Articles de yugcib

  • Vers un monde sans contact ?

    Des sourires masqués, des bises et des gestes de tendresse confisqués, des “relations” de plus en plus virtuelles, des visages que l’on peine à reconnaître, des rapports sociaux défigurés… Peut-on supporter de ne plus s’approcher les uns des autres ?

    À court terme, en l’occurrence lorsque survient pour un temps – durant quelques mois, une saison, un an au plus – une insécurité sanitaire liée à une épidémie plus grave que par exemple une grippe ou une gastro entérite ; l’on peut, oui, se sentant obligé de devoir se protéger, accepter… Le port du masque, la distanciation, des limitations de déplacement, l’absence de gestes de contact…

    Mais à long terme, durant peut-être plusieurs années, ne plus pouvoir s’approcher les uns des autres, vivre en permanence dès que l’on sort de chez soi, masqué, éviter de se voir entre amis, connaissances, ne plus se réunir en famille ou en activités associatives, tout cela cependant, pratiqué dans un environnement de “gestes barrière” et mesures limitatives, afin de “sauver” et de maintenir ce qu’il reste à sauver et à maintenir de la relation humaine… Non, à long terme ce n’est plus supportable, c’est entrer dans un monde où la vie quotidienne devient un désert avec de ci de là, des “oasis virtuels” reliés par des chemins rocailleux traversant des paysages arides, des champs parsemés de fleurs de pierre…

    Une autre forme de confinement que celle que nous avons connue entre le 17 mars et le 11 mai 2020 est en train d’être mise en place et de jour en jour davantage renforcée, qui ne sauvera pas l’économie car c’est bien là une “utopie” que de croire que “tout fonctionnera comme avant le covid en adaptant l’économie et les activités humaines en fonction de la présence durable du covid”. ( Autant vouloir “ménager la chèvre et le chou”)!

    Depuis que ce nouveau type de confinement avec masque partout, depuis que cette “covid – compatibilité” de la vie sociale, de la vie au travail, des activités humaines, s’impose et cela pour une durée dont on ne connaît pas la durée ; je ne me suis pas encore trouvé dans une situation où il faut garder le masque plus d’une heure, renonçant par exemple à me rendre dans une salle de cinéma ou de spectacle, dans un marché artisanal, à un festival, un concert, une fête locale, un vide grenier, une manifestation sportive ou autre, enfin, partout en intérieur ou en extérieur là où il y a du monde…

    Outre l’inconfort qu’il y a à porter plus d’une heure un masque, outre la question de l’identité, de la reconnaissance, de tout ce qu’un visage peut exprimer que l’on ne perçoit plus ; il y a, durant un temps trop long, cette respiration et cette haleine de soi, malsaines, encore plus difficiles à supporter que le sentiment de perte d’identité et d’expression, ou même que l’inconfort du seul contact du masque sur son visage…

    Au sujet du seul inconfort je “me fais une raison” en pensant à tout ce que des gens endurent dans des situations dramatiques, de souffrance, de privations, de dénuements, de violences subies… Je pense ainsi à des sans abri, à des personnes en fin de vie dans les hôpitaux, atteintes d’une forme grave de covid…

    Aussi, dans ce contexte d’une vie sociale qui était déjà difficile avant le covid, et qui est devenue encore plus difficile (un monde sans contact) ; les prises de position “pour ou contre” des uns ou des autres, souvent radicales, crispées, partisanes, fondées sur de la morale, du “bon sens consensuel” pour les uns , ou au contraire sur une contestation tout aussi radicale et fondée quant à elle, sur de l’individualisme forcené pour les autres ; nulle part ce que j’exprime au sujet de ce monde sans contact n’entre dans les discussions, les débats… L’on préfère ou plutôt l’on se fige sur des positions, sur des visions individualistes où chacun pense et agit selon ses intérêts, selon ce qui l’arrange, selon ce qui ne contrevient pas trop à son mode de vie…

    Un tel état d’esprit, un tel mode de vie individualiste et consumériste, des habitudes dont on ne veut rien changer à partir du moment où ce que l’on devrait changer, modifier dans nos comportements, contrevient à notre confort (confort “relatif” il faut dire, et à plus vrai dire fort différent selon les milieux sociaux en particulier des défavorisés et les exclus)… Un tel état d’esprit ne peut pas édifier dans l’avenir cette société de demain dont rêvent les utopistes, certains intellectuels de gauche ou de droite, en somme beaucoup de gens actuellement un peu partout dans le monde, de gens qui ne sont pas forcément des privilégiés, des riches, loin s’en faut!

