Articles de yugcib

  • Les chiffres et la réalité

    Les chiffres (nombre de cas confirmés, de décès, de personnes hospitalisées et en réanimation) annoncés chaque soir par le ministre de la santé sur LCI et au JT de 20h, ne sont que suggestifs...

    La réalité c'est celle qui fait l'objet d'images et de scènes qui ont été filmées par des professionnels du journalisme, du reportage sur le terrain...

    C'est aussi ce que révèlent plusieurs témoignages de personnes que nous connaissons et avec lesquelles nous communiquons, autour de nous à proximité, ou de différents lieux de notre pays...

    La réalité, dans la pandémie du coronavirus, en France, dans les pays européens, aux USA, dépasse les données chiffrées, les statistiques, les graphiques...

    Juste un exemple : ces personnes allongées à même le sol sur des couvertures et des draps, dans le couloir d'un hôpital à Madrid, avec le bruit des toux, des expectorations, des gémissements... (reportage hier soir, lundi 23 mars, durant le JT de 20h sur France 2)...

    L'Espagne, tout comme la France et l'Italie, pays les plus atteints en Europe en date du 23 mars ; font partie des « pays économiquement et socialement développés » -certes avec chacun d'eux, les problèmes qui sont les leurs notamment en matière de santé publique, hôpitaux, personnels soignants et moyens...

    Mais à voir ce que l'on a vu hier soir, ces gens étendus à même le sol dans le couloir d'un hôpital à Madrid... L'on ne peut que comparer cela à ce qu'on voit dans des hôpitaux de pays sous développés, où encore à ce que l'on voit (des tentes médicales) dans des camps de réfugiés...

    Au rythme de progression de l'épidémie en nombre de personnes contaminées, en nombre de morts et en nombre de cas graves, l'on peut se demander si dans les hôpitaux de la région parisienne, on ne va pas voir bientôt, comme à Madrid, des dizaines de gens allongés à même le sol dans les couloirs...

    Et ce qui est préoccupant, ce sont ces médecins, ces soignants, qui tombent malades, dont certains meurent, parce qu'ils ont été insuffisamment protégés...

    Et, à propos des mesures de confinement et de la présence des forces de l'ordre, que dire de ces zones de « non droit » de banlieues et quartiers péri-urbains difficiles, qui échappent en grande partie à tout contrôle, où les gendarmes, les médecins et les pompiers sont agressés ? … Ces zones sont des foyers de contamination du fait que le confinement y est insuffisant...

     

     

  • Peindre l'enfer sur une toile

    Si j'essayais de peindre l'enfer sur une toile, de représenter l'enfer dans un tableau de peinture donc ; les affreux démons aux visages terrifiants, déformés, d'une laideur repoussante, que j'aurais peints, apparaîtraient dans le tableau comme « en arrière plan avancé »... Mais ce qui peut-être en premier lieu retiendrait le regard de l'observateur, que j'aurais voulu faire ressortir, aurait été une brume enveloppant les démons, une brume à la quelle j'aurais donné la couleur d'une eau croupie, une brume symbolisant... L'imposture.

     

    L'imposture c'est l'image que l'on donne de soi aux autres, une image « arrangée au mieux », et qui, pour « donner le change » laisse apparaître quelques petites taches...

     

  • S'interroger et agir plutôt que s'exclamer

    Dans une situation de crise sanitaire telle que celle que nous vivons avec cette pandémie de coronavirus (covid-19), que ce soit dans n'importe quel pays et sous n'importe quel gouvernement mais aussi dans la diversité de tout ce qui compose la société humaine de toutes sortes de modes de vie, d'habitudes, d'activités, de comportements... Tous les acteurs que nous sommes d'une manière ou d'une autre, individuellement, collectivement, depuis les gouvernants conduits à prendre des décisions au fil de l'évolution de l'épidémie, depuis les médecins, les scientifiques, les personnels des hôpitaux, les forces de l'ordre et de l'armée... Jusqu'aux gens du commun, femmes, hommes, enfants, de partout dans le monde ; nous sommes dans la nécessité de faire des choix, à chaque instant de notre vie quotidienne, dans nos actes, dans la manière de nous protéger, de protéger les autres autour de nous... Et si ces choix en règle générale pour beaucoup d'entre eux que nous faisons, convergent dans une même direction commune (les principes de base pour se protéger et protéger les autres), il n'en demeure pas moins qu'une part d'inconnu, d'aléatoire, d'incertain, de non prévisible, intervient et rend problématique, difficile, souvent, le choix, la décision de faire ainsi ou autrement à propos de ceci de cela...

    Il me paraît évident que, dans un tel contexte d'incertitude, d'inconnu et d'aléatoire, chercher des coupables, des gens qui seraient responsables d'une situation difficile parce qu'ils auraient été imprévoyants et voir les choses dans une dimension moralisatrice ou de désignation/dénonciation/stigmatisation, ne peut que contribuer à rendre l'épreuve que nous vivons, encore plus difficile...

