Articles de yugcib

  • Nos listes d'amis : à voir ou à revoir

    Qui a des “amis Turcs” sur Facebook ?

    Par “amis Turcs” j’entends des personnes d’origine Turque installées en France.

    Voici la “bonne question” à poser à des “amis Turcs” :

    Êtes vous – ou es tu (si l’on est intime) – POUR ou CONTRE Erdogan ?

    Question en effet, dans le contexte d’actualité après l’assassinat de Samuel Paty, tout à fait pertinente et qui mérite ou justifie d’être posée…

    Parce que si l’ “ami” en question, d’origine Turque installé en France, dit qu’il est CONTRE Erdogan, il demeure un “ami”…

    En revanche si cet “ami” dit qu’il est POUR Erdogan, alors il n’a plus vocation à figurer sur une liste d’ “amis”.

    La Turquie d’Erdogan et donc de la partie de son peuple (certainement un “bon pourcentage”) n’a pas daigné s’associer comme d’autres nombreux pays, à l’hommage rendu à Samuel Paty… Ce qui, pour le Gouvernement Français présidé par Emmanuel Macron – et, il faut dire aussi – pour le peuple Français – est un affront ! …

    À noter également que le Qatar (qui soutient financièrement le PSG et a “des intérêts” en France et en Europe, et où va se dérouler le Mundial de Foot en 2022), suite à la position prise par le Gouvernement Français après l’assassinat de Samuel Paty ; retire de ses supermarchés et boutiques, tous les produits français…

    Les “amis” Qatari – s’il y en a dans les listes d’”amis” sur Facebook… “Ne sont pas les bienvenus” non plus ! … Sauf s’ils sont des poètes, des gens de pensée, de réflexion, indépendants de la religion, ouverts, se révèlent des interlocuteurs vraiment intéressants… Mais soit dit en passant, comment “ceux là”dans la mesure où ils existent, considèrent-ils la Femme dans la société ?

     

  • Le monde en trois "blocs"

    Le monde humain est actuellement formé de trois sortes de sociétés pouvant être qualifiées de civilisations (du moins 2 d’entre elles mais pas la 3ème) dont deux de ces sociétés sont réparties sur des ensembles de territoires regroupant des pays, des états ; et l’une de ces trois, sur un ensemble de territoires mais aussi répartie partout dans les territoires des deux autres…

     

    C’est l’une, issue de l’antiquité Judéo Chrétienne, que l’on peut aussi appeler “civilisation occidentalisée” (par la culture, les modes de vie, la pensée, les arts, la littérature, le système économique dans le quel elle est englobée)… Elle comprend en gros, les pays d’Amérique, l’Europe, l’Australie, une partie importante de l’Afrique… Et, bien que différente mais tout de même “relativement associée à un même ensemble”, la Russie…

     

    C’est, une autre, celle issue de l’Antiquité asiatique chinoise avec la religion des dieux et des esprits ( Shenisme ), avec sa langue principale en Chine, le Mandarin, sa culture, ses traditions ancestrales, sa pensée, ses modes de vie, ses arts, sa culture… Et qui sur le plan de l’économie de marché et de consommation (économie globalisée dans les échanges importation exportation) rejoint si l’on peut dire la civilisation occidentalisée…

     

    Tout en ayant des caractères très différents, par la culture, la religion, les modes de vie, la pensée ; il n’en demeure pas moins que ces deux civilisations ou sociétés ( la Judéo Chrétienne du “bloc” Amérique Europe Russie Australie plus une partie de l’Afrique ainsi que la Société civilisation chinoise ) ont des intérêts communs (en dépit de la concurrence qu’elles se font, et en dépit également de la domination qu’elles souhaitent exercer l’une et l’autre)… Et par extension peut-on dire, ont “une vision commune” de leur avenir, de leur développement – et cela en dépit de leurs divergences…

     

    Enfin, la troisième, c’est celle du monde de l’Islam politique et du Jihad et de la Charia qui lui, est totalement différent des deux autres, et qui d’ailleurs se fonde sur l’élimination pure et simple en tant qu’objectif final, des deux autres civilisations ou sociétés.

    Nous ne sommes plus en effet, avec l’Islam politique du Jihad et de la Charia, dans les mêmes valeurs, les mêmes modes de vie, la même culture, que celle des Judéo Chrétiens et des “Shenismitiques” (d’ailleurs leur culture, de l’Islam politique, n’est autre que celle de la Charia .) …

    Le territoire de l’Islam politique c’est celui d’une partie du Moyen Orient et des régions de l’Asie centrale situées plus ou moins au sud ou autour de la chaîne himalayenne (Pakistan, nord de l’Inde, Afghanistan entre autres)… Autrement dit le territoire géographique qui était à l’origine celui de l’Empire Ottoman après la disparition de l’empire Bysantin ou empire romain d’orient après 1453, et qui comprenait avant 1453, les régions situées sur le pourtour méditerranéen côté Afrique et les régions du moyen orient adossées à l’Asie centrale…

    Mais il faut dire que, depuis 622 origine de l’Islam et en particulier depuis 1453, jusque disons 2014 consécutivement au conflit Syrien qui a débuté en 2011, et, consécutivement également au conflit Irakien de 2003… Cet Islam politique et de domination du monde musulman au Moyen Orient, ne représentait pas à vrai dire une menace réelle pour les deux autres civilisations… Sauf durant la période allant du 7 ème au 13 ème siècle)…

    La donne a changé (menace plus précise, plus réelle, plus affirmée) depuis déjà le conflit Irakien puis le conflit Syrien…

    Restent ces deux “trolls” ou “avatars” que sont l’Iran et la Turquie avec leurs gouvernements actuels. L’un, la Turquie “aurait pour objectif” de reconstituer l’empire Ottoman ou du moins une partie, et l’autre l’Iran, de reconstituer l’empire Perse de l’antiquité… Avec pour la Turquie une sorte d’alliance tacite sinon avérée avec l’Islam politique, et l’Iran dont la religion (le Chiisme) est opposée et ennemie du Sunnisme (branche majoritaire de l’Islam)… Soit dit en passant, l’antagonisme total et irréversible entre les Sunnites et les Chiites, cela ne peut être mauvais pour les civilisations judéo chrétiennes et chinoise… Le pire serait que les Sunnites et les Chiites s’entendent – ce qui est impossible…

    Que fait, donc, la Turquie dans l’OTAN ? Avec sa “collusion” -tacite ou avérée – avec l’Islam politique dont le projet est de dominer le monde, d’abattre nos démocraties, nos républiques, de régenter notre mode de vie sur la Charia ?

    Par “chance” – si l’on peut dire parce que parler de “chance” c’est une “façon de parler” – la domination est du côté actuellement des grandes puissances économiques agricoles industrielles et marchés regroupés en lobbies et en trust internationaux aux mains des civilisations occidentale et chinoise, avec les GAFA, Google, Microsoft et compagnie…

    Qu’en serait-il du monde, si c’était l’Islam politique qui s’emparait de tout cela ? Imaginez l’économie, les marchés, la culture, nos modes de vie, l’internet, les GAFA etc. … Sous la domination de l’Islam politique et de la Charia !