     

  • "Individus" et "héros-zéro"

    Toute l’espérance qui me reste, réside dans cette part d’humanité présente en chacun de nous, qui est comme l’arbre, du bois dont cet arbre est fait… Cette part naturelle d’humanité, de plus en plus investie par la technologie, en particulier la nano technologie, et par l’intelligence artificielle…

    Le concept -qui tend à devenir réalité – de “post humanité” ou de “post humanisme” me déconcerte, m’effraie… Et je peine à adhérer à ce qui précède ce “post humanisme, soit à toutes ces cultures aussi diverses et thématiques que nouvelles, dans un environnement de consommation et d’individualisme…

    À vrai dire, je n’y adhère pas, à cette diversité de cultures, de particularismes souvent exacerbés, de mises en scène, de spectacles festifs n’ayant de cesse de se renouveler, de se “ré-inventer”, de “fédérer”…

    Fédérer” qui, quoi et comment, d’ailleurs ? Sinon de réunir en un gigantesque tourbillon bouillonnant de publics et de clientèles, des gens de toutes générations qui “s’existent sans exister les autres”…

    Avec les nouvelles technologies – en actualité et en devenir – et avec l’intelligence artificielle, l’Homme (les hommes et les femmes – et les enfants) de demain, sera – c’est le terme qui me vient à l’esprit - : le “héros-zéro” d’une sorte de “karaoké planétaire”…

    Et, de la sortie thématique éducative “habitat de la chenille processionnaire” ou “sensibilisation à la pose de nichoirs à chauve souris” ou encore à “l’initiation à la danse contemporaine”, l’on n’en sort plus de toutes ces initiatives censées développer une “culture environnementale”, ou de “citoyenneté participative”, etc. … ( ce ne sont pas les thèmes, souvent formulés dans un langage qui déconcerte, pour désigner toutes sortes d’activités, qui manquent )…

    Il en résulte, de tout cela, de toutes ces évolutions dans la diversité, la “cacophonie” et la complexité ; une société de plus en plus “calibrée usinée programmée formatée industrialisée technocratisée ” et composée d’ “individus” bien plus que de femmes et d’hommes…

     

    L’espérance qui me reste, réside dans cette faculté encore heureusement présente, en beaucoup d’entre nous, citoyens de notre pays – du monde ; de résister à l’invasion de tout ce qui est intrusif et fait de nous des “individus”, des “héros-zéros”…

     

    La diversité dans son évolution naturelle et “cosmique”, de la simplicité originelle à la complexité en progression et devenir ; devrait être la règle – ou le modèle – pour les sociétés et civilisations humaines dans leur évolution… Mais au lieu de cela, c’est, ce sont une, des cultures de la diversité qui se mettent en place, surtout depuis la seconde moitié du 20 ème siècle et à plus forte raison au 21 ème siècle…

    La culture de la diversité disperse la diversité, comme autant de confettis jetés dans une fête, sans autre avenir que d’être emportés, chaque confetti, dans le vent, quand la fête est terminée…

     

  • Humilité, piété

    Angelus

    Autant l’humilité, notamment si elle est associée à la bonté, une bonté qui n’a cependant rien à voir avec “se laisser marcher sur les pieds”, autant l’humilité en tant que dignité en soi ou fierté intérieure, est une qualité humaine à laquelle je souscris ou adhère…

    Autant la piété n’entre pas dans ma pensée…

    Je ne fais donc pas “bon ménage” avec la piété, et l’humilité associée à la piété, me gêne… Et peut-être encore plus le terme “pieux”…

     

    Lorsque l’humilité -quand elle est davantage une faiblesse qu’une force – s’associe à la piété, et que l’humilité en quelque sorte “prend la couleur” de la piété, alors me vient l’idée d’une naïveté empreinte de crédulité, qui ne porte guère à considération…

