Articles de yugcib

  • Rire insolent et iconoclaste ! (mon rire)

    À voir tous ces gens (à la télé, au vrai dans la rue pour un certain nombre) avec des masques jetables (qu'il faudrait changer au bout de 4h)... Et si peu ou beaucoup moins avec des masques en tissu lavables pouvant servir 20 fois ou plus... Je me dis que si ça dure des mois, cette histoire de masques, ça va en faire des tonnes de masques à la poubelle ! Et des tonnes et des tonnes à fabriquer, à usiner !

    Du coup, quand je parlais de récupérer les masques périmés au lieu de les foutre à la poubelle, et cela afin « de se torcher le cul » en guise de papier hygiénique s'il venait une pénurie de papier hygiénique... (rire)...

     

     

  • Le monde d'après, suite

    Lorsque Nicolas Hulot, quelques grandes figures nationales et internationales de l'écologie, d'un « monde autrement », certains artistes grandes vedettes s'impliquant dans des actions humanitaires, militant contre une économie de prédation... Enfin quand toutes ces « grandes figures » si présentes dans les médias, dont les actions sont relayées dans les réseaux sociaux, sur les télés, sur les scènes à grand spectacle, autrement dit ces « grandes figures » de la Culture, ces privilégiés au grand cœur riches-à-crever... Prennent des avions pour se déplacer d'un continent à l'autre, et même des Jets privés pour certains... Certes, oui, certes, l'on dénonce leur «empreinte carbone » très sûrement bien en deçà de celle du commun des mortels...

    Mais... Ne faut-il pas « remettre les pendules à l'heure » et fustiger, conspuer, tout autant sinon plus... Ces hordes de touristes qui prennent certains pays, régions, lieux de villégiature pour des parcs d'attractions, une semaine à Maurice, une autre aux Caraïbes, une autre au Sri Lanka, encore une autre à Bali... ? Qui remplissent des avions par douzaines d'Airbus de 350 places, des navires de croisière de 4000 passagers ? Et qui rapportent afin de montrer à toute la famille, à tous les followers sur Facebook, Instagram, à toutes leurs connaissances, des millions de selfies ? Et qui, de surcroît pour quelques « mordus » de voyages de rêve, de palaces , de plages paradisiaques, de plats exotiques et de soirées en boîte... Se fendent de leçon de morale en proclamant que « ça donne du travail à de pauvres gens et que ça soutient l'économie de pays de misère » !

    Et je ne parle pas de ces « charters de la baise » qui déversent de vieux seniors Américains, Suédois, Danois, Allemands, Français etc. (et pas QUE des seniors soit dit en passant) dans des pays tels que la Thaïlande et Madagascar ou Haïti, où se pratique à grande échelle la prostitution des adolescents voire des enfants !

    Si dans « le monde d'après », celui que souhaiterait voir arriver certains artistes au grand cœur et aux grandes fortunes, certains intellectuels de renom (et il faut dire aussi « pas mal d'entre nous » gens du commun), ça recommence les charters de la baise, le croisiérisme de masse, les Airbus archi pleins, les selfies à gogo, les ânes battus en Crète, les particules fines en nuages radio-actifs aux Baléares... Alors c'est qu'on aura eu une pandémie de coronavirus pour rien !

     

    L'empreinte carbone -si on la chiffrait- des milliards de clic « j'aime » sur Facebook, vaudrait bien peut-être l'empreinte carbone de Nicolas Hulot et de Frédéric Lopez et de leurs déplacements dans les airs...

     

     

  • Le dernier jour

    En ce dernier jour de CONfinement, dimanche 10 mai 2020, je vais quand même ce matin pour aller chercher mon pain et mon journal, me munir de l' « aussweiss » daté heuré signé... On ne sait jamais, je peux tomber sur quelque flic embusqué ou circulant dans le quartier de la ville haute en voiture bleue reconnaissable entre mille...

    Résumons :

    Trois millions et demi de personnes ayant les unes en grande majorité, été porteuses du virus dont bien sûr les 140 000 « cas confirmés » ayant eu des symptômes, dont un certain nombre de ces cas ont nécessité une hospitalisation, ou ont été parmi les hospitalisés, des « cas graves »... Globalement, durant ces deux derniers mois depuis le 17 mars (ou avant si l'on remonte au mois de janvier)...