     

    NOTE (d’importance il faut dire) : le monde musulman qui est celui “occidentalisé”, présent dans les pays Européens, en Amérique, en Afrique , dans les pays du Moyen Orient, dans les provinces chinoises d’Asie centrale et occidentale… (moins “occidentalisé” au Moyen Orient et encore moins dans les provinces chinoises du centre ouest) ; n’a rien à voir avec le monde de l’Islam politique et de la Charia (d’ailleurs les musulmans “occidentalisés” ou de tradition ancestrale, sont les premières victimes, les premières “cibles à atteindre”, de l’Islam politique…

    L’on peut juste leur reprocher, aux musulmans “occidentalisés”, de ne pas être assez combatifs (pour un certain nombre d’entre eux) contre l’Islam politique…

    Il faut dire aussi que dans le monde musulman “occidentalisé” – et aussi dans des pays du Moyen Orient même, le statut de la Femme dans la société commence à évoluer (il y a par exemple en France une femme Imane qui apparaît non voilée en public)… Certes une évolution, celle du statut de la Femme dans la société, qui a encore “beaucoup de chemin à faire” ! (soit dit en passant dans le monde Chrétien, Judéo Chrétien ou non “spécialement croyant” – le monde “civil” en somme, le statut de la Femme dans la société a encore “du chemin à faire!)…

    Cette femme Imane, on peut dire qu’elle a du courage et qu’elle risque gros, et qu’à ce titre elle devrait faire l’objet d’une protection… Elle dit que dans le Coran, il n’y a pas d’écriture qui stipule que la femme doit être voilée, mais des prescriptions en ce qui concerne la manière dont elle doit se vêtir afin de ne pas exposer trop ostensiblement certaines parties de son intimité corporelle (tout comme d’ailleurs dans la Bible et dans la Torah)… Et que les fondamentalistes ont interprété l’écriture d’une manière plus directive et coercitive…

    L’on n’insiste pas assez – sans doute – sur le caractère ou sur le contenu “philosophique” (et axé sur la relation humaine) du Coran, de la Bible, de la Torah… Du fait d’une “mise en avant” du caractère ou de la vision “messianique” du Coran, de la Bible, de la Torah…

    C’est cette “vision messianique” qui porte à contestation, à doute, à remise en cause, en regard de l’évolution de la société humaine et de la civilisation, de l’évolution de l’Histoire… Une “vision messianique” qui reste et s’affirme comme étant de fondement de la Religion en tant que “gouvernance du monde”… Une “vision messianique” qui, en somme, “fige et plombe le monde”…

     

     

  • Des points sur les "i" !

    Si des “points sur les I” ont été mis au sujet de la liberté d’expression, cela veut dire que la LIBERTE D’EXPRESSION est bien désormais, depuis que les “points sur les I” ont été mis ; une réalité incontournable notamment en ce qui concerne des publications personnelles, des propos – humoristiques ou autres – qui “ne plaisent guère à tout le monde” …

    Donc, pas de censure, pas de “leçon de morale”, pas de poursuites judiciaires ou autres, pas de plaintes déposées pour “quelque chose qui n’a pas plu” …

     

    Bien sûr lorsque le “cadre” dans lequel s’inscrit la liberté d’expression est dépassé (n’est plus dans le cadre, un cadre très large ) ; en l’occurrence lorsque nous ne sommes plus DANS la liberté d’expression mais DANS un appel rendu public, bien visible, un appel à nuire, à agresser, à attenter à la vie d’une personne ou de plusieurs personnes, là une réaction s’impose avec pour objectif l’interpellation, la mise en situation d’impossibilité d’agir, de la personne ayant lancé un appel à nuire…

    Autrement dit pour vraiment mettre les points sur les I : Ne pas confondre liberté d’expression avec appel à agir pour nuire, agresser, tuer !

     

    Cela dit, revenons à la liberté d’expression telle que doit être sa véritable et imprescriptible vocation :

     

    Je vois mal dans le contexte événementiel actuel (après l’assassinat de Samuel Paty), comment un “quidam” oserait dire sur Facebook, sur Twitter, dans un blog, ou même dans la rue, dans un café, dans une réunion publique, file d’attente d’un magasin, etc. … Qu’il “critique” (ou mettrait un “gros bémol”) sur la cérémonie à la Sorbonne en souvenir de Samuel Paty ; je vois mal, très mal comment ce même ou autre “quidam” oserait dire “qu’il ne partage pas comme tout le monde, qu’il n’est pas d’accord” et se déclarerait contestataire, ou même “se démarquerait” de la pensée commune (pensée commune qui pour une fois, cette fois précisément, en l’occurrence l’hommage rendu à Samuel Paty) est une pensée à laquelle il vaut mieux ne pas contrevenir mais partager unanimement)…

    Oui, là dans ce cas, d’un “non partage” je vois mal comment cela pourrait être “bien perçu”, accepté, considéré…

     

    À la limite je dirais même que “cela paraîtrait suspect”, inconvenant… Mais comme on est DANS la liberté d’expression, que l’on RESTE dans la liberté d’expression, on ne peut rien faire d’autre que d’exprimer sa désapprobation à de tels propos qui contreviendraient au “sentiment ou à la pensée générale”…

     

    Ce que l’on peut faire aussi c’est d’exprimer par un silence “qui en dit long” ( un silence faisant état de déconsidération, d’indignation, de rejet de prise en compte), de ce genre de propos contrevenant à la pensée générale partagée par quasiment tous chacun d’entre nous citoyens de la République et gens “comme vous et moi” au sujet de la manifestation de soutien et de souvenir à Samuel Paty… Comme ce fut le cas le 11 janvier 2015 au sujet des attentats contre Charlie Hebdo…

    Ou encore à l’égard de gens dont on se doute qu’ils ne “partagent pas” : une sorte de mise en quarantaine, avec autour d’eux une “atmosphère” pesante, très inconfortable, que l’on les force à devoir subir…

     

    La liberté d’expression, après tout, ça suppose d’accepter les conséquences de ce que l’on dit ou écrit !

     

    Le problème hélas, c’est que dans le cas d’un partage exprimé “à sa manière” et avec toute la réflexion et toute la pensée assortie – et développée … Qui de toute évidence ne peut que soulever une adhésion quasi unanime de tout un chacun (avec “Je suis...”affiché sur soi)… Et être en conséquence très largement diffusée sur les réseaux sociaux et même médiatisée… Eh bien chose curieuse et “surréalistement scandaleuse”, “silence radio”, pas ou peu de réponses et de commentaires, pas de milliers de “like”… Alors que cela devrait être le cas !