     

    Cela dit, la beauté de ce tableau se situe dans une dimension qui dépasse la situation de prière et de recueillement en laquelle se trouvent ces deux personnages dans un champ à la tombée du jour quand sonne l’angélus…

     

     

  • Liberté et libéralisme

    Libéralisme est un mot de la même famille que liberté et donc ne s’accorde pas avec le mot interdiction…

    Mais liberté ou libéralisme s’accorde -enfin “devrait pouvoir s’accorder” - avec responsabilité (dans le comportement à l’égard des autres, avec de la raison, de la réflexion, un esprit de justice ou d’équité, ou de modération, de respect de l’autre, de pertinence)… Tout cela s’appuyant sur une “culture de la relation humaine” et de “rapport à l’autre”…

    Liberté et libéralisme ne s’accordant pas avec interdiction, implique que la liberté d’entreprendre, de posséder, de décider, soit confrontée à l’opposition qu’elle peut rencontrer et à un rapport de forces s’instaurant … Mais si l’opposition en se manifestant, amène de la contrainte, une contrainte telle, que l’opposition ne puisse plus se manifester, il n’ y a plus de liberté…

    Aussi le rapport de forces doit-il pouvoir parvenir à un équilibre entre les forces en présence, un équilibre s’établissant cependant avec d’un côté, des forces d’une plus grande densité que de l’autre côté…

    Le “mécanisme” de la liberté – d’une très grande complexité il faut dire - est sans doute le même que celui du fonctionnement, de la marche de l’univers… Et en ce sens il peut être assimilé à un “modèle” (un “ordre des choses”)…

     

  • Les fulgurances des jours et des moments heureux

    Ce sont les fulgurances des jours et des moments heureux, en autant de piqûres d’héroïne sans effets secondaires dévastateurs, qui nous font oublier qu’on est faits comme des rats…

    Mais ce sont aussi les manifestations ostentatoires de nos individualismes, ce que l’on veut être ou devenir en s’existant sans exister les autres, qui nous font oublier qu’on est faits comme des rats…

    Des rats dans la nasse, des rats nageant dans vingt centimètres d’eau au fond d’une lessiveuse, des rats dont la durée de vie n’excède pas 4 ans…

    Ce qui peut nous sauver d’être faits comme des rats, ce n’est pas de l’oublier, avec la fulgurance des jours et des moments heureux, ou avec ce que l’on veut être et devenir… C’est de savoir que les rats ont des millions d’années d’existence en millions de millions de générations de rats… Ainsi d’ailleurs que les humains mais en un peu moins de générations que les rats…

    Autrement dit l’espèce, celle des rats ou celle des humains, est “faite comme des Terres, faite comme les étoiles, faite comme le cosmos”… Ça dure donc “un peu plus que 4 ans, un peu plus que 100 ans…

     

  • Plus de contaminations mais moins d'hospitalisations

    Si le nombre de cas positif augmente autant (plus de 4700 personnes le 20 août en France) et si en même temps le nombre d’hospitalisations pour covid diminue (- 58 même jour 20 août), cela pourrait vouloir dire que le virus se propage davantage (une contagion plus étendue) tout en étant moins virulent…

    Que faut-il en penser? Les virus sont des organismes “non vivants” (ou incomplets) dont les mutations sont plus rapides que pour les bactéries, les organismes vivants… Il y a une grande inconnue sur la question du ou des mécanismes de la mutation (nombreux paramètres environnementaux qui eux-mêmes, ces paramètres, évoluent au fil du temps)…

    Peut-être que, depuis l’origine fin 2019, ce virus covid 19 rencontre dans ses périodes d’extension ou de relance, des environnements qui le rendent moins agressif, notamment dans les pays d’Europe occidentale…

    Reste à savoir ce qui se passerait, question mutation prochaine ou évolution de la mutation, si ce virus, soudainement, devenait plus agressif…

     

  • L'air expiré

    Pression eau ou air sur surface

    Voici un shéma représentant la pression exercée par de l’eau du robinet dans un tuyau d’arrosage sur une surface vitrée, le bout du tuyau étant, mettons, en forme de pomme d’arrosoir…

