Articles de yugcib
-
Le, les "modèle français"
- Par guy sembic
- Le 01/01/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… De tout ce qui est du “modèle Français” – ou de ce qui y participe – et fait l’objet assez souvent, de critiques de la part des pays étrangers, ou qui peut nous être envié (par exemple notre système de protection sociale en matière de santé publique), j’en vois au moins un, de modèle, à défendre “bec et ongles” – mais avec toute l’intelligence, la pertinence et la meilleure argumentation possible cependant… Un modèle dont nous pouvons être fier, certains d’avoir raison contre la Terre entière… C’est celui de la “laïcité à la française”… Dans la mesure toutefois où ce modèle de “laïcité à la française” peut être bien compris, déjà, de nos concitoyens Français, mais également – cela reste à voir – de nos élus, de nos gouvernants, de nos représentants de l’autorité publique, de nos intellectuels notamment ceux bien visibles sur la scène publique…
C’est la raison pour laquelle j’invite celles et ceux qui s’intéressent à la question, à réfléchir sur ce qu’est, réellement, intemporellement, la “laïcité à la française”…
Sa définition exacte est la suivante :
La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. La laïcité implique la neutralité de l'Etat et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.
La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.
La laïcité implique la séparation de l’Etat et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’Etat —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers. La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.La laïcité n'est pas une opinion parmi d'autres mais la liberté d'en avoir une. Elle n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public.
… Il me semble que c’est bien clair… Et qu’en conséquence les pays, les états, les nations, dont les peuples et les gouvernements “auraient quelque chose à redire rapport à cela”, devraient “réviser leur manière de penser”… Qu’ils fassent chez eux comme ils veulent, comme ils croient, mais qu’ils ne viennent pas nous emmerder avec leurs “leçons de morale dans le sens de la pensée mondialisée”!
… Il y a un autre modèle français à défendre, c’est celui de la protection sociale en matière de santé… Mais hélas, ce modèle est déjà bien attaqué dans notre pays même, et certains pays que je ne nomme pas voudraient bien le voir disparaître totalement – à l’exception des rares qui, à la fois nous l’envient et ou nous le copient tant soit peu…
… Quant à tout le reste, des autres modèles, notamment ce qui est du domaine de la Culture, de nos valeurs (républicaines entre autres), de notre mode de vie, de nos traditions, habitudes, Histoire, environnement géographique, paysages… L’on peut et doit défendre tout cela, mais en ayant bien à l’esprit que nous ne sommes pas loin s’en faut, les seuls, les uniques, en somme LE modèle !
-
Le virus de la méchanceté humaine
- Par guy sembic
- Le 31/12/2020
- Dans Anecdotes et divers
- 0 commentaire
… Pour combattre ce virus là, de la méchanceté humaine, il y a un vaccin très efficace (peut-être même le plus performant des vaccins) : L’Humour…
Mais l’humour qui décape, qui a l’apparence de la méchanceté, qui dérange, dénonce, qui ne fait pas dans la dentelle, qui choque les bien et corrects pensants ; l’humour qui rit de tout, iconoclaste, insolent, irrespectueux… Que même Charlie Hebdo n’a pas encore inventé sauf peut-être du temps où Charlie Hebdo était précédé par Hara Kiri…
Parce que cet humour là, le plus noir, le plus iconoclaste, le plus apparemment méchant (mais sans l’être réellement)… “Expurge” la méchanceté humaine (ou tend à l’expurger dans la mesure où la manière dont on se moque est si scandaleuse, si dérangeante, que l’on en arrive à ne plus exercer la méchanceté dans sa manifestation la plus inacceptable (trop horrible, je le fais pas!)…
Mais comme pour tout vaccin, pour toute “médication”, dans n’importe quel combat, donc y compris par l’humour, il y a le risque… Et, avec l’humour “pour “expurger” (dans l’idée d’expurger) inévitablement, le risque de la suggestion, de l’entraînement à accomplir (et dans ce cas “expurger c’est raté”)…
Peut-être que le “secret” est dans la formulation, et finalement, dans le “rapport à l’autre” qui parvient à “changer la donne”…
Au fond, rien n’est écrit, rien n’est prédestiné, rien n’est déterminé à l’avance, figé pour des années, des siècles, des millénaires…
… L’Humour cependant, est une arme de poing dont l’utilisation que l’on en fait, non létale mais néanmoins percutante, si elle vise la méchanceté, ne rend pas pour autant la méchanceté inagissante…
Et il y a cette toute autre arme qui est l’amour, une arme lourde dont l’utilisation que l’on en fait, comme d’une pièce d’artillerie contre les murs de la forteresse de la méchanceté, devrait inciter les défenseurs de la forteresse à se rendre, mais pousse quelques uns des défenseurs à se retrancher derrière des bastions…
Peut-être que la combinaison des deux armes, celle de l’humour et celle de l’amour, est plus efficace contre la méchanceté, que l’une sans l’autre ?