     

    Comme si “un certain niveau de pensée et de réflexion”, de surcroît “à la portée du lecteur moyen” dans ce pays, la France ; c’était, ce niveau de pensée et de réflexion, “quelque chose de quasiment inconvenant au regard de la “culture ambiante” axée sur le “côté apparent des choses” et la faculté des uns et des autres à se rendre visibles davantage pour “promouvoir leur pomme” que l’idée ou que la vision qu’ils défendent ! …

     

    Merde! Des fois je fulmine, j’ “hallucine”, de constater “comment ça marche le truc”! (Les réseaux sociaux, le Net )!

     

    Faut-il, les mettre aussi, les points sur les I sur “comment ça devrait fonctionner” les réseaux sociaux, le Net, la liberté d’expression sur la Toile ?

     

    La liberté d’expression, bien sûr elle appartient à tout le monde, ça oui, mille fois oui ! … Mais elle appartient en même temps et donc, conjointement avec tout le monde, à celui et à celle qui s’en empare, qui en occupe un territoire, y demeure et y perdure dans ce territoire… Et cela sans forcément avoir l’aval des Médias, ou de quelque “promoteur” que ce soit !

     

     

  • La construction du propos

    S’il y a dans ce que l’on exprime, du témoignage et de l’enseignement, la meilleure construction possible du propos, la plus proche de la vérité et si l’on peut dire, la plus humaine… C’est celle qui part de l’apparence des choses, des événements, des faits que l’on évoque ; de l’émotion, de la première impression, de ce qui est ressenti, de ce qui correspond à ce à quoi l’on est sensible en fonction de sa vision personnelle et de la culture que l’on s’est faite par ce qui nous vient des autres et de soi – tout cela en effet ne peut être nié car c’est le “côté humain de l’affaire” – mais qui ensuite dans le propos, se nuance, se fait réflexion, et entre dans ce qui se situe au delà de l’apparence, au delà de l’émotion, au delà de la première impression, au delà de ce que semble vouloir dire les faits, les événements, les situations par eux mêmes…

    Et aussi, au delà même de ce que nous avons acquis en connaissance, en transmission de savoirs par les autres, au delà de ce dont nous nous sommes faits nous mêmes… Et qui est en quelque sorte, comme une pièce déjà bien meublée dont la porte de communication avec une autre pièce nous invite à la passer pour sans doute de l’autre côté, trouver ce qui dans la pièce déjà meublée, fait peut-être encore défaut…

    Même sans témoignage et ou enseignement particulier, dans ce que l’on exprime, c’est encore cette construction qui part de l’apparence et de l’émotion, parfois du jugement que l’on est enclin à porter, et qui ensuite se fait réflexion ; qui est, à mon sens, la meilleure possible…

     

  • Dernier bilan covid

    Le dernier bilan en nombre de contaminations au covid en France, établi au soir du 21 octobre 2020, fait état de 41622 nouveaux cas…

    Que vont devenir, comment vont évoluer chacun de ces 41622 nouveaux cas ?

    Si l’on considère -en moyenne – 15% de ces nouveaux cas qui, les uns consultant un médecin pour quelques signes de la maladie, les autres se rendant dans des services d’urgence des hôpitaux pour aussi ces quelques signes ; l’on peut alors établir à environ 6200 personnes le nombre de “malades légers” ou “atteints dans une forme équivalente à une grippe classique”, qui eux, vont en général rester chez eux et guérir au bout de 2 semaines ; mais pas, cependant parmi les 6200 personnes, 19% d’entre elles qui vont devoir être hospitalisées, soit environ 1150 personnes.

    Et sur ces 1150 personnes hospitalisées, 2% d’entre elles entreront en services de réanimation soit 23…

     

    Mais, rappelons le, ce chiffre de 41622 n’est que celui du jour ! Faisant état de 6200 personnes atteintes réellement et donc, de 35400 environ asymptomatiques (lesquels 35400 sont de “véritables bombes ambulantes”)…

    Alors, 41622 plus les 30, les 20, les 40 autres mille des jours précédents et des jours à venir… ça fait des centaines de milliers, jusqu’à des millions.

    Et cela donne une idée, du nombre de gens qui dans un premier temps vont consulter leur médecin et se rendre aux urgences en consultation ; et ensuite vont devoir être hospitalisés pour certains d’entre eux, et enfin du nombre de malades en réanimation…

     

    Le couvre – feux qui va sans doute être généralisé au final à tous les départements (54 le 23 octobre) et avancé à 19h au lieu de 21h… N’aura qu’un impact hélas réduit, quand on pense aux difficultés de son contrôle dans les zones urbaines et péri urbaines réputées “à risques sociaux” notamment celles où les forces de l’ordre – et pour cause - ne sont pas vraiment présentes dans ces zones de “non droit”…

    Il faut dire aussi, qu’en général partout, notamment sur de vastes territoires ruraux ou semi ruraux à contrôler de 19h à 6h du matin, jamais les forces de police (municipale, gendarmerie) ne seront en nombre suffisant, du fait déjà qu’elles sont mobilisées pour assurer l’ordre et la sécurité des gens au quotidien…

    Il en serait de même lors d’un confinement généralisé tel que celui que l’on a connu du 17 mars au 11 mai 2020…

     

    … “Sauver Noël” ? Ça sera difficile ! …

    Pas les “black-friday” c’est certain !

     

    Mais… Que faut-il sauver : Noël, les black friday, la consommation de masse, notre mode de vie qui soit dit en passant n’a rien à voir avec celui des Français de 1942, ou des habitants de Beyrouth ou encore des sinistrés du haut pays niçois en 2020… Oui que faut-il sauver sinon les gens pour les empêcher de mourir ou s’ils ne meurent pas, de demeurer handicapés le restant de leur vie ?

     

     

  • Borodino et la Bérézina, 1812

    Dans les cérémonies souvenirs de guerres, entre autres celles de ces guerres en lesquelles la France était impliquée, d’avant la première guerre mondiale de 1914-1918 ; l’on ne commémore tout de même pas (il ne manquerait plus que ça) les morts Français de la bataille de Borodino en 1812 en Russie, ni les morts Français de la guerre menée par Napoléon en Espagne en 1809…

     

    Tous ces morts là, il ne manquerait plus que l’on leur aurait érigé des monuments ! D’ailleurs, il n’y en point, de tels monuments, à la mémoire des morts de Borodino en 1812 et des batailles en Espagne en 1809…

     

    D’aucuns – et ils sont nombreux et dans une certaine mesure ont raison – diront (ou disent) qu’à l’époque, en 1809 et en 1812, “ce sont de pauvres bougres ratissés en masse dans les campagnes françaises par les chefs d’armée de Napoléon, qui ont payé un lourd tribut sur les champs de bataille”… Des champs de bataille qui, il faut le rappeler, ont été ceux de Russie, d’Espagne, pays envahis et en partie occupés un temps (plusieurs mois en 1812 en Russie)…

     

    En revanche, les Russes et les Espagnols peuvent, eux, avoir – s’il l’ont fait – érigé des monuments en souvenir de leurs soldats tombés au champ d’honneur pour défendre leur pays, de l’invasion des armées Napoléoniennes en 1809 et en 1812…

     

    Bien sûr, oui, des “pauvres bouges”… Mais “pas seulement” puisqu’il y avait dans le “lot” des “grosses têtes”, des maréchaux, des décideurs, des fanatiques de la vision napoléonienne de l’Europe et du monde!

