Articles de yugcib

  • "Madame la Postérité"

    Lors de célébrations de centenaire ou bicentenaire de la naissance ou de la mort de certains grands auteurs de la littérature ou d'artistes ; « Madame la Postérité » accroche sur les murs de la pièce d'entrée de sa demeure, quelques unes des œuvres du grand auteur, écrivain, romancier, ou de l'artiste disparu...

    Et dans la visite guidée, « Madame la Postérité » fait part de la déconsidération qu'elle a, de ces gens qui, du vivant de l'écrivain, de l'artiste, à l'époque, n'ont eu que mépris, indifférence pour cet écrivain, cet artiste...

    Ainsi lors du bicentenaire en 2004, de la naissance de George Sand épouse Dudevant, dans la maison de Nohant ouverte au public, ne pouvait-on qu'être révolté et n'avoir que du mépris, à l'évocation par le guide, de cette baronne Dudevant belle mère de George Sand, qui ne pouvait pas comprendre que sa belle fille puisse se démarquer du rôle de femme et d'épouse qui était celui de cette époque au 19 ème siècle dans la société bourgeoise ou aristocratique ainsi d'ailleurs que dans la société tout court toutes classes confondues...

    Si la belle mère de George Sand, à la limite, s'était à l'époque, révélée « une grande artiste, créatrice, novatrice » -ce qu'elle était très loin d'être en vérité- l'on eût pu alors lui « pardonner » son attitude envers sa belle fille, en ce sens que l'on aurait différencié son œuvre, de son comportement à l'égard de sa belle fille ou d'autres gens autour d'elle durant son existence...

    En général -et cela me paraît « heureux » -et logique, naturel, « dans le vrai ordre des choses » disons... Que « Madame la Postérité » ne soit jamais très conciliante avec des crétins, des imbéciles de leur vivant bouffis- heureux de certitudes, d'aisance, de vertus sacrées, de confort, d'orgueil, de suffisance, de vision étriquée, de principes, de morale conventionnelle etc. j'en passe des tonnes et des tonnes... dans le genre de cette baronne Dudevant belle mère de George Sand... et qui mettent « des bâtons dans les roues » aux artistes, aux écrivains (surtout lorsque ces derniers ne sont pas dans les normes) !

    Cela dit, « un bémol au crédit de Madame la Postérité », lorsque cette dernière fait davantage état d'un comportement humain et de relation déplorable, de l'artiste, de l'écrivain, que de son œuvre...

     

     

  • Retour à cold mountain, film d'Anthony Minghella

    Retour a cold mountain

    Il est assez rare que des images aussi violentes, d'une réalité aussi crue et nue de bain de sang, d'atrocités, de cruauté, de massacre, en gros plan et avec une telle précision, soient présentées dans un film sur fond de guerre, en l'occurrence ici, la guerre de sécession aux USA de 1861 à 1865...

    Nous atteignons en effet, dans le début du film, avec cet assaut d'un camp de Confédérés par les Yankees, des « sommets d'horreur, de boucherie, de tueries en corps à corps »...

    Ainsi que dans une autre scène du film où l'on voit un petit groupe de Yankees vers la fin de la guerre en 1864 durant l'hiver précédent 1865, investir une ferme où vit une jeune femme veuve d'un soldat avec un bébé... La scène est atroce et révoltante...

    C'est dire de la violence, de l'atrocité et de l'absurdité de cette guerre qui fit entre 1861 et 1865 en Amérique du Nord, plus d'un million de morts et sans doute trois fois plus de blessés et de mutilés, la première de toutes les grandes guerres modernes depuis l'invention en 1822, de l'obus explosif par Henri Joseph Paixhans, colonel de l'armée française...

    La deuxième grande guerre par le nombre de victimes et par les armes nouvelles utilisées ayant été celle de 1870 entre la France de Napoléon III et l'Allemagne de Bismark, puis la troisième celle de 1914-1918, mondiale celle là...

    Néanmoins en dépit des scènes de guerre et d'atrocités, ce film est d'une grande beauté parce qu'il met en scène deux personnages principaux qui sont, chacun à leur manière, des êtres d'exception, tout à fait « hors du commun » par leur sensibilité, leur personnalité, l'un et l'autre ; Inman, un jeune soldat sudiste (par Jude Law) et Ada, une jeune femme (par Nicole Kidman)...

    Quelles que soient les époques, autant dans la « Grande Histoire » (celle des Historiens) que dans la « petite histoire » ( celle de la vie des gens que certains écrivains et témoins de leur temps ont écrite), il y a toujours eu ces êtres d'exception qui, par leur comportement, dans la relation qui fut la leur avec les gens autour d'eux, par leur sensibilité, par les questions qu'ils se sont posées, par ce qui émanait de leur personnalité, de leur regard, de leur voix... Qui ont été et se sont révélé des acteurs, des participants, dans cette beauté du monde intemporelle -pour ne pas dire éternelle...

     

     

  • Le clavier Pinyin

    Clavier chinois

    Comment les Chinois écrivent-ils à l'ordinateur ?

    Il faut dire que le Chinois n'étant pas une langue à alphabet mais à signes, de milliers de signes ; il est difficile à priori d'imaginer comment un Chinois peut se servir, pour communiquer par écrit, d'un clavier d'ordinateur ou de smartphone... Tout comme un Européen, un Américain, un Arabe par exemple, qui utilisent des claviers avec des lettres des alphabets anglo-saxons ou latins pour les uns, arabes (28 lettres) pour les autres...

