Articles de yugcib

  • Les masques tomberont-ils? ... Mais ... Lesquels ?

    Le théâtre et le cinéma qui ont beaucoup souffert durant le confinement – et qui souffrent encore – parviendront-ils dans la reprise de leur activité, à faire tomber tous ces masques qui, lors des pandémies actuelles et de la peste de jadis, masquent bien plus que les masques dont on se couvre la moitié du visage ? … Ainsi que tout ce qu’instille dans les esprits, les peurs liées à des pandémies et à des catastrophes supposées venir ? Et aussi, tout ce que les crispations et les agitations dans l’espace public entretiennent dans les esprits ?


     

  • Fête de la musique 2020

    Fete de la musique

    Ayant vu à la télé quelques images de la fête de la musique, je suis demeuré assez dubitatif en observant des gens masqués se tortillant, se contorsionnant, tapant des mains et des pieds, au rythme des percussions et des accompagnements instrumentaux lors de ces concerts sur les voies et places publiques…

    J’ai le souvenir de fêtes de la musique à Saint Dié et à Épinal dans les Vosges dans les années 1990, de ces nuits qui étaient alors des « nuits magiques » et où les orchestres, de groupes et de formations d’artistes connus, ou improvisés par de simples amateurs avec juste un violon ou un saxophone, racontaient l’actualité du monde dans ce langage universel qui est celui de la musique, aussi parlant et peut-être mieux encore que le langage de la littérature et de la poésie par les mots…

    Dans sa version 21 juin 2020, les artistes, musiciens, batteurs et rappeurs ; les orchestres et les formations se produisant sur les places publiques, racontent bien encore l’actualité du monde, mais c’est « l’air du temps » qui me désenchante…

    Ceux et celles qui, dans « l’air du temps », parviennent à se ré-enchanter, sans doute sont-ils « dans la bonne voie » c’est à dire aussi dans cette « intelligence du monde qui fait le monde » et qui n’est pas celle de ceux qui ne prennent pas la bonne route ou la voie royale, ou n’empruntent pas les « passages obligés »…

    En effet, les contestataires, les désobéissants, les insoumis, les rebelles… Et sans aller jusqu’à ces derniers, les dubitatifs, les rêveurs, les penseurs, les questionneurs, ceux qui comme on dit « ont un vélo dans la tête » ou des « lapins dans la tête » comme dans le film de Paul Carpita… Et les pessimistes également… Tous ces gens là qui « ne marchent pas dans les clous » , pour eux « l’air du temps » - en l’occurrence l’ère « post co coronavirique » - n’est pas loin s’en faut l’air du temps qui leur convient et en conséquence du fait de leur « état d’esprit », se sentent moins heureux, tels des immigrés n’arrivant point à s’intégrer, à se fondre dans la culture du pays d’accueil…

    Le sens dans lequel tourne le monde donne raison – et ce n’est pas nouveau- à ceux qui se fondent dans l’air du temps… Et ce n’est point cette « vérité » là qui parviendra à convaincre, à faire adhérer les récalcitrants, les rêveurs, les penseurs, les dubitatifs, les questionneurs, les insoumis, à l’ordre du monde…


     

     

  • Paris au mois d'août

    Lorsque Charles Aznavour chantait en 1966 « À Paris au mois d’août » il y avait alors à Paris moins de touristes étrangers qu’aujourd’hui – du moins encore en 2019 – notamment des touristes venus de pays asiatiques…

    Le Paris d’août 2020, déserté de ses habitants des 20 arrondissements, dont la plupart se seront égayés de ci de là en nos terroirs à vaches et à fromages ; le Paris d’août 2020 sans autocars à ciel ouvert emplis de touristes Chinois et Américains ; aux lieux mythiques que sont les Champs Élysées, Saint Germain des Prés et Montmartre ; tous ces lieux n’étant plus arpentés par les touristes étrangers… Le Paris d’août 2020 ressemblera au Paris que chantait Charles Aznavour en 1966…

    Il sera, ce Paris d’Anne Hidalgo, de par le monde visité d’un bout à l’autre par cet artiste scélérat qu’est Covid19, l’une de ces australies dont on rêvait mais en lesquelles on ne se rendra plus…

    Mais peut-être que des « aventureux » des générations 30/50, intrépides et optimistes – et convertis à la culture « post-co-coronavirique – n’hésiteront point à entreprendre ce voyage dont ils ont rêvé, une semaine dans la « plus belle ville du monde » … Encore qu’ils ne seront guère très nombreux, ces « aventureux »…

    Les « grands absents » seront – l’on s’en doute – les « seniors » étrangers de 60 à 75/80 ans notamment Asiatiques et Américains, dont la capacité dépensière en spectacles, restaurants, achats de shopping en boutiques, est élevée et « fait vivre » bon nombre de personnes travaillant dans les secteurs du tourisme et du voyagisme (restauration, hôtellerie surtout)…


     

  • L'Histoire de France vue d'ailleurs, de Jean Noël Jeanneney et Jeanne Guérout

    Histoire de f... Collection Points Poche mai 2018, 50 événements racontés par des historiens étrangers. 