    Bien sûr on peut en tant que témoin, décrire, parler de ce que l'on a vu, qui nous a mis en colère... Sans pour autant verser dans une moralisation du genre « haro sur le baudet »...

     

    Faire appel à la capacité que l'on a en soi, d'inventer, d'imaginer, de réfléchir à ce que l'on va faire pour résoudre telle ou telle difficulté, et cela en dépit de ce qu'il y a d'incertain et d'inconnu à agir selon ce que l'on a trouvé, pense-t-on « au mieux »... Sera toujours plus « productif » que des polémiques au kilomètre sur internet, du genre « ce qu'il aurait fallu faire ou ne pas faire » en désignant des coupables, des incapables, des responsables, des « salauds »...

    En somme, s'interroger et agir est plus productif que de s'exclamer...

     

  • Une constatation

    Au 17 mars il y avait : 7730 cas confirmés et 175 décès

    Au 21 mars soit 4 jours plus tard : 14439 cas confirmés et 562 décès

    Le nombre de cas a donc doublé en 4 jours, et le nombre de décès a triplé durant ces 4 derniers jours...

    Le pourcentage des décès au 17 mars était de 2,26%, et au 21 mars de 3,9%

    Si, par le doublement des cas tous les 4 jours et par le triplement des décès tous les 4 jours l'on projette jusqu'au 2 avril, voici ce que cela donne :

    Au 25 mars : 28900 cas et 1680 décès (pourcentage décès 5,8%)

    Au 29 mars : 57800 cas et 5040 décès (pourcentage décès 8,7%)

    Au 2 avril : 115600 cas et 15120 décès (pourcentage décès 13%)

     

    Cependant une remarque importante s'impose :

    En ce qui concerne le doublement des cas tous les 4 jours, il est possible qu'au 25 mars, dans 4 jours donc, il ait effectivement doublé comme cela a été le cas jusqu'à présent...

    Mais au 29 mars et au 2 avril, le nombre de cas peut alors progresser davantage que par doublement tous les 4 jours... (par conséquent être supérieur à 57800 le 25 mars et à 115600 le 2 avril).

    Pour le nombre de décès, là, le triplement tous les 4 jours jusqu'au 2 avril, ne me semble guère possible car je vois mal en effet un pourcentage de décès de 13% au 2 avril ! Tout naturellement parce que, de toute évidence, d'après l'ensemble moyen des données mondiales le taux des décès tous pays, toutes générations, tranches d'âge confondus, s'établit entre 2,5 et 3%...

    Dans le pire des cas pour les décès, l'on arriverait -je pense « à priori certes je le concède » à 9 ou 10% dans des pays tels que l'Italie, la France, l'Espagne, qui sont parmi les pays du monde où le pourcentage des personnes âgées de plus de 70 ans est le plus important après le Japon...

    Ce qui explique aussi un pourcentage plus élevé que la moyenne mondiale, des décès, c'est le lien qui existe en ce qui concerne l'obésité (ou le surpoids ou la charge pondérale) et la gravité d'atteinte du coronavirus : les organes respiratoires poumons, trachée, chez les personnes en surpoids ont, comme pour tous les tissus des autres organes, une charge en adiposité qui les rend plus vulnérables en cas de maladies infectieuses...

    Or en France, Italie, Espagne notamment, et à plus forte raison encore aux États Unis d'Amérique, il y a beaucoup de personnes obèses ou en surpoids (de tous âges d'ailleurs)... Ce qui explique aussi, le nombre de décès de personnes de moins de 60 ans et même des personnes jeunes...

     

    Si l'on projette au delà du 2 avril, par exemple au 18 avril, l'on arriverait, sur la base d'un doublement des cas tous les 4 jours, à 1 800 000 cas au 18 avril.

    Et donc, à cette date du 18 avril, à environ 160 000 décès sur la base d'un taux équivalent à celui de l'Italie soit 9%...

    Peut-être il faut l'espérer, avec les mesures prises de confinement (d'autant plus si elles sont renforcées), qu'à la mi avril, il n'y ait « que » 900 000 cas et 80 000 décès... Ce qui serait encore considérable...

     

    Dernière remarque : dans plus de 2/3 des pays du monde (en particulier en Afrique), 50% de la population a moins de 30 ans, et les gens dans 2/3 des pays du monde, sont en grande majorité, des personnes qui ne sont pas obèses loin s'en faut...

     

     

  • Une petite anecdote

    Je me rends à pied, à 1 kilomètre de chez moi, au Carrefour Market de Tartas.

