Articles de yugcib

  • Vingt ans en 2020

    … Avoir 20 ans en 2020, ce n’est pas mieux qu’avoir eu 20 ans en 1942…

    Les situations, les environnements, l’actualité… De 2020 et de 1942 sont très différentes, ne peuvent être comparées… Elles sont tout aussi dramatiques, en 2020 avec le covid, en 1942 dans la France du régime de Vichy et de l’occupation allemande, de la traque des Juifs et de la Gestapo…

    Avec sans doute en 1942, davantage de peur de craindre pour sa vie, pour sa santé en raison de pénuries alimentaires, et aussi en ce qui concerne les restrictions de liberté, les privations, les contraintes imposées par la police allemande et la milice de Pierre Laval, les dénonciations, le travail obligatoire en Allemagne (1943), les premiers maquis dans la précarité et dans le danger…

    Avoir 20 ans en 2020, sous le “régime” du covid, ce sont aussi des restrictions de liberté notamment de l’ordre de la relation avec les autres ( ses “potes”, les aînés de sa famille, dans les activités sportives, de loisirs, de fêtes, de réunions), ne plus pouvoir se rapprocher les uns des autres, se toucher, s’embrasser – je pense aux amoureux, aux “idylles”, aux véritables histoires d’amour, aux rencontres dans le but de “trouver un partenaire” ou “l’âme sœur” …

    Ne voir, de la part des jeunes, que de l’individualisme, que de l’égoïsme, que de l’intérêt personnel, que de l’”égo”, que de la préoccupation pour des plaisirs, de n’avoir à se priver de rien… C’est “un peu court”…

    De grâce, n’ajoutons pas à la gravité de l’actualité (covid, chômage, précarité, études chaotiques, relation difficile parfois avec la famille, incertitude de l’avenir, changement climatique et ses conséquences, violence du monde…) n’ajoutons pas – en plus et dans un martèlement insupportable – des “leçons de morale” qui, soit dit en passant, cachent mal une hypocrisie crasse et généralisée !

    L’individualisme, l’égoïsme ne sont pas le propre de la jeunesse mais sont de toutes les générations (sans doute avec des manifestations différentes selon que l’on soit âgé de 30 ans, de 50 ans ou de 80 ans)…. De toutes générations et de tous les temps, en 2020 comme en 1942…

    Dans la période du confinement que l’on a connue du 17 mars au 11 mai 2020, chacun, jeune ou vieux pouvait se dire : “on va bien en sortir un jour”… L’horizon n’était pas bouché, il y avait l’espoir… Et juste une attente inconfortable…

    Dans la nouvelle période qui voit le jour, chacun, jeune ou vieux aujourd’hui se dit : “on ne sait pas quand on va en sortir” et l’horizon est complètement bouché, et l’attente inconfortable devient un état permanent inconfortable…

    … En 1942 il n’y avait ni internet ni facebook ni de smartphones ni messenger vidéo ni blogs, rien de ce qui est de la communication échange diffusion d’aujourd’hui…

    Il y avait bien déjà, le téléphone mais seulement chez quelques personnes dans les villes, autant dire que c’était un moyen de communication, le téléphone, peu utilisé… Et de toute manière, dans la France de Vichy et de la Gestapo allemande, sur écoute…

    Il y avait la Poste, les lettres, mais à l’époque l’on écrivait des lettres surtout pour inviter tonton et tati ou les cousins du bourg situé à 20 km pour manger dimanche prochain – à condition pour que la lettre arrive, de l’écrire le lundi… Et qu’il eût un bout de cochon à se mettre sous la dent avec des rutabagas…

    Il y avait bien des cafés pour se retrouver entre potes, mais gare aux oreilles attentives à ce qui se racontait…

    Quand aux réunions chez l’un chez l’autre, surtout pour s’échanger des informations et envisager des “actions”, c’était très risqué et se soldait souvent par des incursions de police ou d’agents de la Gestapo, de la milice…

    Néanmoins l’on parvenait tant bien que mal, à se voir, dans un jardin public, dans une église, entre lieux de rencontre possible, lieux également surveillés assez souvent…

    L’on n’avait pas de masque sur le visage mais en hiver ou par temps maussade et frisquet, une grande écharpe faisant le tour des joues, du nez et du cou ; et en été un béret ou une casquette inclinée sur le devant de sa tête, et des lunettes de soleil…