    À ce jour 10 mai, sur les trois millions et demi de personnes ayant été infectées, tout compris avec les porteurs, les asymptomatiques et les tombés malades ; il ne reste « en piste » que quelque 3000 « bombes vivantes » depuis disons le 20 avril (celles d'avant le 20 avril ont cessé d'être des « bombes vivantes »)... Encore que parmi ces 3000 « bombes vivantes » il y ait en fait, disons 1000 « déterrées » et 2000 invisibles encore enfouies dans le sol...

    Cela fait donc trois millions et demi moins 3000 personnes en France, qui elles, n'ont pas besoin de prendre quelque précaution que ce soit, qui peuvent se déplacer d'un bout de la France à l'autre, aller à l'école, travailler sans mesure de protection, emprunter les transports en commun, sans nécessité de porter un masque.

    Plutôt qu'un test « PCR », un test sérologique (prise et analyse de sang) aurait été bien plus utile, ne serait-ce que pour identifier les trois millions et demi moins 3000 personnes, qui ne risquent plus rien elles mêmes et ne sont plus un danger pour les autres...

    Quant aux 65 millions de personnes qui demeurent encore potentiellement atteignables par le virus, elles n'ont à craindre que 3000 « bombes vivantes » encore en piste un peu partout dont la plupart il faut dire dans les zones urbaines où a le plus sévi l'épidémie...

    Le champ d'action et de propagation du virus ayant été beaucoup réduit, passé pour une personne atteinte, de 25 à moins de 5 en transmission, chacune de ces 3000 « bombes vivantes » est donc cinq fois moins efficace... Et plus le temps passe, ces « bombes vivantes » vont finir par devenir des « pétards mouillés »... D'autant plus qu'après le 11 mai, les 3000 vont devenir des 2000, des mille, avec pour moitié des asymptomatiques qui 2 semaines plus tard, ne seront plus un danger pour les autres, et protégés eux mêmes...

     

    Cela dit, je « subodore » que, par « effet de mode » ou de « tendance » dans certaines boutiques à shopping, le masque en tissu joliment coloré arrangé -en soie ou en cachemire ou étoffe délicate ou simple cotonnade- devienne la grande fureur de l'été 2020 ! ( On ne changera pas le monde...) Rire...

     

     

  • Réflexion du jour, 8 mai

    Il y a à mon sens trois sortes d'erreurs que chacun d'entre nous peut faire, je veux dire des erreurs imputables à soi-même , des erreurs de langage, d'écriture, d'expression, de comportements, de pensée nous venant à propos de ceci ou de cela :

    -Les erreurs dont on se rend compte -souvent après coup...

    -Les erreurs que les autres nous signalent, dont nous ne sommes pas conscients, qu'ils nous « mettent sous le nez » comme on dit, mais qui sont aussi celles que ces autres ont su à leur façon, parce que ces autres sont nos amis sans guillemets -dont certains de longue date, nous inciter à les corriger...

    -Les erreurs qui, les unes en sont de réelles et les autres supposées ou qui ne sont pas vraiment des erreurs, ou encore des « vérités contestées », des erreurs délibérées dans un contexte particulier de prise de position (par exemple quelque chose que l'on exprime en contradiction avec le fond de sa pensée) , des erreurs faites par quelque mouvement de fronde et de contestation de tel ou tel ordre des choses auquel on n'adhère pas... En général ces erreurs là sont celles qui sont dénoncées brutalement, à l'emporte pièce, sans aucun ménagement, d'une part par nos détracteurs manifestes, et d'autre part il faut dire aussi par les amis avec des guillemets (avec un peu moins de brutalité certes pour ces derniers, voire même avec une certaine pertinence)...

     

    De ces trois sortes d'erreurs il en est deux que personnellement je reconnais : celles dont je me rends compte après coup, dont je suis conscient ; et celles que mes amis sans guillemets m'ont dit avoir faites...

    Quant aux erreurs dénoncées par les détracteurs et par les amis avec des guillemets, même si ces erreurs sont de vraies erreurs, et à plus forte raison si ces erreurs n'en sont pas vraiment et qu'elles n'aient que l'apparence de l'erreur, je ne les reconnais pas en tant qu'erreurs...