    L'on peut aussi se demander comment ce pays, la Chine, devenu l'une des 2 plus grandes puissances économiques (et d'influence) de la planète, peut envisager, ambitionner d'être, de devenir un « modèle de civilisation » ou une sorte de « référence culturelle économique et sociale » par implantation sur tous les continents de la planète, en particulier l'Afrique... Et cela avec un langage, avec une écriture qui sont si différents, et surtout si difficilement assimilables pour les autres peuples de la planète.

    La réponse tient peut-être dans une technique d'écriture utilisée depuis 1958, celle du Pinyin (pour les ordinateurs et les smartphones, aujourd'hui, le clavier Pinyin).

    En effet, afin que tout le monde, déjà sur tout le territoire Chinois, puisse se comprendre, à partir de 1958, les autorités chinoises ont décidé que seul, le Mandarin, la langue reconnue comme étant « universelle » en Chine, serait utilisé dans l'administration, les écoles, les échanges commerciaux, économiques, culturels, le monde du travail et de l'organisation de la société.

    Ainsi est apparu avec les ordinateurs, l'internet, l'informatique, le clavier Pinyin, qui comporte exactement les mêmes lettres que celles de nos claviers européens et anglo-saxons, mais disposées, ces lettres, différemment ; avec sur la première ligne en haut, des chiffres, et sur chaque touche en plus de la lettre classique du clavier européen ou anglo-saxon, trois autres signes avec appui simultané sur les touches « alt » et « alt gr »... Ce qui permet de transcrire en Mandarin...

    « Pinyin » en Mandarin signifie « assembler les sons »...

     

     

     

  • Milliard ça rime avec canard

    Milliard, de dollars ou d'euros ou d'humains ou de poulets d'élevage... Milliard ça rime avec canard...

    C'est dire à quel point je relativise les milliards de dollars ou d'euros ou d'humains ou de poulets d'élevage, par rapport à la grande migration saisonnière d'un hémisphère à l'autre de notre planète, de ces canards sauvages en vol au dessus des terres et des océans...

     

     

  • Le prix à payer

    Ce qui m'interpelle -et m'interroge- au sujet du port du masque qui, bien que n'ayant point été déclaré obligatoire partout dans l'espace public, est tout de même devenu la règle en bien d'endroits publics (boutiques, commerces, galeries marchandes Grandes Surfaces, etc.) - C'est que, outre le fait qu'il dissimule une partie expressive du visage -ce que je déplore- il est porté alors même que l'on n'est soi-même aucunement infecté et que tout autour de nous il en est de même, personne n'étant infecté... Sauf dans 1 cas sur dix mille par exemple...

    Autrement dit, il y a d'une part, une chance sur dix mille pour que l'on soit infecté et d'autre part, également une chance sur dix mille pour que la personne à proximité dans le passage, le lieu public, soit infectée...

    Et plus on avance dans le temps, ce 1 sur dix mille devient 1 sur vingt, trente mille, cent mille peut-être dans six mois...

    Si l'on essaye d'évaluer en pourcentage les autres risques encourus (autres maladies, accidents, dangers de ceci de cela, etc.) l'on s'aperçoit que bien souvent, c'est comme si l'on jouait non plus à 1 sur dix mille, mais à 1 sur mille voire parfois à 1 sur cent... Sans compter la combinaison ou l'association de plusieurs risques, de plusieurs causes de maladies et d'accidents, de malchance etc. …

    Le port du masque par tout ce qu'il implique de restrictif, de gênant, de frustrant, dans la relation humaine de proximité, en ne rendant plus visible et expressif le sourire ; me semble un prix très élevé -à vrai dire démesuré- à payer, pour ne pas en somme, courir un risque qui n'est que de 1 sur dix mille...

    Je le trouve donc « bien cher » ce 1 sur dix mille à éviter soi-même et à faire éviter aux autres...

    Soit dit en passant le masque protège l'autre mais pas toi !

    Allez, les partisans quasi inconditionnels du port du masque, avec les meilleurs et les plus pertinents des arguments en faveur (arguments que je ne vais pas contester à partir du moment où ils sont étayés, raisonnables, réfléchis, bien pensés etc.)... Qu'en dites vous ?

     

    Ce que je déplore aussi, c'est que, avec ces histoires de masques, de contestations de ceci de cela, de parti pris, de passions exacerbées, d'invectives, de dénonciations, de prises de position des uns et des autres, déclarations, pugilats, débats, polémiques, déballage de lessive sale, hypocrisies, attaques, violences, agressions, mise à jour de tout ce qui ne va pas dans le monde où l'on vit... C'est que la vie quotidienne, le rapport de relation à l'autre, devient un parcours du combattant non seulement de plus en plus difficile mais surtout inintéressant ! Absurde !

    Ce « putain  d'virus » il a accentué, élargi, généralisé encore davantage qu'avant sa venue, tout ce qui nous pourrissait la vie et qui déjà détériorait la relation humaine...

    « Un sur dix mille » en fait, ce n'est que de la statistique -générale donc- mais qui ne correspond pas à la réalité du risque encouru selon tel lieu en particulier et dans tel ou tel environnement... Par exemple un lieu ou un environnement où se développe un foyer de propagation du virus, où plusieurs personnes ne serait-ce que 2 ou 3 entre 30, 50 ou 100 seraient infectées, porteuses du virus, asymptomatiques ou présentant les signes de la maladie que l'on connaît...

    Et, par extension au delà d'un lieu particulier et de l'environnement en ce lieu, il y a tous ces espaces fermés ou même ouverts pour certains d'entre eux, en lesquels le « un sur dix mille » devient « un sur mille, un sur cent  voire un sur 20 ou 30 »...

    C'est dire de ce qu'il y a de variable, de très variable à vrai dire, entre des lieux, des espaces publics, situés les uns en zones urbaines, les autres en zones rurales, ou les uns et les autres en telle région de notre pays, ou dans tel secteur d'activité...