    C’est tout de même plus “confortable” si l’on peut dire, moins dangereux assurément, et “on bouffe un peu mieux” en 2020 qu’en 1942…

    Il vaut donc mieux avoir 20 ans en 2020 qu’en 1942…

    Reste à savoir ce que sera d’avoir 20 ans en 2042…

     

  • Réflexion sur l'Art et sur la Littérature

    … L’Art et la Littérature (poésie, prose, roman, tous genres confondus)… Lorsqu’ils se dotent pour “fond de tableau” la recherche de la vérité et de la perfection – tout cela dans le travail d’une vie entière et dans une évolution vers un achèvement au mieux… Lorsqu’ils sont sous- tendus par la pensée, la réflexion, par une certaine “authenticité”, par une “vision personnelle” … Et lorsque, encore, ils sont l’expression manifeste, déclarée “haut et fort”, “mise en avant”, prônée, martelée, érigée en culte… De cette recherche de la vérité et de la perfection…

     

    Ou… Lorsqu’ils ne sont que de “très belles illusions”, des contre-façons, des mystifications avec des “effets spéciaux” (effets notamment technologiques), des duperies parfois, tout cela quand bien même il y aurait “une qualité indéniable”…

     

    “Contreviennent” à mon sens, à leur véritable vocation : celle de la représentation du monde autant dans sa réalité brute et apparente que dans sa réalité “en profondeur” (jusqu’à son cœur même)… Et, avec la représentation du monde, une “esquisse” d’explication du monde…

     

    Ainsi la recherche de la vérité et de la perfection, recherche exprimée haut et fort et érigée en culte… Se révèle – t – elle contreproductive, et au final, ne convainc plus, ne fédère plus, ne fait pas loin s’en faut un “monde meilleur”…

    Ainsi les “très belles illusions” contribuent à faire du monde ce qu’il a toujours été…

     

     

  • Couvre - feux "limité"

    … J’aurais “préféré” un couvre – feux qui, au lieu d’être celui décidé par le Gouvernement pour la région Île de France ainsi que pour huit grandes métropoles urbaines, s’appliquât à toute la France, donc en toutes régions…

    Parce que tous ces déplacements et réunions de jeunes et de moins jeunes entre amis, connaissances et famille ayant lieu en soirée principalement, sont non seulement une réalité dans les grandes métropoles urbaines, mais aussi dans les villes moyennes et dans les territoires ruraux plus ou moins urbanisés et donc, d’une certaine densité de population.

    Certes, il est fort possible que dans les hôpitaux d’ Île de France et des huit métropoles urbaines soumises au couvre – feux, les unités de réanimation en conséquence, soient moins encombrées et que le nombre de personnes gravement atteintes du covid, diminue au bout de quelques semaines ; mais ailleurs, là où le couvre – feux n’est pas décidé et appliqué, avec une progression générale et constante dans tout le pays, de contaminations quotidiennes, ce sont les hôpitaux de province qui vont devoir accueillir un plus grand nombre de malades, en fonction bien sûr, cela, des différences d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, du nombre quotidien de contaminations.

    Il eût donc été plus “logique” ou plus “raisonnable”, qu’un couvre – feux généralisé à tout le pays, soit instauré.

    Avec bien sûr, toutes les exceptions justifiant des déplacements, soumises à autorisation, relatifs à la circulation inter régionale entre lieux de résidence, déplacements professionnels, transport de voyageurs et de marchandises, médecins, personnels soignants, travailleurs de la nuit…

    D’autre part, outre le problème de l’accueil de malades plus nombreux dans les services de réanimation, du manque de personnel médical du fait que certains soignants sont eux-mêmes malades, et qu’un temps de formation soit nécessaire pour l’arrivée de nouveaux soignants ; il y a une autre réalité qui commence à apparaître : c’est celle des suites ou des conséquences de la maladie après guérison ou même simple contamination avec peu d’effets.

