Articles de yugcib

  • Le sursaut plutôt que le désespoir !

    Si je devais lancer un « mot d’ordre » ce serait celui ci : le sursaut plutôt que le désespoir, ou encore l’espérance plutôt que la peur, le repli, la nostalgie, le regret, la crainte du pire, le catastrophisme, le prévisionnisme apocalyptique…

    Ce que sera et comment se fera le monde de demain, beaucoup d’entre nous, le « commun des mortels » (ou les gens ordinaires que nous sommes dans notre vie au quotidien dans le temps présent) tout comme les « grands spécialistes » de l’économie, de la politique, des évolutions de la société, de la médecine et des environnements… Ce que sera et comment se fera le monde de demain, beaucoup l’annoncent, le prévoient, le déduisent de ce qui s’observe mais personne ne le sait…

    Il y a les imaginaires, les alarmistes, les donneurs de leçons de morale, les optimistes, les fatalistes… « L’air du temps » est fait de tout cela – et avec ce qui rend « l’air du temps » difficile et inconfortable à respirer, empli de tout ce qui perturbe, dénature, pervertit, délite, déchire, la relation humaine…

    Ce « monde d’après » ainsi défini en ce terme de « monde d’après » certes n’est plus le monde d’hier et encore moins d’avant-hier, mais il n’est pas, non plus, le monde de demain…

    Il est ce « monde d’après », un monde présent, celui que vivent aujourd’hui dans leur quotidien , toutes les générations d’ « anciens » nés entre 1930 et 1960, qui ont connu les « mondes d’hier et d’avant-hier » et qui ont comme on dit « fait leur temps », qui vont donc bientôt disparaître les uns après les autres jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne sur Terre de ces générations là… Et il est aussi, ce « monde d’après » qui n’est autre que le monde présent, celui que vivent aujourd’hui dans leur quotidien, les nouvelles générations, en particulier de celles et ceux nés après l’an 2000… Qui ne connaissent les mondes d’hier et d’avant-hier que par ce qu’ils en ont entendu dire par leurs parents, leurs grands parents…

    Pour les nés de 1930 à 1960, le sursaut réside dans le témoignage et dans la transmission mais à condition que le témoignage et que la transmission, plutôt que de se situer dans une dimension moralisatrice, contribuent à renforcer les racines…

    Pour les nés après l’an 2000, le sursaut réside dans des comportements et dans des choix, qui eux aussi, plutôt que de se situer dans une dimension moralisatrice, contribuent à la poussée des rameaux puis des branches qui s’élèveront vers le ciel en dépit des vents, des pluies, des grêles, des gels, des sécheresses et des maladies de l’arbre, des mauvaises saisons…

     

  • Pensée du jour, 16 juillet

    La peinture, la musique, le chant, la beauté, la poésie, la littérature, la culture, les artistes, les écrivains, l’amour… Tout cela ne suffit pas pour que le monde change en mieux, ne refait pas un monde…

    Mais rien de tout cela n’est impuissant, sans résultat, sans effet… Sauf peut-être lorsque ce sont les agressifs, les arrogants, les crispés, dans l’ignorance, le mépris et le parti pris, pour les uns ; dans une connaissance incomplète et des certitudes qu’ils se font, pour les autres… Qui mènent la danse…

     

  • Le sursaut, antidote au désespoir ?

    Si l’expression du désespoir est communicable – encore faut-il qu’elle le soit, communicable, l’expression du désespoir, dans une « manière de dire ou d’écrire » autant que possible lisible, intelligible pour l’interlocuteur… Elle ne ne doit pas pour autant, l’expression du désespoir, inciter au découragement, à l’inertie, au repli…

    L’expression du désespoir n’interdit pas le sursaut. Mais le sursaut n’implique pas forcément acceptation et adaptation…

    Le sursaut, sans être l’antidote du désespoir, se fait dans ce qui s’invente et s’imagine de nouveau et qui auparavant n’avait pas même été pensé et encore moins expérimenté…