    … Selon une idée chère à Montesquieu, il est sain et tonique pour un peuple, en l’occurrence le peuple Français, de se contempler dans un miroir tendu par ses voisins Européens et autres de par le monde…

    Encore que, à l’époque de Montesquieu, l’idée de « patrie » ou d’appartenance à une nation, ne pouvait être que le fait de se sentir « sujet » du royaume, pour un Français de telle région, duché, province, village, coin de terroir…

    En effet un Français de l’époque et cela est d’autant plus vrai que l’on remonte dans le temps, jusqu’au haut Moyen Age, se sentait dans sa vie quotidienne, appartenir à la communauté territoriale dont il faisait partie, limitée au village où il demeurait et vivait, qu’il ne quittait d’ailleurs jamais… Être Français n’avait donc aucun sens, ne correspondait à aucune réalité en ces temps là…

    Il ne devait venir à l’idée de personne, dans les campagnes et dans les villes de l’époque, au 18ème siècle, pas même dans la bourgeoisie et la noblesse, de se mesurer ou de se comparer à un habitant de Milan, de Madrid, de Francfort, de Londres ou de Vienne, lequel habitant de l’une de ces villes aurait tendu à son voisin Français à Nancy ou à Toulouse ou à Chartres, comme un miroir… Chacun étant, pour les privilégiés, préoccupé de ses intérêts personnels et d’accroître son domaine et sa fortune ; pour les gens du peuple en général paysans, de survivre…

    L’Histoire de France telle qu’elle est enseignée dans les manuels scolaires depuis la troisième République notamment après 1881 avec l’école républicaine laïque obligatoire et gratuite ; dans ses grandes lignes et ses principaux événements, est encore (mais peut-être un peu moins de nos jours du fait de certaines « remises en question ») la plus « acceptable » qui soit, ou si l’on veut, la plus proche de la vérité historique… Il n’en est sans doute pas tout à fait de même dans des pays non démocratiques, où la religion ou quelque idéologie dominante, « font l’Histoire »…

    Outre les écrits, les documents, les témoignages, tout cela figurant dans les centres d’archives, qui ont pu être retrouvés de ci de là, transmis d’une génération à l’autre, il y a les œuvres de peinture, de sculpture, les statues, les monuments érigés, qui font trace…

    L’Histoire de notre pays, La France, qu’elle soit vue « de l’intérieur » par les Français que nous sommes, ou vue « de l’extérieur » par les autres peuples, et cela au sujet de tel événement passé… Cesse d’être l’Histoire lorsque des visions s’imposent, lorsque des idéologies dominent, lorsque des dénis, des refus, de la morale, des appréciations, des modes, des interprétations, des déformations, s’invitent…

    Ainsi ces appels à déboulonner, abattre des statues de personnages contestés, à mesurer à l’aune d’une « morale de bon aloi » ce qui à telle ou telle époque prévalait, se pratiquait et était la réalité de l’époque dans son contexte environnemental…

    Nier, juger, condamner – au nom de valeurs du temps présent – défait l’Histoire. Et si l’Histoire est défaite, alors quelle Histoire peut se faire dans les temps qui viennent ?


     

     

  • L'application Stop Covid

    À l’origine de sa mise en service sur les smartphones le 2 juin, l’application Stop Covid me laissait dubitatif, peu convaincu, voire opposé à sa mise en service et cela pour des raisons invoquées par bon nombre de mes concitoyens, en l’occurrence la crainte d’une intrusion dans la vie privée par le biais de cette application.

    Après réflexion et renseignements pris au sujet de cette crainte d’intrusion « étatique » ou autre dans la vie privée des gens, il apparaît que ce n’est point le cas puisque l’application peut à tout moment être supprimée, que les gens peuvent oui ou non, librement l’installer ou ne pas l’installer…

    Si vraiment cette application devait par la suite s’avérer être une « porte ouverte » à intrusion dans la vie privée, il est déjà patent que toutes sortes d’intrusions dans la vie privée sont effectives, réelles, avec les caméras de vidéo surveillance, la robotique, la numérisation, les milliards de données enregistrées dans les data center, les intelligences artificielles et les algorithmes ; autant de « neunœils » tous aussi intrusifs les uns que les autres qui nous accompagnent dans le moindre de nos gestes, mouvements, propos, écrits, comportements, etc., tout au long de notre vie, chaque jour, sous la forme de logiciels très élaborés, très réactifs…

    Donc, l’argument invoqué, d’une intrusion dans la vie privée, du fait de l’existence de cette application, ne tient pas, vu toutes les intrusions qui sont déjà effectives depuis plusieurs années, et sont « autrement plus intrusives » encore -et sont même « entrées dans les mœurs »…

    Si je demeure dubitatif au sujet de cette application, c’est parce que beaucoup d’entre nous, disposant de smartphones et de toutes sortes d’applications d’ordre pratique en fonction de leurs besoins de tel ou tel service, n’installent pas « Stop Covid » soit par indifférence, soit parce qu’ils pensent ne pas en avoir besoin, à leur connaissance personne autour d’eux ayant été en contact avec quelqu’un d’infecté…

    Au delà de tout sentiment ou vision personnelle, de refus ou de rébellion ou de comportement égoïste pour certains, il y a cette « non adhésion » qui est en sorte une « résistance passive » à une réalité dont il est difficile de prendre conscience, d’intégrer dans ses habitudes, son mode de vie, sa culture…

    Peut-être que d’autres peuples notamment asiatiques et d’une culture différente de la nôtre, sont davantage axés que nous européens, sur le collectif, les autres, la société, que sur l’individu lui-même…