    Le port du masque -préconisé, conseillé, obligatoire dans les transports publics trains autobus taxis tramways avions- est général et ne tient donc pas compte de la variabilité du risque selon les lieux, les environnements... Du fait que la variabilité ne peut pas être définie précisément, ni cernée...

    Il n'en demeure pas moins -et cela paraîtra évident à beaucoup d'entre nous- que, par exemple au Grand Moun (espace commercial) à Mont de Marsan, l'on est plus proche de « un sur dix mille » que l'on peut l'être en très grande surface commerciale de Mantes-la-jolie dans les Yvelines, où là, ce serait plutôt du « un sur 5000 voire du un sur 1000 »... Certes c'est là un « à priori »... Mais il est de ces « à priori » qui sont plus « fondés » que d'autres, nul ne peut dire le contraire...

    Cela dit, « foyer de propagation » (ou d'épidémie) c'est plus long à prononcer que « cluster », ce « nouveau mot » -encore un, et « Franglais »- que je ne puis me résoudre à employer -comme d'ailleurs tout ce qui fait «mode » ou « tendance » d'un bout à l'autre de la société...

    Il y a une ambiguïté « assez gênante » il faut dire, entre ce que l'on pourrait appeler « la morale de la science purement cognitive » et la « morale de la réalité vécue et perçue »...

    Ainsi lorsque la science dit qu'un masque non jetable doit être lavé à 70 degrés, passé à la vapeur etc., afin d'être réutilisé, la science dit vrai, vraiment vrai... Mais dans la réalité, si la science dit aussi que le virus demeure actif durant plusieurs heures à la surface d'un tissu, d'un objet métallique, d'un emballage papier ou carton ou plastique... Cela signifie clairement que, passé le temps de ces quelques heures voire jusqu'à 3 jours, la surface en question, de tissu ou d'une autre matière, devient à nouveau complètement inoffensive...

    Alors... Un masque jetable -ou non jetable- une fois ôté, ne suffirait-il point de le laisser en en endroit chez soi, à l'air libre durant quelques heures, un jour, trois jours, avant de le réutiliser ?

    Le masque ne protège (les autres) QUE de ce que projette en avant de soi, de son nez, de sa bouche, de sa respiration, arrêté par la barrière du tissu, de la matière dont est faite le masque. En effet à proximité (moins d'un ou deux mètres) d'une autre personne, sans masque, la projection se diffuse forcément plus loin, et les particules et donc le virus demeure présent dans l'air ambiant d'un lieu fermé, avant de retomber au sol ou sur une surface proche.

     

    Pour conclure je vais dire ceci :

    « Un sur dix mille » ? Une « mauvaise chance » sur dix mille ? … C'est la peur que l'on a d'être ce un sur dix mille, ou que l'autre soit ce un sur dix mille, qui nous fait « obéir » -ou tout au moins « accepter par la force des choses » de se conformer à ce qui est prescrit, conseillé...

    Et la peur de « choper un cancer vache » elle est pas la même ?

    Pourquoi les peurs, les plus grandes d'entre elles, induisent-elles des comportements différents, modifient-elles pour certaines d'entre elles, plus radicalement nos habitudes, notre vision du monde, de la société, des gens, de la relation ?

     

     

  • Trois rêves -ou cauchemars- récurrents

    Le premier, c'est celui d'un retraité dont le dossier de pension de retraite vient d'être révisé.

    Un matin, le retraité reçoit, en « bonne et due forme » avec cachet, signature et en tête, de la préfecture de son département, une lettre l'informant qu'il doit, afin de continuer à percevoir sa pension, effectuer chaque semaine désormais, à partir de telle date (le lundi de la semaine venant) quelques heures de travail là où auparavant il était employé. Il s'agit d'un travail qualifié d' appoint, très peu valorisant, répétitif...

    Plusieurs années passent, le retraité atteint l'âge de 70 ans, jamais il ne reçoit le moindre avis concernant la cessation de cette obligation d'effectuer par semaine une vingtaine d'heures...

    Il ne sait, ce retraité, qui continue à percevoir sa pension « le plus normalement du monde » où s'adresser, à quel organisme, quelle instance, administration... Et cela du fait que tout fonctionne par automatisme, qu'il n'existe absolument aucun interlocuteur sinon des boîtes vocales invitant à sélectionner des touches 1, 2, 3, 4 etc., les quelles sélections faites renvoient encore à des 1A, 1B, 1C etc.... Puis 1C1, 1C2...

    Un jour, alors qu'il vient de passer son 70 ème anniversaire, il décide purement et simplement de ne point se rendre sur le lieu de son travail, et de ne plus y retourner...

    Il reçoit un appel téléphonique de quelque chef de service, qui vient de constater son absence et il répond vertement et avec insolence qu'il ne faudra plus compter sur lui, qu'il estime qu'ayant atteint l'âge de 70 ans, rien ne l'oblige à continuer d'exercer ce « boulot de merde »... Il ajoute qu'il prend le risque de voir sa pension fortement diminuée, il menace d'entrer dans la délinquance, vol à la tire, et autres méfaits, afin de subvenir à ses besoins, plutôt que de se « crever le cul » à 70 ans, à bosser, à se lever à 5h du matin ; il dit qu'on pourra pas le foutre en taule pour ça, et qu'avant de crever il fera avaler des ronds de chapeau aux Autorités, aux Décideurs, à cette société, à ce monde qui marche sur la tête !