    Déjà, mardi matin avant midi, donc avant le début du confinement et des mesures prises n'autorisant de sortie que sur attestation dérogatoire, dans une affluence record de gens habitant dans les environs ; les rayons de différents produits (pâtes, riz, boîtes de conserve, surgelés, lait, beurre, fromage, etc.), ont été pris d'assaut, et en début d'après midi, il n'y avait plus rien dans ces rayons...

    Le lendemain mercredi, le Carrefour Market est réapprovisionné, sans doute avant l'ouverture de 9h, mais très vite, dans la première heure, nouveau « rush » de personnes venant effectuer leurs achats, et de nouveau les rayons des mêmes produits sont pris d'assaut...

    Jeudi, je me rends à Carrefour Market : il était dans les 10h 30, la plupart des rayons étaient garnis mais pas pour le beurre, les fromages, les yaourts, les produits laitiers...

    La caissière me dit que les livraisons à Carrefour Market ont lieu 2 fois dans la semaine et que la prochaine se fera samedi...

    Que dois-je faire :

    -Me rendre à Carrefour Market le jour de la livraison, au moment de l'ouverture du magasin où se tiennent en attente devant l'entrée, une cinquantaine de personnes rapprochées les unes des autres...

    -Ou attendre qu'il soit 10 ou 11 h ou l'après midi, et me faire à l'idée que je ne vais pas trouver certaines denrées ?

     

    Deux ou trois personnes de ma connaissance, à Tartas, par téléphone, m'ont confirmé qu'elles avaient vu des gens acheter à Intermarché et à Carrefour, d'énormes quantités de produits alimentaires non périssables, non seulement afin de se constituer des réserves, mais surtout dans le but de les revendre en cas de pénurie (et qui, ces personnes là, ne s'en sont point cachées de dire cela!)...

    Tartas, un bourg de 3200 habitants, dans les Landes... Alors, qu'est-ce que cela doit être dans les grandes villes !

    Le comportement de certaines personnes me sidère et me révolte ! … Du coup, tout en faisant tout mon possible pour me protéger en suivant bien les consignes et les recommandations, notamment éviter tout contact rapproché (en l'occurrence devant l'entrée d'un supermarché avant l'ouverture parmi 50 personnes) je me dis que « dans le lot des contaminés qui vont tomber malades, il y aura tout de même quelques irresponsables, quelques personnes de comportement égoïste, qui vont morfler » ( C'est triste de dire ça mais j'assume!)...

     

    Cela dit, les situations difficiles (guerres, épidémies, catastrophes naturelles) sont, de tout temps, révélatrices -dans le sens du bien comme dans celui du mal- de comportements humains imprévisibles en situation « normale »...

     

     

  • Complexité des situations personnelles des gens

    Les situations personnelles des gens sont complexes, particulières et diverses... En l'occurrence (l'épidémie de coronavirus) « Oui mais toi tu as la chance d'avoir un terrain autour de ta maison, alors qu'un étudiant à Paris dans un studio de 20 mètres carrés au cinquième étage d'un immeuble, lui, ne peut tout juste que faire un jogging dix fois le tour de l'immeuble par des rues où, à certains moments de la journée, circulent de gens »... Est une réflexion juste, certes, mais suivie de points d'interrogation (ou d'exclamation)

    Et l'exclamation domine, plutôt que l'interrogation...

     

  • Une question au sujet des cas confirmés et du nombre de porteurs du virus

    C'est une question à mon avis, importante, que je me pose :

     

    Si le nombre de porteurs du virus pouvant ou non devenir malades et cela, pour ceux et celles qui ne tombent pas malades, sont porteurs durant 4 semaines, puis cessent au bout de 4 semaines d'être porteurs... Est de l'ordre de 250 à 500 000 (probablement à l'heure actuelle) sinon davantage encore... Alors à mon avis, il devrait y avoir déjà, beaucoup plus que 11 000 cas réels... Ce qui voudrait dire que bon nombre de porteurs ne tombent pas malades... Cela bien sûr n'enlève rien à la dangerosité du virus que le porteur diffuse autour de lui, ni au potentiel de risque que le porteur devienne lui même malade ; d'autant plus que c'est durant les 2 premières semaines en cas d'incubation ou sans incubation, que le virus se diffuse le plus ; après 2 semaines et jusqu'à environ 1 mois pour un porteur ne devenant pas malade, le virus « faiblit » et pour finir meurt, vaincu par les défenses naturelles de l'organisme (réseau de circulation lymphatique avec les ganglions et les chaînes ganglionnaires : à l'intérieur du ganglion, il y a comme un cordon ou barrière de protection qui élimine les corps étrangers indésirables ; tout dépend de la capacité du cordon à résister aux agressions notamment entre autres, les cellules cancéreuses et bien d'autres « vacheries »)... Lorsque la barrière cède, le corps étranger envahit le ganglion puis passe dans les vaisseaux lymphatiques et de là, aux organes et aux tissus du corps...

