Articles de yugcib

  • Le 30 ème festival international de géographie à Saint Dié Vosges

    ... Le thème cette année, du vendredi 4 au dimanche 6 octobre 2019, était "MIGRATIONS", et le pays invité, les Caraïbes ...

     

    Dans une mondialisation du protectionnisme et de l'édification de barrières dressées afin de bloquer ou de réduire les flux migratoires, et où l'ouverture des échanges n'est plus ce qu'elle était encore il y a quelques années, du fait de la constitution et de la réorganisation du monde qui se profile à l'horizon des années 2020, en trois "blocs" ou puissances économiques en concurrence (Celui des Etats Unis d'Amérique et de leurs associés, celui de l'Iran dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire perse et avec, en parallèle celui de la Turquie dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire Ottoman, et celui de la Chine présente économiquement en Afrique et partout dans le monde)... Et de ce que va pouvoir devenir l'Europe (l'Union Européenne actuelle) prise entre les "feux croisés" des trois blocs et aussi de la Russie qui cherche également à devenir une puissance incontournable... Comment vont évoluer les flux migratoires dans un avenir proche ?

     

    ... L'Histoire nous apprend que les migrations (déplacements de populations d'un lieu à un autre, d'un pays à un autre) ont toujours été une réalité... En fait, depuis avant le Néolithique dans des temps très reculés où d'ailleurs le mode de vie migratoire était plutôt la règle, le mode de vie naturel des "chasseurs cueilleurs" qu'étaient alors les sociétés humaines (Néandertaliens et Sapiens du Paléolithique)...

    A une époque (par exemple au 17 ème siècle ou entre 1550 et 1700 de notre ère) où il n'y avait que 500 millions d'humains sur notre planète, proportionnellement au nombre d'habitants de la Terre, les flux migratoires étaient plus conséquents en terme de mouvements de populations, notamment durant la guerre de trente ans qui a sévi en Europe de 1618 à 1648...

    Et il y a eu aussi plusieurs époques par le passé, où, proportionnellement au nombre d'humains sur la Terre, les flux migratoires étaient encore plus importants qu'ils ne le sont aujourd'hui... ( Durant les grandes invasions à la chute de l'Empire Romain, et dans toute l'Asie, la Chine, l'Inde, les Amériques, l'Afrique, dans l'antiquité et les premiers siècles de ce qui est pour nous le "moyen âge")...

     

    Aujourd'hui le changement climatique désormais certain et général sur toute la surface de la Terre jusqu'aux régions polaires, s'ajoute et se superpose, en tant que paramètre important, aux autres paramètres existants (diminution de ressources naturelles, misère, pauvreté, guerres, conflits, insécurité etc., dans beaucoup de pays du monde ne parvenant pas à se développer ou en guerre)...

     

    La "recherche d'un monde meilleur" n'est plus dans le domaine du rêve, d'une aspiration, d'une idéologie utopique, pour beaucoup de gens qui partent de leur pays, du moins pour ceux qui croient encore à un "monde meilleur"... Car partir est devenu avant tout rêve, avant toute aspiration à quelque devenir que ce soit, une nécessité...

    Soit dit en passant on peut se demander si partir de son pays, en 1650 ou en 1850, pour aller "aux Amériques", c'était du domaine du rêve dans l'idée d'un monde meilleur, vu déjà la traversée de l'Atlantique avec les navires de l'époque, l'arrivée sur une terre inconnue, et la réalité une fois sur le terrain avec tout à construire, à édifier, et cultiver la terre et tout cela dans l'insécurité, l'aléatoire... Et la violence des rapports humains...

     

    ... Quelques thèmes et sujets développés lors de cette 30ème édition du FIG de Saint Dié, en conférences, tables rondes, débats, entretiens (il y en avait environ 170 réparti en divers lieux dont des cafés géographiques, salles publiques) pour les trois journées :

     

    -L'accueil dans l'exil

    -Cartographier les migrations : représenter les routes ; quels enjeux ?

    -Les conflits autour de l'accueil des migrants en France

    -Nature des frontières? Sont-elles refuge, ouvertes ou fermées

    -Caraïbes : perspectives géopolitiques d'une mosaïque de territoires continentaux et insulaires

    -Génétique : ce que les métissages nous apprennent de l'humain

    -Brexit, crises des réfugiés... Quelle Europe aujourd'hui?

    -Récits d'immigration : du rêve à la réalité

    -Quelles politiques migratoires?

    -Les migrations au féminin

     

    ... A noter -et je crois bien que c'est là ce qu'il y a de nouveau (et d'émergeant) dans l'actualité du monde présent d'aujourd'hui et de demain proche, à savoir les années 2020, et qui va changer par rapport à ce que nous avons connu depuis la fin des années 1990 (une mondialisation de l'économie de marché et d'échanges selon le mode "occidental" avec la consommation de masse tous produits, des transports sur grande distance, des traités, accords commerciaux sur la base de règlements internationaux et de libre circulation)... Ce qui va changer donc, et sans doute durablement et selon un processus d'évolution encore incertain avec toutes les questions qui se posent... C'est la transformation -que l'on constate déjà- de ce monde de 1990 à 2018/2019, de libre échange et de marché planétaire, où les USA demeuraient la puissance dominante aux côtés d'une Europe sans vision politique globale mais encore puissante économiquement et culturellement ; en un monde se scindant en plusieurs "blocs" en concurrence, en situation de "guerre économique" voire probablement de conflits plus caractérisés... Ce qui va avoir une incidence sur nos modes de vie, de consommation, de déplacements et donc, à fortiori, sur les échanges commerciaux et sur les mouvements migratoires... Tout cela sur fond de changement climatique...

     

     

    https://saintdieinfo.fr/2019/10/fig-30eme-festival-international-de-geographie-de-saint-die-vosges-images/

     

     

  • A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust

    Jeunes filles en fleur

    ... Première parution de cet ouvrage en 1918, édition et préface de Pierre-Louis Rey.

     

    Gallimard 11 mai 1988.

     

    Marcel Proust, lauréat du Prix Goncourt en 1919, avec "A l'ombre des jeunes filles en fleurs"...