    Et en ce sens là, celui d’une inventivité et d’une expérimentation nouvelles, le sursaut devient alors une « forme d’antidote » à un désespoir qui peu à peu s’éloigne…

    Le sursaut va toujours dans le sens de la vie, de l’évolution de la vie dans sa diversité…

    Le sursaut comme celui de toute créature, animal, humain acculé au fond d’une impasse, terrassé et blessé, et qui hurle sa souffrance… Mais qui, ne cessant de se relever et de retomber en avançant à grand peine, finit par trouver quelque part dans la roche au fond de l’impasse, le tout petit passage par lequel il pourra sortir de l’impasse…

    Il lui faudra d’abord, à cette créature, animal, humain… Avant de trouver le passage, imaginer comment et où tout autour de lui, poser ses mains, ses pieds, ses pattes, porter son regard…

     

  • Dans le même temps ...

    Toutes ces maladies dont on ne parle pas depuis que Corona court la steppe traverse les océans envahit les villes et les campagnes…

    Tous ces hommes en guerre depuis bientôt dix ans et ces populations éprouvées par la violence des combats et déplacées en masse dans les camps de réfugiés… Et qui ne savent plus où vivre ni comment vivre… Et qui survivent sans terre sans maison sans nourriture sans eau et dans une économie aussi informelle que précaire…

     

    Et, dans le même temps que celui de ces guerres, de ces misères, de ces souffrances, de ces maladies, de ces exils, de cette précarité, de cette insécurité, tout cela dans une vie quotidienne et permanente aussi difficile pour des millions de gens ; partout dans le monde, les discours des puissants, les slogans des manifestants… Mais aussi les paroles, les gestes et les actes des femmes et des hommes qui aiment, protègent et sauvent…

     

  • Sur un grand banc public (errance littératoque déjantée)

    Sur un grand et long banc public, Mokrane découvre ses miches et se masse le coccyx…

    Et Belle de Mai la jument bai piétine un vase d’expansion cabossé rouillé qui jadis tout en haut du conduit de cheminée dans la maison de Mokrane, trônait percé, son contenu se déversant sur une chaise de bébé, une trottinette sans roues et un gros nounours guillotiné, au grenier…

    Pété le hameçon, finie la pêche au barbeau et rangé le havre-sac avec encore deux carapaces de tortues naines et un opinel planté dans un vieil œuf d’oie au fond d’une poche intérieure trouée…

    Veni vécé boudi Karaoké douze stories qu’ont capoté et que personne les a zieutées, Mokrane et sa Douda se sont enfilés sur le canapé sans un instant penser au papu de Douda loopinguant sur son vélomoteur au milieu d’une troupe de canes happant de petites punaises rayées juchées sur des herbes dansant dans le vent d’occitan…

    Rasta, hépatite-virale et jacule de verrat et tambourins en peau de zèbre ; radada et couscous à la saucisse chez Rotko le fat qui taillait des mâts de bâtelets et dont sa femme de ménage Mina faisait des cannes pour les seniors chaussant 48 et au tour de tête 58…

    Si jamais l’une des douze stories au moins capotait pas, cela voudrait peut-être dire que les fanes de Douda se relayeraient pour sucer le coccyx de Mokrane et que les troupes de canes happeraient de plus grosses punaises ocre-et-jaune juchées sur de jeunes bambous ployant sous le vent d’autan…

    Mais non, les stories capotent toutes et sur le grand et long banc public, découvrir ses miches et se masser le coccyx, ça fait pas pousser des fèves dans le jardinet de papu ni ne décalamine le pot d’échappement du vélomoteur de papu…

    « Eh, le fat » s’écrie Rotko, « tu m’en tailles un, de mât, pour le bassinou en peau de porc que je veux faire voguer dans une piscine de bébé devant Céline ma chouru ? » …

    Cela dit, complètement déjantée la roue du paon qui se déployait sous l’œil de la paonne mouillée de neige rose et dansolotant sur une patte avant d’être prise par un renard…

     

     