-
"J'ai deux amours", de Joséphine Baker
- Par guy sembic
- Le 30/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Pensant ce matin, mercredi 30 décembre, avant que ne se lève le jour, à cette chanson de Joséphine Baker “J’ai deux amours”… Il m’est venue l’idée de ces “deux désamours” qui sont les miens en cette vie que je traverse : l’un étant pour le foot, et l’autre pour le réveillon du nouvel an…
Cela ne surprendra guère, je pense, les personnes qui me connaissent bien, depuis plusieurs années…
Aussi le passage, cette année, la nuit du 31 décembre 2020 au jour du 1 er janvier 2021 me laissera-t-il dans l’indifférence la plus totale, sans la moindre “prise de tête” pour “faire quoique ce soit d’un peu différent des autres jours”, sans nostalgie d’éventUAUX anciens réveillons de nouvel an, sans regret…
Pardon pour les amoureux amateurs fanas de foot, pardon pour les fêtards de la Sylvestre (et d’ailleurs d’autres fêtes dans le genre), pardon, oui, pardon chers vous tous et toutes avec lesquels j’ai eu l’occasion d’échanger des idées, toutes sortes de choses dont on peut parler…
Question élargissement de désamour, “pt’it gosse” et plus tard ado, je n’ai jamais eu scotché ou punaisé sur les murs de ma chambre, la photo de quelque vedette que ce soit, de sportif, de chanteur, et encore moins de personnage politique… Quoique “désamour” ne soit pas tout à fait le terme convenant, pour un chanteur, un grand artiste… (En revanche un homme politique, oui, “désamour” est sans doute le terme approprié)…
En revanche, et là on est dans le contraire du désamour, j’ai toujours eu des étagères (parfois “bricolées de mes mains”) fixées aux murs, chargées de livres de divers auteurs dont bien sûr mes préférés de ces auteurs…
Pour en revenir au réveillon de la Saint Sylvestre, cette année 2020 qui a vu mourir du covid plus de 64 000 personnes en France notre pays, dont 969 ces dernières 24 h (horreur)… Je suis en l’occurrence – mais pas forcément dans les autres occurrences – totalement d’accord avec le Gouvernement de “sacrifier sur l’Autel de la Santé Publique” (avec tous les instruments sacrificiels) le réveillon de la Saint Sylvestre, avec ses cotillons, ses chapeaux en papier, ses serpentins, ses coupes de champagne ( souvent en plastique) brandies au dessus des têtes dans la foule sur les champs élysées, ses concerts de klaxon, ses baises à couilles rabattues un peu plus nombreuses que les jours ordinaires, et “coups de canif dans le contrat de mariage”, ses réunions festives dansantes tortillage de derrière, ses agapes foie gras oie rôtie petit cochon tourne broche bûche glacée chocolats à gogo, ses accoutrements extravagants avec paillettes argentées, toute cette “bling-blinguerie” ostentatoire, impudique, de pure façade , ses embrassades de tout un chacun à sa chacune son chacun n’empêchant pas pour autant de s’expédier au 2 de l’An une lettre recommandée avec accusé de réception au sujet d’un différend de voisinage…
… Cela dit je vous invite tout de même à écouter la chanson de Joséphine Baker, cette “si grande et généreuse Dame de la Chanson” : J’ai deux amours”… Sur Youtube.
-
Différenciation dans l'observance de prises de précaution dans le contexte covid
- Par guy sembic
- Le 30/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Venant d’apprendre – bien que cela ne me m’étonnât point- que, vacciné contre le covid, l’on demeurât contaminant en cas d’atteinte asymptomatique ou d’une forme légère très atténuée; je m’interroge alors sur la relation qui sera – ou devra- être la nôtre, lorsque nous rencontrerons des personnes qui elles, ne seront pas vaccinées et en conséquence, susceptibles d’être atteintes, peut-être d’une forme sévère…
Autrement dit, dans le risque de contaminer ces personnes non vaccinées, dont certaines d’entre elles auront fait le choix délibéré de ne pas se faire vacciner, faudra-t-il continuer à prendre les mêmes précautions, et, c’est là où je veux en venir, continuer à se sentir responsable vis à vis de ces personnes ?
Ne pourrait-on pas, en quelque sorte, sans pour autant faire preuve d’absence d’humanité, de considération, de bienveillance… “se dédouaner”, se retrancher derrière le fait que ces personnes ont choisi délibérément, de ne point se faire vacciner ?
Certains peut-être me diront que ce que j’exprime là, c’est “surfer sur le sens de la relation” et sous entendre que “puisque ces personnes ont fait le choix de la non vaccination, eh bien tant pis pour elles si elles contractent le virus et sont atteintes dans une forme sévère”…
Il paraît – selon tout ce que j’ai exprimé jusqu’à présent et qui ressort dans mes écrits – que, dans le sens qui est le mien, de la relation humaine – bienveillance, considération, responsabilité humanisme oblige – que cette question d’une différenciation de comportement, de prise de précaution à éventuellement devoir observer entre les personnes vaccinées ou non, ne devrait point se poser… (en vérité donc, pas de différenciation dans la prise de précaution, dans la responsabilité vis à vis des autres)…
Il n’empêche que dans la réalité, dans le vécu au quotidien, inévitablement, la question va se poser…
D’ailleurs, bien des questions se posent, qui ne dépendent pas forcément d’une morale, ou d’un “consensus” dans le rapport social, ou même encore d’une “vision personnelle des choses très belle et idéologique”…
Conclusion probable, en ce qui me concerne :
Vis à vis de mes proches, de mes amis, des personnes de ma connaissance étant celles que je peux rencontrer assez souvent, sans doute ne ferais-je pas de différenciation dans la prise de précautions et de responsabilité… Mais il n’en sera peut-être pas tout à fait de même, avec des personnes croisées, approchées, que je ne connais pas du tout, dans des lieux publics, vacciné que je serai…
… Une autre réalité, celle là incontournable, c’est celle de l’impossibilité qu’il y aura, de savoir si oui ou non, la personne rencontrée, en face, à côté de soi, a été vaccinée ou non… À moins qu’elle ne le dise ou… Qu’elle porte sur elle un “signe distinctif” (j’ai pensé par exemple, à une “étoile verte” cousue sur un vêtement, sorte de “passeport” ou de “visa”)… Mais bon, c’est juste une “idée”… (On l’interprète comme on veut)…
… “L’étoile verte” … Oui, pourquoi pas? Notamment pour entrer dans une salle de spectacle, monter dans un train, dans un avion pour un séjour dans un pays étranger… Et muni, en outre, du document médical attestant ?