     

    ... Ce qui m'a surpris et interpellé, à la lecture de cet ouvrage de Marcel Proust, c'est la complexité dans la structure et dans le déroulé, dans la longueur, dans le rythme des phrases, tout cela, associé en même temps à une grande fluidité du texte.

    Une telle complexité dans la structure de la phrase, et une telle fluidité, en même temps, dans un texte littéraire, dans le genre roman et récit en l'occurrence, et dans toute l'oeuvre de Marcel Proust avec "A la recherche du temps perdu", c'est inédit, unique, dans l'histoire de la littérature française ; ce qui fait de Marcel Proust un auteur, un écrivain, inimitable...

    Il faut assurément faire un effort de lecture, et avec une volonté déterminée et constante, sans faille, pour lire jusqu'à la dernière ligne, ce texte de 514 pages (en collection poche Folio) d'une écriture aussi dense...

     

    ... Je reproduis ici ce passage (page 280 et 281) :

     

    "... D'abord l'impossibilité de s'arrêter auprès d'une femme, le risque de ne pas la retrouver un autre jour lui donnent brusquement le même charme qu'à un pays la maladie ou la pauvreté qui nous empêchent de le visiter, ou qu'aux jours si ternes qui nous restaient à vivre le combat où nous succomberons sans doute. De sorte que s'il n'y avait pas l'habitude, la vie devrait paraître délicieuse à des êtres qui seraient à chaque heure menacés de mourir, -c'est à dire à tous les hommes. Puis si l'imagination est entraînée par le désir de ce que nous ne pouvons posséder, son essor n'est pas limité par une réalité complètement perçue dans ces rencontres où les charmes de la passante sont généralement en relation directe avec la rapidité du passage. Pour peu que la nuit tombe et que la voiture aille vite, à la campagne, dans une ville, il n'y a pas un torse féminin, mutilé comme un marbre antique par la vitesse qui nous entaîne et le crépuscule qui le noie, qui ne tire sur notre coeur, à chaque coin de route, du fond de chaque boutique, les flèches de la Beauté, de la Beauté dont on serait parfois tenté de se demander si elle est en ce monde autre chose que la partie de complément qu'ajoute à une passante fragmentaire et fugitive notre imagination surexcitée par le regret."

     

    ... La question de l'unité (dans le récit, dans l'histoire, avec un début, une fin, une intrigue, un déroulement par épisodes) ; non seulement dans "A l'ombre des jeunes filles en fleur" mais aussi dans les autres ouvrages de l'oeuvre de Marcel Proust... Est-elle pertinente et (ou) essentielle ?

    N'est-ce point le caractère composite de l'oeuvre -et en quelque sorte, comme inachevé, qui fait l'originalité, l'unicité de l'oeuvre?

    Les circonvolutions, les détours, les métaphores, de la phrase Proustienne, expriment un attrait pour l'inconnu, une interrogation en face de l'inconnu ; et les fréquentes comparaisons auxquelles se livre l'auteur, relient les lois qui régissent l'individu en ce qui concerne sa personnalité, sa psychologie, la manière dont il fonctionne, avec les lois qui gouvernent le monde. Et il y a encore cette recherche d'une vérité, par laquelle une mémoire et un instinct naturels, une intemporalité de l'Etre au delà des limites de son existence (naissance et disparition), qui convient mieux à l'esprit, qui fonde et organise davantage la pensée et le regard porté sur les êtres, sur le monde, que tout ce que l'intelligence méthodique peut apporter avec sa logistique, ses démarches, ses démonstrations, son argumentation, ses principes...

     

     

     

  • La jungle et le jardin

    ... Sans être un "fana" d'Anne Hidalgo, qui ne sera peut-être plus maire de Paris en mars 2020, je me dis que les Parisiens -enfin une certaine "catégorie" de Parisiens, celle qui va au théâtre voir les nouvelles pièces qui sortent dont on parle à "On n'est pas couché" chez Laurent Ruquier, celle des nouveaux films qui sortent, celle des terrasses de café où l'on fume ou vapote et où l'on prend avec ses amis le verre de l'amitié dans un moment convivial de détente et de discussion à bâtons rompus, celle qui roule en vélo électrique (je pense aux seniors), celle qui va en vacances à l'île de Ré en juillet août, celle des trentenaires et quadragénaires "relativement aisés" avec des enfants dans de "bonnes écoles"- Oui je me dis que ces Parisiens là qu'on appelle des "bobos"... Et qui sont en général des gens "plutôt de gauche" (même un peu "gauche caviar sur les bords") -rire "amical" on va dire- Ne vont peut-être pas en 2020 à Paris, aux urnes, déposer un bulletin Villani...

    Soit dit en passant -ça me vient sans doute un peu plus du coeur que du cervelet- ces gens là, ces "bobos", ils ont jamais la haine, jamais la virulence-le raccourci-lapidaire-les propos orduriers sur les réseaux sociaux... Bon c'est vrai, peut-être parfois un peu de condescendance et à cent lieues des gens qui vivent avec moins de 600 euro par mois... Mais il n'en demeure pas moins qu'ils s'avèrent être "des interlocuteurs possibles" (qui même s'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que tu dis, ne vont pas pour autant te "massacrer vite fait")...

    Non, la haine et la violence lapidaire, c'est pas leur genre ! Et j'en prends note! (Parole d'un littératoque déjanté un peu anarchiste sur les bords mais avec un coeur grand comme un cosmos et des mots et de la poésie plutôt qu'un couteau ou un flingue)... Le verre de l'amitié je veux bien le prendre à la terrasse d'un café parisien avec un électeur d'Anne Hidalgo qui avant Anne Hidalgo avait voté pour Bertrand Delanoë...

    Le monde est comme il est... C'est une jungle et un jardin, on sait pas toujours très bien où est situé ni combien ça fait de large, le territoire entre la jungle et le jardin, ni trop non plus le genre de végétation plantes, arbres et arbustes dans le territoire indéterminé... Tout ce qu'on sait ou plutôt qu'on pressent, c'est que le paysage sera pas le même dans un demi millénaire... et à plus forte raison dans 50 000 ans...