    Et ce qui me rend encore plus dubitatif c’est de constater que beaucoup de gens de toutes générations – quoique les moins de trente ans un peu moins – ne possèdent pas de smartphones mais plutôt des téléphones portables avec clavier alpha numériques non reliés à internet et donc non dotés d’applications…

    Tout cela rendant inefficace, inopérante, l’application Stop Covid seulement utilisée par moins de 5 % de Français…

    Il y a – à mon sens – dans « l’air du temps » en et pour toute chose, toute actualité de ce monde, de la résistance ou de l’adhésion passive, de l’opposition réactive ou au contraire de l’adhésion partisane manifeste et ostentatoire, du déni ou de la mise en avant de ceci ou de cela dans une agressivité accrue, des amalgames, de la collusion, de l’absence de sens et de logique et surtout de réflexion… De telle sorte que l’on ne sait plus à quoi se référer… Cela devient tragique et invivable…


     

  • Covid-19 et saisons

    ... Si le coronavirus sévit et progresse en Guyane ainsi qu'en Inde, deux espaces géographiques situés l'un proche de l'équateur (la Guyane) et l'autre en zone tropicale sur les 2/3 de son territoire (l'Inde) ; cela montre que le virus se répand davantage en milieu chaud et humide (entre 25 et 30 degrés de température et autour de 80/90% d'humidité)...

    Il en est de même en milieu froid et sec, en dessous de 10 degrés de température et à moins de 50% d'humidité...

    Donc, logiquement les pays les moins affectés sont ceux situés dans les zones tropicales sèches où la saison des pluies ne dure que 2 ou 3 mois ; dans les zones tempérées de chacun des deux hémisphères de la planète où l'été n'est guère trop pluvieux et où l'hiver sans être trop froid est pluvieux...

    Or il se trouve que la majorité de la population humaine vit dans une zone comprise entre les deux tropiques, dont en particulier les 2/3 des habitants de l'Inde et de la moitié sud de la Chine... Soit des zones chaudes et humides...

    Avec les modifications climatiques en cours, responsables d'une extension des zones chaudes et humides d'une part, et d'une aggravation de la sécheresse et de la chaleur d'autre part dans les zones chaudes et sèches moins peuplées ; avec les dérèglements observés dans les saisons où souvent l'hiver s'invite dans l'été et l'été dans l'hiver; il n'est pas sûr du tout que le coronavirius (le Covid19) "suive" le cours des saisons, régressant en été, reparaissant en hiver...

    La menace est donc permanente jusqu'à l'arrivée d'un vaccin... Un vaccin qui devra sans doute être d'une nouvelle version à chaque retour de la maladie, tout comme le sont, réadaptés, les vaccins de la plupart des affections grippales classiques (une nouvelle génération de virus à chaque fois)...


     

  • Des temps difficiles et incertains pour les Français vivant à l'étranger

    ... Environ 2,5 millions de Français sont établis et vivent à l'étranger tous pays du monde en tous continents confondus... Dont 1,8 millions sont inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, et cela en cette année 2020. 
    Le plus grand nombre de ces Français sont établis dans les pays de l'Union Européenne, dont beaucoup en Allemagne et en Angleterre quoique l'Angleterre ait quitté l'UE avec le récent Brexit... Soit environ 620 000 de nos compatriotes dans les pays de l'UE. 
    Viennent ensuite 260 000 établis en Amérique du Nord principalement aux USA et au Canada ; puis 220 000 en Europe hors UE, 145 000 en Asie et Océanie dont beaucoup en Chine, 145 000 également au Proche et Moyen Orient, 130 000 dans les pays d'Afrique francophone (en gros les pays des anciennes AOF et AEF), 120 000 en Afrique du Nord (pays du Magreb), 100 000 en Amérique centrale et du Sud (dont Mexique, Brésil), et enfin 20 000 dans des pays d'Afrique non francophone... 
    ... J'imagine que pour ces centaines de milliers de nos compatriotes vivant, travaillant, exerçant leur activité dans tous ces pays hors de la "mère patrie" et notamment hors d'Europe, pour leurs familles vivant en France, parents, frères et sœurs ainsi qu'eux-mêmes effectuant le voyage aller retour, les uns de France vers le pays étranger, les autres du pays étranger vers la France et cela une fois par an ou tous les deux ans... Depuis mars 2020 déjà durant  2 à 3 mois de confinement et maintenant en ces "temps d'après" cela va être assez compliqué, restrictif du fait des entrées et des sorties forcément limitées dans certains pays... Sans compter ce que doit être la vie quotidienne dans des pays où l'épidémie progresse encore ou resurgit... Il faudra déjà avoir les uns ou les autres depuis tel ou tel pays, la possibilité de partir, de se procurer un billet d'avion, d'obtenir une place et à quel prix, dans un marché du transport aérien fortement réduit... 
    C'est bien là que l'on réalise avec cette crise sanitaire qui affecte tous les pays du monde et toutes les activités économiques, que la mondialisation des échanges tant culturels et sociaux qu'économiques, que la libre et rapide circulation des personnes sur de grandes distances, tout cela tel que l'on l' a connu et auquel nous sommes habitués depuis au moins une génération sinon deux... N'est absolument pas compatible avec ce monde d'après qui d'ailleurs est aussi un monde d'avec (le coronavirus)... 
    Et ce n'est pas cette nouvelle culture qui voit le jour et s'installe, "post et co coronavirique"... Qui va contribuer, loin s'en faut, à ce que vienne de par le monde, quelque "meilleur ou différent autrement que ce soit" ! 
    ... Et tous ces étudiants, diplômés, formés, qui ne trouvent pas d'employeur en France, et envisagent de s'établir aux USA, au Canada, en Chine, en Australie, en Afrique, en Russie... Ou tout au moins en Allemagne ou en quelque pays de l'UE ? ... Dans des pays qui étaient jusqu'alors des pays d'accueil pour ces jeunes diplômés, et qui à présent, depuis l'épidémie de coronavirus, vont hésiter à accueillir, vont  restreindre une immigration qu'ils voyaient plutôt d'un bon œil? Cela aussi est une réalité... Et une perspective assez sombre pour des jeunes diplômés sans emploi dans leur pays, la France, l'Espagne, l'Italie, la Grèce entre autres... 
    ... En somme, il n'y a qu'un vaccin, pour foutre en l'air cette chienlit de nouvelle culture post co coronavirique ! Un vaccin aussi radical et efficace et de longue durée, que celui que Louis Pasteur avait inventé contre la rage! 