     

  • Être centenaire en mars ou avril 2020...

    Il ne fait pas bon d'être centenaire en mars et en avril 2020 en France et en Europe...

    Hors de question en effet, que ce soit dans les maisons de retraite ou chez soi ou en un lieu public tel qu'un café, un restaurant, une salle de réunion d'association... De fêter en présence de toute la famille, des amis et connaissances, cet événement unique, qui d'ailleurs il faut dire, pour beaucoup de gens très âgés, ne se produit jamais, la mort survenant plutôt, de vieillesse, vers 90-95 ans...

    Je pense par exemple, à une personne née en mars ou en avril 1920, qui, âgée dans les premières années du 21 ème siècle (de 2001 à 2005), de 81 à 85 ans, aurait été avec le développement d'internet et des blogs et des réseaux sociaux, « une femme ou un homme d'écriture sur le Net » produisant et diffusant chaque jour, textes, articles, notes, anecdotes, pensées, réflexions, etc. … Cette personne, d'ailleurs, avant internet et les blogs, écrivait et conservait ses productions, depuis son enfance...

    Un jour, cette personne âgée de 90 ans en 2010, aurait dit : « le jour de mes cent ans le 20 mars 2020, je souhaiterais me trouver en compagnie de mes amis de longue date, ceux avec lesquels j'ai les contacts les plus fréquents, assis(e) à la terrasse d'un grand café, à Paris ou dans la grande ville la plus proche de Sainte Tarte de la Midoue où je demeure...

    Mon vélo « pas électrique du tout », un VTT dernier modèle, serait garé contre un lampadaire, à proximité de la terrasse du café.

    Lancé(e) que je serais, dans une grande discussion « à bâtons rompus » avec mes très chers amis, j'aurais levé mon verre de Ricard à leur santé...

    Et, « ayant eu vent de l'affaire », voilà-t-il pas que surviendrait une nuée de journalistes avec caméras et micros, pour m'interviewer »...

     

    Dix ans plus tard, le 20 mars 2020, avec l'épidémie de coronavirus et l'interdiction de tout rassemblement de personnes, adieu l'anniversaire des cent ans et, à la place de la grande discussion avec les amis et de la nuée de journalistes, une séance de pédalage sur un vélo d'appartement, au grand soleil d'équinoxe de printemps, dans le jardin derrière la maison, à Sainte Tarte de la Midoue...

     

     

  • Une observation que je fais dans la situation actuelle

    Sur les 9130 cas confirmés par test diagnostic PCR au soir du 18 mars, dont 264 personnes décédées et 931 autres en situation difficile (assistance respiratoire), 3620 personnes dans un état grave sont tout de même hospitalisées en plus des 931 dans un état grave...

    Ce qui porte le nombre de personnes en cas confirmés, non hospitalisées, à environ 4600...

    Or, pour être hospitalisé, il faut quand même que ce soit plus sérieux que d'être maintenu chez soi...

    Cela signifie que pour une personne sur 3, c'est « autre chose qu'une simple grippe » !

    Ainsi peut-on prendre conscience de la gravité de la situation, surtout quand on sait que le nombre de porteurs du virus est quinze à vingt fois plus important que le nombre de cas confirmés... Du fait que chaque personne contaminée en infecte autour d'elle un nombre dépendant de ses déplacements et contacts rapprochés inférieurs à un mètre...

    Au début, au mois de janvier et encore courant février, lorsque je n'avais pas encore eu connaissance des données scientifiques, des études faites par les spécialistes en épidémiologie, je n'imaginais pas la situation que l'on est en train de vivre...

    Je pense à tous ces gens des grandes villes notamment à Paris, qui ont fui vers les provinces avant mardi 17 mars à midi, pris d'assaut les trains où ils se sont « serrés comme des sardines » dans les voitures, dont certains d'entre eux, par dizaines, centaines même, devaient être porteurs du virus et ainsi, risquant de faire augmenter le nombre de cas confirmés dans des régions (en l'occurrence Nouvelle Aquitaine) moins touchées -du moins à ce jour)...

    Et ces distances entre personnes, en ville, dans des marchés, devant l'entrée des supermarchés avant l'ouverture, forcément réduites...

    C'est la raison pour laquelle le nombre de cas confirmés ainsi que celui des autres cas fortement probables va sans doute doubler de jour en jour jusqu'à une date impossible à prévoir.

    Toutes les conditions de transmission (rapprochements fréquents entre personnes, contacts proches) ayant été celles d'avant mardi 17 mars midi, auront forcément leur effet dans les jours qui viennent.

     

     

  • Cauchemar imaginé

    Un cauchemar imaginé en l'état de veille, ne serait-il pas aussi effrayant qu'un cauchemar fait en l'état de sommeil ?