  • Souvenir d'un passage à Arnay le Duc en novembre 1986

    Hotel de toutou

    Sur cette carte postale ancienne qui doit dater des environs de 1920/1930, l’on voit ce qui était ou était devenu à l’époque l’Hôtel de Paris…

    En 1986 cet établissement Hôtel de Paris existait encore en pleine activité, avec chambres en étage, bar et salle de restaurant…

    Aujourd’hui en 2020 et cela depuis déjà de nombreuses années, l’immeuble ne semble plus habité, n’a pas fait l’objet de réfection de façade ni d’arrangement, et l’on aperçoit encore au dessus de la porte d’entrée l’inscription quasiment effacée par le temps passé « Hôtel de Paris »…

    Cet Hôtel était dans sa grande et longue époque d’activité, situé tout juste après l’angle formé par la route D 981 et la route D 906 (ancienne Nationale 6) dans un renfoncement, à gauche en venant de Pouilly en Auxois…

    En 1986 j’avais un chien de race Bouvier des Flandres, que j’appelai Youcki, tout noir de poil un peu frisé et court, et dont je n’avais pas voulu selon la « mode » faire tailler les oreilles, un chien de belle taille de 35/40 kg, assez remuant, âgé d’un an (il était né le 10 octobre 1985)…

    Lors d’un congé à l’occasion de vacances de Toussaint, j’avais décidé de l’amener en voiture pour me rendre chez ma grand-mère dans les Landes (je travaillais alors à la Poste de Bruyères dans les Vosges).

    J’étais parti un soir vers 18h des Vosges et ayant l’intention de m’arrêter en route pour dormir dans un hôtel, j’arrivai à Arnay le Duc vers 22h…

    Auparavant j’avais consulté un guide des Hôtels pour savoir quels étaient les établissements d’hébergement acceptant les chiens…

    L’Hôtel de Paris à Arnay le Duc était l’un de ces hôtels.

    Il me prenait ce chien, la totalité du coffre arrière de la Wolkswagen Golf qui était alors ma voiture à l’époque.

    Arrivé à l’Hôtel de Paris à Arnay le Duc, il fallait monter un escalier pour accéder à la chambre que j’avais retenue, mais le Youcki, habitué qu’il était chez moi à ne pas emprunter l’escalier menant à l’étage, ne voulait bien évidemment pas avancer du moindre pas et il m’a fallu à grand peine le pousser, le tirer, marche après marche jusqu’à la chambre…

     

    Assez souvent et depuis de nombreuses années, je suis de passage à Arnay le Duc dans cette traversée de la France entre les Landes et les Vosges dans les deux sens, au moins deux fois dans l’année… Et à chaque passage je dis « tiens, v’là l’hôtel de Toutou ! » …

    L’ « Hôtel de Toutou » maintenant n’existe plus -mais le bâtiment lui est toujours là avec au dessus de la porte la trace «Hôtel de Paris »…

    Et l’toutou lui, (Youcki) il est mort le jeudi 9 avril 1997…

     

     

  • Un été 2020 ...

    Le taux de contamination au covid19 en France, qui était d’environ 5 à 6 pour 100 000 au milieu du mois de juin, s’établit en date du 11 juillet autour de 10 pour 100 000 en moyenne sur l’ensemble des régions, mais avec une différence significative entre les régions situées à l’Ouest soit du Pas de Calais aux Pyrénées, passant par la Normandie, la Bretagne, Poitou Charentes, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, ainsi que les pays du Centre, Orléanais, Berry, Limousin et une partie du Sud Est notamment Alpes maritimes, Provence Côte d’Azur… Où dans ces régions là, le taux de contamination atteint au-delà de 10, jusqu’à 15 pour 100 000, alors que par exemple dans le Grand Est le taux demeure inférieur à 10 pour 100 000.