… “Ah ces bonnes vieilles libertés individuelles” ! … Confrontées à des réalités de situation “graves et sensibles” ! … Ce “tout ce qu’on veut comme on veut”, de tout un chacun, sans forcément en payer le prix !…
… Ils et Elles m’agacent quelque peu, ces “tout ce qu’on veut comme on veut”, ces “crispés sur des libertés individuelles” qui, somme toute, sont celles de gens se comportant tels des enfants gâtés capricieux m’as-tu-vu-istes conditionnés dans un mode de vie consumériste! Sans compter ces “pseudo-anarchistes”, “moralisateurs”, “progressistes consensuels” et autres “jeanfoutres” !
… Et pendant que toute cette clique de jeanfoutres vocifère sur les réseaux sociaux et au bistrot du coin hors covid, y’a les pauvres, les démunis, les oubliés, les invisibles, les vulnérables, les humbles, et pas mal de “qui marchent pas dans les clous”, qui eux, tous autant qu’ils sont, la liberté elle leur passe sous le nez, ou s’ils en voient la couleur ils n’en profitent guère… Et c’est pas eux qui font du bruit !
… Selon le directeur de recherches du CNRS, Bruno Pitard, il existe un risque réel de transmission entre une personne vaccinée qui a reçu des particules virales, et une personne non vaccinée.
La personne vaccinée qui a reçu des particules virales par contact avec une autre personne infectée, ne sera pas atteinte ou dans le pire des cas, contractera une forme de covid très atténuée… En fait ce cas “très atténué” restera assez exceptionnel…
Cependant, ayant tout de même reçu des particules virales par contact avec une personne infectée, une faible proportion ( entre 10 et 20%) de ces particules virales, de la personne vaccinée, pourra être transmise.
Le vaccin stoppe la maladie au niveau des poumons mais pas forcément l’entrée du virus dans le corps. Le vaccin bloque environ 80 à 90% des particules virales.
La charge virale restante, passera en dessous, progressivement, de 20 à 10%, au fur et à mesure que le nombre de personnes vaccinées augmentera et atteindra au moins 50% de la population… Pour être finalement de l’ordre de 0%…
L’avis du directeur de recherches CNRS, Bruno Pitard, est en grande partie partagé par la Haute Autorité de santé ainsi que par les scientifiques…
-
Un dimanche de février, dans un café, à Bayonne
- Par guy sembic
- Le 28/12/2020
- Dans Anecdotes et divers
- 0 commentaire
… C’était un dimanche de février mais dont je ne me souviens plus de l’année, peut-être en 2012 ou 2013 ?…
L’une de ces journées de février particulièrement clémentes et assez fréquentes, ensoleillées, telles que l’on peut en voir dans la région Aquitaine en particulier le long de la côte Atlantique, à Biarritz, à Bayonne par exemple…
Il devait être dans les 3h de l’après midi, je me promenais sous des arcades, le long de la Nive. J’avise un petit bistrot, trois clients à l’intérieur, attablés, le patron derrière le comptoir essuyant des verres… Je prend place à une table au fond et j’attends d’être servi… Le patron ayant fini d’essuyer les verres, se met à ranger des bouteilles ; une serveuse s’affaire un moment à l’intérieur puis sort et se met à nettoyer des tables devant le bistrot…
Sous les arcades ne passe presque personne, d’ailleurs ce dimanche là dans le coin, il n’y avait pas foule…
Un quart d’heure s’écoule puis une demi heure, personne, ni le patron ni la serveuse s’inquiète du client que je suis assis à ma table… Comme si je n’existais pas… Alors que j’avais bien été aperçu par le patron et par la serveuse…
Du coup, las d’attendre je suis parti sans un regard sans un geste, et me suis éloigné de ce bistrot dans lequel je fus un personnage totalement inexistant…
Je me suis dit que je devais peut-être avoir une tête qui ne revenait pas…
De toute manière, chaque fois que je suis allé à Bayonne, en divers lieux, des restaurants, des cafés, ou lors d’animations plus ou moins festives, je me suis senti inaccueilli, perçu étranger à l’atmosphère, au climat social de Bayonne et donc peu enclin à essayer d’y mettre du mien de mon côté… Je ne sais pas trop à quoi cela tient…
Peut-être que dans les rues de Bayonne, émane-t-il de ma personne, une sorte d’incapacité à me faire à l’esprit de cette ville et que cela doit se percevoir d’une manière ou d’une autre…
C’est la raison pour laquelle je ne “fantasme pas” loin s’en faut, lorsque quelqu’un parmi mes connaissances évoque Bayonne et fait plus ou moins l’éloge de cette ville, fait part de son vécu en tant que visiteur, promeneur ayant sillonné le centre ville, les abords de la Nive et de l’Adour, les quais, les arcades, etc. …
Depuis ce dimanche de février de je ne sais plus quelle année, je suis rarement revenu à Bayonne, et pas du tout depuis trois ans, la dernière fois c’était en 2017 à une époque où de grands travaux d’aménagement du centre ville étaient en cours, ce qui gênait considérablement pour la circulation, se diriger, et se garer…