     

    Les Français de Napoléon se sont comportés à Moscou en automne 1812, exactement comme les occupants allemands, les nazis et la gestapo qui ont occupé Paris de 1940 à 1944…

     

    Alors, les morts Français de Borodino et de la Bérézina… L’on peut s’asseoir sans vergogne sur leurs dépouilles qui d’ailleurs sont restées pourrir dans la neige éparpillées tout le long de la retraite de l’armée de Napoléon à travers la Russie durant l’hiver 1812/1813… Aucune compassion, aucune commémoration, merde !

    Bon, on me dira “ tous ces morts, c’est terrible” et “ah ces malheureux soldats de – l’équivalent de nos deuxième classe – qui ont été assaillis et décimés par les cosaques en embuscade”! J’ose le dire “ils ont eu raison les Cosaques! Et Koutouzov il a eu le “bon flair” d’attendre que l’armée de Napoléon s’en aille de Moscou à l’entrée de l’hiver russe !”

     

    Ce que je pense de la guerre ? Des guerres en général ? Lorsqu’elles sont menées par des envahisseurs, lorsqu’elles sont des conquêtes, des occupations de territoires d’autres peuples, je suis résolument contre, ce sont des guerres sales, des guerres de prédation… Et le discours qui consiste à dire que ces guerres sont menées pour “apporter la civilisation”, c’est un “discours de merde” que je conspue !

     

    En revanche les guerres de résistance à un oppresseur, à un envahisseur, les guerres pour se défendre, je suis “pour”, je les trouve justes et jamais cruelles lorsque ceux qui sont persécutés, pillés, commettent ces actes que l’on qualifie de barbares… Où est-elle la barbarie sinon du côté des envahisseurs ? …

     

    Dans notre chant national, la Marseillaise, j’adhère totalement à ces paroles “qu’un sang impur abreuve nos sillons” , Parce que le sang de nos ennemis qui veulent notre peau et attentent à nos libertés, à nos biens, à nos familles, est un sang qu’il ne faut pas hésiter à répandre, à faire couler à en rougir les rivières et les champs et les rues dans les villes !

     

    Est-ce que Napoléon a apporté la civilisation en Russie, la Russie des Tsars où, soit dit en passant, des aristocrates et des grands propriétaires déjà du temps d’Alexandre Ier, ont affranchi , du moins certains d’entre eux, leurs paysans du servage, ont construit des hôpitaux et se sont souciés de la vie de leurs gens sur leurs domaines qu’ils ont essayé d’administrer au mieux ?

     

    Notre République française (la 5 ème) même avec ses inégalités sociales et ses injustices et ses manquements et ses faiblesses, telle qu’elle est aujourd’hui en 2020, n’a plus grand chose à voir avec “l’idéal” Napoléonien et le régime du premier empire français à l’époque censé prolonger la Révolution française de 1789- 1799… En ce sens que notre république se situe à un tout autre niveau, bien plus haut, que ce premier empire de Napoléon !

    D’ailleurs, les peuples Européens de la Bataille des Nations ( Autriche, Prusse, Russie, Angleterre, états allemands ) en 1813, l’avaient déjà compris, que Napoléon et ses armées n’apportaient pas vraiment la civilisation !

     

    Notre République, celle d’aujourd’hui, oui, cela vaut le coup de la défendre ! Et d’honorer ceux qui meurent pour elle en la défendant ! De se battre pour ses valeurs même si elle n’est pas au mieux de ce qu’elle devrait être !

     

    C’est pas avec de la dentelle, avec des fleurettes de pré, avec des chansons d’amour à pleurer si belles et si émouvantes soient-elles, c’est pas avec des discours de loups se couchant auprès des agneaux, ni de gros minous qui font la gentille papate au petit oiseau qui volète juste à côté, c’est pas avec de la jolie morale, de la philosophie sur fond de conte de fée ; tout ça le froc au bas des chevilles et les yeux baissés, avec des concessions lâches au nom de valeurs de ceci de cela sur fond d’une tolérance qui n’a rien à voir avec celle de Voltaire, que l’on arrivera à faire un monde “meilleur” !

     

    Cependant, un “autre regard” ou “angle de vue” s’impose, si l’on considère l’Histoire dans son évolution, ses faits, ses événements, ses périodes troublées, ses temps de paix et de guerres… Un “autre regard” que celui par lequel on voit des conquêtes, des occupations de territoire, des dominations, ou des résistances, des oppositions ou des causes “justes ou injustes”…

     

    Il y a, il y a toujours eu les intérêts concordants ou divergents ou opportunistes, des uns et des autres, qui sont ceux des peuples, des partis, des rois (dont les rois de France), des puissants, des gouvernants… Et la géographie qui joue un rôle déterminant, la géographie des territoires et de leurs ressources, la géographie des peuples, de leur mode de vie et de leur culture, la géographie des mouvements de populations, du brassage de ces populations entre elles… La géographie et l’histoire mêlées, dans la formation des pays, des états, des empires…

     

    Les sociétés, les civilisations, les peuples, les pays, les états, les empires, se sont faits dans la violence, dans la difficulté, dans la complexité, dans la diversité des situations, dans un mouvement général ou local qui est “d’ordre naturel” ou “universel” si l’on peut dire…

    Il se dégage de tout cela, une réalité intemporelle qui porte davantage à réflexion qu’à jugement de ce qui fut, de ce qui s’est passé à telle ou telle époque…

     

    Ainsi, ces morts des batailles de Borodino et de la Bérézina en 1812 en Russie, ces soldats de l’armée de Napoléon tombés en 1809 en Espagne, ces morts Français donc… Rejoignent les morts des guerres de Louis XIV et de Louis XV, les morts des guerres de la Révolution Française, les morts des armées de Vercingétorix à Alésia en 52 AV-JC… Et, en fait – et de fait – tous les morts se rejoignent, de partout, de toutes les guerres, de toutes les périodes troublées, de violence, de l’Histoire…

     

    Tous les morts se rejoignent qui, si l’on parvenait à les rassembler, ferait une couche de cendres, de poussière, de terre, bien plus haute et bien plus étendue que les cendres qui ont recouvert Pompéï en 79 AP-JC…

     

     

  • Chrysalides

    Quand on s’appelle Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Nicolas Bedos…

    Je cite ces personnages parce que, si bien connus, lus et écoutés – et médiatisés – qu’ils soient, ils sont tout de même assez souvent décriés…

    Quand on s’appelle Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Nicolas Bedos, dis- je, l’on a un blog visité des centaines de fois par jour, un site de même autant visité, une page Facebook avec des milliers d’”amis”, de “like” et au moins quelques centaines de lecteurs par jour, un compte Twitter avec des milliers de “followers”…