    Bon, après tout en mars 2020, si c'est Villiani à la Mairie de Paris, eh bien il faudra faire avec ! ... Et c'est vrai que l'écologie, les Parisiens, ça les soucie un peu, certains, dont pas mal de jeunes...

     

  • J'aurai jamais le souvenir de ...

    ... Je n'aurai jamais, du reste de mon vivant et forcément dans ces années 2030/2040 que je ne suis nullement pressé de voir venir... Le souvenir d'une arrivée à l'aéroport de New Delhi, débarquant d'un avion Ryanair low coast, sac à dos et chaussures de marche... Un "vol sec" c'est à dire rien que le trajet avion depuis Roissy Charles De Gaulle, aller retour, sans hébergement prévu (à toi de te démerder)...

    S'il y a bien un pays dans le monde qui ne me fait pas du tout rêver, où j'ai pas envie d'aller, qui me fait partir en courant rien que d'en entendre parler, c'est bien l'Inde, cette partie de l'Asie que l'on nomme aussi "le sous-continent Indien", ce pays de 1 milliard 400 millions d'humains où je me dis que quand y'a un accident de train ou une inondation qui fait 100 morts voire 1000, c'est peu, rapport au chiffre de la population et -honnêtement et sans aucune hypocrisie de larmoiement compassionnel- ça me fait "ni chaud ni froid"... (Vous aussi, reconnaissez le, mais vous allez pas le clamer le trompetter sur Facebook au risque de choquer vos amis vos followers!)...

    ça me gonfle ces histoires de castes sociales, de femmes battues, soumises, déconsidérées, là bas, qui sont légions, de foetus de filles qu'on tringle voire de bébés filles à peine nés qu'on fait disparaître parce qu'on veut que des garçons dans la famille, de non reconnaissance et de persécutions de minorités religieuses indésirables (Pour des Bouddistes en principe qui prêchent la non violence, ça la fout mal les massacres de musulmans), toute cette population, cette presse autant dans les villes que les campagnes, ces trains bondés avec des gens sur le toit des wagons et sur les marche-pieds, autant les bus...

    Je me vois mal voyageant au petit bonheur, au jour le jour sans rien de prévu ni de cadré, par mes propres moyens, dans ce pays... Monter dans des trains et devoir trouver une place assis sur le toit d'un wagon, bouffer des nourritures infectes dans des gargottes sordides, et autant pour dormir je sais pas où dans des conditions très précaires, avec plein de mecs autour de toi prêts à te chiper tout ce que t'as dans ton sac... L'horreur ! Les maladies, je ne sais quelle sorte de ventrite aiguë ou de furonculose ou de fièvre pernicieuse...

    Et l'internet, le haut débit, les téléphones portables? ... Avec de l'électricité dans des bleds paumés de plusieurs milliers d'habitants chacun tout de même, de l'électricité disponible rien que dans des échoppes et encore avec des groupes électrogènes, du gaz en cartouches pour s'éclairer la nuit et pour cuire des aliments sur un petit réchaud de fortune, pas de toilettes autrement que d'aller pisser ou bonzer derrière un arbre, un buisson, à la vue de tout le monde, etc/etc. ...

    Je me vois mal déambulant dans les rues de New Delhi ou de Calcutta, ou au bord du Gange aux prises avec un "besoin naturel" ou cherchant où aller... La cata, l'horreur, le stress, la crève, la chaleur humide, les mouches, les cris, les clameurs de toute cette foule autour, une pluie diluvienne subite et qui dure des heures...

    No-no-non, très peu pour moi, cet enfer ! A la limite, j'aimerais mieux -façon de dire- la Chine sauf Pékin (Beijing), Shangaï, Hong Kong, Singapour... où j'irai jamais de ma vie dans ces villes là... (Mais bon, "toilettes" en Mandarin, j'aurais du mal !)...

    Vous en connaissez, vous, des gens de plus de 65 ans qui prennent un vol sec pour New Dehli et aller faire du trekking le long du Gange jusque dans les terres du centre ? Déjà pour un baroudeur de 30 ans, débrouillard et intrépide, il faut avoir de l'estomac, de la ressource... Alors pour un type de plus de 70 ans même en bonne santé ou avec juste quelques trucs un peu emmerdants genre articulations pas trop souples... N'en parlons pas !

     

     

  • Le changement climatique

    ... Les scientifiques sont désormais formels en ce qui concerne le changement climatique, il est en effet absolument certain que d'ici la fin du siècle présent, le niveau des mers et des océans le long des côtes, partout dans le monde, aura augmenté de 40 cm au minimum et de 1,10 mètre au maximum (selon les projections ou les hypothèses les plus plausibles)...

    Mais il faut dire que ces prévisions de 40 cm à 1,10 mètre, dépendent -entre ces deux chiffres- de ce que sera en réalité cette "transition écologique" dont on parle dans les "sommets", à savoir comment elle se fera, avec quels moyens, et surtout si elle parviendra à faire changer notre modèle économique et de développement... Notamment dans le domaine du transport des marchandises ( par voie aérienne, maritime et terrestre sur des longues distances actuellement ), des échanges commerciaux dans un marché mondialisé, du traitement, de l'exploitation des ressources, des matières premières bois et métaux, et bien sûr, de la pression croissante de l'activité humaine sur la planète, tout cela dans un actuel modèle de société de consommation de masse concernant environ les deux tiers de la population mondiale, soit 4,5 milliards d'humains... Dont un bon milliard à lui seul consomme (eau, équipements, nourriture, loisirs, déplacements) bien plus que les autres, un nombre croissant de ces autres, d'ailleurs, étant des "accédants"...

    Outre le niveau des mers et des océans qui augmentera de 40 cm à 1,10 mètre, et dont on prévoit les conséquences désastreuses sur les côtes autant sablonneuses que rocheuses, avec l'avancée des eaux, l'érosion, l'effondrement de falaises, le déplacement de populations notamment urbaines puisque certaines villes en bord de mer ne seront plus habitables, envahies par les eaux ; il faut aussi prendre en compte la fonte des glaciers, la diminution des ressources en eau...