    Des études scientifiques font état de personnes ayant contracté le covid, qui, non seulement ont été de nouveau contaminées mais qui ont développé des anti corps pendant la maladie, ayant eu pour effets des dysfonctionnements du système nerveux, détruit des connexions nerveuses dans le cerveau, entraîné des pertes de mémoire et de facultés cognitives, et cela donc, après coup (au bout de plusieurs semaines voire plusieurs mois) et cela durablement…

    Ce serait là une particularité de ce virus. Dans quelles proportions, concernant quel “profil” de personnes, l’on n’en sait encore rien de précis en évaluation…

    Jusqu’à présent cette particularité du virus, qui n’était qu’évoquée ou vaguement supposée, n’était pas encore mise en évidence, ne m’inquiétait pas trop…

    Mais ayant eu connaissance de ces récentes études scientifiques et de dernières découvertes, cela désormais m’inquiète, sensibilisé que je suis sur la question de la capacité à mémoriser, à se souvenir, à analyser, à raisonner, à être créatif et réactif… En somme à tout ce qui concerne les facultés intellectuelles…

    Du coup, bien que je pensais à l’origine, que ce virus était “juste un peu plus méchant qu’un autre”, finalement je trouve que c’est une “vraie saloperie avérée” qui risque, à terme, faire du mal à l’espèce humaine, pour d’autres raisons que la mortalité qu’il entraîne, inférieure à ce que fut par exemple la mortalité due à la “grippe espagnole” de 1918…

     

    … Tout cela dit, je pense que la – ou les – solution(s) se trouve(nt) en partie dans la capacité que nous avons chacun d’entre nous, à réfléchir, à analyser une situation précise et particulière en laquelle on peut être concerné, à faire des choix, à exercer notre liberté dans la responsabilité, dans le discernement… Ce qui – il faut hélas dire – fait défaut en partie dans la société qui est la nôtre aujourd’hui, dont le “fondement” est celui d’un individualisme parfois forcené, ostentatoire et violemment revendicatif, un individualisme “soutenu” par la sur consommation (du moins la surconsommation de ceux et celles d’entre nous ayant la capacité financière de consommer)…

    Paradoxalement il faut dire aussi que, dans la vie qui est la nôtre au quotidien, le “discours moralisateur” est très présent – et très “improductif” voire “obscène” …

    Par exemple le propos de Nicolas Bedos d’il y a quelques semaines déjà, au sujet de “ce virus qui nous pourrit la vie”, a été “assez mal perçu” et considéré “provocateur, irresponsable” …

    Néanmoins, dans un certain sens, ce propos est “recevable” et mérite d’être considéré à défaut d’être partagé…

    Mais c’est vrai, la réflexion est un exercice difficile… Et cela d’autant plus que la réflexion se trouve liée à l’agissement, c’est à dire lorsqu’elle dépasse le cadre purement intellectuel…

     

     

  • "Vacances de rêve"

    … Le secrétaire d’état chargé du tourisme, Jean Baptiste Lemoyne, déclare “encourager les Français à réserver pour des séjours de vacances pendant la période de la Toussaint”…

    Alors même que le Gouvernement envisage de prendre des mesures plus restrictives et plus contraignantes afin de réduire la progression du covid dans la plupart des régions de France et des grandes métropoles urbaines.

    Que ceux et celles d’entre vous qui “aspirent à des vacances de rêve” durant les prochains congés scolaires de la Toussaint, se manifestent, me le disent…

    Encore une fois – l’on n’en finira donc jamais avec la “covid – compatibilité”, de “marteler” cette “nécessité” qu’il y a, à “sauver l’économie/la marche du monde/des affaires et en même temps de contenir la progression de l’épidémie”…

    Soit dit en passant la “covid – compatibilité” ignore -ou méprise souverainement – dans un “silence crasse” – le lien social, la relation humaine, qui sont même considérés comme des délits ! (De mettre en danger la vie d’autrui, pour appeler un chat un chat)…

    Des “vacances de rêve”, parlons en ! Déjà, pour qui, pour quelles “clientèles” dans notre pays, pour des hôtels, des chambres d’hôtes, des séjours en montagne là où il y a de la neige début novembre, ou encore du beau soleil sur des plages du Midi ?

    Pas pour dix millions de gens dans notre pays, qui sont dans une situation de précarité, de perte de revenus, de travailleurs en CDD à temps partiel… Et encore moins pour les sinistrés des intempéries du Gard et du haut pays niçois !

    Ces vacances, du 17 octobre au 2 novembre prochain, sur fond de plus de 15 000 contaminations au covid par jour, de fermeture des bars et de réunions limitées à 10 personnes, de restaurants qui, à cause du froid et de la pluie, ne pourront pas placer de tables en terrasse au dehors (octobre bien frisquet pluvieux venteux cette année 2020), de masques omni présents partout… Pour ceux et celles qui en rêvent “contre mauvaise fortune bon cœur”, je vous les laisse… Même “riche à crever” – ce que je suis loin d’être – (rire), j’en voudrais pas !