    En revanche quand on est un “en herbe toute sa vie durant” – certains disent “des poétaillons, des écrivailleurs, des rêveurs – les qualificatifs ne manquent pas – même si quelques uns de ces “en herbe” valent bien des Jean Luc Mélenchon, des Eric Zemmour et des Nicolas Bedos… Ou des Bernard Henry Lévy… (Tous ces “en herbe” bien évidemment “à leur façon”)… Ont un blog ou un site ou une page Facebook avec au mieux quelques dizaines de visiteurs ou “amis” en liste mais en réalité peu présents en commentaires ou réponses, et avec des “like” à “ramasser à la petite cuillère dans des dés à coudre” (rire)…

    Internet et les réseaux sociaux, les blogs et les forums (soit dit en passant ces derniers, les forums, sont plutôt désertés), c’est bien beau, oui ça permet de s’exprimer et d’être “un peu vu” de ci de là… Mais ça vaudra jamais, jamais de la vie, ces réunions en sorte de “cénacles” d’amis, de fidèles, de poètes, d’artistes de la littérature, qui se tenaient par exemple au début du 20ème siècle du côté de Montmartre et de Montparnasse dans des “bistrots” et lieux d’effervescence de création, d’imagination et de production, tout cela dans des échanges qui parfois étaient “houleux”…

    Faut-il avoir comme on dit, la nostalgie de ces époques révolues, de la peinture sur toile ou au crayon ou fusain, de la poésie, de la littérature, des productions de pièces de théâtre, de films de cinéma, du temps où y’avait ni Facebook ni Twitter ni Internet ni smartphones ni vidéos et images numériques diffusées à la vue de tout le monde (en fait à la fois tout le monde et personne) ? Du temps des “cénacles”, des réunions dans des bistrots ? L’on peut aussi penser à la période des “poètes maudits” vers 1870 – 1880, avec Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et Paul Verlaine entre autres?…

    La nostalgie ? Non, pas vraiment… La nostalgie “gèle” et produit de l’amertume…

    Ce furent là, “des époques”… Avec leur réalité du moment, leurs personnages… En somme, le témoignage – pour celles et ceux qui, de leur vivant, on écrit sur ce qu’ils ont connu alors…

    Il en sera de même de notre époque présente dont on dit que “rien n’en sort autre que des barbouillages et des imprécations et des “remake” – à quelques “exceptions” près cependant – mais en vérité lesquelles …

    Sauf que… De notre époque, pour les “chercheurs” de demain qui seront nos descendants (des gosses de huit ans aujourd’hui ou déjà de jeunes adultes “qui ont fait des études et ont un peu de plomb dans la tête” c’est à dire de la réflexion, de la pensée, de l’objectivité, leur propre talent, leur “bonne volonté”, leur attachement à des “racines”… De notre époque donc, il sera bien difficile de décrypter, d’extraire, et surtout, de “s’y retrouver” dans tous ces innombrables fils de la Toile entremêlés et avec accroché encore parfois aux fils, comme des “chrysalides”, des enveloppes vides, des barbules de cocons…

    Ah, Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Nicolas Bedos… En “chrysalides” ! …

     

    Si la nostalgie “gèle” et produit de l’amertume, elle est aussi comme une pièce de monnaie avec ses deux faces recto verso… Et lorsque la pièce présente à la vue, l’une ou l’autre de ses deux faces, il y a encore ce regard que l’on porte sur l’une ou l’autre des deux faces… Ainsi, un souvenir heureux par exemple, qui nous vient en mémoire, peut avoir un impact heureux dans notre vie présente…

     

     

  • Le territoire de la liberté d'expression

    Les réseaux sociaux, dont le plus utilisé d’entre tous, Facebook pour ses proses – et son “homologue” Twitter pour ses 140 caractères par message - doivent devenir le territoire d’expression exclusif de celles et de ceux qui, dans notre pays la France et partout dans le monde, pensent, réfléchissent, combattent la haine et la violence, évoquent et mettent en avant tout ce qui fait du bien à entendre et à voir, ne “font pas dans la dentelle avec ce qui plombe le monde et la société et fige dans les crispations et les raccourcis de pensée”, et, pour “couronner le tout”, le font tout cela, en y mettant de l’humour et de la caricature, et si possible, de l’art et de la littérature !

    En revanche ces mêmes réseaux sociaux doivent faire l’objet d’une traque permanente et organisée à grande échelle et dans le détail, partout dans le monde, d’une élimination pure et simple, d’une éradication et d’une “mise au pilori”, de tout ce qui encore aujourd’hui et depuis que le Web existe, occupe le territoire de la liberté d’expression au détriment des gens “de bonne volonté”, qui eux hélas, ne sont guère écoutés, vus et lus comme il conviendrait! …

    La tolérance telle que l’a enseignée, expliquée et présentée dans ses écrits, Voltaire ; ne doit plus être pervertie, confondue avec un torchon servant à essuyer des saletés et que l’on néglige de laver et qu’ensuite on agite comme un étendard derrière le lequel il faut se mettre bien en rang !

     

     

    La liberté d’expression n’est une valeur, n’est louable et respectable, que si elle se fonde sur la responsabilité de chacun en particulier et de tous en général, que si elle se fonde également, sur une culture de la relation humaine…

    Sinon, elle n’est, la liberté d’expression, qu’un “trou noir” du quel ne s’échappe aucune matière, aucune lumière…

     

    La responsabilité, dans la liberté d’expression, consiste en la conscience en soi de l’impact de ce que l’on dit et écrit, en particulier lorsque ce qui est écrit et dit dans une formulation pouvant surprendre ou déranger, implicitement ou indirectement, “expurge” l’inacceptable…

    Tellement impensable qu’on ne le ferait pas!”… Mais “ça interpelle, porte à rire et à dérision” , s’assimile à une dénonciation de l’inacceptable (comme par exemple une tête coupée en carton et chiffons au bout d’une perche faisant office de pique )…

    Sans perdre de vue cependant, l’effet contraire qui consiste, au lieu d’expurger l’inacceptable, de l’inciter, de le provoquer, de sorte qu’il ait lieu réellement…

    C’est pourquoi la liberté d’expression se fonde aussi sur le risque pris, de dire, d’écrire, de dessiner, de caricaturer…

    Mais le risque (ou l’aléatoire) est inhérent à la “mécanique” (à la “grande horlogerie”) du monde, de la vie, de l’univers…

     

  • Souvenir d'Algérie, avril 1962

    Âgé de 14 ans à l’époque, c’était un soir d’avril en 1962, je demeurais avec mes parents à Blida, cité Montpensier Bâtiment R au 9 ème et dernier étage, appartement 57…

    Avec devant la coursive commune aux 6 logements de l’étage, une vue sur la plaine de la Mitidja avec au loin sur la gauche les monts de Cherchell, au milieu à l’horizon nord, une petite échancrure triangulaire dans un bourrelet de collines laissant voir un bout de Médirerranée, et vers la droite les collines du Sahel avec Bouzaréah, une banlieue d’Alger… Et la grande route reliant Blida à Alger, 52 km, traversant Béni Mered à 6 km de Blida puis Boufarik à 14 km…