J’ai aussi un autre souvenir de Bayonne, celui là d’une nuit de réveillon de passage de l’année 2000 à l’année 2001 ; ayant décidé de ne pas me résoudre à demeurer chez moi, une telle nuit de Saint Sylvestre, tout de même une nuit “pas comme les autres” où les gens, dans certaines villes de notre pays, se portent au dehors, dans les rues les plus animées, sur les places publiques et manifestent leur joie, dansent, font la fête, lancent des confettis, des serpentins, des pétards, des feux d’artifice…
J’étais arrivé à Bayonne vers 20h environ, et je déambulais au hasard dans les rues du centre ville, jusqu’au moment où vers 23h, je suis resté debout à observer l’animation, les gens festoyant, dansant, sur une grande place… À plusieurs reprises j’étais entré dans des cafés à l’intérieur desquels je n’avais pu m’approcher du comptoir tant les gens étaient proches les uns des autres, je me sentis alors étranger, personne ne me regardait, ne me faisait le moindre signe, pas le moindre regard, sourire, geste… C’était comme si tous ces gens se connaissaient entre eux, formant une sorte de grande famille ou plus précisément de confrérie, de communauté ; je voyais bien que j’étais là tel un personnage venu d’ailleurs, invisible, un intrus en somme…
Et durant les longues, vraiment longues heures que je passai dehors, debout et déambulant, par cette nuit froide, humide, de Saint Sylvestre à Bayonne, je me suis pour ainsi dire “ emmerdé”, n’en voyant pas la fin, épuisé que j’étais, une fois passés les douze coups de minuit…
Je ne me souviens pas avoir eu à ce point là, ailleurs qu’à Bayonne, que ce soit lors d’une nuit de réveillon de nouvel an ou à l’occasion d’un festival, d’une manifestation culturelle populaire, l’impression de me sentir aussi étranger, aussi perdu dans la foule, aussi seul, aussi invisible…
Je sais bien qu’en exprimant cela, en l’écrivant, cela peut paraître surréaliste, éloigné d’une vérité ou d’une réalité qui m’échappe, qui ne correspond certainement pas à ce dont peuvent témoigner beaucoup de gens s’étant rendus à Bayonne… Mais c’est ainsi, c’est là mon témoignage, il “vaut ce qu’il vaut”…
-
À cru et à cœur et sans fioritures
- Par guy sembic
- Le 27/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… En cette période de fin d’année , de Noël et de Nouvel An, que l’on dit “être pas comme les autres” à cause du covid ; je me soucie assez peu – quoique cependant étant bienveillant et pouvant souhaiter du bonheur à tout le monde en particulier aux personnes de ma connaissance proches et amis – des gens apparemment heureux, en bonne santé, privilégiés autant de par leur situation de confort, aisance ; que de par leur relation familiale heureuse ou exempte de conflits…
En revanche ma pensée va aux esseulés, aux isolés, aux exclus des réunions de famille ou d’amis, aux gens qui jamais ne font la Une dans les assemblées joyeuses ou festives, du fait que ces gens ne se mettent pas en avant, ne cherchent en aucune façon à “s’exister”, paraître au mieux de leur personne de tous les effets possibles et imaginables…
Les associations communales regroupant des personnes autour d’activités collectives (sport, culture, loisirs, réunions, repas, bals, sorties promenades etc. …) étant toutes, à cause du covid, momentanément inactives et leurs locaux fermés, sont en période normale, les seuls lieux où ces personnes isolées, vivant seules, et de surcroît pour certaines “socialement invisibles”, peuvent avoir une existence, bénéficier de ce qu’il est convenu d’appeler le “lien social”…
Dans cette société individualiste, consumériste, bouffie d’orgueil, de faconde, de certitudes confortables, où les plus aisés autant par la parole que par ce qu’ils possèdent et sont sur eux, les plus “représentatifs”, les “mieux en vue” et souvent les plus méprisants à l’égard des humbles, des effacés, des simples, des vulnérables, occupent le devant de la scène et ne veulent surtout pas quitter la scène ; il n’y place que pour la réussite, que pour la performance, que pour le développement personnel, que pour ce qui est corollaire à la réussite, à la performance soit l’efficacité immédiate et non durable dans le mouvement et dans le sens de la marche du monde… Et “ça”, excusez moi toute la compagnie, mais je ne peux pas m’y faire ! “ça” me reste en travers de la gorge, me noue les boyaux, me fait “ruer dans les brancards”, “marcher en dehors des clous” ! … Et ça m’engage dans mes écrits, dans mes propos, dans tout ce que je produis, jusque dans mon apparence, sur mon visage, dans mon regard… Je peux pas travestir, ni finasser, ni “faire comme si” !