    Ainsi ai-je imaginé ce cauchemar :

    Je me trouvais dans un lit avec une forte fièvre et très mal en point depuis quelques jours, et une nuit, je vis le lit se transformer en baignoire.

    La baignoire s'emplissait, l'eau arrivait jusqu'au bord et j'étais si lourd, que mon corps tout entier par le dos, collait au fond de la baignoire.

    J'essayais de soulever ma tête sans parvenir à faire émerger mon nez et ma bouche au dessus de la surface de l'eau...

     

  • Coronavirus, suite

    Une autre conséquence, sans doute aussi grave que l'épidémie elle même, c'est celle de l'arrêt de l'économie, de l'interruption de nombreuses activités humaines dont certaines sont essentielles du fait qu'elles ont un impact sur la vie quotidienne des gens...

    Outre le « manque à gagner » qui, en rapport avec la gravité de la situation sanitaire, est « un moindre mal » ; avec l'arrêt de nombreuses activités humaines, des services ne pourront plus être assurés, des transports d'approvisionnement feront défaut, et, la vie quotidienne devenant de plus en plus difficile, ce sont des maladies autres que celle du coronavirus qui vont se développer, des cancers qui ne pourront plus être soignés dans les meilleures conditions, des pénuries alimentaires et autres (médicaments, toutes sortes de produits nécessaires au quotidien) qui vont avoir des conséquences sur la vie, sur la santé des gens...

    Cela est d'autant plus préoccupant si l'on considère la densité de la population en tel ou tel pays, car plus on est nombreux et plus les besoins -déjà de base - sont nombreux aussi...Et donc, assumer, organiser, prévoir, servir, gérer, devient plus problématique, en face d'une demande qu'une situation difficile ne peut plus satisfaire...

    Tout, en fait, est une question d'équilibre entre d'une part la nécessité d'interrompre de nombreuses activités économiques et commerciales, et la capacité de maintenance d'activités essentielles forcément réduites et ne pouvant pas être totalement interrompues...

     

    Selon la progression du nombre de cas avérés ces derniers jours, d'environ 300, puis 500, puis 800 par jour  et en tenant compte de la progression du nombre réel de personnes contaminées (inconnu), il est tout de même difficile de vraiment porter crédit à cette information communiquée par Jean Michel Blanquer « le coronavirus touchera probablement la moitié des Français ».

    La moitié des Français c'est 33 millions de personnes.

    Pour arriver à 33 millions de personnes, il faudrait déjà que, soit demain ou après demain ou dans une semaine, la progression journalière des cas avérés passe de 800 à plusieurs milliers d'un coup, puis de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers...

    C'est la raison pour laquelle il faut suivre l'évolution journalière des cas avérés, car tant que cela reste de l'ordre de 800, puis 1000, puis 1500, puis 2000, il faudrait un temps assez long (de plusieurs mois) pour arriver à 33 millions...

    D'ici là, la chaleur, le rayonnement solaire (UV) et la baisse du taux d'humidité, surtout si on connaît un mois d'avril caniculaire comme ce fut le cas voici 2 ans, ou un printemps relativement sec et chaud, auront eu raison de la vitalité du virus...

     

    Une info qui en dit long, ce dimanche 15 mars en soirée : Christian Estrosi a été testé positif au coronavirus.

    Si Christian Estrosi avait été un « citoyen lambda » il n'aurait pas fait l'objet d'un test, puisque les tests (matériel ou appareil) sont en nombre limité donc insuffisants...

    Ce soir, dimanche 15 mars, environ un demi million de Français sont dans la même situation que Christian Estrosi : ils sont contaminés (en tant que porteurs) et susceptibles de tomber malades d'un jour à l'autre...

    D'ailleurs, avec 5400 cas avérés à ce jour, 15 mars, l'on peut dire que des milliers, voire des dizaines de milliers d'autres cas, ceux là non avérés, sont des cas « fortement probables »...

    Selon l'article (scientifique) paru dans Medium com coronavirus agissez aujourd'hui, les projections en nombre de contaminations sont établies sur la base d'études mathématiques et de calculs s'appuyant sur des paramètres et des données et avec des algorythmes. (Pour 3660 cas avérés au 13 mars, on trouvait, en projection de contaminations, entre 50 et 300 mille personnes contaminées en tant que porteurs)...

     

    Quoi qu'il en soit, de ce qu'il faut penser de cette projection mathématique analytique en nombre de contaminations (comment on peut l'interpréter et dans quelle mesure cette projection est fiable)... La réalité sur le terrain, par régions, par villes, faisant état de 5400 cas avérés, est qu'au delà de ces 5400 cas avérés, donc confirmés ; il n'existe pas de vue d'ensemble évaluée (observable) sur les cas « fortement probables » (non confirmés) de toute évidence plus nombreux que les cas confirmés...