    En revanche les “riche à crever” (ou même les “un peu riche”) plutôt qu’un séjour de rêve à Deauville ou à Cannes… Ou une semaine en chambre d’hôte dans un coin “passion patrimoine”… Je leur conseille avec l’argent non dépensé, de se payer un vélo électrique de qualité !

    Et que les petites et jeunes filles – soyons réaliste – cessent de rêver d’être hôtesses de l’air ! (Pompier, pour un garçon, ça va encore!)…

     

     

  • Une réflexion sur la violence

    … Il est une violence qui fait défaut dans la société, c’est celle qui, au lieu de s’attaquer à des commissariats de police, devrait plutôt s’en prendre aux sièges des assemblées d’actionnaires…

    La violence qui s’attaque aux commissariats, n’est autre que celle de délinquants, de dealers, de petits caïds de quartiers et de leurs bandes qui, eux, n’ont jamais à l’esprit l’état du monde, aculturés qu’ils sont… Car ils se moquent de l’état du monde, des riches et des pauvres, des bibliothèques, des terrains de sport, des salles de cinéma et de théâtre, des maisons de la culture et des restaurants du cœur… Ils se moquent bien de tout cela, ils en sont à mille lieues!

    La violence qui devrait s’attaquer aux sièges des assemblées d’actionnaires, fait défaut parce que la violence des possédants, des décideurs, des actionnaires et des puissances d’argent n’est pas vue par le plus grand nombre, comme étant la pire et la plus universelle de toutes les violences… Quoique si elle pouvait être éradiquée, cette violence là, ne ferait pas pour autant disparaître la violence des délinquants, des voyous, des dealers, des petits caïds de quartiers et de leurs bandes… Et plus généralement, de gens qui, loin d’être les plus démunis dans la société, n’ont d’autre “culture” que celle d’un individualisme forcené !

     

  • Ces chiffres qui finissent par nous gaver

    … D’où sortent ces chiffres qui font état, récemment, de quelque 27000 cas détectés, de covid, en une seule journée ?

    Alors que, actuellement, sur environ 150 000 tests réalisés par jour, l’on observe un taux de positivité de 12% soit 18000 personnes infectées, de plus, par jour ? Sachant, ce qui rend variable le résultat obtenu par jour, que, aujourd’hui ou demain ou hier, et selon les régions, les villes, en France, apparaissent des différences, en nombre de cas détectés, ne permettant pas d’évaluer précisément l’évolution réelle ?

    À un rythme moyen de 15000 par jour, l’on arriverait à environ 1 million de personnes infectées par bimestre (2 mois) soit 6 millions en un an, ce qui n’est guère significatif puisque personne ne sait ni ne peut prévoir si cette progression d’environ 15 000 par jour, ne s’accélèrera pas exponentiellement ou bien diminuera peu à peu ou rapidemment…

    Il est certain que pour les citoyens que nous sommes, en France, la vie au quotidien, déplacements, travail, activités, relation humaine ; n’est pas du tout la même selon que l’on vive en ville ou à la campagne…

    Ainsi dans un bourg de 3000 habitants, où les gens demeurent pour moitié d’entre eux dans des maisons de lotissements, vont faire leurs courses au Carrefour Market du coin, ne rencontrent que rarement ou occasionnellement des foules autour d’eux, le nombre de personnes contractant le virus ne peut pas être très important, comme en ville ou grande ville où les gens forcément se côtoient dans des lieux très fréquentés…

    Donc, une vie plus “pourrie”, plus restreinte, avec plus de contraintes, pour les citadins, que pour les ruraux…

    Depuis le 20 juillet masque partout obligatoire, pourquoi n’installerait-on pas comme on le fait pour le tri des déchets, des poubelles dédiées aux masques usagés ? Afin de recycler ces centaines de millions de masques jetables en papier hygiénique? En effet, l’on fait bien du nouveau papier avec de vieux papiers récupérés!

    Si nos merveilles gastronomiques joliment arrangées sur des assiettes de toutes formes autres que rondes, tombent en ruines dans nos latrines… Alors pourquoi ces masques qui dissimulent nos sourires ne finiraient-ils pas en feuilles de PQ ?