    ... Un scénario du futur proche donc, assez préoccupant et qui à mon avis, ne pourra pas être géré dans les "meilleures conditions"... Nul ne sait vraiment comment vivra, au quotidien, un jeune de 20 ans ou de 30 ans, en 2089 en France, par exemple, quand on fêtera le tricentenaire de la Révolution Française... Ni même quel sera l'environnement au quotidien, des personnes aujourd'hui âgées de 30 ans, en 2068, qui auront alors 79 ans, l'année où des historiens évoqueront les événements survenus en mai 1968 qui avaient eu un impact sur l'évolution de la société en France et en Europe...


     


     

  • Des moments sans voix intérieure, sans pensée, brefs et fugitifs...

    ... Il est de ces moments, dans une journée, en général assez brefs, et fugitifs parce que très vite, ils s'emplissent de nouveau de tout ce qui nous vient ou revient à l'esprit, selon telle préoccupation, telle idée, tel agissement... De ces moments où aucune voix intérieure, aucune pensée, aucune image ne nous vient, notre esprit étant alors totalement nu... Ce qui arrive en particulier en un lieu de recueillement ou de très grande beauté, en face de l'oeuvre d'un artiste, ou encore lors d'un événement inhabituel survenant, une rencontre imprévue, où l'on est sans voix, sans réaction et avec l'impression que le temps s'est arrêté...

    Le sens et la portée de l'événement, la beauté d'un paysage ou de l'oeuvre d'un artiste, le recueillement qui s'impose naturellement en un lieu de mémoire et d'histoire, prennent alors une dimension toute autre que celle de nos émotions et de ce qui entre dans notre entendement... Et le silence qui se fait en nous "désexiste" nos ambitions et nos aspirations...

    ... Et il y a aussi, de temps à autre, tout aussi brefs et fugitifs, ces moments de "passage à vide" de l'esprit, indépendamment de tout événement particulier, où l'on ne se trouve ni dans un lieu de recueillement, ni en face de l'oeuvre d'un artiste ou de la beauté d'un paysage... Mais tout simplement dans la banalité de quelque acte quotidien répétitif... Un court instant où nulle pensée ne nous vient à l'esprit... Une sorte de "sommeil éveillé sans rêve, sans image"...

    Porte-t-on en ces moments là, un regard... Et quel regard ? Dont on n'est pas conscient... Sinon le regard que nous portions lorsque nous étions un tout petit enfant, un regard dépouillé de tout ce qui retient et emplit notre regard devenu éduqué et construit ?

    Ces moments là, où l'on est sans voix intérieure, sans pensée, l'esprit nu -mais sans doute pas sans regard- sont des moments sans préjugés, sans violence, sans haine, sans "trompe l'oeil"...


     

  • Un drôle de rêve, nuit du 23 au 24 septembre 2019

    ... Dans un drôle de rêve que je viens de faire cette nuit du 23 au 24 septembre, j'apprenais (l'on me faisait apprendre) que la poule pondait son oeuf par le bec... Et dans le rêve je voyais effectivement la poule pondre son oeuf par le bec... Je n'en croyais pas mes yeux, ayant toujours cru, ma vie durant, que la poule pondait son oeuf par le trou de bale...

    Cela ne me semblait absolument pas logique, contraire aux lois de la nature, parce que je ne voyais pas comment l'oeuf pouvait entrer dans l'appareil digestif, remonter l'oesophage, alors que le passage par le trou de bale est plus naturel, plus facile, plus logique...

    M'éveillant, je retrouvais la réalité, celle de l'oeuf qui "sort du cul de la poule", et je me disais que beaucoup de gens, même très cultivés et ayant fait des études, un beau jour, à un moment de leur vie, pouvaient se laisser influencer par des personnages, des sortes de gourous (scientistes, religieux, occultistes, voyants, médiums, pseudo-philosophes, spécialistes en sciences parallèles, etc.)... Au point qu'ils en viennent à douter des connaissances qu'ils avaient acquises jusque là depuis leur jeunesse...

     

    ... Ce rêve a fait aussi resurgir de ma mémoire, de mes souvenirs d'enfance, une petite anecdote datant de l'époque où ma grand mère, à Rion des Landes, élevait une dizaine de poules dans une basse cour d'environ dix mètres de côté, entourée d'une clôture en fil de fer, de quelque 3 mètres de hauteur...

    Enfant je me souviens, âgé de 8 ans, j'aimais beaucoup regarder les poules, observer leur comportement...

    Un jour je vois une poule qui venait de descendre de son nid aménagé dans une cage comme pour les lapins, ayant pondu son oeuf... Et dans l'effort qu'elle avait fait pour pondre l'oeuf, elle s'était déchiré la peau autour du trou de bale, de telle sorte qu'un bout de tripe ressortait...

    Les autres poules ayant vu le bout de tripe, se sont toutes mises à courir derrière elle, et chacune tirait le bout de tripe, et au bout de quelques minutes, la poule blessée avait perdu la moitié de ses intestins et continuait de courir...

    J'appelais ma grand mère mais le temps qu'elle arrive, la poule était morte, tous ses intestins répandus sur le sol en une longue traînée sanguinolente...

    Ce jour là, moi qui, enfant, héritier que j'étais du réalisme pur et dur de "petite mémé" mon arrière grand mère (qui comme elle disait elle-même "ne prenait pas les vessies pour des lanternes"), et donc "ne croyant plus depuis belle lurette au père noël"... Tout ce qui pouvait encore me rester du romantisme poétique de ma mère, ainsi que de la sensibilité "fleur bleue" des petites filles de mon âge avec lesquelles il m'arrivait de jouer... S'était envolé à jamais...

    Et je compris d'autant mieux alors, que la vie "n'était pas un conte de fées", je pris la mesure de la dureté de la vie...

    A vrai dire c'était pour moi, la vision de ces poules courant derrière la tripe de celle qui s'était déchiré la peau du trou de bale, bien plus une révélation qu'un traumatisme...

    On va dire (rire) : 10% de traumatisme et 90% de révélation...

     

     

  • Le futur et les questions qu'on se pose, certitudes et probabilités

    ... Le futur, en ce qui concerne les dix prochains siècles dont déjà les 22, 23, 24 et 25 ème siècle de notre ère... Et à plus forte raison au delà de quelques millénaires voire beaucoup plus loin encore, est difficile et quasiment impossible à prévoir, pour tout ce qui relève des événements, de l'évolution dans les domaines sociaux, culturels et politiques...