    Pour avoir une idée, il faudrait pouvoir se baser sur une recherche de ce dont témoignent les internautes sur les réseaux sociaux, sur des sites ou des forums dédiés, spécifiques au sujet du coronavirus : lire ce que les internautes postent, leurs témoignages de ce qu'ils voient autour d'eux... Une recherche assez longue à effectuer si l'on veut vraiment avoir une vue d'ensemble à peu près fiable, au plus proche possible de la réalité.

    C'est vrai que, 5400 cas confirmés -et quand bien même il y en aurait 50 000, sur une population de 66 millions d'habitants, ce n'est guère très significatif et pourrait passer pour « moins inquiétant » et à émettre un doute sur la radicalité des mesures prises, de confinement, de fermetures de lieux publics...

    En revanche ce qui me semble proche de la réalité, c'est, par rapport au nombre de cas confirmés (par exemple 3660 au 13 mars), le nombre de personnes contaminées en tant que porteurs -mais non malades avec signes cliniques gorge irritée toux sèche fièvre- (par exemple entre 50 et 300 mille au 13 mars).

     

     

  • Coronavirus : un espoir mais pas dans la situation actuelle

    Un vaccin sera commercialisé dans le courant de l'année 2021 (mais plutôt certainement en Europe et dans le reste du monde, vers la fin de 2021 et en 2022)... Il est cependant probable, pour cause de lobbying pharmaceutique économie de marché, que dans un premier temps ce vaccin sera commercialisé « dans les pays développés » c'est à dire pour des gens qui vivent (USA, Canada, Europe, Chine, Australie) dans des conditions d'aisance relative. Et moins, en conséquence, question rentabilité, dans les pays les plus pauvres aux populations en majorité démunies...

    C'est d'ailleurs ce que l'on observe déjà en ce qui concerne de nombreux médicaments, vaccins, traitements etc., notamment en Afrique, Bangladesh, Haïti, Madagascar, Indonésie, pays du Sud Est Asiatique... Et que toutes les organisations humanitaires dénoncent depuis des années...

    Il faut espérer que d'ici un an ou deux, après l'expérience de cette pandémie actuelle de covid-19, que les états et leurs gouvernements prendront conscience de la nécessité qu'il y aura désormais, de mettre en place des systèmes de protection sociale en matière de santé publique, notamment lorsque surviennent des épidémies qui font un certain nombre de morts...

    Notons aussi que dans les pays développés, en particulier les USA, les politiques de santé publique sont déficientes et que des millions de gens ne bénéficient d'aucune protection...

    Que les riches -de « petit riche à gros riche- puissent se soigner, et pas les pauvres, c'est scandaleux, indigne de la civilisation humaine ! (En ce sens, les lobbies pharmaceutiques, les grands groupes de mutuelles et d'assurances, sont des assassins!)

    Cela dit, il faut savoir (lire cet article : https://medium.com/@tomaspueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6 ) qu'en date du 14 mars 2020 en France il y avait, pour plus de 4500 cas avérés, entre 50 000 et 300 000 personnes en état de contamination dont un nombre indéterminé d'entre elles, dans les jours prochains, vont tomber malades, et donc, quelques unes hélas, mourront ( sensation atroce de noyade à la fin) et d'autres auront du mal à s'en sortir... Ce qui va faire exploser le nombre d'arrivées dans les hôpitaux...

    Le confinement total (fermeture en plus des écoles, de tous les lieux publics cafés restaurants commerces non alimentaires) devenu réellement effectif à partir du 15 mars, équivaudra à ceci :

    Un TGV lancé à 350 km/heure dont la vitesse a été tout d'abord réduite à 200 km/heure en face d'un obstacle situé à 10 km, et qui, à 5 km de l'obstacle passe de 200 km/heure à 80 km/heure : le choc sera inévitable contre l'obstacle, mais les dégâts cependant, assez importants tout de même... Alors que si, à 10 km, la vitesse avait été réduite à 80, même si on ne pouvait pas éviter le choc, on aurait eu des dégâts moins importants... (C'est « à peu près ça, la réalité »)...

    50 à 300 mille personnes en France qui vont donc être dépositaires d'une manière ou d'une autre, sur des surfaces inertes, d'un virus capable de survivre de quelques heures/1 jour à 9/10 jours... Et cela durant une période pouvant aller jusqu'à 4 semaines (dont une partie de ces 50/300 mille personnes tomberont malades elles-même, auxquelles il faudra ajouter en plus quelques millions d'autres personnes contaminées, jusqu'à ce que les mesures prises contribuent à faire diminuer le nombre de malades et de morts)...

     

     

  • Le film documentaire Jean Ferrat, de Philippe Kohly

    Ce ne sera un secret pour personne (pour celles et ceux d'entre vous qui me connaissez de plus ou moins longue date), hier soir à la Télé sur France 3, j'ai regardé le film documentaire de Philippe Kohly, Jean Ferrat...