Merde et remerde aux orgueilleux, aux sûrs et imbus d’eux mêmes, aux méprisants, aux dévaloriseurs, aux outrecuidants ! À bon entendeur salut! … Mais bon, après le “bras d’honneur” (à m’en bleuir le creux du coude) que je leur fais… Au fond, je vous aime bien quand même les uns et les autres, du fait que ce que vous êtes tels que vous êtes, vous ne l’êtes qu’une seule fois dans toute l’éternité des quatorze milliards d’années de l’existence du cosmos…
Dans ce que vous êtes tels que vous êtes, y’a – un peu ou un peu plus c’est selon – le meilleur de vous mêmes…
-
Racismes
- Par guy sembic
- Le 26/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Je suis anti raciste mais, tout comme Pierre Desproges je souhaiterais que l’on orthographiât “racisme” avec “s” la marque du pluriel… ( racismes )…
Mais il faut dire que le terme de “race” ne peut s’appliquer à l’espèce humaine : il n’y a en effet, pour les Humains, depuis deux cent mille ans, qu’une seule espèce, “Sapiens”…
… Si le terme de “race” ne peut être retiré du Dictionnaire de la Langue Française, tout comme d’ailleurs de tous les dictionnaires des autres langues partout dans le monde, c’est parce que ce terme de “race” peut être pris dans un sens élargi par exemple, à des communautés ou groupes de personnes définis comme des “races” alors même qu’il ne s’agit pas de “races” à proprement parler… Et dans ce sens là, élargi, on peut parler de “racismes” (racisme au pluriel)… “Racismes” signifiant rejet, mise à l’index, de plusieurs catégories de gens jugés indésirables, ou trop différents pour que l’on s’entende avec eux …
Par exemple être, se présenter ostensiblement ou indirectement par des propos “laissant supposer que…” Anti juif, anti arabe, anti musulman, anti chinois, anti américain, ou homophobe ; c’est pratiquer du racisme dans le sens élargi de racisme…
Encore faut-il préciser que le sens élargi de racisme conduit ou tend à conduire au racisme dans le sens de race… ( terme de race que l’on s’obstine à appliquer à l’espèce humaine)…
Plus souvent même que l’on ne le croit, “racisme” au sens élargi s’amalgame à “racisme” au sens de “race”… ( C’est dire soit dit en passant, du niveau d’hypocrisie et de “gymnastique perverse des mots”, que l’on a atteint, notamment lorsque l’on s’évertue afin de paraître au mieux de sa personne devant les autres, en conformité avec ce qu’il sied d’être ou de ne pas être… Et que l’on use alors d’un sens détourné des mots )…
L’on ne peut pas tout à fait en dire autant, des chiens (de l’espèce canine)… Ainsi un épagneul est une “race” de chien, et un “fox terrier” ou un “labrador” en est une autre, de “race” de chien…
Les humains en dépit de leurs différences de visages, ont tous la même apparence physique, en gros une taille moyenne comprise entre 1 mètre cinquante et 2 mètres, la même morphologie en somme… Allez comparer un Saint Bernard avec un Teckel ! (rire)…
-
Le rêveur
- Par guy sembic
- Le 26/12/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… La lumière du clair de lune est une clarté qui dépend pour l’essentiel de la présence ou de l’absence de nuages dans le ciel… Mais elle est, cependant, cette clarté, complémentaire à celle du soleil que l’on ne voit pas, notamment durant les nuits de pleine lune…
La venue de l’aurore, la seule perception même, du lever du jour avant la vue qui nous apparaît du monde dans le cercle défini par la ligne d’horizon, n’est pas une punition : elle ne nous prive pas du souvenir que l’on a de la clarté lunaire, elle nous révèle au regard ce qu’il y a de tout premier dans la clarté diurne, du soleil surgi de l’horizon, qui nous fait “rêver éveillé” avant que, dans l’éclairage solaire embrassant le paysage à l’heure méridienne, nos rêves alors s’endorment… Car la punition, c’est les rêves qui s’endorment…
-
Louis Aragon, ce 24 décembre jour anniversaire de sa disparition
- Par guy sembic
- Le 24/12/2020
- Dans Anecdotes et divers
- 0 commentaire
… L’une de ses citations parmi d’autres :
“Je crois encore qu’on pense à partir de ce que l’on écrit, et pas le contraire”
… Né le 3 octobre 1897 et mort le 24 décembre 1982, Louis Aragon a donc traversé cet “emblématique” 20 ème siècle sur le plan de la Culture, du Théâtre, du Cinéma et de l’Art…
Pourrait-il, vivant de nos jours, dans la culture du 21 ème siècle, encore écrire cette citation ?
À une époque où l’on écrit comme l’on parle et où l’on pense plus vite, même, que l’on ne parle ; et où l’on se soucie peu de donner du contenu, de la densité, et du sens, à la pensée, mais plutôt du panache ou de la cravache ?
… Ce que j'apprécie chez Louis Aragon, pour lequel j'ai, disons, une vénération quasi équivalente à celle que j'ai pour Albert Camus, c'est la diversité, la pluralité, la densité de son œuvre poétique, romanesque, littéraire, dans des styles et des registres différents, ainsi que le fait qu'il a été proche du mouvement surréaliste des années d'avant guerre, du Dadaïsme notamment ; et son engagement dans la résistance durant la 2ème guerre mondiale, engagement que l'on retrouve dans ses écrits, ses idées, ses poèmes, dans toute son œuvre en somme...
Peu d'écrivains - parmi les plus grands- du 20ème siècle (un siècle "emblématique" et "marquant" par l'ampleur et par le caractère de ce qui a été produit en Art, Littérature, Théâtre, Cinéma), peu d'écrivains, oui, ont à mon sens, une telle "envergure", ont eu une expression, des styles bien à eux, des registres, aussi différenciés...