    C'est fou ce que, parmi les amis, ceux avec guillemets et ceux sans guillemets, l'on peut avoir d'audience voire même de vénération de la part de quelques uns... Mais cela tant que rien de ce qui est exprimé ne vienne à gêner, à « faire fausse note »...

    Et c'est bien là ce qui fait la différence entre les amis avec guillemets et les amis sans guillemets, les fidèles et les pas tout à fait fidèles : lorsque l'erreur peut « un peu te plomber »... Mais que les fidèles sont là quand même...

    Autre chose pour conclure (un « détail ») : à propos du bouton « j'aime »... Je ne suis pas un adepte du bouton « j'aime »... Parce que je pressens (bon, c'est peut-être un à priori) que ce bouton est plus souvent utilisé par les amis avec des guillemets que par les amis sans guillemets...

    « J'aime »... Oui... Un simple clic en fait... ça prend un quart de seconde... Je n'en dis pas plus...

     

  • Errance littératoque, hier jeudi 7 mai

    Avec ton coccyx cassé tu t'assieds sur mes oignons carrés, tu planches sur des projets haut-levés qui me volent ras les chevilles dans l'herbe du jardin au moment où je vois passer un grand Tégévé tout allumé tant les fenêtres de ses voitures luminent d'ombres phosphorescentes, sans doute des visages dont les tons sont brouillés mais néanmoins parcourus d'étincelles bleutées...

    Dans la nuit poussiéreuse et silencieuse, toutes tes valétudinations autres que ton coccyx cassé et peut-être encore ta rate qui ballonne, me sous-gèrent que tu procrastines aux calendes grecques ton envol pour ces caraïbes rêvées, n'ayant pu même via Beijing acheter à l'arrache le billet d'avion à prix cassé de Promo croisière com ... Ce qui d'ailleurs te péta le coccyx, en effet il t'en est venu, tout chamboulé que tu étais, un de ces vents de tripaille qui te l'a bien malmené le coccyx...

    Dans les soutes des Jumbo-Jets de plusieurs compagnies, où, enfermés dans des cages, enfiévrés, des bébés panda agonisaient, c'était la panique parmi les employés Bangladais chargés de veiller au confort des bébés pandas et d'autres animaux exotiques. Du coup tous les vols ont été annulés...

    Semblait-il que par Beijing, avec Ali Baba l'amazon chinois, c'était encore possible de réserver...

    Le grand Tégévé disparu, tu te relèves et mes oignons carrés -à vrai dire escagassés par tes fesses, au lieu de redevenir ronds, prennent les formes des pièces de jeu de Quarto... Et dans la nuit poussiéreuse et silencieuse nous supputons quel alignement toi et moi nous pourrions prendre en enfilade avec ces deux peupliers foudroyés devant nous de l'autre côté de la voie, et les étoiles des Pléiades...

     

  • Des gens heureux

    En ce printemps de cauchemar, s'il est des gens heureux ce sont ces journalistes photographes reporters à aussweiss professionnel qui parcourent des rivages océaniques, des lieux mythiques ordinairement très fréquentés pour leur beauté et leur renommée, désertés, saisis dans toute leur immensité naturelle, vus du ciel à bord d'hélicoptères...

    Ils nous ont montré, aux citoyens ordinaires que nous sommes, n'ayant d'autre espace autour de nous que des balcons, des jardins, un tout petit bout de terroir, ces paysages que nous n'avons vus que sur des écrans de télévision, que nous ne verrons jamais au vrai tels que ces journalistes reporters les ont vus... En effet, si nous pouvions « de visu » profiter de ce qu'il y a d'immaculé, de singulier, d'intemporel, presque de surréaliste dans ces paysages désertés, nous aurions été si nombreux à contempler, que ces paysages auraient été ceux que d'ordinaire, peuplés d'humains l'on parcourt à pied, en vélo, en rollers, en voiture...

     

  • Une couverture pour Charlie Hebdo

    Charlie hebdo

    Ne jetez pas à la poubelle vos masques usagés ! On ne sait jamais...