    De son véritable nom Jean Tennenbaum, Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson et décédé à Aubenas le 13 mars 2010, est pour moi dans son œuvre toute entière (texte et musique et voix) ainsi qu'en tant qu'homme, l'un des plus grands artistes de la chanson et de la poésie, du 20 ème siècle... Une référence...

    Il lui fut certes reproché d'être « trop gentil , timide, de ne pas « faire physiquement le poids sur scène, de ne pas « cultiver une image de marque », en somme de se moquer des apparences, de produire des chansons « un peu mièvres et d'une note de naïveté », devant un public de la « France populaire et profonde », de gens humbles, simples... Ce qui ne l'a point empêché de « remplir des salles » de plus de mille personnes, en tournées dans toutes les villes de France entre 1965 et 1973...

    La « grande figure » qu'est pour moi Jean Ferrat, rejoint, dans des domaines différents n'étant pas ceux de la chanson... Deux autres « grandes figures » :

    -Elysée Reclus, l'anarchiste et le géographe Français, né le 15 mars 1830 à Sainte Foy la Grande, et décédé le 4 juillet 1905 à Torhout en Belgique.

    -Louise Michel, institutrice et militante anarchiste, Française, née le 29 mai 1830 et décédée le 9 janvier 1905... Dont Xavière Gauthier, maître de conférences à l'université de Bordeaux III et chercheur au CNRS, a réalisé une biographie, et après 10 ans de recherches, a rassemblé en un livre de plus de 750 pages, la correspondance, les lettres écrites par Louise Michel de 1850 à 1904 « Je vous écris de ma nuit »...

    Les contemporains de Louise Michel, des écrivains, des intellectuels, lui ont reproché (et c'est encore le cas de nos jours) de « massacrer l'orthographe et la grammaire », d'écrire comme elle parlait, sans aucun travail d'écriture... Soit... Mais elle fut une femme dans l'action et dans l'engagement, d'une grande force d'âme, d'une immense générosité et en même temps une grande résistante en face des dominations, de la pensée, des puissances politiques et économiques de son époque...

    Pour en revenir au documentaire de Philippe Kohly sur la vie et l'œuvre de Jean Ferrat, le passage qui m'a le plus interpellé, le mieux « parlé » en somme, c'est lorsque Jean Ferrat décide de louer le Palais des Sports (5000 places de capacité) et de fixer un prix d'entrée de 5 francs -ou de 8 francs- afin que des gens à budget très modeste puissent venir : l'on voit en photo noir et blanc, des visages d'ouvriers, de mineurs, de travailleurs de la terre, des visages abîmés par les duretés de la vie, mais néanmoins rieurs, étonnés, et dont les regards sont emplis d'espérance en un monde meilleur...

    Un journaliste interpelle Jean Ferrat «  vous bradez vos chansons pour 5 francs ! ». (C'était à l'époque, pour les « grandes vedettes », impensable- pour ne pas dire « dévalorisant »)...

     

    Si je devais « expliquer » (définir à ma manière) – entreprise aussi difficile qu'incertaine voire vaine il faut dire- l'anarchie, l'anarchisme, la vision anarchiste... Je dirais ceci :

     

    « Une composante d'Elysée Reclus, de Louise Michel et de Jean Ferrat »...

     

     

    Le seul « bémol » que je placerais -d'un trait peu appuyé- dans la « portée »... En ce qui concerne l'homme Jean Ferrat, viendrait du fait qu'après son retrait de la scène en 1973 et son installation définitive à Antraigues en Ardèche, il n'ait peut être pas pris vraiment la mesure de ce que représentait pour sa femme Christine Sèvres, ce changement de vie, désormais loin de la scène et du public... Elle s'est « étiolée » pour ainsi dire, jusqu'en 1981 l'année de sa disparition...

    Mais bon... Les meilleurs d'entre nous et à plus forte raison lorsqu'ils sont des personnes qui ont un rayonnement, en tant qu'artiste, écrivain... Ont-ils pour autant cette « conscience aiguë de l'existence de l'autre » ? Un homme ou une femme si épris, si amoureux qu'il soit de la personne avec laquelle il vit, ou si attentionné et aimant qu'il soit avec ses proches... Est-il, est-elle pour autant aussi soucieux des aspirations, des rêves, des espérances, des motivations, des passions... De l'autre, qu'il l'est lui-même de ce qui le tient dans sa vie ?

     

    « S'exister » (dans le sens de « se réaliser ») ET en « existant » l'autre... C'est difficile... Et ce n'est point ce que l'on voit couramment...

     

     

  • Conversation entre deux femmes

    Jeanne et Sophie, passionnées de littérature et dévorant bien chaque semaine au moins trois livres chacune, faisaient le point sur leurs dernières lectures...