Je vois mal -mais peut-être que je manque de recul, de connaissances approfondies et suffisamment diverses- comment notre siècle, le 21ème, pourrait parvenir à produire avec pourtant un aussi grand nombre d'écrivains, des œuvres de dimensions comparables à celles du siècle dernier.
Sans doute qu'Internet et les réseaux sociaux, l'écriture en ligne, la profusion de tout ce qui est exprimé "à tout va"... A-t-il "changé la donne" ("médiocrisé”, subverti, délayé, banalisé?)... Quoiqu'il en soit, il me paraît difficile de porter un jugement... Et d'ailleurs, lequel, avec quel regard?
Parfois je me dis que cette immense diversité et que ce si grand nombre d'écrivains, d'artistes, de producteurs, auteurs, aujourd'hui, même dans une médiocrité, dans une banalisation ambiante aussi généralisée ; c'est peut-être un "bien" ou une "porte plus grande ouverte", pour l'évolution de la Culture, pour la Civilisation... Une possibilité pour que davantage de talents, de "vrais talents" apparaissent et soient découverts...
Mais d'autres fois je me sens un peu désespéré, ou au moins pire, sceptique, du fait que je demeure conditionné, en tant que né au milieu du 20ème siècle, par la Culture du 20 ème siècle et ayant passé plus de la moitié de ma vie à la même époque que celle de ces "grands disparus" qui d'ailleurs pour certains d'entre eux, ne cessent d'être "remis en scène" (ou "revisités")...
Il me faudrait, peut-être, le regard des nés bien après moi, qui eux, n'ont pas connu le 20ème siècle (ou s'ils l'ont connu, c'est par leurs parents)...
Une question "grave" dis-je... Et "intéressante"... Quand elle n'est pas désespérante par moments (des moments dont on finit par se remettre)…
-
Ce qui nous anime, en entretien ou en déshérence ?
- Par guy sembic
- Le 24/12/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… La pensée qui nous anime, ainsi que tout ce que l’on est au plus vrai de soi-même, et aussi de tout ce que l’on veut être et le faire paraître ; c’est comme un jardin que l’on entretient, ou que l’on laisse sans l’abandonner, s’entretenir tout seul…
Mais il est bien difficile dans le jardin que l’on entretient au mieux, de discerner les herbes dont il serait avisé de se débarrasser afin que se développent les herbes qui sont bonnes et utiles.
Pour avoir appris à les reconnaître, ou par une intuition personnelle, une sorte de “seconde vue”, il arrive que ces herbes dont on se débarrasse soient traitées avec – comme je disais quand j’étais petit en voyant ma grand mère verser du désherbant avec son arrosoir dans les allées… Du “pipi atomique”…
Et ma grand mère disait : “on a beau les détruire, elles repoussent toujours, les mauvaises herbes”…
Alors me venait l’idée que si les mauvaises herbes ne repoussaient pas, les bonnes herbes ne repousseraient pas non plus…
Mais il y a encore plus difficile que de savoir ou de pouvoir discerner les herbes qu’il faudrait détruire, et les herbes qu’il faudrait laisser se développer dont l’utilité n’apparaît pas à priori : résister à l’inclination qui nous porte à cesser d’entretenir le jardin lorsqu’un environnement défavorable, hostile, survient et s’installe dans la durée…
Cependant, la friche installée, ayant envahi tout le jardin laissé à l’abandon ; la friche qui s’est développée selon la nature de l’environnement hostile… Demeurera – t – elle aussi improductive qu’elle le paraît ?
-
Aimé ou existé ?
- Par guy sembic
- Le 24/12/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… Se sentir important est une “affaire assez courante”, mais en vérité c’est à peine si l’on existe, même dans une grande visibilité…
Très souvent, le plus souvent à vrai dire, l’on n’est quasiment jamais “existé”…
Aimé, oui, on peut l’être, on l’est souvent…
Mais “être existé”, cela c’est “une autre affaire” ! Et, ce qui est curieux mais sans doute pas si étonnant, c’est que l’on peut ne pas être aimé par des personnes qui nous “existent” !
En fait, “être existé” serait une autre manière, différente, d’être aimé…
L’idéal étant à la fois d’être aimé ET d’être existé…
N’étant que rarement existé, l’on “s’existe” soi-même, et cela donne ce que ça peut…
-
Validation par le Conseil d'État, de la fermeture des salles de spectacle
- Par guy sembic
- Le 24/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Le conseil d’état valide la fermeture des salles de spectacles (théâtres et cinémas) jusqu’au 7 janvier 2021 “vu le contexte sanitaire de la crise du covid” – durant laquelle depuis le 15 décembre le nombre de contaminations ne diminue pas…
En revanche les lieux de culte notamment les églises et les mosquées sont ouverts, depuis le 15 décembre…
Donc, si je comprends bien, en face de la réalité selon laquelle il est POSSIBLE de fermer les lieux qui ne sont pas “essentiels” ou “indispensables” à la vie quotidienne, mais IMPOSSIBLE de fermer les lieux “essentiels” et “indispensables”, il y a là, de la part des “Hautes Autorités” (en l’occurrence la plus haute soit le Conseil d’Etat) une véritable non seulement injustice mais un illogisme…
En effet, pour s’alimenter, se fournir en produits nécessaires à la vie quotidienne il faut bien que les magasins d’alimentation et de produits de première nécessité restent accessibles, ouverts au public… Donc on ne peut fermer les épiceries, les boulangeries, les super marchés…
Mais les cinémas et les théâtres ne sont pas du pain, de la viande, des fruits, des légumes, du riz, des pâtes, du savon, du dentifrice… NI D’AILLEURS les églises et les mosquées !Alors pourquoi les cinémas et les théâtres fermés, mais pas les églises et les mosquées ?