     

  • La Terreur sans la guillotine, le Bolchevisme sans les goulags

    … La Terreur sans la guillotine, ou le Bolchevisme sans les goulags, cela “pourrait faire l’affaire sur cette Terre”…

    Enfin… Quoi que, la Terreur ou le Bolchevisme sans le plus redoutable moyen de coercition, alors comment empêcher les accapareurs et les profiteurs d’abuser… Du moins une partie d’entre eux ? …

    Et, la Terreur ou le Bolchevisme restaurés dans leur version d’origine, donc, avec la guillotine ou les goulags, cela n’empêcherait pas les accapareurs et les profiteurs de prospérer, et à des innocents de périr dans le lot des condamnés…

    Alors que faire? Qu’instaurer sur cette Terre ?

     

  • La littérature et la vie

    … La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas ( Fernando Pessoa, écrivain et poète Portugais né le 13 juin 1888 décédé le 30 novembre 1935, Lisbonne )…

     

    Bien sûr, sans la littérature et sans l’art, il resterait la vie, la vie avec le travail, les activités humaines pour l’essentiel pragmatiques c’est à dire liées à ce qui est purement matériel et utilitaire , la relation avec les autres tout aussi pragmatique, tous les événements des plus banals aux plus marquants dans leur réalité brute, oui…

    Et ce qui fait la littérature donnant la preuve que la vie ne suffit pas telle que l’on la vit et la voit en l’absence des livres et des œuvres d’art … C’est le regard que l’on porte sur les activités humaines, sur le travail, sur la relation avec les autres, sur tous les événements des plus banals aux plus marquants ; ce regard que l’on porte et qui nous fait exprimer ce qui va être lu et vu par les autres … Et avec le regard, ce que l’on apprend et la manière dont on l’apprend et qui va constituer une base de connaissances…

    Néanmoins ce regard que l’on porte n’est pas forcément la preuve qui fait la littérature – ou l’art…

    À dire vrai ce regard que l’on porte n’a peut-être pas encore fait la littérature ou l’art dans sa “version” la plus achevée… Juste une “version” somme toute, qui a mis “un peu plus de vie à la vie”, ce qui est un début… Dût-ce le début durer “une éternité”…

     

     

  • Claire Andrieux, film d'Olivier Jahan

    Claire andrieux

    Sur Arte, le vendredi 9 octobre 2020 à 20h 55, un film d’Olivier Jahan, avec Jeanne Rosa dans le rôle de Claire.

    Qualifié d’ “humoristique”, ce film, en fait, n’a d’humoristique que le “charme” et que le comportement déconcertant de Claire, une femme indépendante, blessée…

    Il s’agit en réalité d’un véritable drame, celui d’une femme qui, entre 11 et 13 ans, a été violée par son oncle qui a abusé d’elle durant deux ans, en se livrant sur elle à des actes de sodomie et autres gestes et pratiques inqualifiables.

    À l’âge de 40 ans, toujours célibataire et réfractaire à tout geste d’attouchement fût-ce un simple baiser ou caresse ou manifestation de tendresse, elle rencontre Bruno, un régisseur en repérage pour un film, qui loue par l’intermédiaire de Claire, alors agent immobilier, une maison en Bretagne.

    Cette rencontre peu à peu, sur fond de comportement déconcertant de Claire, et de personnalité atypique de Bruno, va “changer la donne” et avoir au final, un dénouement heureux…

    Ce film met en lumière et de manière très réaliste le problème qu’est la relation incestueuse et de caractère pédophile, entre une ou un pré adolescent et un familier, un proche pouvant être un oncle, un grand frère, un grand père, un ami de la famille, voire un père…

    Il existe en effet comme une sorte d’ “omerta” de silence, de non dit, de peur de dénoncer, de se confier, pour un enfant, un adolescent, mais aussi des témoins qui sont la mère ou le père, ou des voisins, des amis… Une “omerta” qui est un véritable drame, un scandale, dont il faut absolument pouvoir enfin “lever le voile” et en faire un “sujet de société” – et de relation humaine entre proches – à prendre en compte avec urgence et moyens mis en œuvre pour éradiquer ces pratiques de caractère sexuel sur des mineurs…

    Cela est bien trop grave, beaucoup trop grave, pour “ne pas en parler”, demeurer dans cette “omerta” scandaleuse, révoltante…

    Beaucoup trop grave parce que cela détruit des vies, ces vies qui vont être celles, adultes, de ces enfants, de ces adolescents qui ont subi des violences sexuelles de proches, dans leur famille, d’amis ou de connaissances, presque toujours des hommes – parfois aussi des femmes mais par complicité ou association avec un compagnon, un mari, un frère…