    Avec tous ces rassemblements festifs de plus de 1000 personnes (plusieurs milliers pour certains) en plein air sans la moindre distanciation où les gens se trouvent très près les uns des autres, ou en lieu fermé grandes salles, chapiteaux etc. , des rassemblements précisément en des lieux de vacances le long des côtes atlantique et méditerranéenne ; avec tous ces déplacements de personnes à l’occasion des congés d’été, d’une part dans le sens Nord Sud au début des vacances et d’autre part dans le sens des retours Sud Nord quelques semaines plus tard (et oui, il y aura aussi les retours, dans les déplacements!)… Cela augmente le risque de contamination qui pourrait passer de 15 à 20 ou 25 pour 100 000 ; voire revenir à ce qu’était ce taux en avril dernier.

    Ce que je dis là n’est pas de « l’alarmisme » ni du « catastrophisme » mais de la réalité brute et vraie, d’ailleurs tous les professionnels de la santé, les épidémiologistes et les scientifiques le disent, nous avertissent…

    Décidément cette année 2020 ne sera pas loin s’en faudra, « l’année idéale » pour les rencontres, les relations humaines avec échanges et retrouvailles (familiales, amicales) et en particulier pour les histoires d’amour qui commencent… En effet, par exemple dans un train en voyage ou dans un lieu fermé, sur un marché, en en endroit où il y a du monde, j’imagine assez mal comment un « coup de foudre » - ou quelque chose de similaire – pourra s’établir entre deux personnes femme et homme – ou deux personnes de même sexe aussi – avec seulement une moitié de visage visible, autrement dit rien que le regard (bon, c’est vrai, le regard c’est déjà beaucoup)…

    Non, vraiment, « pas l’idéal du tout » en cette année 2020, les rencontres notamment amoureuses !

    Néanmoins, pensant aux nouveaux jeunes mariés du printemps été 2020, et à celles et ceux qui vont se marier durant cet été, c’est avec une certaine émotion que je leur souhaite beaucoup de bonheur et d’arriver tous deux à faire au mieux et au plus heureux possible dans ce contexte de crise sanitaire liée au coronavirus…

     

  • Pensée du jour, dimanche 12 juillet

    Un conducteur de bus et une femme gendarme assassinés, des milliers de gens dans les rues pour manifester contre ou pour ceci ou cela, des faits divers dramatiques relatifs à des brutalités et à des agressions d’une violence inouie, des propos au kilomètre à n’en plus finir au sujet de tout ce qui va mal dans le monde et dans la société… Cela n’arrête pas, l’on en rajoute et les médias relayent en boucle…

    Mais… Rien ou presque sur tout ce qui peut encore nous émerveiller, nous donner de l’espérance – et qui existe, rien sur ce que font au quotidien des milliers de gens dans le dévouement, le courage, le souci des autres, le plus souvent sans que cela se sache…

     

  • Dans le contexte "coronavirien"

    Le trafic routier, intense circulation dans le sens des départs vers les régions du Sud de la France notamment, de ce samedi 11 juillet, annoncé dans les journaux et à la télévision, par info route, Bison Futé entre autres… M’a surpris sans cependant me surprendre vraiment, dans la mesure où l’on pouvait observer un fort mouvement de déplacement, une concentration de gens dans les lieux de destination estivales, sur les côtes atlantique et méditerranéenne ainsi que d’autres régions attirant les vacanciers…

    Dans le contexte « coranavirien » cependant, cet important mouvement de populations venues de régions nord de la France, Paris, grandes villes, et vacanciers de pays Européens, cette concentration de gens dans les lieux privilégiés que sont les stations balnéaires en particulier, ou en d’autres lieux très visités – concentration et fréquentation qui d’ailleurs retrouvaient leur niveau de densité et de diversité d’origines des années précédentes… M’inquiète un peu dans la mesure où elle pourrait être cause d’un retour et d’une nouvelle augmentation de la contamination du Codid… L’on voit bien que les distanciations entre personnes, que les mesures et les recommandations de protection ne sont pas appliquées ou très peu…

    Et avec l’ouverte des frontières, la libre circulation des personnes sans vraiment de contrôles ou juste quelques opérations de test par ci par là, cela accroît le risque d’une deuxième « vague » de contamination…