     

  • La route des masses que ...

    ... Sur la route des masses, que toute seule Clémentine  parcourt, rêvant de grandes foules ; s'acheminent également Firmin et Barnabé, partis de leur village tôt ce matin, Clémentine un peu plus tard... 
    Firmin, dit "Le solitaire", au village,  est un jeune homme qui se plaint souvent, de quelque mal l'affectant, aussi l'appelle-t-on Firmin   le valétudinaire, de son deuxième surnom... 
    Barnabé est un jeune ferblantier qui s'est installé au village depuis peu... 
    Tous deux Firmin et Barnabé sont partis quelques heures plus tôt que Clémentine, de ce village perdu qu'est Saint Ragondin des Essarts dans le Cher et loir... Un village sans réseau internet... 
    Mais Clémentine, Firmin et Barnabé ne savent pas que tout au bout de la route là où les masses humaines se pressent dans les galeries marchandes des espaces commerciaux, ou dans les rues à boutiques, dans les marchés de quartier et même à bicyclette et à trottinette sur les pistes réservées aux véhicules à deux roues, il faut masquer son visage... 
    En effet dans la grande ville l'anonymat vient d'être  décrété obligatoire par décision des Autorités qui à cet effet ont dépêché des escouades de  flics chargés de vérifier si chacun est bien coiffé d'une casquette, porte des lunettes noires et un foulard lui entourant  le nez, la bouche et le cou... 
    Ce qui va surtout contrister Clémentine, Firmin et Barnabé, en arrivant dans la grande ville la faim au ventre après une longue marche, c'est que dans les cafés où l'on peut croustiller, l'on n'aura pas même le droit de rabattre son foulard autour du cou, il faudra soulever une partie du foulard à peine au dessus de la bouche pour ingurgiter un morceau de son sandwich. 
    Partis plus tôt du village que Clémentine, Firmin et Barnabé sont peut-être arrivés à la ville... S'ils ne sont pas recrus de fatigue, suant et soufflant, assis au bord de la route, attendant de reprendre leurs forces. 
    Firmin qui, mine de rien "en pinçe" pour ce tendron de Clémentine, l'une des plus jolies jeunes filles du village, avait un jour dit à Barnabé : "cette route qui mène à la ville c'est la route des masses, ici à Saint Ragondin l'on n'y voit d'autre masse que celle de chair flasque du gros Louis tout déparpaillé, ce gros Louis croque-lardon, paltoquet de surcroît", autant dire un personnage vulgaire et vaniteux... 
    "Canulant tout de même, ce rêve de grandes foules, des trois jeunes villageois Clémentine, Firmin et Barnabé", disaient les voisins, les amis, les parents ! ... Et, quelques uns de renchérir : "en serinant les mêmes rengaines ils nous fatiguent!" 
    C'était prévisible : Clémentine rencontre Firmin et Barnabé assis au bord de la route, s'acagnardant, Firmin taillant avec la lame de son couteau un bout de bois, et Barnabé endormi, sa petite boîte en fer blanc contenant du tabac à priser, ouverte et renversée près de sa main droite... 
    Lorsqu'ils arrivent à la ville, plusieurs cars de flics stationnent de part et d'autre de la route et les trois jeunes gens doivent passer devant un poste de contrôle. Un policier en tenue de combat, casqué et masqué, interpelle les trois jeunes :"vos papiers s'il vous plaît" et demande "où vous rendez vous dans cette ville ?... Vous n'avez pas votre visage couvert, procurez vous de suite, là, derrière ce car, au stand d'accueil, des lunettes noires, une casquette et un foulard, sinon vous ne pouvez entrer en ville, ici personne ne doit être reconnu de qui que ce soit"... 
    "Mais dans les cafés et dans les restaurants, alors, comment on fera pour boire et manger" demande Barnabé, au policier. 
    "Vous soulèverez votre foulard au dessus de votre bouche... Et attention, vous devrez en outre ne prononcer aucune parole, aucun mot"... 
    "C'est ça, la ville?" s'écrie Clémentine... 
    Et puis, demande encore Barnabé au policier : "pourquoi nos papiers, puisque nous devons être anonymes, donc sans identité?" 
    Le policier est étrangement silencieux après cette question de Barnabé... 
    "Ça me revient à présent" intervient  Firmin : "j'ai lu dans un journal qu'un écrivain poète avait appelé Acédie cette ville cobaye d' un monde déshumanisé où tout désir, toute volonté, toute expression de soi, sont annihilés... Mais où, cependant, les Autorités répertorient dans leurs fichiers, pour chaque personne, leur empreinte génétique, enfin tout ce qui se passe dans leur vie"... 
    En conclusion de  cet échange entre le policier et les trois jeunes, Clémentine dit : " nous retournons dans notre Saint Ragondin, décidément cette route des masses, de ces masses que nous espérions embrasser  de nos personnes, de nos visages, de nos regards, de nos paroles, et connaître dans leurs mouvements, dans ce qui les mêle... N'est pas la route idéale,  nous aurions dû peut-être prendre celle qui mène à Saint Saturnin, le village voisin où réside Madame Basile, cette vieille femme encore dans toute sa sémillance et qui nous aurait si bien accueillis...  
    Mais... La route de la grande ville et des masses...  Peut-être au printemps prochain... Si d'aventure, à la suite  d'une résistance de quelques opposants dans cette ville cobaye,  les Autorités décident de ne plus imposer l'anonymat"... 