     

    Le deuxième c'est celui de la cabine d'ascenseur qui n'arrête pas de descendre premier sous-sol, deuxième, troisième, quatrième etc. … Avec à mesure de la descente, le mur verdâtre et sale qui devient de plus en plus lépreux, la lumière qui vacille et finit par s'éteindre, à la fin, c'est tout noir et débouche sur une galerie de fond de mine puante où règne une chaleur moite...

    Ou, en alternance dans la récurrence du rêve, la cabine d'ascenseur cette fois, qui n'arrête pas de monter, étage après étage, jusque tout en haut enfin où la porte s'ouvre sur un couloir éclairé d'une lumière de jour brumeux, aveuglante... D'un côté du couloir il y a une succession de fenêtres aux vitres maculées de chiures de mouche et de toiles d'araignée, donnant comme sur un paysage vu d'avion, un paysage gris, accidenté, de rocaille, de crêtes de montagnes évoquant des mâchoires plantées de dents gâtées et cassées ; et de l'autre côté une succession de portes de WC, toutes entrouvertes et laissant voir des urinoirs bouchés, très sales... Tous ces WC sont d'aspect louche et suscitent une peur viscérale, la crainte de voir son intimité agressée, violée...

     

    Le troisième c'est celui d'un chemin très étroit très sinueux, creusé, tracé dans la roche, qui serpente le long d'un flanc de haute montagne dont la pente est très prononcée, et ce chemin très étroit et par endroits glissant à cause de l'humidité, des pluies récentes, donne sur un ravin d'une profondeur infinie...

    Sur ce chemin il est impossible que deux personnes se rencontrant l'une devant l'autre puissent se croiser... Ainsi l'un doit pousser l'autre dans le ravin afin de continuer à avancer...Encore faut-il que ce soit celui qui réagit plus vite que l'autre en le poussant dans le ravin, qui puisse continuer à avancer...

    L'un (ou l'autre) décide de rebrousser chemin, plutôt que de se résoudre à pousser son vis à vis dans le ravin. Mais au bout de quelques kilomètres parcourus à grand peine le long de ce passage si étroit, si périlleux, voilà-t-il pas que de nouveau, cet un ou cet autre rencontre en face de lui une autre personne... Le problème, le choix, demeure le même ; soit rebrousser chemin (mais dans ce cas re-rencontre avec le premier devant lequel on a fait demi tour), soit pousser l'autre dans le ravin...

     

     

  • Ce que consomme une recherche Google en kWh

    Si une recherche sur Google consomme l'équivalent en kilowatt heure, d'une ampoule de 60 watts allumée durant 17 secondes ; il serait tout aussi intéressant -ou pertinent- d'évaluer par jour et par mille personnes le nombre de masques jetés à la poubelle ou n'importe où sur la voie publique ou au bord d'un chemin dans la campagne...

    Donc, pour la recherche Google, soit un milliard d'humains effectuant une recherche Google au moins une fois par jour. Cela donne durant les 17 secondes : 0, 0003 kWh multiplié par un milliard... Et cela, autant et aussi souvent que, à plusieurs reprises dans la journée et la nuit, une recherche Google est effectuée...

    Pour le nombre de masques jetés -que soit dit en passant on pourrait réutiliser en s'en servant de papier hygiénique- cela représenterait par jour sur toute la planète, quelques milliards de masques... L'on peine donc à évaluer par an, pour plusieurs milliards d'humains !

    Se servir des masques périmés comme papier hygiénique, n'est pas une très bonne idée cependant, à moins de rouler en boule le masque souillé de merde et de le mettre dans la poubelle de salle de bain, au lieu de le laisser choir au fond de la cuvette des WC...

    Un masque est composé en grande partie de fibre de matière plastique, et n'est donc pas biodégradable, il reste dans le fond de la mer près des côtes, dans le fond des cours d'eau... On en voit avec d'autres détritus sur la voie publique, trottoir, caniveau, négligemment jetés tel des mégots de clope ou des papiers d'emballage... En quantité, en nombre assez significatif...

    Cela va être un vrai problème ces masques dont il faut se débarrasser, bien plus encore que toutes ces matières plastiques et autres déchets, étant donné leur nombre qui n'est pas évaluable tant il dépasse l'entendement !

    Et l'on voit peu de masques en tissu, lavables, par comparaison avec les masque jetables...

    « Moralité » si l'on peut dire... Faut-il « culpabiliser » chaque fois que l'on effectue une recherche Google ? Ou que l'on utilise plus de deux heures par jour en moyenne, son ordinateur, son smartphone ?

     

  • Application Covid

    J'ai du mal à comprendre le fonctionnement de l'application Covid sur smartphone...

    Un smartphone ou i-phone peut être donc relié à un autre appareil grâce à la technologie bluetooth (connexion internet à distance sans fil entre appareils).

    Encore faut-il que bluetooth soit activé sur chacun des 2 ou plusieurs appareils plus ou moins proches les uns des autres... À ce sujet au fait, jusqu'à quelle distance maximum 2 ou plusieurs appareils peuvent être connectés en bluetooth ?

    J'imagine -en toute logique- que 2 appareils distants de plusieurs kilomètres et à plus forte raison situés en 2 régions différentes espacées de 500 km ou plus, ne peuvent en aucun cas se trouver reliés en bluetooth...

    L'on nous assure que cette application est sécurisée en ce sens qu'elle ne se limite qu'à la seule détection localisation d'une personne ayant été testée positive au coronavirus.

    En dépit d'une « campagne de sensibilisation » visant à inciter le plus de gens possible à installer sur leur appareil cette application Covid, et qui insiste, répète, « jure croix de bois croix de fer » sur le respect de la vie privée de chacun... Je suis très dubitatif quant au devenir et à l'évolution de l'utilisation d'une telle application- si elle devait par la suite être un précédent pour la mise en place d'autres applications à d'autres fins que celle visant à protéger, à prévenir en cas de pandémie- tant par le « commun des mortels » que par quelque autorité, instance, pouvoir politique et autre...