C’est dire de la place que prend la religion dans la société… Ou plutôt de la place que l’on FAIT PRENDRE à la religion… par rapport à la Culture ! Alors même qu’une minorité en fait, de gens, sont vraiment croyants et pratiquants réguliers (tous les dimanches ou presque à la messe), du moins parmi les Chrétiens (en revanche parmi les Musulmans il y a davantage de croyants pratiquants)…
Bon il est vrai aussi que pour la Culture, celle notamment du Théâtre, Opéra, grande musique, cinéma dit d’art et d’essai, là, “il n’y a pas foule” du moins pas autant que pour les “produits et loisirs culturels censés faire la Culture” !
-
La liberté a un prix
- Par guy sembic
- Le 23/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Autant dire qu’elle se paye par l’acceptation des conséquences s’ensuivant, individuellement, à l’exercer, sa liberté!
“Qu’est-ce que c’est”, dis-je, “cette société individualiste et consumériste, où tout le monde veut faire ce qu’il veut comme il veut, sans avoir à subir les conséquences de ses choix ? “
Bon sang, les anti vaccin covid, ils voudraient en même temps pouvoir se rendre dans les cinémas, prendre le train ou l’avion, aller au restaurant, n’avoir plus à subir certaines contraintes?
C’est “assez symptomatique” cette société actuelle, occidentalisée à quasiment l’ensemble de la planète par ses modes de vie et de consommation tendant à s’uniformiser, dont la plupart des composantes y compris les moins favorisées de ses composantes… Attachée à ses libertés individuelles acquises il faut dire par les luttes menées par les générations précédentes, qui veut à tout prix sauvegarder ses libertés, mais dans les libertés à vrai dire, celles qui se prennent au détriment de la liberté des autres, celles qui font taper du pied, des poings et des mots dès lors qu’elles sont remises en question pour des raisons indépendantes de la volonté des humains, de la volonté même des “encadrants”, des gouvernants, des décideurs, quoique s’exercât, se manifestât ou se renforçât, cette volonté des gouvernants et des décideurs…
… Un possible prochain décret du gouvernement, imposant aux gestionnaires et exploitants (restaurateurs, cafetiers, transporteurs de personnes en taxi, car, train, avion ; gérants de salles de spectacle, médiathèques, musées) et, d’une manière générale en tout lieu public ; de demander à toute personne se présentant, de fournir un certificat médical preuve de vaccination covid (lorsque la vaccination aura été effective et généralisée à l’ensemble de la population) ou un test covid valide… Fait débat…
Déjà, première question se posant : si un tel décret est promulgué, comment les autorités (police, gendarmerie) pourront-elles contrôler si oui ou non, tel restaurateur, cafetier, gérant de cinéma, etc. … Applique en son lieu d’exploitation, les dispositions de ce décret ?
Par exemple, quel restaurateur n’ayant qu’une clientèle assez limitée, acceptera de se conformer à cette obligation de demander à un client s’il est ou non vacciné et de fournir un document attestant , alors même que s’il refuse l’entrée dans son établissement à des personnes non vaccinées, il perdra forcément une partie de sa clientèle ?
Ensuite, deuxième question se posant : est-ce que ce décret, jugé par beaucoup “liberticide” (chacun a le droit d’avoir son opinion personnelle en fonction de ce qu’il croit, de ce dont il a eu connaissance), est conforme à la Constitution Républicaine de la France en ce qui concerne l’exercice des libertés individuelles ?
Ou, en rapport avec cette question des libertés individuelles définies et garanties par la Constitution, est-ce que, dans une situation de crise sanitaire ou sociale grave, ou de guerre ou de catastrophe naturelle, où des mesures précises et exceptionnelles doivent être prises – et la pandémie de covid en est une, de ces crises graves – les libertés individuelles, du moins certaines de ces libertés, peuvent elles faire l’objet d’une révision, d’un aménagement, d’une “remise sur la table” en quelque sorte ? (Ma réponse est oui)…
Dans le débat qui agite la société, et notamment les réseaux sociaux, je me sens enclin à être plutôt favorable à ce qu’il est convenu d’appeler une “discrimination” (ou différenciation) entre les personnes qui seront vaccinées et celles qui ne le seront pas… La crise du covid étant à mon sens suffisamment grave pour que l’on en arrive à effectivement devoir faire une différence entre les uns et les autres, pour le vaccin ou le test covid…
Cela dit, en ce 21 ème siècle déjà bien avancé, et vu les menaces qui se précisent, environnementales liées au changement climatique, aux conflits et guerres possibles, à des pandémies virales autres que celle du covid… La question des libertés individuelles et de l’individualisme en général, devra certainement et forcément être “remise sur la table”… Surtout si l’espèce humaine se trouvait menacée et qu’il fallait agir en sorte qu’elle ne disparaisse pas complètement…
Nous ne sommes plus dans la seule optique ou le seul contexte de la violence et des projets des dominants. Ni même dans le seul cadre d’une “vision complotiste”; tout cela même avec la réalité de la violence et des projets des dominants continuant à exister, et quand bien même l’on considèrerait la “vision complotiste”, tout cela, oui, est dors et déjà dépassé, ne se situant plus dans la dimension qui était celle dans laquelle on se trouvait jusqu’alors…
Conclusion : liberté de se faire vacciner ou non, OUI… Mais si NON, alors, il faut que celles et ceux qui choisissent de ne pas se faire vacciner, acceptent de ne pas pouvoir se rendre dans les restaurants, prendre un train, un avion, aller au cinéma… C’est un peu la même histoire cette affaire là, que “le beurre et l’argent du beurre” !