    Quant à l'évolution des technologies, biotechnologies, des sciences, découvertes ; de ce que sera un humain, le monde, d'ici cent ans ou plus... Il n'existe aujourd'hui que des projections, de "possibles" pouvant être établis sur la base de ce qui se fait et qui évolue présentement...

    Cependant il y a un futur certain ou au moins très probable, notamment d'ici une dizaine de siècles -on va dire jusqu'en 3019 en fonction de deux scénarios possibles (quasiment certains l'un ou l'autre) de l'évolution de la civilisation humaine.

    Dans le premier cas, la civilisation humaine, telle que nous la connaissons aujourd'hui dans ses diversités culturelles, de mode de vie et de systèmes économiques et politiques -et avec ses technologies- disparaît soit brutalement, soit progressivement, à l'exception (naturelle et logique) de quelques survivants peu nombreux... Ce qui impliquerait alors comme un nouveau départ, une nouvelle histoire qui commencerait à partir des survivants... Une histoire qui, dans un déroulement selon le même principe d'évolution que celui qui a prévalu depuis un passé de plusieurs milliers d'années, serait cependant assez différente de l'histoire que nous avons connue (autres expériences, autres découvertes, autres connaissances acquises, autres technologies , autres modes de vie, autres cultures)...

    Dans le deuxième cas, la civilisation humaine, du moins dans les cent prochaines années, évolue selon l'un ou l'autre des scénarios probables, selon les projections avancées par les scientifiques – sur la base de ce qui se réalise déjà aujourd'hui (autrement dit plus simplement parlant "selon ce qui est dans les cartons" et qui se concrétisera)... En supposant que ce que l'on appelle aujourd'hui "transition écologique" réussisse, et que la Terre arrive à supporter le poids de l'activité humaine ; cela bien sûr dans un environnement climatique qui aura changé (température moyenne plus élevée, paysages différents)...

     

    -Si la civilisation humaine disparaît (brutalement ou progressivement) dans les cent ou deux cents prochaines années, toutes les constructions, bâtiments, maisons, ponts, barrages, routes, voies ferrées, autoroutes, parkings de surface bétonnée, édifices, monuments, se détérioreront jusqu'à leur disparition par effondrement, à l'exeption des constructions et bâtiments en pierre de taille qui eux, conserveront leur structure, leur armature, leur forme ; les voies de circulation dont les autoroutes seront peu à peu recouvertes par la végétation qui aura poussé... Il ne subsistera plus grand chose de tout ce que l'on voit aujourd'hui dans les paysages urbains... Les constructions et structures métalliques subissant l'usure par l'oxydation, la rouille, tomberont en poussière ( dans une période comprise entre 200 et 700 ans selon la qualité et la composition des matériaux ferreux ou d'alliage, à l'exception de l'acier galvanisé)...

    Les survivants n'étant qu'en petit nombre, répartis sur toute la planète et très inégalement, ne seront plus en mesure d'entretenir quoi que ce soit et devront envisager, réaliser d'autres formes d'habitat, fabriquer ce dont ils auront besoin au quotidien à partir de ce qu'ils retrouveront autour d'eux...

     

    -Si la civilisation humaine réussit la transition écologique et continue de se développer selon les scénarios et les projections des scientifiques (technologie, biotechnologie, modes de vie, habitat, transport...), dans quelques centaines d'années, avant même 3019, vu l'évolution de plus en plus rapide des langages, pas un seul mot, dans aucune langue, aujourd'hui utilisé, n'aura survécu.

    En conséquence, tous les supports dont on se sert aujourd'hui à savoir les documents sur papier y compris ceux qui se trouvent dans les centres d'archives, les documents informatiques stockés dans des ordinateurs, des disques dur, des clé USB, dépendants de leurs systèmes d'exploitation Microsoft, Word, Exel, Open office etc. ... Qui, d'ailleurs, soit dit en passant, se détérioreront sans doute encore plus vite que les documents papier... Tous ces supports là dont on se sert aujourd'hui et qui sont les supports de nos langages, de nos écritures dans les différentes langues, n'existeront plus en 3019 (et même avant) et seront -s'ils le sont et de quelle manière- remplacés par d'autres supports...

     

    ... Le langage (et l'écriture) que nous connaissons aujourd'hui dans sa diversité de formes ( caractères latins, arabe, hébreu, chinois et tant d'autres encore) ne pourra subsister dans la durée (environ 1000 ans ou plus) tel qu'il existe de nos jours avec ses évolutions, qu'en cas de disparition incomplète de la civilisation humaine, avec les survivants disséminés à la surface de la Terre...

     

    ... A part cela...

     

    L'étoile Gamma Cephi remplacera l'étoile polaire pour indiquer le Nord... En 3019...

    Dans 240 millions d'années, le soleil aura accompli un tour complet de la galaxie par rapport à sa position actuelle (un endroit précis situé à 30 000 années lumière du centre de la galaxie, laquelle galaxie – Voie Lactée- a un diamètre ou une envergure de 100 000 années lumière).

    Dans 4 milliards d'années ( "une paille"-rire)... Notre galaxie la Voie Lactée et Andromède sa voisine actuelle située à 2,5 millions d'années lumière de nous, dont le diamètre est de 200 000 années lumière et qui contient deux fois plus d'étoiles que la Voie Lactée... Fusionneront, ne formant plus qu'une seule galaxie...

     

     

  • Le monde médiatique

    ... Si ces journalistes qui incarnent le contre pouvoir lorsqu'ils enquêtent sur des personnages politiques ou autres, corrompus, "mouillés dans de sales affaires" ; font parfois tomber des membres du gouvernement, ministres ou conseillers, ou quelques élus locaux, ou des patrons de grosses entreprises ou un ou deux milliardaires "pour l'exemple soit-disant"...