    Et c'est la raison pour laquelle je n'installerai pas sur mon smartphone cette application...

    De toute manière, regardons la réalité en face : tout autour de nous, beaucoup de gens -de toutes générations donc pas seulement des ados et des trentenaires ou quadragénaires- se balladent partout avec un smartphone, un i-phone à portée de main... Mais, beaucoup de gens aussi, n'ont ni smartphone ni i-phone, juste un simple téléphone portable clavier alphanumérique et forfait 100 Mo d'internet inclus pour consulter et envoyer des courriels...

    Tous ceux là, qui ont de simples téléphones portables, ne vont pas du jour au lendemain, se procurer forcément un smartphone !

    Et d'autre part, je suis persuadé (en toute logique et non pas par à priori) que, vu le nombre très limité par rapport à la population totale, de personnes ayant été testées positives et leurs contacts ciblés... L'appli en question elle va « faire chou blanc » la plupart du temps, parce ne détectant aucune personne d'infectée autour de soi...

    Sauf que, et c'est ce que je crains, un jour ou l'autre elle serve de modèle pour d'autres applications telles que « fliquer » un tel une telle...

    Soyez clairvoyants, réfléchissez bien avant d'installer cette application. « Ils » « jurent leurs grands dieux que... »... Mais... Que n'ont-ils pas déjà juré ! …

     

    Sans vouloir tout de même être aussi « catégoriquement archi contre » que les détracteurs les plus manifestes -du fait de la limite imposée par la connexion en bluetooth dans un espace est très réduit, et par le fait que le signal GPS n'est pas utilisé... Disons que, en l'occurrence et tel que c'est prévu et mis en place, je dis que cela peut se révéler utile...

    Ce dont je doute, pour l'avenir, si l'épidémie revient, c'est de l'efficacité réelle (la possibilité de détecter des milliers de personnes infectées par exemple dans un espace géographique équivalent au quart de la France)...

    Et la tentation, pour les pouvoirs publics, les autorités, pour tout un chacun, en plus de tout ce qui existe déjà de fichage, repérage, de géolocalisation à toutes fins... De concevoir, de mettre en place des systèmes d'application de téléphonie internet mobile autres que celui de cette appli covid, c'est dire aptes à faire du fichage, du repérage, à des fins d'intrusion dans la vie privée des gens... Comme si tout ce qui existe déjà n'était pas suffisant et qu'il fallait en rajouter ! … C'est juste pour cela, que je suis dubitatif... Pas en ce qui concerne cette appli de covid elle même et telle qu'elle a été conçue, bien sûr...

    Les « bonnes intentions » mènent parfois à de moins bonnes intentions, par une sorte de « logistique » reposant sur la nature de l'être humain...

     

     

  • Visage sans masque

    Visage sans masque

    Sublime, trouve'je, cette photo qui m'a fait comme une « piqûre d'héroïne » à vive veine -sans les effets secondaires dévastateurs- précis'je... de cette femme caméra en main, publiée par Association Formation Réalisateur...

    S'il y a bien un univers de réalisation création artistique où le masque est une insulte au visage, un déni à la relation humaine dans ce que la relation humaine a de plus beau, de plus vrai, de plus émouvant, de plus porteur de sens et de finalité... C'est bien l'univers des réalisateurs de cinéma, des photographes, des comédiens...

    A propos de masque, « à la limite » dirais-je, au temps des bals masqués de la grande bourgeoisie et aristocratie de jadis, sur fond d'étiquette sociale et d'hypocrisie et de perfidie, le masque (souvent avec un grand bec de médecin de la peste) « faisait fureur » et, somme toute, s'inscrivait dans le « tableau » de l'époque...

    De nos jours, avec la phobie du coronavirus entretenue par les médias, le masque s'inscrit dans un « tableau de société » dont les couleurs qui étaient déjà bien craquelées, sont devenues une croûte purulente et corrosive... Et, de ce tableau, il sera plus difficile qu'avant, pour l'artiste, pour le créateur, pour le comédien, pour l'amoureux fou de la vie, des visages, de l'étreinte... D'extraire de la beauté, de cette beauté qui ne disparaîtra jamais et qu'il faudra aller chercher là où elle se trouve encore...

     

     

  • Les choses de la vie, film de Claude Sautet

    Les choses de la vie

    Sur ARTE, dimanche 24 mai, en film de soirée, en hommage à Michel Piccoli, qui vient de disparaître à l'âge de 94 ans...

     

    Un drame dont le thème est l'indécision, qui est ici dans ce film mise en scène et en situations et dont le choc impacte déjà le personnage principal, Pierre, un architecte d'une quarantaine d'années, joué par Michel Piccoli... Et Hélène, une jeune femme que Pierre voulait quitter, jouée par Romy Schneider...

    Ainsi « tourne la roue » de la vie, avec ses aléas, ses ratés, ses souvenirs, ses moments heureux et moins heureux... De tous les temps...

    Un jour, tout s'arrête, comme sur un quai de gare où il faut laisser les bagages que l'on faisait suivre à chaque voyage... Un train arrive, que l'on ne prend pas, parce que quelque chose en nous -dans la tête ou dans la poitrine se déchire, qu' un voile jaune ou pourpre ou violemment enluminé de paillettes nous vient aux yeux... Et c'est alors, tout juste le temps d'un éclair d'orage, une vie ou des séquences de vie qui surgissent dont il ne restera rien, dont nos proches, dont nos connaissances, ne feront peut-être rien... Ou seulement des soirées à regarder des albums de photographies, à faire de l'histoire qui n'entre pas dans l'Histoire des historiens et qui, de surcroît assez souvent, est de l'histoire « arrangée »...