     

    Si on arrive à niquer le virus au prix d'une crise économique hyper carabinée, et que viennent à manquer un certain nombre de produits, notamment du papier hygiénique, l'on pourra se torcher le cul avec des masques !

     

     

  • Sur la route des masques

    Sur le parking de Carrefour Market j'ai vu descendre de voiture des gens qui avaient déjà mis le masque sur leur visage alors que de la place où ils s'étaient garés jusqu'à l'entrée de Carrefour, il y avait bien cent mètres de distance...

    En voyant ces gens masqués je me suis dit qu'en ce qui me concerne il est absolument hors de question que, dans la rue, dans un espace ouvert, à l'air libre, et cela sans présence d'une foule compacte, je mette un masque...

    Ainsi dans un supermarché, j'attendrai le tout dernier moment, juste avant d'entrer, pour mettre un masque... Et aussitôt ressorti je l'enlève...

    Être prudent oui, mais faire du zèle NON ! Et j'ai l'impression que certaines personnes correspondant à un « certain profil de comportement et d'état d'esprit » me semblent particulièrement enclines à faire du zèle !

    Cela me rappelle quand j'étais môme à l'école, les « lèche-cul » du premier rang bien sages et disciplinés, avec de beaux cartables en cuir de vache et de beaux stylos plume, bien coiffés, bien la raie sur le côté, toujours 10/10 de conduite et sachant réciter par cœur leurs leçons sans aucune hésitation... J'étais au dernier banc, le nez à la fenêtre, j'avais zéro de conduite (mais 9 sur 10 en rédac, en géo, en histoire et en sciences naturelles) je ne savais rien réciter par cœur, j'étais bagarreur il ne fallait pas me chercher des poux, je faisais des dessins dans les cabinets...

    Attendre systématiquement le dernier moment pour mettre le masque là où il faudra « vraiment/vraiment » en mettre un, et l'ôter aussitôt sorti... ça sera ma manière de résister...

     

  • Colère noire !

    Dans le déconfinement ce qui me stresse c'est pas de choper le virus, mais c'est ce qui va me pourrir la vie (la mienne et celle de l'ensemble de mes concitoyens)...

    Choper le virus ? Je l'ai pas chopé à une époque où j'avais plus de chances de le choper qu'aujourd'hui... Vu la diminution quotidienne du nombre de « cas confirmés »...

    Ce qui me stresse c'est en premier lieu ces putains de masques qu'il faudra se foutre sur le visage, peut-être encore des aussweis à présenter à des flics, toute cette chierie de contradictions et d'inepties dans la gestion de cette crise sanitaire, tout ce qui, par la distanciation plus le port du masque, est totalement contraire, diamétralement opposé à la culture que j'ai, de la relation humaine...

    Tout juste si on va pas être poursuivi pénalement pour mise en danger de la vie d'autrui, en plus d'une amende de 900 euro, pour non port du masque en lieu public (peut-être dans la rue dans certaines localités)...

    Du coup, pour en finir de ce « putain de monde d'après » que je vais détester, conspuer, vomir de dégoût et de colère, j'en viendrais presque à souhaiter un virus comme celui du roman Le Fléau de Stephen King, doublé d'un Tchernobyl carabiné qui foute toute la planète et l'humanité en l'air et moi avec ! (eh oui, j'ai eu je l'avoue, jusqu'à ce désespoir là dans des moments de grande et noire colère)...

    Le masque ? Parlons en ! Déjà, c'est la galère pour en avoir, et puis, bordel, quand j'aurai utilisé 50 fois le même pour aller à Intermarché, qui va s'apercevoir que c'est le même ?

    Et les tests ? Va-t-on venir quand je fais ma sieste entre 13h et 14h, très fort toquer en criant à ma porte « C'EST LE TEST, ON VIENT POUR LE TEST » ?

    Et si on me le fait, le test, je suis négatif alors que demain ou dans 8 jours je suis positif ! (Ce qui veut dire que pour les négatifs, il faudra tous les jours le faire le test) !

    Ce putain de masque, en fait qu'est-ce qu'il te garantit ? Il suffit de le toucher, d'un geste qui n'a pas été pensé/contrôlé, d'un rien, pour que le virus venu dessus passe du bord à ton œil !