    Il n'en demeure pas moins, et c'est bien cela la réalité du monde (celui d'aujourd'hui comme celui d'hier)... Que le contre pouvoir exercé par ces journalistes chasseurs de scandales... N'a finalement plus aucun pouvoir réel en face des puissants lobbies et décideurs de l'économie marchande mondialisée dans les domaines de la communication, du transport, de l'agro-alimentaire, de l'industrie, du commerce... D'ailleurs le droit international pour tous ces personnages très puissants des lobbies, firmes et multinationales, assistés d'avocats et de conseillers, prime sur le droit des états, le droit particulier des personnes ; lequel droit des états et des particuliers que sont les citoyens d'un pays, doit s'adapter et se conformer au droit international (ne serait-ce déjà qu'en ce qui concerne la propriété intellectuelle , artistique et industrielle dans le domaine de la communication, des brevets,de la diffusion et de l'exploitation)...

    Autrement dit, en très haut lieu, dans ce que l'on appelle "le saint des saints", si corruption il y a, et si même la santé et la vie de millions de gens est impactée, altérée... Si des milliards et des milliards de dollars ou d'euro nous passent par dessus la tête, nous les citoyens de tel ou tel pays dont la plupart gagnent à peine de quoi vivre sinon survivre... Ces personnages les plus puissants du monde, eux, ne sont jamais inquiétés par quelque justice que ce soit, ni jamais non plus par quelque "horde" de journalistes farfouilleurs"... Et, plus patent encore, l'opinion publique ne se soucie vraiment que des "affaires" dans lesquelles sont impliqués tel ou tel ministre, tel ou tel élu, tel ou tel patron du Cac 40...

    Finalement, durant le temps (la saison, l'actualité du moment) où aboient, vocifèrent, dénoncent, mettent à jour preuves ou pseudo preuves à l'appui, les journalistes et les médias incarnant le contre pouvoir (un contre pouvoir en réalité apparent et illusoire, même s'il a pour effet de faire tomber quelques têtes).. Les affaires des dominants, des vrais et puissants dominants, prospèrent au détriment de la santé de la planète et du bien être des gens...

    Le monde médiatique en général se préoccupe davantage de ce qui se délite dans la société, de justice, de morale, de comportements de gens censés donner l'exemple... Plutôt que d'enquête sociale, de reportage -économique, historique, géographique- ou de témoignage dans l'authenticité des faits...

    Le monde médiatique est l'auxiliaire des grands meneurs de marche menant le monde et la civilisation à leur perte... Avec, brandis de temps à autre dans les rangs de ses officiants, quelques "chiffons rouges pour la forme"...

     

     

  • Follower ça rime avec pull over

    ... Follower ça rime avec pull over...

    En effet tu portes sur toi, bombant le torse et le regard branlé par les mains des fans qui t'applaudissent, tous ces jolis pull over soit disant tricotés main mais de mains de gosses du Bangladesch... Tout en travers en large recouverts de logos, de marques, de slogans... Ces pull over qui te font artiste, anarcopirate ou cador-philosophe de cité populaire, rappeur-poète-tam tam sur une poubelle renversée, invité d'on n'est pas couché, ou invité de manouf-cultu locale dans une soirée de Jiléjones-la trente-quarantaine en lotissement pavillonnaire- l'arrêt de bus servant de bistrot du coin... ( C'est que les "retombées économiques" c'est bon à prendre pour le Développement Local boosté par la municipalité de gauche-progressiste -ou de droite tout aussi progressiste – d'où l'artiste local ou même parfois l'anarcopirate amuseur, humoriste un peu marginal sur les bords, que les "autorités du coin" laissent se produire de temps à autre dans quelque soirée festi-culturelle en salle polyvalente ou de cinéma)...

    Et les followers ils ont tous les mêmes pull over, ils sont jeunes ils sont vieux, ils ont tous des blogs et on les voit sur face-bouc -plus rarement voire plus du tout dans les forums genre "bleu gazette"- ils se pâment ils en redemandent bis-bis-bis, bis et re-bis à fond la caisse à s'en péter la peau de la paluche...

    Si follower ça rime avec pull over, alors à quoi ça rime postérité si ça rime pas avec "du poste qu' t'héritais" de ton arrière grand mère née l'année de la plus grande sècheresse (1873) avant 2019? Le poste qu'elle avait acheté 1800 francs en 1937, que quand on tournait le bouton et faisait bouger l'aiguille des stations, ça faisait pas tam-tam coeur de pieuvre et qu'y avait que d'la voix mais d'la voix plus pleine d'images que tout ce qu'on voit aujourd'hui comme images sur l'écran d'un smartphone, lequel smartphone en 2040 sera holographique...

    Tiens ça sera ça, peut-être la nouveauté : des followers holographiques que tu verras dansoloter dans l'air ambiant devant ton torse bombé!

     

  • L'épeire diadème

    Epeire

    ... Cette araignée est très commune en Europe et en Amérique du Nord... On l'appelle aussi, plus simplement, araignée des jardins...

    Elle ne demeure pas, comme toutes les autres araignées, d'ailleurs, tisseuses de toile, tapie au fond de quelque trou dans un mur ou d'un creux dans une branche : que boufferait-elle, en effet, si elle ne sortait jamais de son trou ?

    Ne fabrique-t-elle point sa toile avec ce qu'elle a dans son abdomen, plutôt que de compter sur d'éventuels et improbables tisseurs de toile?

    Je baisse la tête, autant qu'il m'est possible selon la position de l'Oeuvre, afin de ne pas détruire l'Oeuvre...

     

     

  • Si les moutons pouvaient se marrer ...

    ... Leur rire ressemblerait au rire d'une foule de spectateurs dont la moitié d'entre eux font semblant de comprendre ce qui se dit sur la scène et se marrent donc par convenance afin de ne pas passer pour des idiots ou des ringards...

    ... Dans la salle de spectacle un public enthousiasmé par la prestation du comédien humoriste, applaudit après chacune des petites histoires que raconte le comédien humoriste...

    Mais le comédien humoriste parle très vite de telle sorte que l'on ne comprend pas toujours ce qu'il dit, et de surcroît l'accoustique de la salle n'est pas très bonne, et les gens des rangs situés à l'arrière de la salle, éloignés de la scène, entendent bien le comédien mais ne comprennent pas grand chose...

    Néanmoins, fusent les rires en une grande vague rythmée sans cesse renouvelée, d'un bout à l'autre de la salle...

    Il y a dans la salle

    Les "branchés" qui eux, comprennent tout...