    J’ai été taxé d’alarmiste bien que je n’aime pas ce terme d’alarmiste ni le mot lui-même « alarme » (qui n’a rien de « poétique » et ne porte guère à rêver)… Je reconnais bien être « prévisionniste à ma manière » parfois, et d’un optimisme d’à peine 15 %, mais « alarmiste » non…

    Si les alarmistes sont assez nombreux aussi bien parmi les gens « du commun », les « profanes » en somme, que parmi les professionnels de la santé et les scientifiques, et s’ils « bassinent » quelque peu par leurs discours, leur « catastrophisme » et qu’on peut à juste titre déplorer d’entendre leurs propos inquiétants, ce n’est point là ce qui me préoccupe le plus… En effet je suis pour ma part bien plus préoccupé par les affirmations péremptoires, sans réel fondement, sans preuve, arbitraires, qui sont diffusées sur les réseaux sociaux, dans des propos des uns et des autres que l’on entend « à longueur de journée » ; ainsi que par les prises de position souvent « radicales », par les crispations et les visions « étroites » de certains , les réactions de contestations ostentatoires, de violences verbales et comportementales des uns et des autres, qui ne cessent d’occuper l’espace public et qui de surcroît sont relayés par les Médias… Car c’est bien cela qui nous « pourrit la vie » au quotidien, et contribue à rendre l’atmosphère et l’espace de relation, irrespirables… Ce climat délétère et qui n’ouvre aucune voie, ne construit rien sinon à isoler et à opposer les gens entre eux…

    Ce climat délétère à lui seul, contribuera je pense, indirectement et sournoisement, à effectivement une recrudescence de la contamination… Et à terme, à un effondrement de notre modèle de société fondé sur la productivité, l’activité économique, la consommation, un certain confort relatif…

     

  • Dans le contexte du "monde d'après" ...

    Il est « intéressant » - et d’ailleurs cela « interpelle » - d’observer comment les artistes, les poètes, les écrivains, les cinéastes et les comédiens… Et d’une manière générale les personnes enclines à la réflexion notamment en tant que « témoins de leur temps »… Réagissent, parviennent à s’exprimer, à produire leurs œuvres, à jouer des personnages dans des rôles sur des scènes au théâtre, au cinéma… Dans des contextes de situations événementielles difficiles par exemple en temps de guerre, de très grande misère et pauvreté, en exil, dans des camps de réfugiés, dans des pays de dictature où la pensée et l’expression sont muselées, contrôlées, proscrites…

    Et – peut-être à plus forte raison encore – dans le contexte nouveau, inédit, qui est celui de ce « monde d’après » (le monde du « post et co- confinement lié à la pandémie de covid19)…

    Au delà du fait que l’on s’adapte ou non, au-delà d’une « acceptation par la force des choses » ou d’une résistance sous diverses formes, au-delà d’un « refus de la chose » pouvant aller jusqu’au déni et à des formes de contestations ostentatoires…

    Il y a ce que vit en lui-même, «tout seul dans sa peau » et en même temps au milieu de ses semblables, l’artiste, le poète, l’écrivain, le comédien, le « commun des mortels » porté à l’observation et à la réflexion… L’être qui personnellement souffre, s’interroge, subit, impliqué  dans telle ou telle situation, événement ; impacté par la souffrance des autres autour de lui, et qui agit, s’exprime, ne peut demeurer dans l’indifférence…

    Dans le contexte nouveau et durable de ce “monde d’après” qui est celui du post/co/confinement lié au covid19 ; dans une culture désormais différente de la relation humaine avec la distanciation entre personnes et la nécessité au quotidien de devoir se protéger... Sans doute la place dans la société, là où il vit, s’exprime et se produit, de l’artiste, du poète, de l’écrivain, du témoin de son temps, aura-t-elle son importance, son impact, selon le regard porté, un regard plus que jamais humain dans sa dimension ainsi que dans ce que ce regard parvient à exprimer,  et nécessaire...