    De toute évidence, l’eau est stoppée net par la surface vitrée, et lors d’un débit moyen ou normal, la quantité d’eau se disperse sur les côtés de la surface vitrée… En effet, à débit projection égal, il faut bien que la quantité d’eau projetée s’écoule entièrement…

    Il en est exactement de même avec l’air expiré qui est stoppé par le masque (sauf que le masque n’est pas une surface vitrée et donc étanche, mais du papier fibre ou du tissu et donc non étanche)…

    La quantité d’air expiré qui est la même masque porté ou non, avec le masque constituant un écran, s’écoule en se dispersant sur les côtés du masque. En conséquence, les gouttelettes microscopiques de l’air expiré, dans un premier temps stagnent dans l’air ambiant de part et d’autre du visage, puis tombent sur une surface proche, au sol, sur un objet, un rebord de table…

    Certes le masque protège de la contamination covid 19 (ou autre virus) pouvant affecter une personne située à moins de 2 mètres, surtout si cette personne se trouve en face de soi, mais il n’empêche pas la contamination, il la réduit et cela d’autant plus ou moins que la quantité d’air expiré est importante, forte ou moins forte…

    Et oui, il faut bien que l’air expiré s’écoule et se disperse !

     

    À noter qu’une partie de l’air expiré est refoulé et donc inspiré, puisque le masque retient…

     

     

     

  • Toilettes publiques

    Si le festival international de géographie a lieu cette année à Saint Dié du 2 au 4 octobre, l’on peut se demander dans quelles conditons il se déroulera (accès aux salles de conférence, distanciation, mesures de protections sanitaires et notamment accès aux toilettes - le plus souvent pour pipi)…

    En effet, question toilettes publiques à Saint Dié, FIG ou pas, c’est quasi zéro ! Et s’il y en avait elles seraient fermées, comme on le constate dans bon nombre de locatités dans notre pays depuis le covid…

    Au “quartier général” qui est l’espace Georges Sadoul par exemple, il y a un hall d’accueil (bondé durant les 3 jours du FIG), une salle de conférence de plus de 600 places, une salle de cinéma de 400 places… À la sortie de chaque conférence ou d’un film, c’est connu, bon nombre de personnes se rendent aux toilettes, d’où des queues de dix, vingt personnes pour “un petit pipi”… Je n’arrive pas à imaginer comment les organisateurs et les bénévoles chargés de gérer, vont s’y prendre au sujet du problème de l’accès aux toilettes… Cela me paraît “assez surréaliste” !

    D’autre part, comme il n’y a pas à Saint Dié en ville, de toilettes publiques (l’espèce de guitoune à ouverture automatique après nettoyage programmé, en général à accès libre quand le bouton est vert) ; pour un “intempestif pipi” qui au départ “commence à te monter à la gorge” puis s’amplifie en besoin de plus en plus pressant, il te faut te rendre dans un bistrot, prendre une consommation à 3, 4 euro (ça fait cher le pipi) et en plus avec le covid il faut le masque… Du coup, pipi à Saint Dié “c’est coton”! Et c’est encore plus difficile pour les femmes ! Et il faut surtout pas être en situation de dérangement intestinal !

     

    Bon, à mon avis, avec l’arrêté préfectoral prolongeant l’interdiction de rassemblement de 5000 personnes et plus jusqu’au 30 octobre, je ne pense pas que le FIG pourra avoir lieu…

     

     

  • Prison à ciel ouvert, suite et réflexion

    Les personnes “raisonnables” – qui respectent et se conforment aux prescriptions recommandées, mais dont certaines d’entre elles reconnaissent que ces prescriptions sont contraignantes… Sans doute 8 à 9 français sur 10, certes, sont dans le vrai – ou plus exactement dans des comportements de prudence, de “sagesse” si l’on veut, qui se justifient, que l’on ne peut exclure, nier… Aussi, toutes ces personnes ont-elles “leur mot à dire” dans le cadre d’une liberté d’expression qui demeure encore dans notre pays, une “règle” (si l’on peut dire) c’est à dire un “principe de relation”…