    Certes, le “problème” ne date pas d’hier … Seulement autrefois, avant le 20 ème siècle, l’enfant dans la société était moins protégé qu’il ne l’est aujourd’hui, en ce sens que de nos jours, la parole de l’enfant est prise en considération, notamment par les autorités en place (police, justice, organisations de défense des droits de l’enfant)…

    Au 19 ème siècle, ou avant, par exemple, un enfant de huit ans qui se serait plaint que “tonton m’a touché le zizi”, eh bien non seulement l’on n’aurait pas considéré sa plainte recevable, mais de surcroît il aurait été battu, accusé de mensonge, et puni…

    Et au 19 ème siècle et avant, il n’y avait pas même d’ “omerta”, mais l’acceptation tacite d’un “état de choses” considéré “normal” ou naturel…

    Naturel? Parlons en : la pédophilie n’existe pas chez les animaux, seulement chez les humains. En effet, un mâle (chat, chien, âne, cheval, taureau, lapin, rat, souris, hamster, verrat (porc), chacal, etc. … ) jamais n’a de relation sexuelle avec l’un de ses petits, qui n’a pas encore atteint le stade de maturité. D’ailleurs, la relation sexuelle chez les animaux est essentiellement objectivée par la reproduction…

    Non à l’ omerta quoiqu’il en coûte ! Osons enfin – plus qu’on ne le fait – dénoncer, témoigner… Et que la Justice soit plus intransigeante pour les actes de pédophilie !

    Un grand frère? Un oncle? Un papy? Un grand ami de la famille ? Merde alors ! Dehors! En taule! Au tribunal! Exclu de tout rapport avec un enfant ou un adolescent! Isolé, enfermé ! Quand bien même ce “proche” ou ami serait un personnage charismatique, avec “une belle âme ou une grande pensée”, influent par sa position sociale ou le métier qu’il exerce, l’aura qui pourrait être la sienne dans la famille !

    En pédo y’a plus d’aura, y’a qu’un type à exclure de son entourage !

     

     

     

  • Le silence dans ses deux sens : le sien et celui des autres

    C’est peut-être un silence heureux

    Mais il ou elle ne le sait pas

    Il ou elle ne le saura sans doute jamais

    Il ou elle pense que c’est un silence d’indifférence

    Un silence malheureux

     

    Mais son silence

    Ce silence qui serait le sien

    S’il lui était imposé

    Ou seulement conseillé

    Il ou elle ne s’y résoud jamais

     

    Ou s’il le manifestait

    Ce silence de lui ou d’elle

    Il se ferait tel un bras d’honneur

    En face de ces visages qui jamais ne se montrent

    Jamais n’ont le moindre regard

     

    Mais que dire de son silence

    Qui est autant le sien

    Que celui des autres

    Que dire de toutes ces non réponses

    À ce qui peut-être est attendu

    Oui que dire de ce silence qu’il ou elle dénonce

    Et qui est peut-être plus malheureux

    Venu de lui ou d’elle

    Que celui que l’on lui fait

    Pour autant qu’il soit malheureux

    Ce silence des autres qu’il ou elle dénonce

     

    Il y a aussi ce silence de lui ou d’elle

    Qui ne devrait point être

    Mais qui est pour des raisons particulières

    Et ne peut être exprimé

     

    Si cette réflexion que je fais au sujet du silence, est une “réflexion philosophique qui serait réservée aux philosophes”, alors je dirais que les philosophes, notamment ceux qui ont fait des études supérieures - ce qui n'est nullement mon cas- ont -en général pour ne pas dire "presque toujours" - un langage différent du mien, un langage "bourré" de termes et de formulations qui, non seulement me sont étrangers, mais parce qu'ils me sont étrangers et que je les ignore "souverainement", que je n'emploie donc jamais... De ce que je dis là, l'on pourrait en déduire que ma "philosophie" est "relativement compréhensible au commun des mortels "... Reste cependant, le "niveau" de réflexion - par des "chemins de pensée" sans doute difficiles - mais dont les contenus font état, disons, de "choses essentielles" qui sont souvent "éludées" (hélas)...