    Les "un peu moins branchés" qui eux, ne comprennent pas tout dans le détail mais saisissent bien le sens général de l'histoire...

    Les "pas branchés" qui eux, même dans les premiers rangs et à plus forte raison dans les derniers, ne comprennent pratiquement rien ni le sens de l'histoire...

    "Etre branché" c'est être de son temps et bien au courant de l'actualité -"people" notamment- ainsi que de tout ce qui est nouveau, à la mode, et que tout le monde connaît ou est censé connaître...

    Mais il faut dire qu'il y a des "pas branchés" qui font comme s'ils étaient "branchés"... Et que les vrais/vrais "pas branchés", ceux qui, ostensiblement et avec insolence et résistance, font état de leur inculture dans le domaine de l'actualité people et des modes et nouveautés, ne sont pas très nombreux...

    Tous, quasiment tous, cependant, se marrent, s'esclaffent, dans ces salles de spectacles humoristiques ou de divertissement...

    Il est malvenu, inconvenant, impensable, de ne point rire...

    Il faut donc rire comme si l'on a compris, pour ceux et celles qui n'ont pas compris ou pas assez compris... Sinon, tu passes pour un "beuh-beuh" aux yeux de ton voisin d'à côté, si tu ne ris point, de concert avec les autres...

    Si tu ne ris pas, c'est peut-être aussi parce que, ayant compris l'histoire racontée, ça te fait pas fait rire du tout...

    Et ce qui qui heurte, c'est quand tu fais comprendre aux autres dans un silence éloquent, pourquoi tu ne ris pas alors que la mauvaise qualité de l'acoustique de la salle n'y est pour pas grand chose, et que le débit rapide de parole du comédien humoriste n'y est pas non plus pour grand chose...

    Dans ce cas, t'es pour ton voisin d'à côté un "beuh-beuh dérangeant"...

     

    ... Au cinéma, dans les films de télévision, et plus encore au théâtre -sauf dans les très petites salles- c'est la même chose...

    Ils bouffent les mots, ils escamotent des syllabes, ils ont un débit de parole trop rapide, les acteurs, les comédiens...

    Tiens c'est curieux : dans les films des années 1950, 1960, et jusqu'en 1990, que la télé rediffuse parfois, on comprend mieux les acteurs... Qui, soit dit en passant, aujourd'hui, sont ou morts, ou très vieux...

    C'est "l'air du temps" qui veut ça... Dans une mouvance survoltée instantanéïsée effet-spécialisée banalisée formatée dénaturée, et où l'image a plus d'importance que le texte...

    Merde! Le texte, on dirait presque qu'il dérange !

     

     

     

  • "Je me voyais déjà" (Charles Aznavour)

    ... ça me gonfle ces gens qui disent, à propos de quelqu'un (un "citoyen lambda sans références particulières") qui écrit "comme un journaliste" sur un sujet d'actualité, en tant que "témoin de son temps", qui relate un fait, une anecdote, un récit de voyage, etc. ... MAIS qui n'est pas journaliste de métier... Ou encore, le même "citoyen lambda" qui produit et diffuse sur internet, comme oeuvrerait un écrivain, un romancier professionnel patenté référencé et tout ce qu'on voudra... ça me gonfle ces gens qui disent " pour qui il se prend, de quel droit, de quelle compétence il se prétend, pour écrire ce qu'il écrit sur ce sujet, pour rédiger comme pour un reportage, alors qu'il n'est pas du métier, et donc, que ce n'est pas son rôle et qu'il n'a aucune autorité pour le faire comme il le fait"...

    Oui, ça me gonfle qu'on puisse penser ça et le faire remarquer sur un ton "coup de règle sur les doigts" !

    Bon sang, est-ce qu'il faut nécessairement et obligatoirement comme si ça coulait de source évidente, être journaliste, écrivain, intellectuel de métier patenté reconnu, pour "raconter quelque chose" (un sujet, un thème d'actualité, un témoignage, une anecdote, un récit) sur internet?

    Pourquoi le "citoyen lambda" n'ayant aucune référence de quoi que ce soit, et de surcroît qui n'a pas fait d'études supérieures, qui n'a pas de réseau, pas cinquante mille followers, rien de tout ça... N'aurait-il pas le droit, lui aussi, de s'exprimer, d'écrire, de raconter ?

    D'autant plus, pour parler franc et net, y'en a des "pros" qui écrivent "comme des pieds", des articles de ceci de cela dans le journal, ne respectent pas la grammaire française, pondent des phrases insipides ou d'une banalité déconcertante, quand ils ne font pas des "fake news" ou des omissions, des raccourcis lapidaires, de la "littérature ordurière"! ...

    Ces gens, qui critiquent le citoyen lambda se produisant sur internet, en règle générale, ils font autre chose dans la vie que d'écrire (ils n'en sentent pas le besoin, ils comprennent pas ce besoin qu'on peut avoir de s'exprimer et d'avoir un auditoire)... Ils peuvent être des gens "très bien", gentils, tout ce qu'on voudra... Mais le besoin qu'on peut avoir de s'exprimer et d'avoir un public, ça ils sont à cent lieues de le partager... Et qui plus est, c'est pas eux, qui t'encouragent, au contraire ! S'ils peuvent te freiner, te modérer, ils le font et avec arguments et leçons de morale sur la discrétion, le danger qu'il y a à trop dire, trop révéler...

     

    ... J'adore cette chanson de Charles Aznavour " Je me voyais déjà" ! Et j'adore aussi "J'aurais voulu être un artiste (paroles de Michel Berger)...

     

    ... Et je "fais pas très bon ménage" avec les "empêcheurs de tourner en rond" – quand il s'agit d'écriture et d'expression- (rond dans le sens de rond avec quelques ondulations dans la circonférence... Autrement dit rond pas vraiment rond)... RIRE !

     

    ... Cela dit... Cela dit...

    Ces gens "empêcheurs de tourner en rond"... Et cela je le dis avec une certaine gravité... Quelque part... Si effectivement du côté qui est celui comme la tartine retombant la confiture en dessous, ça me gonfle... D'un autre côté, du côté sans la confiture, ça m'interpelle, ça me fait réfléchir...