     

  • "Au camping des flots bleus je me traîne des tonnes de cafard"

    ... L'émission Envoyé Spécial d'Elise Lucet du 18 Juin sur France 2 avait pour thème "le casse tête des vacances"... 
    Un premier reportage sur le site de La Grande Motte dans l'Hérault donnait une idée de l'organisation, des nouvelles règles relatives à la distanciation, de tout ce que le propriétaire du lieu (plage, espaces de loisirs) avait dû investir en installations adaptées, en divers matériels... 
    Une règlementation draconnienne avec des espaces limités à quelques mètres carrés selon la taille de la famille ou du groupe accueilli (pas plus de 6 personnes),  des brassards pour l'identification, une réservation par internet ou smartphone pour une tranche horaire précise d'environ 2 à 3 h... Une véritable "usine à gaz" que tout cela, pour un séjour de vacances au bord de la mer ! 
    Des vacances dans de telles conditions est-ce que cela vous fait rêver ? 
    Ce propriétaire à La Grande Motte afin de sauver -en partie- sa saison touristique, a investi plus de cent mille euro en logistique, matériels, etc. ... Même s'il augmente ses prix (services, séjours) il n'est pas sûr qu'il s'y retrouve à la fin de la saison touristique. 
    Et, ce qui était patent dans ce reportage, c'était de voir les premiers vacanciers de juin (des "seniors") arriver à s'adapter, à se conformer, à accepter de passer leurs jours de vacances dans de telles conditions... Comme si "faisant contre mauvaise fortune bon cœur" il fallait encore garder le sourire, un sourire comme l'on dit "amen"! 
    Nombreux seront les prestataires, gens de métier du tourisme, petits propriétaires et patrons ou gestionnaires de campings, sites de loisirs, restaurateurs saisonniers en bord de mer, en montagne, à la campagne... Qui n'ayant pu investir des dizaines de milliers d'euro pour "relooker post coronavirique" leur camping, leur espace de loisir,  devront se résoudre à fermer, à cesser leur activité...  
    Bon, c'est vrai... C'est ce que je pressens... l' "amen sourire contre mauvaise fortune bon cœur" sera, toutes générations confondues dans notre beau pays de France... La "nouvelle règle", la "nouvelle culture"... Il faut déjà voir ces masques en tissu au "look" personnalisé jolies couleurs joli dessin ou logo... Il y avait déjà les casquettes New York ou Buffalo, les tee-shirts Fly Emirates, les grands sombreros mexicains ou javanais, les bermudas de toutes les couleurs avec plein de fleurs,  les piercings dans le blanc de l'œil, et j'en passe et j'en passe, de toutes les façons pour "se donner un genre" ou se "singulariser"... 
    L' "amen sourire" ? 
    Un bras ou un doigt d'honneur, oui ! 
    Bon, y'en aura peut-être des ados qui "marchent pas trop dans les clous" , ou des maris, des épouses, des compagnes, des compagnons, de jeunes enfants, des papys et des mamies... Qui auront suivi avec toute la famille... Et qui, tout comme Laurent Voulzy dans les années 70 se diront "Au camping des flots bleus je me traîne des tonnes de cafard" ... 
    ... S'il y a des comportements égoïstes, des intérêts ou des visions personnelles cherchant à s'imposer d'une manière ou d'une autre en général, ostentatoire et revendicative sinon avec une certaine arrogance ; c'est autant du côté de ceux et celles qui "ne marchent pas dans les clous" que du côté de ceux et celles qui se conforment, s'adaptent, obéïssent et se fondent dans la culture ambiante... 
    Les uns et-ou- les autres, peuvent être autant des gens fréquentables que non fréquentables dès lors que les uns et les autres ne sont pas égoïstes, ne voient pas que leur intérêt personnel et ne font pas une "religion" de leur vision du monde... 

     

  • Visages patchwork...

    Ce sont les artistes, les comédiens, gens de scène et de salles de spectacle, les créateurs, les écrivains, les humoristes, tout ce qui fait voir, lire, écouter, qui émeut et impacte, produit, communique, diffuse... Et dont le métier ne peut être sans contact, sans rencontre, sans partage, sans lien avec le monde autour … Les personnes les plus affectées dans le « monde d'après le coronavirus...