     

    Il était question, entre autres auteurs qu'elles connaissaient bien et appréciaient, de Marguerite Yourcenar, de Marcel Proust ; ou au contraire dont elles évitaient de lire les ouvrages, ou n'en avaient lu que quelques pages, d' André Gide, de Charles Baudelaire, de Louis Ferdinand Céline, de Gabriel Matzneff...

     

    Jeanne évoquait ce propos de Charles Baudelaire à propos des femmes : « Quelle conversation peuvent elles avoir avec Dieu ? L'on ne devrait pas les laisser entrer dans les églises »...

    Et poursuivait ; « je ne suis pas, Sophie, loin s'en faut, une féministe pure et dure du genre de celles que l'on voit se mettre à poil dans des manifestations, brandissant des pancartes et de surcroît prêtes à en découdre avec les forces de l'ordre... Cependant en tant que femme passionnée de littérature française... »

     

    « Mais alors », coupa Sophie, « n'es tu point choquée, Jeanne, par ce que disait Baudelaire à propos des femmes qui n'étaient pas assez intelligentes pour tenir une conversation avec Dieu ? »...

     

    « C'est vrai, Sophie, que tout récemment encore, je me félicitais de ne pas avoir lu Les Fleurs du Mal, et de ne pas avoir eu la moindre sympathie pour ce poète maudit... Et si de tels propos de nos jours paraîtraient insultants ; il n'en demeure pas moins que les femmes ne sont pas considérées comme elles devraient l'être... Quant à Baudelaire, je crois aussi après réflexion -depuis peu je dois dire- qu'il me paraît nécessaire de dissocier l'œuvre de l'homme (à condition bien sûr, d'avoir eu connaissance de l'œuvre, du moins en partie)... Quand bien même il peut y avoir dans l'œuvre tout comme dans l'homme, des choses qui nous dérangent voire nous scandalisent »...

     

    En rapport avec l'actualité (au sujet de Roman Polanski), je tenais à ce que dans l'entretien ci dessus, ce soient deux femmes qui échangent, car selon ce que j'ai souvent constaté lors de différents débats sur des plateaux de télévision, ou de la part de journalistes ; c'est que cette réflexion au sujet de l'œuvre et de l'homme , est faite davantage par des hommes que par des femmes...

    Bien sûr, cette réflexion étant en vérité, autant de femme que d'homme.

     

     

  • Municipales 2020

    J'exhorte haut et fort tous mes concitoyens à venir voter aux élections municipales le dimanche 15 mars 2020...

    Bon sang, pour cause de contamination au coronavirus, y' en a qui -près de 30% d'après des sondages- ne se déplaceraient pas pour aller voter, alors qu'on les voit pour beaucoup d'entre eux, se rendre dans les supermarchés pour remplir des caddies à ras bord !

    Les autorités font tout leur possible pour que les gens venant voter ne s'exposent que le moins possible ( distance d'un mètre, désinfectage de stylos, de rebords de table, liquide antiseptique pour les mains, etc. ) … Alors qu'au supermarché, tu touches la barre du caddie, tu tâtes les fruits...

    Soit dit en passant, j'en ai marre que l'on rende responsable le gouvernement (quel qu'il soit) , Dieu, et je ne sais quoi encore, de tous les malheurs du monde !

    J'en ai marre de cette dimension moralisatrice avec laquelle on « juge » les artistes, les écrivains, les élus de la république, les gens qui s'impliquent dans des associations , davantage pour leurs comportements que pour ce qu'ils réalisent, leur œuvre...

    Autant je suis -à fond- pour que l'on combatte lorsque l'on n'est pas d'accord, autant je ne souscris point à toute forme de dénigrement dans une violence exacerbée, dans l'insulte, dans la haine, dans le rejet, dans le fanatisme, le parti pris ostentatoire ! Je ne souscris point non plus à « élection piège à cons » car je pense qu'un régime démocratique quel que soit sa « couleur politique » et même aussi lié qu'il soit avec les puissances d'argent et des dominants de l'économie de marché, aussi imparfait et critiquable qu'il soit... Est, j'en suis absolument convaincu, un « passage obligé », une étape incontournable (certes difficile) pour l'évolution d'une société, d'une civilisation... Dans l'éventualité de la venue d'un temps où il sera possible de pouvoir se passer de tout système, de tout gouvernement... En somme, je comparerais un régime démocratique à une sorte d'atelier de forge dans lequel la tâche et le rapport à l'autre sont rudes : ainsi l'œuvre humaine s'accomplit-elle dans l'atelier de forge...

    Dans un régime autoritaire (non démocratique) je peux dire qu'il y a là, aussi, un « passage » ou une étape, mais que ce passage ou que cette étape à franchir, est encore plus difficile...