre, dans le trousseau de mille et mille clefs qui n’ouvrent jamais la porte, aucune d’entre elles sauf une, l’unique… Mais après, la porte une fois ouverte, encore faut-il pouvoir avancer, marcher, dans l’espace, comme sur un fil au dessus d’un abîme dont ne voit pas le bout de ce fil, ou comme dans un passage si étroit qu’au bout de trois pas on revient en arrière rejoindre l’espace d’où l’on vient et dont on ne peut se passer tant il a de repères même les plus illusoires…