    Et, avec les artistes et les comédiens, sont tout autant affectés les gens exerçant les métiers créatifs, d'artisanat, les boutiquiers, les commerçants, bon nombre de restaurateurs et de tenanciers de cafés, les auto-entrepreneurs dans diverses activités de services, tous ces métiers et activités ne pouvant être également sans contact, sans clientèle, sans lien avec le monde autour...

    Ce sont encore les étudiants, les jeunes sortis des écoles dont les formations ont été perturbées ou empêchées, les enfants et adolescents dans les établissements scolaires n'ayant pu qu'être enseignés à distance et pour certains d'entre eux oubliés, exclus, insuffisamment soutenus, mal équipés en ordinateurs et sans internet, trois mois d'interruption de scolarité... Sans compter, en plus, les gens des métiers du tourisme, du transport aérien, de l'industrie aéronautique...

    Cela fait beaucoup de monde tout cela !

    Et si, de surcroît s'installe cet « air du temps » où l'on s'adapte et se fond dans une nouvelle culture de distanciation sociale, de rapports humains et de comportements, de nouveaux réflexes et habitudes, tout cela différent de ce qui auparavant prévalait et « coulait de source »... À quoi va-t-il donc ressembler, de quoi sera-t-il fait, ce « monde d'après » ? … Sans doute à une sorte de bal masqué de danseurs obéissants, soumis et arborant des visages patchwork...

    Croyants de toutes religions, bénissez vous cette année 2020, vous confondez vous en remerciements et actions de grâce, avant chaque repas, louez vous le seigneur, le Père Céleste, Allah ou Jéhovah, pour le remercier de cette année 2020 comme vous le remercieriez du pain qu'il vous donne ?

    Une vraie merde, oui, cette année 2020... Notamment pour les amoureux, les idylles, les rêves de voyage, tours du monde en vélo sauf peut-être en catamaran traversée d'océans...

    J'avais dit « avant mars 2020, trente à quarante pour cent d'optimisme qu'il me venait, selon l'actualité et les événements et tout ce que je pouvais observer »...

    Mais après le 11 mai 2020, il ne reste plus que quinze à vingt pour cent d'optimisme...

     

  • Nuées d'étourneaux ...

    Dans un grand ban de heurts, des nuées d'étourneaux ébouriffés s'entrecroisent en des battements et des frottements d'ailes dans un ciel tout grillagé de traces blanches et écumeuses, longs sillages d'avions de ligne...

    Et dans les sillages bruissent les échos de tout ce qui, au sol, s'élève et se disperse de cris, de hurlements, d'incantations, de tambourinements, de cacophonies et de sons désaccordés...

    Des prêtres cruels et insolents dans leurs aubes multicolores grêlées de pierreries étincelantes, officient depuis des autels métalliques aux colonnes torsadées, invectivant des foules disparates et turbulentes, indifférentes aux discours des prêtres mais néanmoins soumises à un ordre qui vient de se substituer à l'ordre qui auparavant prévalait...

    Des essaims de fourmis rouges, noires, grises, couleur de terre ou de boue ou de sable, ou encore blanches comme les sillages des avions dans le ciel, se forment autour de poubelles renversées , de monceaux de gravats et de puits bouchés dont les margelles de ciment, fissurées, enduites de mousses lourdes d'humidité, sont piquées de fleurettes en détresse... Et de gros rats, des chats pelés, des chiens faméliques, de petits êtres, sortes de gnomes ou d'enfants singes ou de poupées animées, devant et derrière des éléphants sans trompe se balançant en funambules sur des troncs d'arbre, forment dans le paysage ambiant, une société qui ressemble à un agglomérat de peuples venus d'une confédération de planètes de plusieurs systèmes d'étoiles de quelque galaxie lointaine... Bien sûr, ces peuples extraterrestres sont une vue de l'esprit, purement imaginaires, d'ailleurs les rats et les chats pelés et les gnomes aussi difformes qu'ils soient, sont bien des êtres vivants de notre Terre, même ces gnomes sortes d'enfants singes sans doute issus de manipulations génétiques...

    Les étourneaux, point las cependant, de leur vol en nuées, tout à coup s'abattent au sol et font déguerpir les essaims de fourmis, les gros rats, les chats pelés, les chiens faméliques et les gnomes... À l'exception de quelques uns de ces gnomes qui, inconscients de leur difformité et de leur petite taille, juchés sur de hauts tabourets où ils ont pu grimper on se demande comment, se mettent à souffler dans des trompettes, s'imaginant entendus de la buse Ulhémane au vol bas et lourd dont le cri de ralliement surpasse les appels étouffés des fourmis qui dansent en sarabandes piétinantes autour des poubelles renversées...

    Des puits bouchés aux margelles fissurées, se lèvent de gros vers blancs aux anneaux hérissés de poils, dont les têtes dressées de chacun de ces vers, semblent émettre de puissantes ondes.

    Putrécanti, ribauminé et enlèvetonpantalon, et coiffe la tête de la buse Ulhémane d'une casquette de santon après lui avoir arraché la crête, glapit Rékurjon le meneur des gnomes depuis le plus haut des tabourets... À l'intention de Vachekichiale le gnome aux yeux dans ses souliers éculés qui rate toujours Tandem à la télé et toutes les émissions politiques...