    Et avec, derrière, du côté des loggias (balcons attenants à chaque appartement) une vue sur toute la ville de Blida adossée aux premières pentes abruptes de l’Atlas Tellien, une vue donnant sur cette montagne de plus de 1500 mètres d’altitude moyenne formant une chaîne avant l’autre chaîne de l’Atlas Saharien situé elle, plus loin au delà des hauts plateaux centraux au Sud de la région Alger Blida. Au sommet de cette montagne au dessus de Blida l’on apercevait, culminant à 1800 mètres, entouré d’une forêt de cèdres, le village de Chréa (que l’on devinait, en fait, plus que l’on ne le voyait)…

    À Chréa où nous nous rendions avec mes parents et des amis, parfois le dimanche, pour “prendre l’air toute la journée là haut”, en convoi militaire par la route en lacets de 18 km (les voitures se trouvaient intercalées entre les camions et les automitrailleuses, et l’on ne pouvait se rendre là haut, qu’ainsi, en convoi, celui du matin pour l’aller, celui du retour le soir… Il fallait une heure pour effectuer ce trajet, autant à l’aller qu’au retour.)

    Mais là haut, quelle beauté de paysage! Quel émerveillement! Et ces dimanches que nous passions ensemble avec des amis…

    Voilà pour le “cadre”…

    J’en viens à présent à cette soirée d’un jour d’avril de 1962…

    Nous avions invité ce soir là, Marinette, secrétaire de mairie de Blida, que ma mère connaissait et avait pour amie entre autres connaissances ; une jeune femme “très chic/très classe” dotée d’un visage qui eût pu inspirer un sculpteur, sobrement vêtue mais d’une élégance hors du commun, une élégance qui lui “collait à sa peau comme à son esprit”…

    Cette jeune femme avait un regard à nul autre pareil sur les “événements d’Algérie” de l’époque, elle était d’une sensibilité, d’une culture, d’une puissance et d’une justesse de pensée et de réflexion “à couper le souffle”. Elle me faisait penser, de par sa personnalité, de par l’enfance qui avait été la sienne, issue d’un “milieu modeste”, à Albert Camus… “Un Albert Camus en femme”…

    Me trouvant placé, à table, juste en face de Marinette, je n’avais d’yeux pour ainsi dire, que pour son visage, et me sentais aussi à l’aise – et même davantage encore – dans la conversation, dans les échanges que nous avions elle et moi, qu’avec mon copain Ould Ruis du collège (Lycée Duveyrier de Blida, à l’époque), mon copain avec lequel nous nous partagions lui et moi, la place de premier en composition française, et avec qui au cours des récréations nous échangions nos vues sur toutes sortes de sujets d’actualité, d’Histoire, de livres lus, de thèmes de réflexion… Au lieu de nous mêler aux jeux brutaux et aux bagarres incessantes entre factions rivales…

    Ma mère s’était surpassée, mettant comme on dit “les petits plats dans les grands”, nous avions sorti la dernière bouteille de “Château Romain” qui nous restait encore en réserve, avec de beaux couverts, de belles assiettes et une nappe blanche en tissu…

    Cela avait été d’autant plus difficile d’organiser cette réception entre nous et Marinette, que dans le quartier où nous habitions, notre boucher avait été plastiqué par l’OAS, ainsi que notre épicier, que des tirs de roquette et d’armes automatiques, sans cesse jour et nuit, se succédaient (le cessez le feu du 19 mars 1962 n’était que “théorique”), que des bâtiments dont une école avaient sauté récemment, que l’insécurité régnait en permanence lors de nos déplacements (une balle perdue, une agression…)

    Quelque temps après avoir chez nous, reçu Marinette, nous apprîmes qu’elle avait eu la tête tranchée par des fellagas…

    À cette nouvelle nous fûmes atterrés, jamais nous n’aurions pensé que cette jeune femme si intelligente, d’une telle sensibilité, d’une telle culture, d’une telle justesse de réflexion et de pensée, avec le regard qu’elle portait sur les événements et les comportements, un regard si hors du commun par rapport à la “pensée générale dominante” ; eût pu être assassinée de cette manière, décapitée en pleine rue par un fanatique…

    Cela s’est passé peu de jours avant que nous quittions Blida pour nous embarquer sur le “Ville d’Alger” l’un des paquebots transportant vers Marseille des milliers de gens, avec juste 2 valises pour bagages et une attente de trois jours pour l’embarquement le lundi 21 mai 1962 à 11h du matin le départ, arrivée vers 7h le lendemain matin mardi 22 mai, le jour où j’ai le plus pleuré de ma vie, me souvenant de Marinette dont la tête avait été tranchée… Je n’en dormais plus de la nuit entière, des nuits comme en demi sommeil avec des cauchemars horribles…

     

    Quand j’ai appris la décapitation en pleine rue, de Samuel Paty, j’ai pensé à Marinette, cette jeune femme si chic/si classe, un “Albert Camus en femme”… Et les cauchemars qu’il m’arrive de faire d’ordinaire ont cru en intensité…

     

    Personne, absolument personne, aucun être humain au monde, femme ou homme, quelle que soit sa culture, sa sensibilité, ses croyances, le milieu dont il est issu, ce qu’il fait dans la vie, en somme quel que soit ce que l’on dit être son “profil”… N’a le “profil” d’une victime désignée en fonction de ce que cette personne, victime d’un attentat, a pu exprimer notamment dans une communication, un échange avec d’autres gens autour d’elle…

    Il n’y a pas de “profil”… Il n’y a qu’un être humain, son semblable, appartenant à son espèce (Sapiens)… Mais avec sa singularité, son “à nul autre pareil” que son visage traduit et représente, visage ne ressemblant à aucun autre visage… Et comme dit le Coran, “la personne humaine est sacrée, tu ne la tueras pas”, comme la Bible des Chrétiens dit “tu ne tueras point”…

     

    Cour de la Sorbonne, 21 octobre 2020

     

    J’espère, oui j’espère… Que cette cérémonie souvenir commémoration dédiée à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne, le mercredi 21 octobre 2020 à 19h 30 ; qui sans doute a été suivie à la Télévision (pour une fois je mets une majuscule à télévision) par une grande partie de la population française (et dans d’autres pays Européens et du monde), aura un impact durable désormais en nos vies…

    Toutes générations confondues dont bien sûr les plus jeunes d’entre elles, celles des nés au début du 21 ème siècle, des nés juste un plus tard qui sont nos enfants de l’École d’aujourd’hui…

    Au delà de l’émotion, au delà de ce que chacun d’entre nous a ressenti dans la solennité et dans l’environnement particulier de l’événement que fut cette commémoration, avec la lecture de la lettre d’Albert Camus à son instituteur Louis Germain lors de la remise du Prix Nobel de Littérature lui ayant été attribué… (le 19 novembre 1957)…