    C’est la raison pour laquelle je n’adhère pas à quelque chose qui ressemblerait à ce qui a été vécu par exemple en France en 1905 avec la séparation de l’église et de l’état, ou avant, avec l’affaire Dreyfus… Quoique ce que nous vivons aujourd’hui avec les “pro masques” inconditionnels et les “anti masques” ne soit pas comparable…

    Les sujets ou thèmes ou questions qui divisent, séparent, génèrent de la violence verbale et comportementale, font descendre manifester dans la rue, sont nombreux de nos jours, certains sans doute plus “sensibles” que les autres…

    Ce qui est certain, c’est que l’adhésion, que le soutien, que l’enthousiasme, que la motivation, tout cela “ne se commande pas” (cela vient ou ne vient pas) … Dans un sens ou dans un autre, pour une cause ou pour une autre, quelle que soit la “manière de voir les choses”…

    En cet été 2020 la “prison à ciel ouvert” que j’ai évoquée – du fait des contraintes imposées par le covid – est certes, une “prison confortable” (et “heureuse” si l’on veut), puisque l’on danse, s’ébat, s’amuse, part en vacances, assiste à des spectacles, des fêtes, se réunit entre amis et en famille… En somme on “vit normalement” – le masque n’étant plus qu’un “accessoire” vestimentaire au même titre qu’un chapeau, une casquette, une écharpe autour du cou… Enfin, un “accessoire” qui “rassure”…

    Ce que pensent de notre mode de vie de consommation dans une aisance relative de vacanciers, des milliers de gens dépourvus de tout, dans des pays de misère, d’insécurité, de privations d’eau et de nourriture… L’on s’en doute… Mais dans notre esprit, dans notre culture, c’est “diffus”, ou “très loin”…

    Cependant, je n’adhère pas à un raisonnement – si juste ou si pertinent – soit-il, fondé sur la comparaison entre des états de choses différents les uns des autres …

    Un regard, ou ce que l’on ressent en soi dans la réalité de l’être que l’on est, dans la mesure où l’on parvient à l’exprimer, ce regard, ce “ressenti”, ne se situe pas dans la même dimension que celle du raisonnement, surtout du raisonnement fondé sur la comparaison… Mais le “problème” qu’il y a avec le regard, avec le “ressenti”, c’est la dimension d’individualisme qui s’ouvre alors… Et ne permet pas -ou permet difficilement – de s’accorder avec disons, une dimension “universaliste”…

     

  • Et si on se déplaçait à quatre pattes ?

    Au lendemain du 11 mai date du déconfinement, quand on allait dans une pharmacie et qu’on demandait, une fois entré, s’il fallait porter le masque, c’était “une question idiote”… Tant l’évidence d’entrer dans une pharmacie avec le masque, s’imposait d’elle même sans avoir besoin de réfléchir…

    En revanche la même question “faut-il porter le masque sur la piste cyclable Port d’Épinal vers Bains les Bains canal de la Moselle” ou “est-ce que le masque est obligatoire sur cette piste cyclable” n’est plus “une question idiote” !

    En effet, essayez d’imaginer un embouteillage de vélos tous arrêtés les uns derrière les autres au croisement de la piste avec une route, tant les voitures se suivent sur la route ? Ou en permanence sur la piste dans un sens et dans l’autre, des cyclistes qui se croisent, même un dimanche de beau temps en été ?

    Si oui le masque est obligatoire sur la piste cyclable Port d’ Épinal Bains les Bains, alors autant renoncer à la ballade !

    Est-ce que les “inconditionnels” du port du masque se posent ce genre de question? (s’il faut oui ou non le masque sur une piste cyclable)…

    Si des scientifiques épidémiologistes découvraient que le virus reste dans l’air à plus d’un mètre du sol, et qu’il serait recommandé de se déplacer baissé, s’aidant des mains autant que des pieds, alors tout le monde marcherait à quatre pattes !

     

  • Qu'on m'explique, qu'on m'explique ...