     

     

  • L'amertume, un boulet que l'on traîne

    C’est la conscience de ce qui existe en soi, d’une partie de ce que l’on dénonce et combat, qui fait le plus défaut dans ce que l’on exprime souvent haut et fort et avec une grande conviction, une grande sincérité…

    Pour autant, cependant, que cette conscience se manifeste…

    Ainsi en est-il, par exemple, de l’amertume, qui est peut-être, de tout ce que l’on pourrait dénoncer et combattre, mais que peu dénoncent et combattent à vrai dire, ce qu’il y a de plus ancré en soi et de plus difficile à éliminer…

    Tant qu’il demeure en soi de l’amertume, il ne peut y avoir de véritable indépendance d’esprit, de véritable liberté, et forcément ce que l’on exprime, quelle qu’en soit la formulation, est impacté par ce qu’il y a d’amertume en soi qui n’a pu être éliminé…

    L’on peut aussi en dire autant à propos de l’hypocrisie : il en demeure assez en soi pour infirmer ce que l’on exprime avec autant de conviction et de sincérité…

    La conscience en soi de ce qui demeure d’amertume, d’hypocrisie -entre autres “boulets” que l’on traîne , c’est - peut-être – déjà le commencement d’un chemin de liberté…

  • La loi 2010 du 11 octobre 2010

    Masque lunettes bonnet

    Cette loi relative à la dissimulation du visage dans l’espace public, interdit le port d’une tenue destinée à cacher son visage.

    Si le port du masque (protection contre la propagation du covid) est obligatoire dans l’espace public notamment dans les lieux clos ainsi que dans les espaces ouverts très fréquentés, et si le non respect de cette obligation est passible d’une amende de 135 euros… Selon le texte de la loi numéro 2010 du 11 octobre 2010, le fait de porter, en plus du masque qui lui, est obligatoire, des lunettes de soleil ET un bonnet, un chapeau, un béret ou une casquette, ce qui alors dissimule complètement le visage, devrait être passible d’une amende de 135 euro…

    Bon, nous avançons vers une saison moins ensoleillée (pour les lunettes de soleil)… Mais il n’en demeure pas moins que beaucoup trop de personnes à mon sens, autant des femmes que des hommes, dans l’espace public, et cela quelque soit le temps qu’il fait, et même dans des lieux de passage d’espaces commerciaux ou autres lieux où il n’est pas nécessaire de se protéger les yeux, portent des lunettes de soleil, des casquettes, chapeaux, bonnets…

    Sans le masque je trouve que “ça pouvait encore passer” – quoique… Mais avec le masque, là, cela devient insupportable ! …

    Et si ce sont ces mêmes personnes affublées de lunettes, de casquettes, de chapeaux, de bonnets et en temps de covid avec le masque, qui critiquent des femmes et des jeunes filles de religion musulmane portant un foulard, un voile ne dissimulant pas pour autant le visage… Que penser de l’incohérence de ces lunettés masqués casquettés qui critiquent les femmes et jeunes filles musulmanes portant foulard sur leurs cheveux ou voile sans cacher leur visage ? …

    Bon évidemment, si en plus du foulard, du voile, du masque, il y a aussi des lunettes de soleil, là, “ça va plus du tout” !

    Franchement, dites-moi : le type (ou la typesse) sur la photo, il -elle – ressemble à quoi ? …

    Mais bon, pour une réclame de saucisson cochonou, peut-être… (rire)…

     

  • La petite main, le petit cœur

    Il y aurait de quoi s’interroger à la vue de la petite main blanche dans le petit rond bleu, ainsi que du petit cœur blanc dans le petit rond rouge, avec à côté à droite un nombre souvent à 2 chiffres voire 2 sinon un ou deux chiffres suivi de la lettre K… (Sur Facebook).

    Je suppose que la lettre K signifie “par 1000” comme “Kilo-euro” (jadis au temps du Franc on disait “Kilo-franc”)…

    Faut-il comprendre que l’absence de cette petite main blanche dans le petit rond bleu (et idem pour le petit cœur blanc dans le petit rond rouge), ou apparaissant mais avec seulement 1 chiffre, et jamais la lettre K… Signifierait que le message ou le texte publié -avec éventuellement une photo ou une image – serait sans intérêt? Ne susciterait qu’une indifférence crasse ? Révèlerait une tendance de notre société consumériste et individualiste à ne pas réagir , à comme on dit “zapper”? …

    Ou bien, au contraire, avec 2, 3 chiffres à côté de la petite main et du petit cœur, serait la marque d’une manifestation- réaction publique équivalente à un tonnerre de claquements de mains et de pieds dans un “Zénith” (avec la lettre K à côté des 2, 3 chiffres) … Ou tout au moins la marque d’une adhésion tacite de quelques “ami(e)s” à ce qui a été vu ? …

    Faudrait-il plutôt “comprendre autrement” ? … Donc, “autrement” que dans le sens “convenu” ? …

    Faudrait-il croire en cette vertu que peut avoir le silence à s’assimiler à un langage ? Un “langage réponse” ayant une toute autre signification qu’un tonnerre de claquements de mains et de pieds ?