    Au delà de tout cela, il y avait cette “dimension” qui ne pouvait être, par sa grandeur, sa gravité, son immensité, en ce lieu, la Sorbonne ; que celle que l’on eût pu attendre, du Gouvernement de la France, des personnalités en présence et de la société française tout entière…

    Pas moins, sûrement pas moins ! Pour un homme, Samuel Paty, qui en somme, est un proche, un très proche de nous, de chaque citoyen de notre pays… Dont l’enseignement qui fut le sien depuis qu’il est professeur d’Histoire et de Géographie, se fonde sur les valeurs de notre République une et indivisible mais “plurielle et diverse” dans ses sensibilités, ses croyances… Notre République avec sur le fronton de nos mairies “Liberté Égalité Fraternité”…

    C’est la raison pour laquelle j’espère que cette cérémonie en souvenir de Samuel Paty ce mercredi 21 octobre 2020, aura un impact durable dans nos vies désormais, dans les visions qui sont les nôtres de la relation humaine, de la liberté d’expression, dans nos comportements au quotidien…

    Il n’en demeure pas moins, douloureusement, tragiquement et mille fois hélas, que Samuel Paty n’est plus parmi nous, parmi ses proches, en face de ses élèves, le Vivant qu’il fut, né en 1973, disparu en 2020 à l’âge de 47 ans… Le même âge qu’avait Albert Camus quand il est mort le 4 janvier 1960…

     

  • Être dire et faire" qui peut arriver à se laisser voir et convaincre

    … “Ne tuez pas la personne humaine, car Allah l’a déclarée sacrée”

     

    [ CORAN, VI, 151 ]

     

    Le combat à mener c’est le combat contre la haine, contre la dénonciation anonyme, contre l’hypocrisie, contre le mensonge, contre la tromperie, contre l’individualisme et l’égoïsme… Non pas par les armes – quoique par les armes ce soit parfois nécessaire - ni par la coercition mais par l’exemple, par ce qu’il est possible d’être, de dire et de faire… Et qui peut arriver à passer, à se laisser voir le long de chemins de pierres et d’ornières où circulent d’un lieu à un autre des gens de contact difficile…

    Plus – peut-être – encore, que le contact difficile et même hostile, c’est l’indifférence ou l’adhésion tacite à un ordre de marche, qui est l’obstacle…

    Les “ordre de marche” se réclament du Livre en ce sens qu’ils se fondent sur la lecture qu’ils font du Livre.

    Et quand ils ne se réclament pas du Livre, ils se réclament de l’Idée et de la Science, mais il y a tant de lecture de l’Idée comme de lecture de la Science, qu’au bout du compte “être dire et faire qui peut parvenir à se laisser voir” finit par devenir illisible…

     

     

  • Que la peur change de camp !

    … D’un côté, celui d’une “Politik – Social – Pensence” de “bon aloi” (un “aloi” bien consensuel de “fleurance” nauséabonde non pas perçue nauséabonde mais vinaigrée corniflardisée mayonnaisée)… Au nom ou “en vertu” de la liberté d’expression, on laisse s’exprimer toutes sortes de violences dont les pires qui appellent à l’agression et au meurtre et au déni des valeurs républicaines… Bien que de temps à autre les “Autorités” en place lançassent des opérations de contrôle et de saisie à domicile de documents, d’ordinateurs, et procèdent à des interpellations…

    De ce même côté également, l’on laisse des situations de comportement se multiplier de ci de là dans les établissements scolaires, des situations de résistance revendicative, de déni de valeurs et d’incivilité manifeste… Tout cela de la part d’enfants et d’adolescents derrière lesquels les parents et les familles font chorus jusqu’à contester l’enseignement des professeurs d’école et de collège voire menacer ces derniers et leur intenter procès… Encore au nom ou “en vertu” de la liberté d’expression ou de la “prise en compte des différences de culture, de religion, de mode de vie”…

     

    … Et d’un autre côté, celui d’une partie de la population de ce pays, la France, l’on sent bien que beaucoup de gens, des jeunes générations des écoles jusqu’aux parents et grands parents, souffrent de devoir subir toutes ces situations de violence et d’agressivité, de déni des valeurs républicaines, d’incivilités, de ce qui est fait de la liberté d’expression (un grand “han” d’imprécations, de heurts et de raccourcis de pensée, d’absence de réflexion, de stigmatisations, de crispations)…

    Souffrent de devoir subir tout cela… Et de ne pas pouvoir, eux, exprimer ce qu’ils pensent et ressentent, au risque d’être ciblés, circonvenus, empêchés, si d’aventure ils osent s’exprimer ! Car dès lors que tu commences à dire “certaines vérités” (faire état de certaines réalités) tu tombes sur des malveillants ou sur des “embusqués” prêts à te “rentrer dedans” ou à te nuire…

    Résultat : un silence s’installe, avec la peur d’être repéré… Et la liberté d’expression devient le territoire, non plus de la citoyenneté mais celui des groupes, des communautés, des bandes de malfrats, des fanatiques religieux, des assassins en puissance avant action…

     

    Dramatiquement “plombant” pour la société, et dans la vie qui est la nôtre au quotidien, nous les citoyens qui subissent et se résignent au silence par peur d’être violenté au coin de la rue, pour un propos sur Facebook ou sur Twitter qui a pas plu à un tel ! (L’un ou l’autre de ces malveillants, de ces “embusqués le couteau entre les dents” )…

    Nous les citoyens qui subissent et voudraient pouvoir s’exprimer librement, unanimement, et que nos voix se fassent entendre, que nos écrits, que nos messages soient vus et lus et partagés ; ce que l’on veut c’est que la peur change de camp ! … Et que la liberté d’expression aussi, ne soit plus dans le camp des malveillants et des embusqués au couteau entre les dents !

     

     

  • La colère des cafetiers et des restaurateurs

    … Au sujet de la colère des cafetiers et des restaurateurs, et de celle, également, des acteurs de la Culture ( pour les cinémas, les théâtres ), ce qui m’étonne et m’interroge ce sont tous ces reportages télévisés dans les JT où l’on entend les cafetiers, les restaurateurs, dire haut et fort qu’ils respectent les règles de distanciation et toutes les mesures de protection contre la propagation du covid…

    À voir en boucle et répété à chaque JT, ces reportages, à écouter ces dires et témoignages de cafetiers, de restaurateurs, d’acteurs et actrices de la vie culturelle, qui sont bien il faut dire, l’expression d’une vraie réalité… L’on ne peut de toute évidence, que les soutenir et penser que tous, vraiment tous, respectent, se conforment, appliquent…