Merde, qu’on se le dise! Et stop à tous ces débats polémiques où chacun veut voir raison contre son voisin, où chacun se crispe, “fait un caca nerveux” sur Facebook, sur Twitter, y va de son individualisme forcené ostentatoire bourré de parti pris et de préjugés ! Que ça cesse tout ça! Un minimum de réflexion (autant que possible dans une logique d’interrogation plutôt que dans une logique fondée sur une morale de ce qui est bien ou mal) !
-
"Il n' y a pas d'amour heureux"
- Par guy sembic
- Le 23/12/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… Georges Brassens chantait “ Il n’y a pas d’amour heureux”… Je dis pour ma part “qu’il n’y a pas d’ennemour heureux”…
Sans doute, je pense, que Georges Brassens sous-entendait “qu’il y a parfois de l’amour heureux”… Dans la mesure où une affirmation énoncée, ou formulée… A -en principe – son contraire, non exprimé – mais néanmoins bien réel…
C’est le cas pour l’amour, qui est malheureux ou heureux selon la situation de relation entre deux êtres, à tel moment, en telles circonstances et ou pour un temps de durée variable ou même définitive parfois…
En revanche, l’ennemour n’est JAMAIS heureux… Puisque n’étant qu’une parodie, une imitation, un “ersatz” d’amour… Et que, dans le “meilleur des cas”, lorsque l’ennemour “singe” à s’y méprendre, l’amour, il entretient l’illusion du bonheur dans laquelle l’on se résigne à vivre sans savoir que l’on se résigne…
Puisse alors, cette illusion du bonheur, durer jusqu’à ce que se ferment nos yeux et s’arrête notre respiration, à quarante comme à cent ans…
-
Le discours officiel
- Par guy sembic
- Le 23/12/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Le “problème” – en fait “énorme” – et qui devrait à mon sens “porter à réflexion”, faire l’objet d’un regard aussi libre que voyant (voyant mais pas forcément “visionnaire”)… C’est que le “discours officiel” ou, plus généralement la “pensée commune – de mode ou d’époque – en somme ce que j’incline, comme d’ailleurs beaucoup de mes compatriotes, à définir “pensée unique” et m’incite à souvent me situer “en dehors des clous”, à “ruer dans les brancards”…
C’est que le “discours officiel”, celui des gens qualifiés dans leur domaine de compétence, celui des gouvernements (fondés sur la démocratie tendance droite, gauche ou centre), celui des gens qui dirigent, organisent, celui des gens qui sont formés pour nous enseigner, nous éduquer… Est un discours qui, tout comme le discours qui lui est et se fait contraire, contient une part de ce que j’appelle une “vérité intemporelle” ou si l’on veut une “vérité d’ordre naturel”, une “vérité” pour ainsi dire qui se situerait “au delà de la pensée humaine” et en quelque sorte s’apparenterait à une “mécanique universelle” (évidemment très complexe, cette “mécanique”)…
Il en est ainsi, par exemple, de ces “valeurs culturelles, républicaines, portées par la France d’Emmanuel Macron notre actuel président, de ces mêmes valeurs qui furent aussi portées par la même France du général De Gaulle, de Georges Pompidou, de François Mitterand, de Jacques Chirac…
Nul ne peut, pas même les gens appartenant aux composantes sociales les plus contestataires, nier, piétiner, invalider, rejeter ces “valeurs” là…
Mais elles sont – il faut dire – ces valeurs là, davantage de l’ordre du “discours” que de l’ordre de l’agissement… Et c’est de là que vient, que se précise le “problème”…
Peut-être – je n’en suis pas vraiment si sûr que cela – que le “décalage” entre le discours et l’agissement, à notre époque (années 2010-2020) est-il plus marqué qu’il ne le fut avant, par exemple du temps des années 1980 – 1990… Peut-être…
Il y a cette part de sincérité, de bonne volonté, dont on ne peut pas dire qu’elle n’existe pas, et qui rejoint cette part du meilleur de soi-même de chacun d’entre nous…
Et il y a cette part d’obscurité, d’ambiguité, du “moins bon de soi-même” qui est en nous, chacun de nous…
Et le “discours” qui contient la part de “vérité”, est souvent “instrumentalisé” ou utilisé dans une perspective, un projet, un dessein de domination, de contrôle de la société, de renforcement de pouvoirs déjà existants… Parfois même de prédation…
Il y a aussi un “problème” avec la réflexion.
C’est que la réflexion se fait quasiment toujours dans un esprit “manichéen” (entre le bien et le mal, le moral et l’amoral), et qu’elle s’argumente plutôt dans une logique de recherche de l’acceptable, du recevable ; que dans une logique d’interrogation incitant à la recherche d’un passage, d’une voie possible là où rien de probant n’apparaît…