     

    Michel Piccoli... Un personnage complexe, déconcertant, mais néanmoins attachant... Un « géant » du cinéma, à sa manière... Une longue « carrière »...

     

     

  • Le liseur du 6h 27, de Jean Paul Didierlaurent

    Bm cvt le liseur du 06h27 4082

    Ce livre, « Le liseur du 6h 27 », paru le 31 mai 2014 aux Éditions Au Diable Vauvert, dans la liste de tout ce que j'ai lu jusqu'à présent, « fera sans doute date » dans ma mémoire tant il m'a suscité de réflexion et interpellé, par le thème, le sujet qu'il évoque...

    Jean Paul Didierlaurent est un romancier et un nouvelliste né le 2 mars 1962 à La Bresse dans les Vosges, qui, après des études à Nancy, a travaillé à Paris avant de revenir dans les Vosges.

    Lors d'un premier concours de la nouvelle en 1997, il entre dans le monde de l'écriture, et remporte à partir de 2004, de nombreux prix.

    « Le liseur du 6h 27 » est son premier roman, en 2014, qui connaît un succès fulgurant.

     

    Un jeune homme, Guylain Vignolles, le personnage central du livre, travaille dans un centre de traitement destruction de livres mis au pilon par les maisons d'éditions... L'on détruit ainsi dans ce centre, chaque jour, des tonnes de livres invendus, dont des  Prix Renaudot, Fémina etc. … et même des Goncourt, de l'an passé...

    Il vit seul, ce Guylain, dans un petit appartement avec un poisson rouge pour compagnon « Rouget de l'Isle » - le 4ème, le 5 ème puis le 6 ème – parce que ces poissons ont une durée de vie assez courte...

    Il récupère des pages de quelques uns de ces livres broyés et, le matin en prenant le RER de 6h 27, il fait lecture d'une page, au hasard, dans la rame du RER, devant les gens assis ou debout...

    Un soir en rentrant de son travail (jamais il ne fait de lecture au retour) il trouve sous le siège où il est assis, une clé USB...

    Il branche la clé à son ordinateur et en explore le contenu, plusieurs dizaines de documents texte intitulés « Doc1, 2, 42, etc. »...

    Un matin dans le RER il rencontre deux dames d'un certain âge qui lui demandent de bien vouloir venir chez elles, lire des pages... Il accepte... Vu le succès de l'expérience, les deux dames proposent à Guylain de renouveler la séance de lecture mais en présence d'amies ou de voisines...

    Entre temps, Guylain ayant exploré le contenu de la clé USB, toute une suite d'épisodes d'une sorte de journal rédigé par une Julie, 28 ans, « dame pipi » dans les toilettes publiques d'un grand centre commercial ; décide pour le prochain rendez vous chez les deux dames avec leurs amies, de lire des passages de ces documents texte Doc1,2,42...

    Un ami et compagnon de travail de Guylain, Guiseppe, qui a perdu ses deux jambes, accidentellement broyées dans la machine au centre de destruction des livres, propose de rechercher cette Julie, dresse une liste de tous les grands centres commerciaux d'Ile de France... Et voilà Guylain qui passe toute la journée du samedi à visiter les centres commerciaux et bien sûr, les toilettes publiques... Il ne trouve pas cette Julie...

    Cependant, autant dans le RER, ce 6h 27 du lundi au vendredi, que chez les deux dames, et cela à force d'être renouvelé, la lecture ainsi faite devant un public inconnu ou dans l'intimité d'une réunion d'amis, remporte un succès inattendu en ce sens qu'elle semble contribuer à une modification des comportements, des rapports de communication entre les gens...

     

    Un extrait, page 135 livre de poche folio :

     

    « 4.Doc »...

    « Quand on tient des toilettes publiques, quelles qu'elles soient, on n'est pas censée tapoter sur le clavier de son ordinateur portable pour y tenir son journal. On doit juste être bonne à torcher du matin au soir, à astiquer les chromes, à récurer, à briquer, rincer, réapprovisionner les cabinets en papier toilette et rien d'autre. »

     

    Des séances de lecture, de livres, de textes divers, à haute voix, dans un train, un bus, un métro, à côté d'une file d'attente à la caisse dans un grand supermarché... Peut-être pas forcément une page entière, juste un paragraphe... Pourquoi pas ? … Il y a bien des musiciens parfois, jouant d'un instrument, dans le métro parisien, entre deux stations...

    Mais... « on va dire » (vais-je dire)... Lorsque sera passé le temps du port du masque... Et sans béret ou casquette renversé, par terre, avec des pièces de monnaie dedans... (rire)...

     

     

     

  • Les témoins de leur temps ...

    Nous avons aujourd'hui des scientifiques, des chercheurs, des cadres, des ingénieurs, des gestionnaires, des intellectuels, des découvreurs, des inventeurs... Et pour témoins, observateurs, penseurs de notre temps, des écrivains, des philosophes, des journalistes d'investigation et de reportage, et des humoristes, des artistes...

    Tous ces gens là certes, pour certains d'entre eux, de grand talent, de « facture » personnelle...

    En somme, quasiment tous aujourd'hui, en ce 21 ème siècle déjà bien avancé... De bons, d'excellents « artisans » en leur domaine respectif, des sciences, de la technologie, de la recherche, de la gestion, de tout ce qui fait avancer, évoluer le monde, dans la Connaissance...

    Mais... Quels témoins de leur temps, sont-ils pour autant, réellement ?