    La question de parvenir à s’adapter (accepter) ou au contraire de ne pas parvenir à s’adapter, me semble “secondaire” (non essentielle)… En revanche, ne pas perdre son humanité (ce qu’il y a d’humain en nous) est essentiel...

     

  • En ces temps de tensions et de crispations et de perte d'humanité

    C’est très curieux ce qui m’arrive – je ne pensais pas ressentir cela à ce point – mais dans mes déplacements pour me rendre dans des espaces commerciaux, certains lieux publics plus ou moins fréquentés, à la vue de beaucoup de personnes portant un masque, notamment des femmes, des gens âgés, des personnes dont il émane d’elles quelque chose de « fragile » ou de vulnérable (dans leur attitude, leur comportement, la façon dont ils regardent autour d’eux, la partie visible de leur visage), des personnes souvent se déplaçant seules, avec leur sac de provisions et d’achats à la main… Il me vient de la compassion, tout le contraire de ce qui est indifférence, et alors je les regarde comme si c’était ma grand-mère (qui est morte depuis plus de vingt ans), ou ma mère, ou mon père (morts eux aussi), ou me rappelant une personne que j’ai connue dans ma vie pour laquelle j’ai eu de l’empathie… Je sens alors ce qu’il y a de profondément et d’intemporellement humain à la vue de ces personnes portant un masque…

    Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens mais c’est très net depuis quelque temps.

    J’avais dit une fois et d’ailleurs je le pense tout le temps, que les gens le plus souvent dans les lieux publics et dans leurs déplacements au quotidien quand ils se croisent, ne se regardent jamais, ce que je déplore parce que le regard que l’on porte aux autres – du moins à certaines personnes femmes ou hommes, vieux ou jeunes – est une manière de communiquer, d’exprimer quelque chose que l’on ne peut pas dire avec des mots…

    Dans ces temps actuels de tensions, de crispations, de dénis, de refus, d’opposition systématique et épidermique, de contestation ostentatoire et arrogante, de provocation délibérée, d’incivilités et de violences verbales et comportementales ; je me dis que tous ces gens que je vois, d’âges divers, femmes et hommes, jeunes ou vieux, du moins beaucoup d’entre eux qui se conforment aux prescriptions recommandées et qui pour certains d’entre eux sont des personnes en apparence vulnérables (vulnérables dans le sens de ce qu’il y a de profondément humain en elles et qui n’est pas reconnu voire méprisé, offensé)… Ne sont en aucune façon dans l’ostentatoire, dans l’arrogance mais plutôt dans la simplicité, avec un fond d’humilité et de gentillesse, et c’est la raison pour laquelle les apercevant masqués – par la force des choses il faut dire – j’éprouve de la compassion, une certaine empathie pour ces gens…

    Voilà, je tenais à dire cela, à l’exprimer comme j’ai essayé de le faire…

     

     

  • Un "éventail" de populations ...

    Il existe à mon avis deux “types” de population, en France et dans la plupart des pays du monde, dans nos sociétés :

    -L’une que je définirais comme étant un “éventail de normalité” dont on trouverait à un bout des populations “difficiles” ou plus ou moins marginalisées, et à l’autre bout des populations “soumises” ou indifférentes ou obéissantes et ne “posant pas de problèmes particuliers, et au milieu si l’on peut dire, des populations réactives, intervenantes, s’exprimant et ayant divers comportements et habitudes posant parfois “quelques problèmes” mais parfaitement ou en grande partie intégrées dans la société, une société multi culturelle, une société “standard” en somme, et dans laquelle la violence exprimée ou agissante demeure « acceptable » (ou concevable)…

    Dans ce que je définis comme étant cet “éventail de normalité” l’on y trouve en fait –et de fait – une grande, très grande majorité de personnes, dans une caractéristique commune à tous, à savoir une violence comportementale plus ou moins modérée, ou quasiment inexistante, souvent une “passivité” ou une indifférence ou encore une adhésion tacite à ce qui fait référence, à un mode de pensée, à un “consensus” en somme…

     

    - L’autre que je définirais comme étant un “éventail” de populations dangereuses comprenant pour la plupart de ces populations, des personnes très violentes, très agressives, se livrant à des activités illégales, du racket, du vol, toutes sortes de trafics et vivant d’expédients, qui n’ont aucun sens de quelque “valeur” que ce soit... Ou encore des personnes faisant partie de groupes violents, contestataires systématiques, troublant l’ordre public... Toutes ces populations ayant pour caractéristique commune un refus de toute valeur morale et de toute réflexion, souvent incultes et irrespectueuses...