    Mais le tabouret aussi haut qu'il soit, est bancal...

    Et les étourneaux en autant de nuées qu'ils soient, au sol abattus et froufroutant de leurs ailes, ne trouvent d'autre pitance que ce qui reste de bouts de pattes de coccinelles que les fourmis n'ont pu porter sur leur dos...

     

     

  • Parler à un arbre...

    Parler à un arbre (par exemple un olivier planté il y a dix ans et qui n'a pas dépassé une hauteur d'un mètre et pourtant normalement pourvu de feuilles) pour qu'il grandisse, finisse par se développer ; parler à une plante, une fleur, ou à un objet, un bibelot... Il y en a qui y arrivent mais je me demande ce qu'ils peuvent bien raconter à un arbre, à une plante, à une fleur, à un objet...

    Je manque totalement d'imagination, d'inspiration, pour parler à un arbre, une plante, une fleur, à un objet...

    À la limite à un chat, à un chien, du moins autre chose que « minou » ou « toutou » selon diverses intonations... Peut-être, mais là encore, que « raconter » autrement que de prononcer des ordres, des injonctions, d'habituer l'animal à reconnaître la voix de la personne avec laquelle il vit...

    Scientifiquement, je veux bien croire que les ondes émises par la voix (sonores, électriques?) puissent avoir une influence sur les fibres végétales... Mais sur de la matière inanimée, des objets...

    Peut-être que les gens qui ne sont pas spécialement enclins à vouloir impérativement s'exprimer, à vouloir faire part autour d'eux de leurs réflexions au sujet de ce qu'ils observent, peut-être que les personnes plus introverties qu'extraverties, ont-elles davantage la capacité et le besoin, de parler à autre chose qu'à des humains... C'est à voir...

    Combien de « bavards de la tronche -c'est à dire de la réflexion et de la pensée- plus que de « bavards patates-salades-le temps qu'il fait-la politicaille- le monde qui va mal », sur les réseaux sociaux et dans la vie tout court autour d'eux... Parlent-ils à des arbres, à des plantes, à des objets ? …

    Un croyant qui, par la prière s'adresse à Dieu, un non croyant qui parle à ses semblables par sa voix, son regard, son écriture, comme si les autres c'était quelque chose ressemblant à Dieu... Lorsqu'il est seul sur un banc d'église pour le croyant priant, lorsqu'il est devant son ordinateur tapant au clavier pour tout un chacun... Cela n'a rien d'étonnant tant cela semble naturel...

    Mais parler à un arbre, autant parler à un mur !

     

    S'il est un exercice de travail d'écriture en atelier d'écriture, en lequel je serais très mauvais, sans inspiration, ce serait celui où il faudrait composer une histoire en laquelle un dialogue s'établirait entre un personnage et un arbre (ou un objet)...

    J'imagine ce thème pour un atelier d'écriture : « Vous avez un olivier dans votre jardin, qui, depuis qu'il a été planté, tout petit, voici déjà cinq ans, n'a pas pris 50 centimètres de plus, et vous lui parlez pour qu'il grandisse enfin »...

    Sans doute écrirais-je ceci, qui me viendrait à l'esprit :

    « Bougre d'avorton si tu prends pas d'ici un an une vingtaine de centimètres au moins, de préférence 50 cm, je te coupe au sécateur au niveau du sol, j'ai pas envie d'attendre que je sois trop vieux pour bouffer tes olives ! »

     

     

  • L'allocution du président de la république

    L'allocution du président de la république dimanche 14 juin, était-elle audible ?

    Pour les uns, oui, pour d'autres, non...

    Mais au delà de ce que les uns et les autres pensent et expriment, ce qui demeure audible l'est, audible, dans le sens de ce que l'allocution elle-même par la personne elle-même aussi, du président Emmanuel Macron, contient...

    Ainsi il y a d'une part le sens qui incite à l'adhésion, mais d'autre part la réalité brute de ce vivent au quotidien beaucoup de gens dont en particulier les plus éprouvés d'entre eux...

    La France est le pays le plus généreux au monde en matière d'aide aux entreprises et aux citoyens éprouvés par les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus sur l'économie... Quoique cette aide soit comme une grande pluie bienfaisante qui n'arrose pas forcément tous les coins et recoins de l'immense jardin qu'est notre pays...

    La France est le pays le plus généreux au monde mais sa générosité s'apparente à un robinet grand ouvert dont l'eau s'écoule dans une baignoire trouée... « Il faudrait » colmater le trou, faire des soudures pour que le colmatage tienne... Mais c'est la baignoire qu' « il faudrait » changer, en mettre une autre, neuve, à la place de celle qui est trouée...

    Mais... Une baignoire neuve que l'on continuerait à nettoyer ou à entretenir avec des produits corrosifs, et à remplir de nouveau avec cette fois un robinet de moins grand débit... Cela ne vaudrait guère mieux...

    Tout le drame de notre époque, de ce temps que nous vivons, en France et partout dans le monde dans la complexité et dans la diversité de ce qui est vécu de ci de là... Tient dans le décalage qu'il y a entre le sens des paroles, des écrits et de leur contenu ; et le sens dans lequel le monde tourne, une rotation perturbée, violente, pulsée, sans cesse activée par d'innombrables bras...