    Et, à plus forte raison dans la gravité de ce qui nous interroge sur le sens, sur la finalité, sur le devenir de notre époque, de nos sociétés, de notre civilisation... Quels témoins sommes nous, gens du commun aujourd'hui si « informés de tout », si présents dans ces univers de communication que sont les réseaux sociaux du Net, les espaces d'expression publique... Et par tout ce que « tout un chacun » selon ce dont il est capable, peut produire à la vue de « tout le monde » ou du moins autour de lui dans la communauté environnementale qui est la sienne, ses amis, ses connaissances, ses proches... ?

    Oui, quels témoins sommes nous réellement et... dirais-je « intemporellement », c'est à dire des témoins pour les générations à venir, des témoins qui ne soient pas des « juges », des « moralisateurs », des « aficionados » de tel ou tel courant de pensée, d'idées, de mode... Des témoins qui, tels un Albert Londres journaliste reporter du début du 20 ème siècle, savaient à leur manière « porter le fer dans la plaie » ; des témoins tels qu'un Coluche sur Europe numéro 1 en 1985, des témoins tels qu'un Paul Carpita cinéaste au 20 ème siècle... Et bien d'autres, des écrivains, des comédiens, aujourd'hui disparus (je pense à Albert Camus, à François Mauriac, écrivains ; à Michel Piccoli, à Jean d'Ormesson, à Johny Halliday, à Jacques Brel, Edith Piaf, Jean Ferrat, Léo Ferré, Georges Brassens, Charles Aznavour, Michel Berger, Jean Claude Brialy, Serge Gainsbourg, Jean Pierre Marielle, Claude Rich... Et tant d'autres comédiens, artistes, gens de scène...

    Comment chacun de ces disparus -s'il était né « un peu plus tard » et donc encore vivant aujourd'hui- « appréhenderait-il » le monde, l'actualité, les événements d'aujourd'hui, avec son regard porté, sa vision, sa sensibilité, avec tout ce qui faisait d'eux des êtres singuliers, inimitables, irremplaçables ?...

    Nous sommes, certes, aussi, chacun de nous, à notre façon, des êtres uniques, singuliers, quoique nous « ressemblant » tous...

    Je pense -par exemple- à Coluche aujourd'hui sur scène « virtuelle » dans des « sketches coronaviriens »... J'en « crève de rire » (mais avec cependant, la gorge nouée et une pensée grave me venant)...

    « Porter le fer dans la plaie »... Dire... Témoigner... Tel que... Brut, cru et nu... Et avec ce regard qui n'est jamais, jamais/jamais, ce regard de la pensée qui a cours, qui fait les Unes, ce regard de juge, de moralisateur, bienséant, autorisé, applaudi ; avec cette parole qui fait audience ou audimat...

    Les témoins d'aujourd'hui... Ils ont plus soucieux de ce qui les met en avant, de leur rayonnement, de leur « postérité immédiate », que de ce dont ils témoignent et qui est une « parodie » de témoignage »...

     

  • Cent ans de solitude, de Gabriel Garçia Marquez

    Cent ans de solitude

    Ce livre, de Gabriel Garçia Marquez écrivain Colombien né le 6 mars 1927 et mort le 17 avril 2014, prix Nobel de Littérature en 1982 ; « Cent ans de solitude », publié aux Éditions du Seuil en langue Française en 1968 ; fut classé il y a de cela quelques années, dans une liste de 20 ouvrages les plus lus sur la planète, autant dire le succès qu'il remporta auprès d'un très large public dans le monde entier.

    « Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel » lit-on en page de 4 ème de couverture en édition de poche « Points »...

    Je ne me souviens plus exactement du rang, dans la liste des 20 ouvrages, qui était celui de « Cent ans de solitude »...

    Toujours est-il que, peu de temps après avoir eu connaissance de cette liste des 20 ouvrages les plus lus dans le monde, je m'étais décidé à lire ce livre...

    Mais je dois dire que j'ai « déclaré forfait » à la 35 ème page, alors que j'avais pris soin cependant, de lire la présentation d'Albert Bensoussan, écrivain né en 1935 à Alger, traducteur et Docteur ès Lettres... Une présentation faisant état de l'écriture d'un auteur « épico-lyrique, parodique et grandiose, excessive et fleurie, à la fois hyperbolique et simple, charmante et fascinante, et parfois terrifiante, comme peut l'être le langage d'un conteur de village qui impose à la conscience stupéfaite de son auditoire-ici de son lecteur- des contes de fées et des histoires fantastiques »...

    Récemment, ayant retrouvé sur l'une des étagères de ma bibliothèque, ce livre « Cent ans de solitude » j'ai tenté un deuxième essai de lecture, m'étant aperçu qu'à la page 35, se trouvait encore le marque page, un bout de papier plié en deux avec une flèche écrite au stylo pour repère...

    Et cette fois en dépit de toute ma bonne volonté, j'ai encore déclaré forfait, cette fois, à la page 32...

    Je dois dire -il en a toujours été ainsi de mes lectures depuis adolescent- que le côté « conte de fée » et histoire fantastique mettant en scène des fantômes, des personnages aux pouvoirs surnaturels ; que tout récit de fiction trop éloigné de ce qui est rationnel, dont la crédibilité fait défaut (du moins une apparence de crédibilité)... Ne m'a jamais attiré ni passionné....

    Pour moi, dans le rêve, dans l'imaginaire, dans la fiction, il doit entrer une dimension -comment dire- « d'ordre universel » ou « cosmique » en rapport avec des lois physiques, des principes de relation, d'association des éléments ou particules, une sorte de chimie de la vie, et tout cela dans une « logique », un « sens »...