    Quel scientifique, épidémiologiste, ou quelqu’un ici parmi vous, “très versé sur la question”, peut m’expliquer ceci :

     

    Pourquoi autant de gens se font tester, attendant parfois jusqu’à 3 h les uns derrière les autres, leur tour de passage dans le laboratoire, sachant que :

    - Le résultat ne sera le plus souvent connu que 3 jours après voire une semaine (et que donc, si ce résultat est positif, durant les 3 jours, la personne infectée -asymptomtique mettons – peut transmettre le virus à d’autres personnes autour d’elle dont en particulier l’un ou l’autre de ses proches.

     

    - Le résultat négatif pour mettons 9 personnes sur 10, implique forcément, logiquement, que, le lendemain, ou dans les 10/15 jours qui suivent, la personne testée négative, tel jour à telle heure, risque d’être infectée , et que dans ce cas, il faudrait logiquement, refaire le test…

    En somme, il faudrait selon cette réalité du risque d’être infecté après un test négatif, que le test soit effectué, pour ainsi dire tous les 2 ou 3 jours… Ce qui alors, serait inefficace du fait qu’il faut attendre 3 jours ou une semaine pour avoir le résultat.

     

    D’autre part, pour une personne testée positive (qui a déjà attendu 3 jours avant de le savoir), quelles sont réellement, concrètement, les mesures, les dispositions prises pour son isolement ?

    Doit-on “se démerder” pour trouver une chambre d’hôtel, assurer son ravitaillement ? Entre le moment du résultat connu et le moment où l’on s’isole, forcément il s’écoule un certain temps durant lequel on véhicule le virus autour de soi… (le temps de s’organiser, d’être pris en charge si cela est)…

     

    Qu’on m’explique, qu’on m’explique !

     

    Autrement dit, les “inconditionnels total/total” (du masque, des tests, des mesures sans nuances genre total total sans exception sans aménagement tout le monde partout partout tout le temps)… Devraient tous, chacun, être des inconditionnels dûment informés, crédibles… Et non pas seulement, des inconditionnels “parce qu’il faut l’être/parce qu’il faut écouter et obéir” !

     

     

    Voici ce que je propose (je suis pas inventeur technique et réel, seulement “inventeur” en pensée, en imagination):

     

    Un test fabriqué à encore plus grande échelle que les masques jetables ou en tissu lavables, immédiatement utilisable par tout un chacun et à résultat immédiat (sous forme d’un réactif).

    Tu entres quelque part, dans un magasin, un lieu public, dans une zone à forte densité de passants, il y a à l’entrée des gens chargés de tester, on te donne le “truc” (c’est très petit, ça tient sur le bout du doigt), une très fine gouttelette de sang, sur le “truc” ça réagit en jaune ou en rouge ou en bleu si tu es porteur du virus ; aussitôt on te met au bras une sorte de brassard indicatif bien voyant, et désormais pendant 15 jours, tout le monde s’éloigne de toi de plus de 3 mètres, tu en es réduit par la force des choses à chercher un lieu où t’isoler (dans une pièce de ta maison, par exemple) et tu comptes sur un proche, un ami, qui vient t’apporter à manger devant la porte… Ou bien tu ne t’isoles pas mais personne ne t’approche de moins de 3 mètres, et pour manger, boire, te ravitailler, tu te fais servir en mettant un masque plus une visière au moment de te faire servir…

    Autrement dit, à tout moment, où que tu ailles, dix, vingt fois par jour selon tes déplacements, les endroits où tu vas, hop, à chaque fois “pic le bout du doigt” ça prend 10 secondes, le brassard si tu es porteur, et tout le monde autour de toi le sait…

    Mon “système” c’est pas “mieux” que l’appli sur smartphone ?

     

  • Prison à ciel ouvert

    Ça va être désormais “très/très dur” dans l’espace public, en rue, place, bord ou coin de trottoir, terrasse de café en extérieur, de fumer une clope ; de mordre dans un sandwich en se déplaçant dans une rue… Il va donc falloir, pour la clope, se planquer quelque part en un endroit discret, où ne risque point de débouler un flic (ou une flicquessse) , choisir un endroit adéquat pour manger son sandwich…