    Dans cet “éventail” de populations dangereuses, l’on n’y trouve en fait – et de fait – qu’ une minorité de gens (mais une minorité qui « fait parler d’elle » et qui inquiète, dont on subit les méfaits, les exactions, les violences, les incivilités)…

     

    Ce qui est inquiétant – à mon sens – selon ce que j’observe, c’est que depuis 2 ou 3 ans, l’ « éventail » de populations  et d’individus dangereux d’une très grande violence, tend à s’élargir et apparaître un peu partout y compris dans des zones jusqu’alors relativement épargnées… C’est « une tendance »…

    Cela est-il une réalité ou bien est-ce que cela vient d’un regard que je porterais ? D’une vision « plutôt pessimiste » ?

     

    Les forces de l’ordre on le constate n’interviennent plus dans ces zones qualifiées de « non droit » où règnent des bandes organisées, des clans, des « caïds » qui imposent leur loi, celle du plus fort…

    Les associations d’aide humanitaire, sportives, culturelles, n’ont quasiment aucun pouvoir dans ces zones, tout dialogue semble impossible, voué à l’échec du fait de la radicalisation et des crispations exacerbées de ces populations impénétrables, ingérables…

     

     

  • Marchés d'animaux sauvages (suite)...

    Les animaux sauvages en particulier ceux que l’on trouve dans les marchés en Chine, partout dans le monde, dont 56 pays pratiquant un commerce illégal (mais toléré) de ces animaux destinés à la boucherie (pour l’alimentation), aux laboratoires pour la recherche médicale, ou encore pour animaux de compagnie, fabrication de vêtements avec le tannage des peaux… Les animaux sauvages sont les premiers vecteurs des maladies virales (virus des familles coronavirus et filovirus entre autres)…

    C’est un marché, celui des animaux sauvages, qui se place au dessus des lois et qui ne connaît pas les frontières.

    Ce sont toutes sortes d’espèces dont la plupart ne sont pas banales, telles que les pangolins, les civettes, les hiboux, de nombreux rongeurs, serpents, singes, porc-épics ; des mets de choix pour leur finesse gustative, vendus dans des conditions d’hygiène déplorables, dépecés, entourés de tiques, de moustiques, de mouches…

    Ces marchés ne sont pas une « exception culturelle » chinoise, puisqu’ils sont répandus sur l’ensemble de la planète, notamment en Afrique (Nigeria, Gabon, Congo, Cameroun…)

    Toutes les pandémies virales de type coronavirus, depuis celles de 2003, 2006 et 2009 jusqu’à celle du covid19 en 2020, ont eu pour origine des marchés d’animaux sauvages où vendeurs, trafiquants, acheteurs et consommateurs affluent en grand nombre et en contact d’une part avec les animaux, d’autre part entre préparateurs, vendeurs et acheteurs (les humains entre eux)…

    Du fait de l’existence d’autres familles de virus pouvant être véhiculés par les animaux dans ces marchés, ( les filovirus entre autres ) un potentiel non négligeable de dangerosité en contamination rapide et élevée, en mortalité (de l’ordre de 50 % pour certains filovirus) représente un risque pour l’espèce humaine… Un risque énorme mais qui est sous évalué voire négligé et mis de côté pour au moins deux causes principales :

    L’une liée au besoin alimentaire notamment dans les pays à forte densité et progression démographique, dans les pays côtiers d’Afrique où le poisson se fait rare (ou est exploité industriellement par les Nord Américains, les Européens et les Chinois, Japonais, Coréens, ce qui prive de ressources les habitants de pays africains)…