     

     

  • C'est la "majorité silencieuse" qui édifie le "monde d'après"

    Manifester à Paris et dans les grandes villes de France, contre le racisme de quelques policiers et citoyens lambda voyant dans les « venus d'ailleurs » d'Afrique et du Moyen Orient, des perturbateurs ?...

    Alors que les perturbateurs les plus violents, les plus dangereux, sont autant noirs que blancs que café-au-lait que costume-cravate ?

    Il n'y a sans doute aucune république, aucun pays, aucun peuple, aucune police, aucun gouvernement exemplaire...

    Mais il y a sûrement beaucoup trop d'anarchistes qui dénaturent et insultent l'anarchisme par leurs comportements, leurs vociférations et leurs violences abjectes, de black-blocs en chaussures à 300 euro la paire, de gangsters autorisés qui se posent en parangons de vertu et donneurs de leçons de morale, beaucoup de crispations exacerbées, de causes indéfendables qui mobilisent des foules dans des manifestations avec des slogans, des pancartes, des tambourinements assourdissants, des peinturlures sur le visage ; beaucoup trop d'éméchés au verbe haut et fort et lapidaire, de tricheurs, de prédateurs en tout genre du haut en bas de l'échelle sociale...

    Sans doute y-a-t-il des manifestations pour des causes à défendre -entre autres contre le racisme et contre les injustices sociales et les abus des ultra riches ou contre des réformes jugées inacceptables- cela oui, bien sûr...

    Mais il y a aussi et sûrement cette « majorité silencieuse » de millions de Français et autres peuples de par le monde, dont on n'entend jamais la voix puisque cette voix est essentiellement intérieure et partagée dans l'intimité de proches et de connaissances... Cette « majorité silencieuse » qui n'adhère pas aux mouvements des ordres et des désordres du grand tourbillon du monde...

    S'il y a un « monde d'après » à espérer, c'est celui qu'édifie jour après jour, pierre après pierre, centimètre par centimètre, regard par regard, geste par geste, comme un travail de jardinage dans une très longue période de confinement... Cette immense « majorité silencieuse »...

     

  • L' "auberge" devient un labyrinthe où l'on tourne sans fin dans les galeries de verre

    En Chine, à Pékin notamment, dans un marché de quartier où sont vendus des animaux sauvages, depuis quelques jours, de nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés, ce qui a incité les Autorités au reconfinement de populations dans ces quartiers désormais isolés et interdits d'accès...

    D'autre part au Brésil, au Chili, en Russie, aux USA, l'épidémie suit son cours évolutif et même continue sa progression en Amérique du Sud...

    Sans doute avec la diminution des déplacements en trajets aériens pour les voyageurs, partout dans le monde, notamment intercontinentaux, la pandémie ne pourra pas reprendre autant d'ampleur que durant l'hiver dernier et le début du printemps dans l'hémisphère Nord de la planète...

    Il reste néanmoins les transports aériens de marchandises et de produits de consommation, avec des avions cargo qui se posent sur les aéroports, ces avions ayant pilote et copilote et personnel d'accompagnement, tous ces gens forcément en contact avec les employés des aéroports à l'arrivée dans les pays de livraison, au moment du déchargement des marchandises et de la logistique de répartition sur les circuits d'approvisionnement... Des contacts qui, même aussi sécurisés qu'ils soient, n'en sont pas moins potentiellement dangereux...

    Pour tout ce qui arrive de l'étranger, notamment d'Amérique ou d'Asie, par voie maritime, dans les grands ports européens, le danger de contamination par des gens porteurs du virus, est sans doute moins important du fait déjà de la durée du transport pouvant être d'une quinzaine de jours...

    Toujours est-il que le « risque zéro » est inexistant et qu'il y aura toujours des foyers épidémiques qui apparaîtront notamment dans les lieux d'échanges où l'activité humaine est importante...

    Avec le déconfinement dans les pays européens, qui pour raison économique s'accélère et devient une nécessité, une urgence, l'on voit revoler des avions entre plusieurs capitales non seulement en Europe mais vers des destinations plus lointaines, autant dire de tourisme...

    À ce sujet -du tourisme, des voyages, des longs déplacements- en avion, en trains TGV ou en autocars, le port obligatoire du masque durant plusieurs heures voire une journée ou une nuit entière, est une contrainte assez lourde, difficile à supporter, du fait que l'on respire et s'imprègne de sa propre respiration et que pour les gens qui portent des lunettes, la buée produite empêche de lire un journal, une revue, ce qu'il y a à regarder sur son smartphone, en fait c'est une vraie galère de devoir porter un masque durant des heures... Passe encore pour seulement un quart d'heure ou une ou deux heures tout au plus dans un lieu public fermé très fréquenté... Mais sur une durée beaucoup plus longue, non... J'imagine que beaucoup de gens éviteront autant qu'il leur sera possible, de devoir prendre un avion ou un TGV ou un autocar sur une longue distance, précisément à cause de cette gêne occasionnée par le port du masque...

    Pour le tourisme, les voyages, les séjours à l'étranger notamment en Amérique, Afrique, Asie, Océanie, le transport aérien, ou maritime avec les croisières ; il est à peu près certain que la situation ne va pas s'arranger de sitôt ! D'autant plus si des foyers épidémiques apparaissent de nouveau dans le monde, quelque part en Chine ou ailleurs...

    Et idem pour l'activité économique avec les échanges internationaux de denrées alimentaires, marchandises, produits de consommation...