    Il est à peu près certain que, dans une pensée “convenue” ou plus précisément “tacitement convenue”, l’absence de la petite main et du petit cœur, et raison de plus sans 2 ou 3 chiffres à côté… Signifie “indifférence” ou “sans intérêt”…

    La pensée “convenue” ou “tacitement convenue” est une mer agitée de vagues sur lesquelles on surfe sans exécuter forcément des figures de haute voltige… Sauf que – “détail important” – la mer est complètement gelée avec des vagues pétrifiées et que les regards des surfeurs ne se portent pas même jusqu’à une ligne d’horizon, qui, entre des lignes de crêtes déchirées, serait visible par endroits…

  • Les deux côtés du "tableau"

    D’un côté la culture, la volonté d’agir, la conscience des réalités du monde (en particulier de la réalité environnementale), les savoirs partagés et communiqués, les projets relatifs à l’ organisation et à la gestion du monde de demain en ce qui concerne les humains et leurs activités, les êtres vivants, les ressources de notre planète, la société… Tout cela dans des conférences, réunions publiques, débats… Je pense en l’occurrence en ces 2, 3 et 4 octobre 2020, au Festival International de Géographie de Saint Dié dans les Vosges, dont le thème cette année est le climat ( le changement climatique et tout ce qu’implique ce changement)…

    D’un autre côté ( et en ces mêmes jours 2, 3 et 4 octobre 2020) cette catastrophe climatique d’une ampleur et d’une violence considérables qui vient de s’abattre sur le haut pays niçois, sur plusieurs vallées et habitats humains dans les Alpes méridionales.

    De cet autre côté, aussi, récemment, le même phénomène climatique ( “épisode pluvio -orageux méditerranéen”) dans le Gard ; les incendies dans le département des Alpes maritimes, en Grèce, en Orégon et Californie aux USA, en Amazonie, en Indonésie, et d’octobre 2019 à février 2020 en Australie…

    Que peuvent penser des milliers, des dizaines, centaines de milliers de gens, affectés, tragiquement impactés dans ces catastrophes climatiques que sont incendies et inondations sur des territoires pour certains, plus étendus que la France… Que peuvent penser les habitants du Gard et les habitants de ces vallées du haut pays niçois, qui par dizaines n’ont plus de maison, ont perdu tous leurs biens, n’ayant sur eux que ce dont ils sont vêtus, réduits à des “réfugiés climatiques” qu’il faudra bien accueillir quelque part, et devront peut-être “refaire leur vie” ailleurs que dans le pays où ils ont leurs racines, leur passé, leur histoire? …

    Oui, que peuvent penser les habitants éprouvés, en situation de détresse, du haut pays niçois, en ce 4 octobre 2020 troisième jour du Festival international de Géographie se tenant à Saint Dié dans les Vosges ? … De ces conférences, rencontres entre géographes et public où sont conviés des journalistes, des écrivains, des personnages “influents,” certes tous conscients dans une “volonté d’agir et d’organiser le monde de demain dans un environnement de changement climatique ? …

    Ce sont là deux côtés d’un “tableau”, l’un de couleurs et de formes avec du contenu, qui incite à l’espérance, parce que les couleurs et les formes interpellent le regard de l’observateur de la même manière qu’une trouée de ciel bleu apparaissant dans la masse nuageuse, et l’autre de concrétions aiguës, de crevasses, de déchirures, de couleurs délavées ou d’un noir, d’un rouge, d’un bistre, aussi violents pour l’œil qu’une brusque éclaboussure aveuglante et brûlante…

    Mais le “tableau” dans son ensemble, dans son unité, est un “tableau raté”… Un “tableau raté” dont il sera de plus en plus difficile d’extraire ce qu’il reste de beauté, d’immaculé, encore présentable, prometteur et utilisable dans les “galeries” suivantes pour autant que ces “galeries” puissent se tenir…