    Nous étions déjà depuis la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, qui, soit dit en passant, était censée “tout libérer”, dans une société policée, formatée… Alors maintenant avec le masque partout/partout même là où on pourrait s’en passer, cette société policée formatée devient pour ainsi dire “une prison à ciel ouvert”… Jusque dans le monde du travail avec le “télétravail” où ton manager, ton patron, ton directeur, en permanence connecté relié à ton ordinateur et à ton smartphone, peut à tout moment intervenir, voir tout ce que tu fais chez toi, te joindre par SMS, message ou appel vidéo, afin de savoir où tu en es, et de rendre corvéable à merci… D’ailleurs, au télétravail, sur ton ordinateur, tu “pointes” comme en arrivant au bureau, comme en quittant le bureau…

    Heureux encore ceux qui vivent en milieu rural, avec des champs et des forêts autour de leur maison, qui peuvent passer une journée entière sans masque, sans se rendre en ville… Mais pour les citadins vivant en appartement, n’ayant -s’ils en ont – qu’un balcon, ne pouvant pour “prendre l’air” que se rendre dans un jardin public, devant prendre leur voiture ou un train de banlieue tous les matins, tous les soirs ; sans cesse en contact, dès qu’ils sortent de chez eux, avec plein de gens autour d’eux… C’est à quasi proprement parler “un enfer” ! Un enfer bardé de flicaille et de panneaux d’interdiction ou d’injonction/obligation… Un enfer puant de moralisateurs arrogants, agressifs, d’une intransigeance laminante et oppressante…

    Et “il faudrait”… Que “cerise sur le gâteau”… L’on fasse “contre mauvaise fortune bon cœur” !

     

    Entre la menace de tant d’otages fusillés pour tout acte de résistance en 1942 dans la France occupée, et la menace de tant de morts du covid pour tout acte de résistance jugé mettre en danger la vie d’autrui, où est la différence ?

    Pas de morts? Ou le moins de morts possible? … Alors obéissons, soumettons nous, comme au temps des ausweiss, du marché noir, des dénonciations anonymes ou non… Le “Reich pour mille ans” des décideurs… Avec des morts quand même, peut être plus encore qu’en conséquence des actes de résistance… Et des vies de taulards pour des millions de gens ! Le maquis, le maquis ! Contre le “sang impur” des mauvais soigneurs !

     

     

     

    Une promenade en vélo sur la piste cyclable qui part du port d’ Épinal vers Bains les Bains ou vers Toul, le long du canal de la Moselle, un dimanche d’été ou un autre jour en juillet août : je renonce! Renoncer à me rendre dans un endroit où il y a du monde (chaque fois que j’ai la possibilité, plus précisément et pratiquement selon un choix que je peux faire, de renoncer) me semble “préférable” à “aller, me rendre quand même, là où il ya du monde, avec le masque, surtout pour 2 ou 3h ou plus de temps… Renoncer à aller, à faire, peut -si l’on veut/si l’on le conçoit – être assimilé à une forme de résistance (peut être plus efficace que de manifester avec violence, de montrer, d’extérioriser son opposition “anti masque”)… Enfin, “efficace” sans doute pas si l’on se soucie de la conséquence pour l’économie, l’emploi, l’activité, le développement culturel etc. … (Je serais même prêt dans la mesure de mes moyens à donner un peu d’argent à des cafetiers, bistrotiers, restaurateurs travaillant à leur compte avec très peu de personnel si je ne me rends plus chez eux comme je le faisais avant et si d’autres que moi font comme moi, renoncent à aller dans ces endroits fréquentés)…

    Quant à la clope, eh bien, mine de rien, en sortant de la galerie marchande de Leclerc ou du Bricorama, je cherche un endroit isolé avec peu de risque d’y rencontrer quelqu’un, notamment un flic, et je m’en fais une petite, discret/discret “sous le neunœil du bon dieu” (que je force à être bienveillant sinon je lui fais un bras d’honneur)… Rire…

     

     

  • Les amis sur Facebook

    Je n’adhère pas à “les amis de mes amis sont mes amis”…

    Les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis, je les reconnais seulement en tant qu’amis de mes amis, même s’ils ne sont pas, loin s’en faut, pour moi, des amis, pour certains d’entre eux…

    Cependant, qu’ils soient des amis reconnus en tant que tels, ou des “non amis”, ils peuvent être des interlocuteurs…