    Parce qu'au fond, c'est peut-être eux, ces gens, qui finalement ont raison... Sauf le coup de règle sur les doigts, sauf le coup de genou sous la table, sauf le petit coin de regard verrouilleur...

    Une oeuvre -si on peut appeler oeuvre cette "oeuvre"... Ne se construit vraiment que dans la difficulté et avec tout ce qui s'oppose ou freine sa réalisation...

    C'est vrai que c'est "bien plus confortable", d'être soutenu, aidé, encouragé... D' "être existé" en somme, par l'un ou l'autre ou les autres de ses connaissances, proches, amis...

    Il y a peut-être une voie vers laquelle on peut prendre le risque d'y engager ses pas, de s'y sentir souvent bien seul, moins "royale" mais plus belle, plus vraie... Que toutes les voies royales... Que ces voies royales nous soient accessibles ou non...

     

     

  • Non aux gourous et à leur pensée messianique !

    ... Ces personnages obscurs mais se présentant "lumineux" et "voyants" qui sont des sortes de gourous (dans un sens élargi par rapport au sens premier étant celui de maître d'une secte ou maître spirituel dans la religion brahamique), du genre grands penseurs vision du monde sur fond de leçon de morale et pensée messianique, avec toute leur clique de fans et de followers ; qui publient des bouquins, qui tiennent des conférences, qui se déclarent détenteurs d'une "vérité" et ne supportant pas la moindre contradiction... ça me gonfle ! Mais de toute manière, ils ont, ces personnages là, autant sinon davantage d'opposants et de détracteurs, que de fans et de followers indéfectibles et d'une fidélité inconditionnelle...

    Tous ces personnages et leurs cliques, je les fais disparaître dans les trous noirs de mon cosmos!

    Bon sang, aucun de ces personnages n'est Jésus Christ !

    Et lorsque ces personnages sont attaqués à juste titre et poursuivis par la Justice, et interdits de paraître dans des lieux publics de conférences et de débats, et qu'il se trouve des gens , et même des médias pour les défendre, cela me pèle que l'on puisse les défendre !

    Tout ce qu'ils véhiculent autour d'eux, ces personnages, qui un temps, font la Une de l'actualité des réseaux sociaux, de Twitter et des plateaux télé, leurs discours, leurs interventions, leurs appels à ceci ou cela... C'est de l'obscurantisme, de l'anti culture encore pire que l'obscurantisme religieux!

    Et ça me gonfle quand ce sont, ces personnages, des hommes vénérés par des femmes !

    Des sortes de Raspoutine! Des escrocs!

    Dans les trous noirs du cosmos, les Raspoutine et leurs cliques !

     

    ... Bon, lesquels, me direz vous ? ... C'est qu'il y en a, outre des personnages connus et d'une "certaine influence" (notamment sur des réseaux sociaux, et qui ont un blog ou un site)... Des "beaucoup moins connus" et qui répondent plus ou moins à une définition très élargie de ce qu'est un gourou... Et qui "rayonnent" à la manière du "cador du coin" exerçant son "pouvoir" sur un petit réseau de "fidèles"...

     

     

  • Errances littératoques, suite, 18 sept 2019

    ... La peau lui pique, des animalculettes déposant sur son épiderme des crottinettes pestidisées...

    Il relit Gien du Moyen âge à nos jours, écrit par l'historien du coin qui relate dans son livre documentaire la prolifération des sectes dirigées par des gourous...

    Il choque Séraphine dans le forum Bleu-Gazette où il raconte comment il tuait les lapins chez son arrière grand mère du temps où il avait 15 ans après la mort du vieux pépé, lequel vieux pépé tuait les lapins en leur donnant un coup de marteau sur la tête avant de les saigner...

    Il dit que Louis Ferdinand Céline soignait des Juifs pauvres quand il était toubib à Courbevoie...

     

    Ces Séraphine et tant d'autres qu'ont disparu du forum Bleu-Gazette, il se fout complètement de savoir ce qu'ils sont devenus ; ils iront aucun d'entre eux à son enterrement et ils écouteront jamais sur You Tube son texte-voix intitulé "le grantenterrement général"...

     

    Dans les paradus qui sont que la continuation du foparadu qu'on traverse bardé de galeries marchandes et de paysages polyesterisés depuis petibébé jusqu'à papimami, où l'on s'existe plus que l'on ne t'existe, ça pue autant la mayonnaise éventée, le cornichon vinaigré avec ou sans coriandre et la crevette qui schmucte le sexe sale... Et y'a toujours derrière des toilettes algéco, quelque tordu exhibitionniste en pardessus sans boutons... Et Hèmèmène qui, au lieu d'être ce meilleur ennemi qui devrait te botter les fesses quand il faut, pourfend ta fulosofu en faux ami qu'il est...

    Et en plus dans tous ces paradus où tout le monde veut aller, que les curés, les imans et les gourous décrivent comme des terres promises, si t'as été anarcopirate zappé d'un bout à l'autre du foparadu que t'as traversé, tu resteras anarcopirate zappé... Comme quoi, la postérité, mon cul! ...

     

    Il s'en désharicote des rames de trois mètres de haut, le jardinier, dont l'escabeau branle sur la terre recouverte de fientes de poules qu'une sécheresse historique a durcies... Il n'y a plus grand chose à désharicoter, sinon des chrysalides brûlées de soleil contenant des petites granules noires ou violettes que des grands sorciers réunis en consortiums internationaux parviendront à transformer en pépites sucrées ou salées qu'avaleront des millions de gens petit-déjeûnant...

     

    Et ta clé USB qu'est censée, toute nouvelle et révolutionnaire qu'on dit qu'elle est... Rajeunir ton ordi mathus'lem-lique...

    Et ton vilo-ilectrouque à batterie grande autonomie, et les jolies popommes bien calibrées pas de ver dedans mais qu'on pas de goût du tout.. Cent balles dans le dada, ça branle cinq minutes rien que les fesses, et tu remets cent balles...

     

    La peau lui pique, les partis prient, les crottinettes sur les épidermes poussièrent invisibles et à ton enterrement qu'aura rien de général ils diront "ah il était ceci il était cela" ... Et Basta!