    L’autre liée au profit financier, au « chiffre d’affaire » que représente ce marché (de l’ordre de 100 millions de dollars par an)…

    Quand tu ne peux plus acheter de poulet ou de porc ou d’agneau, de veau, de bœuf, et que le poisson se fait plus rare, alors si tu es camerounais, nigérian ou congolais, pour avoir de temps à autre un peu de viande, tu achètes du pangolin, du singe…

    Plutôt que de devoir prendre lors de chaque pandémie affectant de nombreux pays sur la planète, des mesures de confinement, de prescriptions, restrictions, distanciation sociale et limitations de déplacements y compris à l’intérieur d’une région, d’une ville, et d’interrompre la plupart des activités, de se résoudre à subir une crise économique sévère et durable ; la première et la plus évidente des mesures à prendre dans l’urgence et cela dans le monde entier, c’est d’interdire, de fermer tous les marchés d’animaux sauvages, partout, totalement, et de détruire les animaux exposés à la vente, de ne plus approvisionner ces marchés…

    C’est en effet en supprimant à l’origine la cause première de propagation des virus (les marchés d’animaux sauvages) que l’on réduit considérablement le risque de contamination à l’espèce humaine…

     

    Les conséquences économiques notamment sur les ressources alimentaires de certaines populations en Asie, en Afrique, par l’arrêt total des activités liées à ces marchés d’animaux, sont sans comparaison avec l’arrêt ou la réduction importante de toutes les autres activités commerciales, industrielles, artisanales, tous métiers et professions confondus…

     

     

  • Les bouquins

    Les bouquins, c'est comme la bouffe, la mode, les programmes télé, les séries américaines et les derniers films qu'on voit dans toutes les grandes salles de cinéma. Ils sont aussi " aseptisés » - peut-être un peu moins - que la bouffe.

    Ils sont là pour prouver que le monde existe bel et bien, en bonne et due forme, avec quelques malheurs, certes... Et un peu de contestation, parfois même « pas piqués des hannetons » voire si besoin « un rien pleurard » parce qu'il faut que ça remue les tripes, de temps en temps.

    Les " pas aseptisés ", ils sont trop dangereux, ceux-là, on les trouve pas dans les bibliothèques des municipalités de Gauche et encore moins de Droite, ni dans les librairies, ni chez le " Tabac-Journaux " du coin.

    Cela dit, toute « aseptisée » qu’elle soit, la littérature « grande consommation » tout comme la bouffe, elle est bourrée dans son contenu, de ces additifs qui la colorent… Et, il faut le dire aussi, de quelques pesticides « autorisés à dessein »…

     

  • Tronc d'arbre et cactus

    Notre « grande et universelle civilisation du 21 ème siècle, occidentalisée jusqu’en ses recoins les plus éloignés de ses grands centres et jusqu’en ses orients où jadis elle ne pénétrait pas ou très peu »… Ressemble à un arbre dont on ne voit que le tronc, sans racines et sans branches, avec deux creux -ou deux trous – l’un d’un côté pour recevoir tout ce qui peut entrer et être absorbé ; et l’autre du côté opposé, pour évacuer, ou à plus vrai dire pour « déféquer »…

    Bon nombre d’humains de cette « grande et universelle civilisation » sont comme l’arbre sans racines et sans branches avec deux creux…

    Cependant, un habitant de l’Éthiopie profonde, d’un village du Penjab ou d’une favella de Rio de Janeiro, quant à lui, n’est pas tout à fait la même chose que le tronc d’arbre avec deux creux, sans racines et sans branches… Mais ressemble plutôt à un cactus recouvert d’épines pour se défendre…

    Cela dit, l’humain – tronc d’arbre à deux creux, est aussi comme l’oursin recouvert de piquants pour se protéger et se défendre dans le trou où il gîte, avec un orifice buccal lui servant en même temps d’orifice anal…