    Il m'est arrivé de dire que la réalité est plus « surréaliste » par elle même dans son état brut, naturel, complexe ; que le « surréalisme » des artistes (peintres ou écrivains) du surréalisme en Art...

    Je n'ai guère senti ou perçu le lien -s'il y en a un – entre le réel et le rêve, dans les trente premières pages de « Cent ans de solitude » ; je n'ai pas été sensible à ce langage de conteur de village épico-lyrique, parodique et grandiose, excessif et fleuri, en lequel je n'ai trouvé que ce qui me gêne dans le surréalisme, dans le récit de fiction, à savoir cette absence ou cette déficience de « dimension universelle ou cosmique » (dans la dimension universelle, naturelle et cosmique il n'y a pas de « fantômes » ni de surnaturel mais des formes, des organismes, des structures, tout cela d'une diversité quasi infinie, en somme une sorte de « réservoir inépuisable  de création », et d'une grande complexité (le « vrai surréalisme » donc)...

     

     

  • Ainsi vivaient nos ancêtres, de Jean Louis Beaucarnot

    Cvt ainsi vivaient nos ancetres de leurs coutumes a 3049

    Journaliste, chroniqueur sur France Inter, généalogiste, auteur de plusieurs essais dont l'odyssée des familles, chasseur d'ancêtres et les noms de famille et leurs secrets... Jean Louis Beaucarnot, né le 19 septembre 1953 à Saint Symphorien-de-Marmagne en Saône et Loire, nous présente avec son livre Ainsi vivaient nos ancêtres publié en juin 1990, un tableau pour le moins -à mon sens- assez noir, de ce qu'était la vie quotidienne de nos ancêtres, gens du « commun des mortels » dans les campagnes et dans les villes, aux 17 ème, 18 ème, 19 ème siècle et jusqu'en 1914...

    « Originale et amusante , l'histoire quotidienne de nos ancêtres vous réserve une foule de découvertes savoureuses »... Est-il écrit à gauche, dans le résumé figurant en première page interne de la couverture..

    « Original, amusant, savoureux »... Je veux bien … Mais à vrai dire, c'est effrayant : que de superstition, d'omni présence d'une religion « castratrice et punitive », de crasse, de saleté, de manque d'hygiène, d'obscurantisme et surtout de condition féminine encore pire que celle d'aujourd'hui dans les pays où la femme est déconsidérée...

    Puanteur, ignorance crasse, jamais d'autre contact du corps avec l'eau, que dans une rivière en été lors d'un bain, femmes battues à coups de bâton, de lame de faux, de tisonnier rougi au feu... Sorcelleries et diableries, bébés étouffés ; jeunes enfants gardant des oies ou des moutons dans des prés jouxtant des forêts infestées de loups et de bêtes sauvages, une médecine inexistante ou empirique, de décoctions avec des fientes de divers volatiles, de pratiques divinatoires...

    Il est difficile d'avoir du respect, de la considération, pour une telle « civilisation  de merde », d'obscurantisme et de si féroce imbécillité, qui fut celle de nos 17 ème, 18 ème, 19 ème siècles en France ! … Du moins dans la société du « commun des mortels »... Et ce « n'était guère mieux » dans la bourgeoisie ou chez les privilégiés -surtout en matière de traitement et de considération de la femme...

    Sans compter toutes ces pratiques visant à stigmatiser, à offenser publiquement, voire à exclure par la violence et par la cruauté, les « indésirables », les marginaux, les Juifs, les lépreux, les gens atteints de difformités, ou encore tout comportement n'entrant pas dans le sens commun, toute manière de penser jugée dérangeante... Jusqu'à la religion, jusqu'à ces passages de la Bible relatifs à la femme qui n'ont rien à envier à ce que l'on peut lire sur la femme dans le Coran...

    Notre époque -depuis 1920- « est peut-être ce qu'elle est, tout ce que l'on voudra lui reprocher, de violence, d'injustice et d'hypocrisie », mais elle est tout de même « préférable » à ce qui a été avant le 20 ème siècle !... Quoiqu'une « sophistication » de la barbarie notamment depuis la seconde guerre mondiale et à plus forte raison encore depuis la mondialisation de l'économie marchande et de la surconsommation, n'en fasse guère loin s'en faut, une « société modèle » !

    Reste à voir ce que cela va donner, au 21 ème siècle, avec ces « neunœils » partout, ces fichiers numériques, la liberté d'expression bafouée, muselée, la robotisation, les manipulations génétiques, le retour de diverses formes d'obscurantisme et d'intégrismes religieux, les pouvoirs accrus des décideurs, des puissances financières, des lobbies de la santé publique...

    Par comparaison, on peut dire qu'avant le 17 ème siècle, notamment au temps de « l'âge d'or » du Moyen Age du 13 ème siècle, à l'exception de l' épopée des croisades cependant, nos ancêtres alors, « vivaient un peu mieux dans leur quotidien »... Si l'on peut dire... (Au moins, déjà, ils se lavaient le corps entièrement, plus habituellement, plus fréquemment, qu'aux 17 ème et 18 ème siècles)...

     

     

  • Au temps des tablettes cunéiformes ...

    Que restera-t-il dans trois mille ans, de nos écrits sur papier, de nos fichiers numériques, des maquettes de livres publiés, de tout ce qui est produit et mémorisé sur des supports informatiques dans les « Big Data » et centrales de données ? …

    Au temps des tablettes d'argile ou de terre cuite, à l'époque des Sumériens et des civilisations de la haute antiquité, les œuvres d'écriture n'avaient sans doute rien à voir avec tout ce qui peut aujourd'hui se voir et se lire d'un bout à l'autre de la Terre à tout instant...

    Tablette