    Et ces heures d'hélico à 1500 euro au dessus des plages pour fliquer un malheureux promeneur éloigné de 100 mètres d'un autre promeneur !

    Notre ministre de l'Intérieur (le « premier flic de France ») -enfin lui ou un autre d'un autre gouvernement si l'en était ... Il nous prend pour des garnements irresponsables auxquels il faut donner des coups de règle sur le bout des doigts à la moindre grimace, au moindre geste inconvenant, à la moindre non observance de la loi ! Merde ! Les flics et les aussweiss ça suffit ! Bémol à dix mètres sous terre ! Crevures de généraux bouffis de couscous et bardés de joyaux de la couronne, foutez moi le camp de la scène publique, des plateaux télé et de Twitter !

     

    J'en reviens aux tests : pourquoi un objectif de 700 000 par jour ce qui ferait en deux mois -jusque début juillet- pratiquement toute la population testée en France ? Pourquoi en effet, 700 000 tests par jour pour détecter quelque 2 à 3 mille personnes infectées ? Pour tester 700 000 personnes par jour, il faudrait donc que 700 000 personnes par jour se rendent chez leur médecin pour se faire établir une ordonnance ? Ou alors, comme je disais, il faudrait aller les chercher, chacune de ces 700 000 personnes !

     

    Pour les masques, dans le cadre du risque de contamination, et seulement et uniquement et pour un temps donné dans ce cadre là ; je « rejoins » -disons à 70%- ceux et celles qui sont « pour » le port du masque...

    Mais ce que je crains, pour l'avenir, dans le monde d'après ; c'est que le port du masque devienne habituellement, comme « entré dans les mœurs », pour d'autres raisons que celle d'une pandémie de covid-numéro tant ou d'un autre virus, une « norme parmi d'autres normes de mode de vie... Ces autres raisons pouvant être par exemple, l'une, liée à une pollution atmosphérique devenue constante et accrue -ce qui malheureusement serait une nécessité- et l'autre, plus insidieuse, plus perfide, liée à une aspiration à un anonymat, à ne pas être reconnu, afin de se sentir protégé contre des agressions réelles ou imaginaires... En somme la capuche autour de la tête, la casquette, le bonnet, les lunettes de soleil grosses comme des soucoupes volantes, ça suffirait plus...

     

  • Pensée du jour, mercredi 6 mai

    Le coronavirus (covid-19) c'est comme le ver solitaire ( Tænia ) : le corps viré, la tête reste.

    En effet si le corps est viré en faisant tomber un à un ou par 2,3,4 à la fois les anneaux, la tête reste accrochée à la paroi intestinale.

     

  • "Covid-89"...

    J'imagine une pandémie de coronavirus, un « covid-89 » en 2090...

    Il n'est pas sûr que la société en France et dans le monde, alors, afin de sauver ses aînés et ses fragiles, fasse le choix d'interrompre la plupart des activités et de prendre le risque de voir disparaître le mode de vie qui sera celui des générations de la fin du 21 ème siècle...

    Et cette société, ces générations de 2090, ne seront ni pires ni meilleures dans leurs comportements, dans leurs choix, que la société et que les générations de 2020...

    Je dis cela dans l'hypothèse -fort probable- où notre rapport à la mort sera sensiblement le même que celui qui est le nôtre en 2020.

    Car s'il s'avérait différent, comme le rapport à la mort qu'avait la société et les générations par exemple en 1348 ; la question en 2090 ne se posera pas...

    En 1918 lorsque sévit la « grippe espagnole » et que succombèrent après l'hécatombe de la première grande guerre mondiale, quelque 80 millions d'humains, et que nous étions alors à peine deux milliards sur cette planète...

    Les cafés, les restaurants, les cinémas, les théâtres, les terrains de jeux, de sports et de loisirs, les parcs ; les écoles, les marchés, les commerces, les fabriques, n'étaient pas fermés. Et toutes les activités humaines, économiques et culturelles, étaient en marche, ininterrompues... Il est vrai que la société et que les générations de 1918/1919 sortaient d'une guerre qui avait duré quatre ans, très meurtrière et très dévastatrice...