    L’observation que j’ai pu faire cependant, est “quelque peu différente” de ce que l’on montre à la télévision… J’ai vu en effet en plusieurs lieux autour de moi là où je vis, durant cet été notamment depuis le 20 juillet où le port du masque est devenu obligatoire dans les espaces clos ou ouverts très fréquentés, des terrasses de cafés et de restaurants bondées où visiblement les gens se trouvaient proches les uns des autres, des files d’attente dans les “Grand Club” cinéma huit salles, laissant supposer que pour faire entrer tout ce monde, les places en salle devaient être occupées sans espace d’un siège entre les spectateurs…

    Et avec ces concentrations de personnes en terrasses de cafés et de restaurants, tous ces mouvements de foules dans les lieux touristiques, sur les plages, dans des festivals, de fêtes foraines, sur les aires de détente et de consommation en boutique des autoroutes, durant tout l’été… Toutes ces foules de vacanciers qui, à la fin des congés et des séjours , ont réintégré leur environnement habituel à Paris et dans les grandes métropoles urbaines…

    Et tous les mariages avec 300 invités au grand apéritif géant et 120 personnes au repas puis 60 le lendemain dimanche midi, ces retrouvailles familiales et de connaissances amis chez les uns chez les autres…

    Il est évident que, portant le masque sauf pour boire et manger, les rapprochements forcément de moins d’un mètre ne pouvaient être que très fréquents et généralisés, partout dans toute la France…

    Or l’air expiré doit nécessairement de part et d’autre du masque, se répandre…

     

    Ce qu’ils disent, les acteurs de la vie culturelle, par exemple les directeurs et gérants de théâtre, ainsi que les comédiens, les artistes… De la nécessité pour le public, de la culture, est tout à fait vrai… Mais avec le covid et les règles de distanciation il est évident que selon le principe d’une place sur deux inoccupée, c’est pour une salle de 300 personnes, seulement la moitié d’entrées de spectateurs… Ce qui réduit l’accès aux manifestations culturelles… Et “plombe” les budgets de fonctionnement et de gestion ainsi que les recettes…

    De là à penser qu’une sélection plus marquée s’opère entre des “catégories sociales” il n’y a pas loin !

    Il faut dire que la “covid – compatibilité” ça va pas bien avec la culture ! (La réalité sociale dans sa complexité et sa diversité, sa violence, ses individualismes sur fond de consommation de masse, ses obscurantismes pseudo religieux, ses composantes aussi disparates et inassociables… Tout cela non plus, n’est guère compatible avec la culture )…

     

     

  • Le masque fessier anti coronapétus

    Masque fessier

    … Un virus nouveau survient, bien plus létal que le covid 19 : le coronapétus…

     

    Avec un mode de transmission, non plus par la respiration mais par la pète…

     

    Afin de protéger les autres autour de soi, de cette pète hautement virulente pouvant tout au long de la journée à plusieurs reprises, intempestivement, se manifester, que cette pète soit odorante ou inodore, bruyante ou silencieuse, voici ce masque protecteur à placer sur son fessier.

     

    Comme le masque sur le visage pour le covid, mais renforcé par une couche intérieure d’une sorte de mousse absorbante des gaz de pète, et se fixant sur le ventre par deux bandes de tissu adhésif… Garanti totalement étanche, ne laissant pas passer la moindre particule de gaz de pète au travers du “masque” … Et au travers du pantalon !

     

    Si survient un jour ce terrible coronapétus très létal, je veux bien alors sans problème sans état d’âme, porter 24h sur 24 ce masque fessier, quitte à prendre le risque d’une constipation carabinée, du fait d’un retour des gaz de pète au tréfonds de mes boyaux…

     

    Tous les culs se ressemblent, en revanche aucun visage ne ressemble à un autre visage…

     

    Si Nicolas Bedos voit ça, il va regretter de ne pas avoir eu l’idée de ce masque anti coronapétus!

     

    Au choix : en bleu, en vert, en rouge, en noir. 5 euro le masque fessier ( 2 euro étudiants et bénéficiaires aides sociales , gratuit pour les démunis et les RSA

    Peut être utilisé 48 h, lavable 20 fois à 60 degrés.

     

    Chez Dolce Gabbana, également, pour les “branchés”, à 120 euro pièce, ou 200 euro la paire - de deux dessins différents…

     

    “Putain, quel cul” !

     

     

     

  • L'individualisme, parlons en !

    L’individualisme, parlons en ! … (ou “coup de gueule un peu épidermique sur les bords – ça arrive des fois!) …

     

    L’individualisme des jeunes…

    Oui, comme on veut, comme on croit, après tout…

    Mais…Que dire de l’individualisme de ces trente/quadragénaires au revenu mensuel de 2500/3000 euro, parisiens ou des grandes métropoles Lille Rouen ou ailleurs, en vacances “de rêve” à Deauville, au Touquet, dans les stations des côtes normandes et d’opale, pour la Toussaint, tous plus ou moins “très à l’aise tels des poissons dans l’eau” dans la “covid – compatibilité”, qui arborent sur leurs visages des masques Hermès, se pressent dans les restaurants aux menus à 50 euro, font la tournée des antiquaires, des brocanteurs et des marchés branchés locaux, gîtent en hôtels 4 étoiles ou en chambres d’ hôtes à 130 euro la nuit… Qui vont apporter, de Paris, leur asymptomatie au covid dans des lieux où le taux de positivité aux tests n’est que de 4 ou 5%… Que dire de ces gens qui mettent en avant la convivialité, la fête, le partage, la liberté, et qui, sous couvert de tout cela, ne pensent qu’à leur plaisir, qu’à ce dont ils vont se gaver de “babioles”, de plats gastronomiques, de vins fins, de bijoux, de souvenirs et gadgets du coin… Et sont eux, les vrais individualistes, les vrais égoïstes !

    J’approuve, j’applaudis à cette décision du maire du Touquet – Plage, d’instaurer un couvre – feux, le même que celui de Paris et des neuf grandes métropoles urbaines, durant ces vacances de la Toussaint !

    C’est d’ailleurs ce que devraient faire tous les maires des régions touristiques en côte atlantique et méditerranéenne, dans ces localités qui vont voir arriver tous ces gens dont la vie quotidienne ne ressemble en rien à celle de millions de gens dans notre pays qui, eux, ne partent pas en vacances et à midi et le soir, n’ont pas de viande dans leur assiette, ni de bon vin dans leur verre, n’ont d’autre loisir que tel ou tel programme ou émission de télévision !

    Bon sang, au Touquet, les “beau/beau pleins aux as”, avec le couvre -feux qui leur pend au nez, eh bien leurs vacances de rêve, elles vont être “un peu pourries” et je “compatis pas” !

     

     

    Bien sûr, des "masques Hermès" je ne crois pas que ça existe... Je veux dire par là, en usant de cette formule, que certains masques 'typés" (un peu plus "jolis" ou de fabrication par des dames couturières inventives et artistes) voire des masques oui, "de marque" (ça doit exister), peuvent être "prisés" par des gens se souciant de paraître à la dernière mode "branchée" de leur temps !...

     

    Chez Dolce Gabbana, des modèles de masque pour les “branchés”, à 75 euro pièce voire 100 euro…