    Et selon la relation qui s’établit avec l’interlocuteur ami de mon ami, cet interlocuteur peut devenir un ami…

     

  • Dans un grand show

    Dans un grand show de roms qui se tient à Pétempré aux abords d’une forêt du Haut Creusois, bouillonnent de vociférantes colères…

     

    Mais dans les chaudrons de Pétempré ou dans les marmites du centre de la grande cité, mille animalcules noçent et se tortillent dans une soupe grasse encore bien chaude tant le chaudron ou la marmite dansolote sur les braises d’un feu de barbecue géant…

    Et les masses que constituent les mille et mille animalcules, remuées, remuglées et dont les relents s’élèvent dans l’air surchauffé d’une fin d’été où d’autres shows, ceux là, se tiennent dans les cités policées où se dandinent dadais et dadaises percutés tous les dix pas d’avis en rouge sur des panneaux… Ces masses que mille animalcules forment à la surface du chaudron, brassées, n’en finissent plus de fragrances, de vapeurs et d’empestements…

    Sauf que les roms ne sont plus les seuls cacalis voleurs de poules et de patates mais des jeunes gens en bandes festoyantes, des brûleurs de masques, et, plus généralement, tous ces récalcitrants aux avis en rouge sur les panneaux, des “irresponsables”, des “désinvoltes” voire des “ danger-public” au dire des moralisants et des consommateurs de la désormais seule marque de mayonnaise en étals sur les marchés…

     

  • La vocation de l'art et de l'écriture

    La vocation de l’art et de l’écriture c’est de dénoncer ce qu’il y a de clarteux à s’y méprendre, dans l’obscurité… Peut-être…

     

     

    L’ écriture dans sa pureté, dans l’inventivité et dans l’originalité de sa forme, dépouillée de tous les effets et artifices dont on l’habille afin de la rendre brillante ; ainsi que toutes les formes d’art dans leur facture, dans leur authenticité… Ne peut-on les situer, autant l’écriture que l’art, dans leur seule forme, dans leur seule facture, au delà de la pensée, au delà de la réflexion, au delà de tout ce que peuvent contenir, se transmettre, s’exprimer, la pensée et la réflexion ?

    Par l’essence même qui se dégage de l’écriture et de l’art, dans la forme, dans la facture ?

     

    Tout ce que peut contenir de “meilleur”, apporter de bénéfique, de solide et de durable, tout ce qui peut contribuer à l’évolution d’une société, d’une civilisation ; par la pensée, par la réflexion, ne peut “sauver le monde”… L’Histoire en effet, le démontre… Et comme on dit ,les grands disparus dont les œuvres ont traversé les siècles, se retourneraient dans leur tombe s’ils voyaient ce que nous avons fait du monde, que de leur temps ils ont illuminé autour d’eux, par ce qu’ils ont exprimé et réalisé…

    Sauver le le monde” est une véritable gageure… Déjà par ce qu’il y a d’irréaliste, d’utopique et de naïf, dans cette expression “sauver le monde”…

    Changer le monde” est peut-être “un peu moins” une gageure… Et en ce sens, la forme et la facture seules, dans l’écriture et dans l’art, par l’essence qui s’en dégage, contribuent mieux à “changer le monde”… Certainement “mieux” que ne peuvent le faire, la pensée, la réflexion… Mais ce n’est là qu’une supposition, une sorte d’espérance…

    Globalement, sur cette planète, du moins sur un bon tiers de sa surface, depuis les Huns qui ont déferlé sur l’Europe au 5 ème siècle, depuis Philippe Le Bel au début du 14 ème siècle, il y a eu des progrès notoires, de grandes avancées technologiques, scientifiques, médicales… Mais pour autant, le monde n’est pas “meilleur”, il est différent… Comme sera différent et pas meilleur le monde de demain par rapport au monde d’aujourd’hui…

    Ce n’est pas que les femmes et les hommes de bonne volonté soient moins nombreux de nos jours – en fait ils le sont, nombreux - mais c’est ce qu’il y a d’humain (la part d’humanité) en chacun de nous, qui est occultée par le côté obscur de l’être humain… Surtout lorsque le côté obscur se fait clarteux à s’y méprendre…