    Il y a aujourd'hui en 2020, ce paradoxe étonnant entre d'une part une civilisation de l'individualisme exacerbé et d'une dépendance à un mode de vie que non seulement il faut maintenir à tout prix mais encore améliorer soit disant pour le plus grand nombre, et d'autre part cette « moralité » qu'il y aurait à vouloir sauver nos aînés et nos fragiles... À ne déplorer « que » 240 000 morts au lieu de 80 millions dans le monde... Un monde de 7,7 milliards d'humains...

    Un tel paradoxe dépasse mon entendement...

    Comment et en vertu de quoi, de quelles « valeurs » (dont elle se réclame -du moins en Europe et en Amérique du nord) une société, une civilisation aussi imbue d'elle même, aussi individualiste, aussi égoïste, peut-elle ainsi faire le choix de se barricader, d'interrompre ses activités, prenant le risque d'un effondrement de toutes ses structures ? Que voudrait « prouver » cette société... Si tant est qu'elle ait quelque chose à prouver ?

     

  • L'impact de la crise sanitaire sur l'Éducation : un drame pour la société de demain

    S'il y a un domaine d'activité absolument essentiel pour l'avenir de la société, qui est fortement impacté par la pandémie de coronavirus, c'est bien celui de l'Éducation...

    Comment vont se dérouler les examens, les oraux, les concours d'entrée aux grandes écoles, les orientations vers les différentes filières avec les entretiens incontournables, les cours dans les IUT, les facultés, les travaux pratiques, les formations d'ingénieurs, de chercheurs, de scientifiques... Dans le contexte d'une distanciation et avec toutes ces mesures de protection à prendre ?

    Comment dans les écoles élémentaires, les collèges et les lycées, avec d'une part un absentéisme endémique et d'autre part un nombre limité d'élèves par classe, sans compter il faut bien le dire l'absentéisme de quelques enseignants et de leurs assistants... Peut-on espérer prétendre, avoir pour objectif, un enseignement performant, « pour tous », et se proclamant « égalitaire » ?

    Déjà, avant le 17 mars 2020, l'école, les écoles, n'avaient d'égalitaire que ce qu'en affirmaient nos élites et nos politiques en général déconnectés de la réalité...

    Dans le monde d'après le 11 mai 2020, à ce qui était inégalitaire du fait des différences d'environnement social et familial, va s'ajouter la réduction de l'offre, parce que l'offre devra forcément s'inscrire dans un conditionnement qui lui imposera une réduction...

    Le drame pour la société de demain, c'est que la conjonction d'une offre réduite et d'une inégalité accrue, va contribuer à une perte des savoirs, et surtout à une perte des savoir-faire...

    Il faut déjà voir ce qu'un « trou de deux mois » va avoir pour conséquences... Notamment pour un jeune sur dix en moyenne en France, déscolarisé...

    Dans l'éducation, dans la transmission des savoirs et dans l'utilisation des acquis, le temps perdu ne se rattrape pas, et plus les lacunes s'élargissent, plus difficilement elles peuvent être comblées...

    Ce n'est pas, cependant, à vrai dire, que l'offre sera réduite en contenus, mais ce qui la réduira c'est le conditionnement dans lequel elle se fera...

     

     

  • Le tableau raté, appréhendé d'un regard qui n'est plus le même qu'avant

    Je ne peux plus « penser » le monde dans sa réalité, dans son actualité, comme je le « pensais » avant le 17 mars 2020...

    J'ai sous les yeux, à l'instant où j'écris, ce livre de Michel Onfray «  Grandeur du petit peuple », sorti en janvier 2020, donc tout récent...

    Dans ce livre, Michel Onfray parle d'une « France coupée en deux »... C'est la France, c'est l'actualité, c'est la réalité de la France des « Gilets Jaunes », de la grève contre la réforme des retraites de décembre 2019, d'une « droite et d'une gauche » laminées/diluées dans une mondialisation économique et culturelle et qui ont perdu leurs repères ; la France des libéraux et des anti libéraux, des riches et des pauvres, des élites et du pouvoir politique et médiatique présents sur la scène publique et sur les réseaux sociaux - élites et politiques contestés sinon conspués dans les mêmes réseaux sociaux par le peuple, rejetés par les citoyens que nous sommes dans une très grande majorité d' inécoutés, de trahis, de trompés, d'abusés, de méprisés mais cependant considérés comme des consommateurs, des clients, et gavés en tant que tels...

    Mais depuis le 17 mars 2020, tout cela s'inscrit désormais, qui existe toujours, dans une dimension, dans une perspective, dans un contexte où tout cela, tout ce qui faisait la réalité du monde dans son actualité, dans ses inégalités, dans ses turbulences... Se perçoit, s'appréhende selon un angle de vue différent de ce qu'il avait été, à plus vrai dire selon des angles de vues multiples, inattendus, diversifiés...

    Les riches, les pauvres, les libéraux, les antilibéraux, les élites, les politiques, le peuple, la relation à l'autre et aux autres, le « comment vivre ensemble ou individuellement », les projets, l'avenir, les perspectives et ce qui était « la pensée unique », consensuelle, selon ce qui devait se croire et se savoir, qui avait cours et ne pouvait être remis en question par les Tenants et par les Décideurs)... Tout cela depuis le 17 mars 2020 a pris pour employer cette expression populaire « un sacré coup dans la gamelle »...

    La « gamelle » est bien cabossée...

    Du « tableau raté », pour l'artiste dont le regard ne peut plus « penser » la composition dont il percevait le fond sur la toile, comme il la « pensait » avant... « Extraire de l'immaculé, extraire de la beauté, sera plus difficile...

    Je veux dire : impossible non, mais difficile oui...

     

     

  • Dans un grand vent de leurres

    Dans un gd vent de leurres

    Ce fut dans un grand vent de leurres que s'installa et dura la grande peur...

    Dans le grand vent de leurres par tout le pays c'était la toute errance au nom des droits sacrés qui menait la danse, avec cette frénésie du tout pour tous qui magnifiait la fête des hérauts du grand bal masqué, faisait la presse autour des grands buffets... Mais laissait les oubliés au fond de la salle qui se rapprochaient, buvaient ce qui restait dans les verres, lorsque s'éloignaient de la grand' table les hérauts...

    Et les lampions dans leurs fluorescences éclatantes, et les musiques endiablées, et les buffets garnis de ce qui venait des jardins du bout du monde, et les toasts portés par les hérauts, et les applaudissements des invités, et les facéties de quelques amuseurs voire de nabots autorisés... Tout cela, lorsque s'installa et dura la grande peur, disparut...

    Les hérauts et les manants n'avaient pas prévu un tel déclin de la fête, ils avaient tous joué à se faire peur.

    Des entrailles de la terre souillée, de tout ce qui à poils ou à plumes ou à écailles est chassé, marchandisé, s'activèrent et se répandirent les invisibles dévoreurs de vie...

     

  • Les cimetières

    Dans ces cimetières qui sont ceux où j'ai les miens et les gens que j'ai connus

    Celui de là où je demeure et ceux d'ailleurs de partout où je suis passé depuis tant d'années

    M'arrêtant devant le mausolée de l'un ou la stèle de l'autre

    Qui ont subi les outrages du temps et de l'abandon

    Ou encore devant une simple butte de terre d'hier fleurie d'un tout petit bouquet

    Dans ces cimetières où les livres de pierre peuvent s'approcher les uns des autres

    Sans jamais se séparer jusqu'au jour où trop disloqués et plus jamais contemplés

    Ils sont retirés

    Où les livres de pierre racontent la vie des court-vécus et des long-vécus

    Par deux dates un nom et tout un imaginaire surgi de la pensée du visiteur que je suis

    Dans ces cimetières d'ici et d'ailleurs

    Gisent désormais depuis le printemps des poètes qui ne s'est pas fait

    Les morts de l'invisible destroyer naufrageur de vies

    Et le monde d'après que les disparus ne verront plus encore s'agiter

    Sera celui où s'approcher les uns des autres

    Ne deviendra possible que comme entre livres de pierre

    Dans les cimetières

     

    NOTE : à propos d'un tel, d'une telle, dont on voit l'année de naissance et l'année de la disparition, selon l'écart entre les deux années, je dis « Il-ou Elle court vécut... ou long vécut »... Suivi, selon l'époque traversée, de « Il-Elle a connu tel événement » ou encore « Il-Elle fut contemporain de tel personnage de la littérature »...